Chapitre vingt-six


«- Il ne te fait plus confiance. Mais moi, je suis là ma sirène.» Dit-il en plongeant son regard sombre dans le miens.

Je m'apprête à lui en demander d'avantage. Mais une fois de plus, je me rends vite compte qu'il n'est plus là, comme à son habitude.

Effrayée à l'idée qu'un dragon ne revienne, je marche en vitesse vers la sortie de la grotte.

Comment ça le charme du maléfice? Il n'a pas pus le faire fuir rien qu'avec son pouvoir du maléfice, c'est impossible ! J'essayerai d'en savoir d'avantage lorsque je le verrais plus tard.
Mais quand même, j'avoue être pas mal déçu que Peter ne m'aie pas sauvé à la place de Crochet, ce qui prouve qu'il s'en fiche pas mal si je vais bien ou non.

Je sors en vitesse de la grotte, et tombe sur l'Âne, les larmes aux yeux.

«Tu es là ! Tu es là ! Elle est là !» Hurle l'Âne.

Je relève les yeux vers les personnes à qui ils s'adressent, et je vois venir Clochette, Poucet et Peter en courant, tandis que Billy attend sagement au loin.

«Ou étais-tu? Et le dragon?! Crie Clochette, apeurée.

- Je l'ai tué. Mentis-je fièrement, tentant tout de même d'apaiser mes tremblements légers.

- Il est mort? Mort?! Dit Poucet.

- Oui. Répondis-je simplement.

- Il est à l'intérieur?! Me demanda-t'il.

- Oui...»Dis-je hésitante.

Et s'ils voulaient vérifier que le dragon est bien mort à l'intérieur? Je me suis mise dans une situation très compromettante !

«Et tu as vu du sang? Me demande Poucet.

- Euh..Oui..Mentis-je une nouvelle fois.

- Dans ce cas, nous devons vite fuir ! Le sang de dragon n'a pas d'odeur pour nous, mais il va très vite alarmer d'autre dragon qui vont venir venger leur congénère.» Explique Poucet.

Sans perdre une seconde, Poucet et Clochette se mirent en route vers Billy qui attendait toujours au même endroit, l'Âne les suivit de prés.

Peter n'ayant pas bougé d'un poil, arbore un regard inquiet.

« Ça va? Me demande-t'il.

- Oui. Répondus-je simplement.

-Tu tremble. Me dit-il.

- Non.» Dis-je.

Personne n'a remarqué que je tremblais, mais lui si, on ne peut rien lui cacher ! D'ailleurs je ne comprends pas pourquoi il me parle subitement. Sans doute que j'ai faillit laisser ma vie à un dragon fou furieux?

«Il faut qu'on parle.» Me dit-il simplement, avant de tourner le dos et d'avancer en vitesse vers Clochette et Poucet qui sont déjà installé sur Billy.

Parler ? Parler de quoi? Vais-je enfin savoir la raison de son mystérieux comportement? Je l'espère ! Parce que là, j'en peux plus !

A mon tour, je les rejoins et monte sur l'Âne. Nous nous remettons en route.

« Comment est-ce que tu l'as tué? Me demande Poucet.

- Il...y'avait une épée par terre, et je l'ai ramassé, j'ai couru vers lui et je l'ai planté plusieurs fois dans son pied, il est tombe au sol et je l'ai tué.Parvins-je à dire, s'il me croit, c'est un miracle, moi même je n'arrive pas à gober mon mensonge !

- Sûrement l'arme d'un Gondrale. Dit Poucet.

-C'est quoi un Gondrale? Demande l'Âne.

-Ce sont les hommes aux services d'Aurore, ils sont envoyés dans des périmètres de dragon sauvage pour en capturer et pouvoir organiser les tournois. Explique Poucet.

-C'est horrible, vous attrapez ces bêtes pour les tuer? Dit Clochette, indignée.

- On ne les tues pas en réalité..» Conclut Poucet.

J'hoche lentement la tête. Je crois que personne ne s'est remis de ses émotions, du moins, je dois être la seule à ne pas réaliser sur le coup que...que j'ai faillit me faire tuer par un dragon!

«Tu n'as pas froid aux yeux.» Répondit simplement Poucet.

J'hoche une nouvelle fois la tête en me forçant à sourire. Ah ça oui, j'aurais très bien pu mourir d'une crise cardiaque !
Je relève les yeux vers Peter. De quoi voulait-il me parler? Ce question m'obsède ! Peut-être veut-il s'expliquer? Mettre la situation au claire?

«Et comment ça se passe ce tournoi? Demande l'Âne. 

- Une fois par semaine, Aurore organise des minis-tournois. Seul les hommes courageux et fort peuvent y participer. En même temps, ce sont les seuls à se présenter. Qui mettrai en péril sa vie pour une misérable somme d'argent? Donc je disais, chaque semaine pendant un mois, il y'a des minis-tournois. Au tout début du mois,l y'a environ 50 hommes qui y participent, et plus de 100 dragons à neutraliser. Le but est simple. Il faut arracher une médaille d'or qui est accroché au cou d'un dragon, et les participant qui en récolte le plus, passe au tournois suivant, c'est à dire au tournoi de la semaine qui suit. Car pour y participer, figurez-vous que les participants doit récolter le plus de médaille possible, et ces dernières s'accumulent de tournoi en tournoi.

-Je ne suis pas sûre d'avoir bien compris. Dis-je.

- C'est pas compliqué ! Pendant un mois il y'a des tournois, et dans chacun de ces tournois, tu dois récupérer le plus de médailles pour passer au tournois suivant. Au début du mois, toutes les personnes voulant participer s'inscrivent et son pris. Mais plus il y'a de tournois, plus les joueurs sont éliminés car ils n'ont pas assez de médailles, et très rarement, il y'a des morts. Vers la fin du mois, il ne doit rester plus que 5 concurrents qui disputeront le grand tournoi mensuel. Et l'heureux gagnant qui, durant ce grand tournoi a récolté le plus de médaille, s'en ira avec une somme allant de 10.000 à 50.000 pièces d'or. Tout dépend de l'humeur d'Aurore. D'ailleurs, cette dernière survole le ciel pour observer le tournoi d'un autre œil sur son dragon. Explique Clochette.

-Comment tu sais tout ça? Demandais-je à Clochette.

-Peter a déjà participer à nombreux de ces tournois.

-Il a gagné à la fin? Demande l'Âne.

- Bien sur qu'il a gagné ! Mais à l'époque, la récompense n'était pas aussi grosse. Répond Clochette.

- Moi aussi je peux y participer? Demandais-je simplement.

- Seul les hommes peuvent s'inscrire, je te l'ai déjà dit. Répond Poucet.

- En plus de ça, il n'y a pas le droit aux armes, enfin, ils peuvent garder leurs épées en cas de légitime défense. Mais ils ne doivent surtout pas faire saigner le dragon ou le blesser de n'importe quelle manière. Dit Clochette.

- Mais comment voulez-vous qu'ils le neutralisent? Dis-je.

- Ce sont des professionnels Ana. Ils savent comment s'y prendre et à quel moment. Répond Clochette.

- Il y'en a qui réussissent à endormir le dragon, mais ils sont très fort. Je n'ai réussis une telle chose qu'une seule fois dans ma vie. Explique Poucet.

-Tu as déjà participer à ces tournois? Demandais-je.

-Ce n'est pas pour rien qu'on m'appelle Maître Dragon. Tu écoutes quand on te parle? Je forme ces fameux participants pour qu'ils jouent en toute sécurité.» Répond-t'il.

Plus personne ne parle. Je me donne un mal de chien pour ne pas observer Peter qui ne me calcule absolument pas. L'air se rafraîchit rapidement,

Une bonne trentaine de minute après, Billy et l'Âne s'arrête face à d'immense remparts de château-fort à l'allure médiéval. Un énorme pont-levis est relevé. Donnant l'accès à l'intérieur inaccessible. De large douve nous sépare des remparts.

Je relève les yeux vers un immense château, un peu plus éloigné et bien évidemment de l'autre côté des remparts. Nous sommes très loin du décor aquatique de chez Ariel.
Je me croirais au Moyen-Âge !
Je plisse les yeux à cause du soleil, mais manque de tomber de l'Âne en remarquant qu'un énorme dragon est étalé sur les tours du château élevé au dessus d'une montage. Il dort sans aucun doute, vu les vas et viens de sa queue rouge proéminente.

Sur cette dite montage, des centaines de petites maisons s'affiche. Je ne vois pas le bas de la montage à cause des remparts.

«Halte ! Qui va là? Hurle un homme siégeant auprès de plusieurs hommes armés, qui sont installés dans des meurtrières, des courtines, et des machicoulis.

-Nous sommes de simple voyageur ! Hurle Clochette pour bien se faire entendre.

-Je suis la reine ! N'avez-vous pas honte!» Hurlais-je, plus qu'énervé à son attention.

Tous les hommes arment leurs arcs en notre direction. Je plaque mes mains contre ma bouche. Sur ce coups, j'ai plus qu'abusé.

« Elle a la malédiction du Beau-Miroir !» Hurle Clochette apeuré à l'idée de se prendre une flèche en plein coeur.

L'homme qui venait tout juste de parler, se retourne vers quelques gardes et discutent.

«Abaissez le pont-levis ! Hurle-t'il à l'attention de garde à sa gauche.

Sitôt dit sitôt fait, l'énorme pont-levis se baisse, nous laissant un large passage.

Clochette, d'un mouvement de doigt, fait disparaître Billy, puis nous nous avançons tous vers l'intérieur du château-fort.

Je jette un coup d'oeil un peu plus loin, vers les douves, et aperçoit des crocodiles nous suivre lentement. Je me réjouis à l'idée que nous faire manger par ces derniers est quasiment impossible, et m'empresse de rejoindre Peter, Clochette, Poucet et l'Âne à travers la grille de fer qui vient tout juste de se lever.

A peine arriver à l'intérieur du château fort, un garde fonça vers nous en s'adressant à Clochette et Peter.

«Cette jeune fille n'apportera aucun danger au royaume ? Demande-t'il.

- Absolument pas.» Répondit simplement Clochette.

Le garde me lance un regard et hoche la tête.

«Très bien, bon séjour.» Dit-il.

Peter hoche alors à son tours la tête, comme pour le remercier, et le garde s'en va vers une tour.

«Allez, venez, je vous emmène chez moi !» Déclare Poucet.

Tandis que nous empruntons une ruelle très mouvementée, je m'étonne. Les gens ici sont très actifs ! Je remarque qu'ils parlent plutôt vite, et chacun de leurs mouvements sont rapide. Comme récupérer une pièce tomber au sol, ou même saluer d'un signe de main une personne à l'autre bout de la rue.

L'intérieur, tout comme l'extérieur du château-fort est tout aussi médiévale. Les ruelles sont de pierre, les maisons sont à colombages, c'est à dire que les poutres extérieurs en bois sont apparentes. Sans parler du style vestimentaire des personnes ici.
Chez Ariel, ils avaient tous une queue, ainsi qu'un soutien-gorge pour les filles. Mais ici, ils sont habillé normalement. Enfin, normalement pour quelqu'un qui vient du moyen-âge !
Leurs vêtements sont comme dans les films, vraiment !
De longue robe de coton, bleu, blanche ou bordeaux pour les femmes, et une tenue de cuir ou de coton pour les hommes. Ces derniers portent à peu prés tous des bottes en cuir ou simplement en tissus, et pour les femmes, elles portent toutes des talons compensé, haut ou bas.

Quand au temps, le soleil est au rendez-vous, malgré cette perpétuelle brise d'air frais. Des arbres fleuris de différentes couleurs, en passant du rose au jaune ou encore du bleu au vert, bordent les rues.

Poucet nous indique une maison dans les tons marrons au bout de la ruelle.

«C'est ma maison.» Dit-il simplement.

Tandis que je suivais les autres, Peter m'attrape le bras et me force à m'arrêter doucement.

« Partez devant, on vous rejoint.» Dit-il à l'attention de tous.

Tandis qu'il s'assure que les autres avance, mon cœur bat à cent à l'heure. On va enfin s'expliquer ! Je vais enfin savoir ce qu'il se passait dans sa tête toute la journée !

Peter m'emmène un peu plus loin du passage et se met à me fixer, d'un regard inquiet.

«Sérieusement...Qui es-tu?» Demande-t'il très sérieux.

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