Petite dédicace passagère à maxigner , j'ai fait une petite référence à « Polynectar » vers le milieu du chapitre ^^
Aussi, je me dois de vous prévenir que les dates citées dans ce chapitre ne coïncident probablement pas à la biographie du petit Norbert, mais c'est un aménagement pour mon histoire :)

Bonne lecture !

Lorsque Tina atteignit l'imposante porte de la salle des archives, elle pria Merlin pour que personne ne la surprenne en pleine infraction et dans une situation aussi étrange. En effet, elle était déjà dans une position peu commune, le dos courbé au possible, sur la pointe des pieds et aux aguets, sursautant malgré elle chaque fois qu'elle produisait un son suspect qu'elle pensait provenir d'un éventuel arrivant.

Il fallait dire qu'elle n'était pas habituée à faire ce genre de choses, elle n'aimait pas flirter avec la justice et la loi en enfreignant toutes les règles, bien qu'en y réfléchissant sérieusement cela se reproduisait de plus en plus lorsque Norbert était dans les parages. Alors, étant de nature à se plier toujours au règlement, commettre un délit était une chose bien difficile. Au moins, ce qui n'était pas nouveau, c'était qu'elle était une bien piètre voleuse et la plus mauvaise menteuse que l'on eut vu jusqu'à ce jour.

D'un autre côté, elle faisait ça pour la bonne cause. Innocenter Norbert lui apparaissait comme une évidence, il lui fallait une preuve pour appuyer cela. Pourquoi le voulait elle, pour montrer à Ashley qu'elle ne vivait pas aux côtés d'un monstre depuis tout ce temps, ou alors pour se rassurer elle même sur les actes passés de son ami proche ? Elle n'en savait rien, et peut être qu'au fond elle ne voulait pas le savoir. Ce qui comptait pour le moment, c'était ce qu'elle était venue chercher, bien qu'elle n'en connaissait pas la nature exacte, et qui devrait normalement se trouver dans la salle des archives, puisque, c'était bien connu, la salle des archives renfermait toujours absolument tout ce dont on avait besoin.

Sentant qu'elle commençait à s'égarer, Tina chassa ces pensées encombrantes et se concentra de nouveau sur la porte devant elle. S'assurant une dernière fois d'un regard furtif qu'il n'y avait personne aux alentours, elle sortit sa baguette et la pointa vers la serrure métallique de la porte.

_ Alohomora ! Chuchota la jeune femme.

Une longue seconde passa sans qu'il ne se passe rien, et comprenant que le sortilège n'avait pas fonctionné elle lâcha un profond soupir.

« Tu dois persévérer ! Pour Norbert ! » lui cria sa conscience alors qu'elle commençait à misérablement se dégonfler. Mais elle savait qu'elle devait le faire, sa conscience avait raison. Elle leur prouverait à tous qu'ils avaient tort. Remise d'aplomb, elle se redressa, inspira et tendit de nouveau sa baguette vers la porte.

_ Alohomora !

Elle ne fut pas surprise de voir que cela ne fonctionna pas la deuxième fois non plus, pas plus que cela ne fonctionna à la troisième ni avec tous les autres sortilèges qu'elle connaissait. Elle se rendit vite à l'évidence, il lui fallait une autre solution. Sourcils froncés, elle fit volte face et observa le sombre corridor désert, le cerveau tournant à plein régime.

Elle aurait put utiliser des sorts plus violents comme ouvre-porte voir même Confringo mais elle n'était clairement pas prête à faire exploser une porte, on l'aurait entendu à trois étages à la ronde au minimum, et toute la sécurité du congrès aurait débarqué en l'espace de quelques secondes. En plus, des sorts explosifs n'auraient probablement pas fonctionnés sur une serrure protégée par d'autres sortilèges protecteurs puissants. Elle ne faisait clairement pas le poids.

Tina se mit à tourner en rond dans le couloir quand soudainement elle se mit à fixer une des portes en chêne qui bordaient le mur. Un sourire dément barra son visage. À côté de la salle des archives, il y avait la salle d'entrepôt, là où on conservait des objets suspicieux comme pièces à conviction. Autrement dit, un vrai trésor, et, avec de la chance, la porte serait déverrouillée.

Ne cherchant pas à cogiter d'avantage elle se précipita dessus et tourna la poignée polie de la porte qui s'ouvrit avec un long grincement. Son sourire s'entendit jusqu'à ses oreilles, voir même plus, et elle ne se fit pas prier pour entrer dans la salle en repoussant la porte la porte derrière elle au cas où quelqu'un arriverait.

À cet instant une drôle de boule diffusa une sensation étrange dans son corps en entier, et son noeud estomac sembla se resserrer. Elle se jura mentalement que c'était la dernière fois qu'elle faisait un truc aussi dingue, parce qu'elle allait avoir de sérieux problèmes.

Tentant de se concentrer sur sa tâche et non sur son anxiété croissante, elle se mit à fouiller du regard les étagères pleines de caisses remplies de tas d'objets Non-majs dont elle ne connaissait absolument pas l'utilité. Alors qu'elle vagabondait toujours dans l'immense pièce, son regard fut attiré par un petit objet luisant dans l'obscurité.

Il s'agissait d'une petite tige en métal au bout aplatit, longue d'une quinzaine de centimètres et plutôt lourde. Tina se dit qu'elle pouvait toujours essayer avec cela, et sur cette réflexion fit demi tour en direction de la porte empruntée plus tôt. Elle se colla d'abord au mur et tenta d'écouter, car elle aurait l'air bien idiote si elle sortait en se croyant seule et qu'en fait il y avait quelqu'un.

Cependant, elle n'entendit rien, pas un son, pas un murmure, et quand elle passa sa tête dans l'entrebâillement de la porte elle ne vit qu'un corridor désert. Satisfaite, elle sortit.

Sur la pointe des pieds elle trottina jusqu'à l'entrée de la salle des archives. Elle saisit fermement la petite tige en métal et l'inséra avec précaution dans l'espace restant entre la porte et le mur, juste au niveau du verrou, commençant à la faire glisser de différentes façons, l'oreille collée au bois verni.

Si elle réussissait à faire rentrer le verrou, personne ne s'en rendrait compte et elle serait tranquille, encore fallait-il y parvenir. Dans sa poitrine elle sentait les battements de son cœur accélérer de façon exponentielle, ses mains étaient moites et tremblaient. Si dans les cinq minutes la porte ne s'ouvrait pas elle ferait un infarctus à coup sûr.

Mais, soudainement, un petit « clac » sonore fit sursauter Tina et la porte sembla s'entrouvrir. Le verrou venait de sauter. Elle se recula, se releva puis saisit la poignée. Elle eu envie de hurler quand elle découvrit qu'elle venait d'ouvrir la porte.

Elle se pinça les lèvres en un sourire et ferma les yeux une seconde pour profiter de sa victoire sur cette satanée porte avant de reprendre son air sérieux. Elle n'était pas ici pour rien, ce qu'elle allait faire était d'une importance capitale et totalement illégal. Son sérieux retrouvé elle entra et referma derrière elle.

Une fois à l'intérieur, elle lança un Lumos de sa baguette pour s'éclairer, l'endroit étant plongé dans la pénombre, puis alluma les très nombreuses loupiotes à gaz présentes partout, du plafond jusqu'au sol et sur chaque étagère de cette immense salle.

Lorsqu'elle vit que cette bibliothèque des archives était si grande qu'elle n'en voyait pas le bout, elle sentit ses jambes se dérober sous elle. Elle avait la terrible impression que l'univers lui même refusait de l'aider à prouver l'innocence de son ami. Alors qu'elle se sentait de nouveau perdre espoir, les pétillants yeux d'Ashley et l'écho de son rire, se joignant à ceux de Norbert semblèrent résonner dans ses oreilles et papillonner au milieu de ses pensées noires.

Elle se redressa, gonfla sa poitrine et expira avec conviction. Elle pouvait le faire. Remise d'aplomb elle commença à errer entre les rayons de livres et de documents d'une longueur infinie.