Chapitre vingt-et-un
Les yeux fermés, mon corps est étendu sur les draps trempés de sueur. De ma sueur. Ma poitrine fait des mouvements répétitifs, de haut en bas. Je crus que mon cœur allait s'arrêter, lorsque de nombreux coup résonnèrent à la porte.
«- Anastasya? Ouvre moi la porte ! Braille-t-il d'une voix forte.
-Vas-t'en Peter ! Lui répondis-je hors d'haleine.
- Ouvre là !» Hurle-t-il.
Paniquée voir même terrifiée, je fixe la porte. A n'importe quelle moment, Peter peut donner un coup dedans, la projetant à travers la chambre, il peut même me tuer ! Pourquoi est-il énervé comme ça? Je ne comprends pas !
Je me lève lentement, et m'approche de la porte, sans un bruit. Mon coeur tambourine dans ma poitrine, mes jambes menace de flancher à n'importe quelles secondes.
« - Anatasya, je ne rigole pas ! Dépêche toi d'ouvrir la porte ! »
Cette fois, sa voix est menaçante, très inquiétante.
Peter donne un gros coup dans la porte en bois qui, une fois de plus, résiste et reste en place.
Je m'approche en vitesse de la porte, et l'ouvre lentement.
Peter entre dans la chambre, le regard noir, l'air aussi menaçant que sa voix.
Je n'ose plus bouger, toutes les parties de mon corps sont comme paralysées.
Peter s'approche en vitesse et me pousse violemment. Je m'étale au sol, choquée.
Je n'en reviens pas ! Les larmes me montent aux yeux. De là ou je viens, je n'ai pas l'habitude d'une telle violence, en plus de ça, une violence sans raison valable.
Assise au sol, je me recule le plus possible puis m'accroche à l'accoudoir du lit et me relève avec difficulté.
« - Qu'est-ce qu'il c'est passé en bas? » Me dit-il, toujours aussi effrayant.
Je ne répond pas, je n'en reviens toujours pas ! Je me donne un mal de chien pour qu'aucune larmes de coulent.
« - Répond moi ! Hurle Peter de toutes ses forces.
- Sors ! Va-t'en ! Hurlais-je à mon tour.
- Tu vas d'abord m'expliquer ce qu'il c'est passé en bas ! »Dit-il méchamment.
Je m'approche en vitesse de lui, et le pousse de toutes mes forces vers la sortie. J'aurais du m'en douter, je ne fais surement pas le poids face à lui. Mais étrangement, Peter se recule seule. Il pose sa main contre la porte.
« - Dit moi la vérité. Dit-il, avec un air inquiet, voir même déçu, triste.
- M...mais...?» Réussis-je à articuler malgré tout.
Peter souffle bruyamment,et fronce les sourcils.
« - Dépêche toi.» Me menaça-t'il.
Je ne dis rien. Au même moment, Clochette s'affiche sur le seuil de la porte, nous fixe quelques secondes.
« - Laisse la tranquille, Peter.»
Peter laisse retombé sa main le long de son corps, me jette un regard des plus mauvais, et claque la porte fortement. Je me retrouve de nouveau seule.
Paniquée pour je ne sais quel raison, surement le comportement de Peter, je m'approche en vitesse du lit, arrache à la hâte le drap trempé, et m'allonge sur le matelas froid et dur.
Je ferme les yeux, et du bout de mes doigts, touche ma blessure inexistante. Ça non plus je ne comprends pas, comment a-t'elle fait pour disparaître? C'est impossible !
Que vient-il de se passer? Je ne l'ai pas reconnus ! Il avait un regard si...terrifiant ! De plus, c'est bien la première fois que Peter agit de manière si violente avec moi ! Je ne comprends pas, je n'ai rien fait !
Ma tête me fait atrocement mal, j'essaye tant bien que mal de trouver une explication à ces actes, mais rien.
Exténuée par tout ces événements, je ferme les yeux, et soupire de fatigue.
«- Ils m'ont abandonné ! Ils m'ont laissé ! J'ai faim! J'ai soif ! »
Je reconnus la voix de l'Âne, mais je n'étais vraiment pas d'humeur à être compatissante. C'est à peine si j'ai la force de me relever, pour jeter un coup d'œil par la fenêtre.
Prise de sommeil, je finis par soupirer bruyamment, et par m'endormir paisiblement.
« C'est une fille abandonnée.Qui a vécu sans se retourner.
Sûre que le blues est inventé pour elle, cette nuit.
Parce qu'elle a su s'abandonner
A ceux qui ont voulu l'aimer
Elle a donnée ce qu'elle avait
Mais elle, elle se demande qui elle est.
Abandonnée, oui, abandonnée.»
J'ouvre rapidement les yeux, ayant l'impression d'avoir dormis quelques minutes seulement, et me rendis compte qu'il fait toujours nuit.
Je me penche à la fenêtre, il y'a comme un plafond de pierre au dessus de l'auberge.
Ah mais oui, c'est une grotte, j'avais oublié.
Je me dirige vers la pièce qui sert de salle de bain, et l'inspecte attentivement.
Je décide de prendre une douche dans la large bassine de fer dans laquelle se trouve de l'eau turquoise.
Après avoir bien frotter, j'en ressors, enroula une serviette autour de ma poitrine et me poste devant le miroir.
Passant de mes yeux rouge, jusqu'à mes longues cernes noires, les événements de la veille refont surface petit à petit.
Je n'en reviens toujours pas, il faut que je trouve des réponses à mes questions ! Pourquoi Peter a réagit comme ça? Pourquoi ma blessure a disparut?
Je fixe mon poignet dépourvu de sang, de coupure.
Peut-être que j'ai rêvé? Peut-être qu'à Neverland, les blessures cicatrisent vite? Ou peut-être même que je n'ai jamais saigné?
Il n'y a qu'une façon d'en être sûre.
Tremblante, je récupère le miroir accroché au mur et de toutes mes forces, je l'explose au sol, craignant tout de même que quelqu'un ne soit alerter par le bruit, puis récupère un bout de verre au sol.
Très très très lentement, j'approche le petit bout de verre de mon poignet.
D'un côté, j'ai peur de me faire mal, ce qui est normal. De l'autre, je veux absolument le faire. Il faut que je soit certaine de ne pas avoir rêver. Je veux une explication à ce phénomène.
Décidée de le faire, j'appuie lentement la lame contre mon poignet, exactement ou la blessure se tenait la veille. Je gémis de douleur, un long filée de sang se mit à couler le long de ma main.
Je laisse tombé le petit bout de verre à présent rouge au sol, et ferme les yeux, m'attenant à ce que la réaction de la veille refasse surface.
Mais non, rien ne se passe, absolument rien. Lorsque j'ouvre les yeux, le bout de verre imbibé de mon sang est toujours à mes pieds et le sang de ma blessure tombe en goutte sur le carrelage frais de la salle de bain.
Je soupire, ça n'a pas marcher. Je ne sais plus quoi penser. Ça signifierait donc que je n'ai jamais été blessée? Ou même que... Je ne sais vraiment pas.
Je ne dirais rien à Peter, si c'est pour réagir comme il l'a fait hier soir. D'ailleurs, je ne suis pas pressée de le revoir.
Je récupère une serviette blanche posé à côté de la bassine de fer, et essuie les gouttes au sol, puis finis par passer mon bras sous l'eau bleue turquoise, en gardant tout de même la serviette dessus, pour éviter que ça ne saigne de nouveau.
Voulant m'habiller, je remarque que mon short et mon tee-shirt de la veille sont non seulement sales, mais également imbibés de sueur à cause de la veille.
Sourire en coin, j'observe le rideau beige à point vert foncé.
Je m'approche de ce dernier, le décroche, et l'étale au sol.
Mains sur les hanches, je réfléchis.
Je n'ai pas de paires de ciseaux, pas de cutter. Je décide alors d'arracher le tissus de mes propres mains.
Mais après maintes et maintes tentatives, je finis par souffler d'énervement face au tissus qui résiste à ma "force sur-développée" et décide d'enrouler le rideau autour de mon corps, le tenant d'une main ferme. Bon, je ne suis pas folle tout de même. J'ai quand même enfilé, à contre coeur je précise, mes vêtements sale de la veille.
Je ressemble vraiment à un rouleau de printemps comme ça.
Je descend les escaliers en spirale de l'auberge, et me retrouve très vite dans la pièce principale, la pièce ou tous les problèmes se sont enchaîner, je remarque que ma blessure ne saigne plus, mais une petite entaille rouge vif est tout de même présente.
Je repère un petit attroupement autour d'une table. Une lutine blonde se retourne vers moi.
« - Elle est là ! Taisez-vous !» Chuchote-t'elle à l'attention de toute la petite assemblée.
Le vacarme cesse, ils se retournent tous vers moi, craintifs. Ils s'écartent tous sur le côté, laissant un passage au milieu, donnant sur la lutine qui m'avait agresser la veille.
Je me retiens de hurler par peur. Ses yeux sont blancs, sans la trace d'aucune pupille.
« - Lumière ! Lumière ! Lumière ! Lumière ! Lumière ! » Répète-t'elle sans cesse, lentement et à voix basse.
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