Chapitre quatre


Media - Clochette (imaginez la en mini fée quoi)

Peter plonge son regard ténébreux dans le miens, c'est vrai qu'il est beau ce Peter ! Je dirais même plus beau que Keven, je dirais même parfait...Physiquement bien sur.

Quand tout à coup, il se mit à parler.

- Mais bouge d'ici ! Tu crois que je m'appelle Sol pour que tu t'étales sur moi?

J'écarquille grand les yeux, sa stupidité ne perdra jamais aucune occasion de m'impressionner. Au même moment, la terre se mit à trembler.

- Pardon Sol ! Ne te vexe pas, dit Peter

La terre cesse de trembler. Alors là, j'aurais tout vu. Peter Pan, la fée Clochette, et voilà que le sol est vivant.

Clochette s'approche de moi.

- Sol c'est comme un enfant, faut pas le vexer.

Sol se remit à trembler, et Clochette s'excuse aussitôt.

- Désolé ! Tu es un grand enfant ! Un grand enfant !

Sans réfléchir, je me met à quatre patte, approche ma bouche du sol.

- Pourquoi t'essayait tout le temps de me manger?! Vilain va !

Sans que je ne comprenne quoi que ce soit, une poignée de poussière surgit du sol à mon visage, je me relève le plus vite possible, toussant.

Peter et Clochette était mort de rire, puis Clochette s'approche de moi.

- Les chaussures de ton monde contient la saleté d'un monde extérieur, et ça, Sol ne supporte pas ! Ça salit ses herbes !

C'est impossible, je vais me réveiller à un moment et me dire que ce n'est qu'un simple cauchemar, oui, j'ai été touché par la foudre et j'ai fais un malaise, là je suis à l'hôpital de ma ville, mon père et Keven sont à mon chevet, et je vais me réveiller bientôt.

Je suis tellement désespérée, tellement désemparé que Keven me manque. Si il était face à moi là tout de suite, je l'embrasserais. J'ai besoin d'un contact humain. Humain de MON monde.

Clochette volait juste devant mes yeux.

- Vermine ! Ouhou ! Vermine ! Allô Neverland pourrais-je parler à quelqu'un de présent s'il vous plait? T'es là?

Je me laisse tomber au sol, étale mes mains au dessus de ma tête, suppliant Peter, Clochette et même "Sol".

- Laissez moi rentrer chez moi ! C'est un monde de dingue ici !

J'entends la petite voix de Clochette.

- Si c'est ton souhait...

Je me relève sur mes coudes, et l'observe. Elle avait les bras en l'air, la tête lever vers le ciel et un espèce de long laser rouge pointer les nuages.

- Par la puissance de moi même, j'invoque les chakras du Pays Imaginaire...Je vous ordonne de ramenez cette fille chez elle !

Alors je vais vraiment rentrer chez moi ! Je saute sur mes deux jambes, mon sourire s'élargit. Le sol se mit à trembler légèrement, les cailloux se levèrent de quelques centimètres.

Puis les cailloux retombèrent, la terre cessa de trembler.

Clochette jette un œil vers moi, et le laser rouge disparaît, elle baisse ses bras le long de son corps.

Clochette me fit un large sourire.

- Ah bah voilà, t'es debout.

Ne comprenant strictement rien, je prends la parole.

- Euh...Je suis toujours là!

Clochette hoche la tête en souriant, puis pointe Peter du doigt.

- Oui, et Peter aussi ! Et moi aussi ! Sol aussi est là !

- Attends, c'était une blague?

Clochette explose de rire, Peter le suit à cœur joie, je crus entendre le sol émettre un bruit en échos.

Je m'approche de Peter et le gifle de toute mes forces.

- On ne rigole pas avec ça ! criais-je

Peter se tient la joue .

- Mais j'ai rien fait!

Toujours sur les nerfs, je le regarde méchamment.

- Je sais ! Mais Clochette est trop petite pour que je la frappe ! Et c'est ta faute ! T'avais qu'à pas être à côté !

Le sol tremble légèrement, je me mis alors à taper du pied.

- Toi écrase !

- Stasya calme toi ! Clochette excuse toi !

Clochette baisse les yeux au sol et se frotte les mains, rouge de honte.

- Dé..Désolé..

Je m'apprête à lui envoyer une insulte à la figure, mais son visage me fit de la peine, alors je soupire.

- D'accord ! Mais la prochaine fois ne recommence pas ! dis-je sur un ton plein de reproches

Peter met fin à cette embrouille.

- Bon Stasya, on reprend l'entrainement.

Je lève les bras en l'air .

- Non, ça me soûle, j'arrive pas !

- Mais..

Je lui coupe la parole

- J'arrive VRAIMENT pas, dis je plus fort.

Je tourne la tête vers la maison de Peter.

- Je peux rentrer?

Peter me tend la main.

Je lui prend la main, ou plutôt il me prend la main, et me fait rentrer à l'intérieur, puis une fois que nous sommes seules, il me me parle.

- Pardonne Clochette, elle ne se rend pas compte de la valeur de ses mots parfois.

Je suis, une nouvelle fois choquée. C'est bien Peter qui me parle? LE Peter qui, encore il y a quelques minutes, jouait le gamin?

- Euh...Oui..C'est pas grave..., dis-je

Peter s'apprête à ressortir, je le rattrape par le poignet.

- Peter?

- Oui Stasya?

- Promet moi que je rentrerais chez moi.

Peter plonge son regard sincère dans le mien, et reste silencieux. Et lorsqu'il s'apprête à parler, Clochette fait son entrée en m'appelant.

Peter quitte mon regard et sors de la maison. Il n'a rien dit, il ne voulait pas me mentir. C'est vrai alors, jamais je ne retrouverais mon père, Keven, le studio, ma maison...

Je me ressaisis, on va bien finir par trouver un moyen.

- Oui Clochette?

- Tu me pardonnes?

- Oui, c'est rien.

-Viens, je t'emmène prendre un bain, tu dois te sentir mal.

L'idée de prendre un bain n'est pas des plus mauvaises. Un bon bain chaud me remettra sans doute les idées en place non ?

Je hoche la tête mais m'aperçois que la petite fée se dirige vers la porte d'entrée.

-Tu vas où ? C'est des douches communes ? m'enquis-je.

-Non, suis moi, glousse Clochette.

Muette, je la suis sans mot dire.

Clochette me prend par l'index et me fait sortir de la maison. Dehors, nous croisons Peter entrain de seller un cheval.

- Vous allez où?

- Elle va se laver, dit-elle me tirant toujours

Peter fuit mon regard et détourne le regard vers son cheval.

Muette, je la suis sans mot dire.

Clochette m'entraîne dans la pente de la colline où se situe l'écurie de Peter, puis me montre un peu plus loin, une rivière d'un bleu turquoise, magnifique, ça m'en brûle les yeux, et c'est exactement celle que j'ai vu en venant ici, un peu plus loin. Ce dernier étant d'une beauté extraordinaire, je laisse échapper un sifflement admiratif, je ne pense pas que je m'habituerai de sitôt à son aspect irréaliste.

-Qu'est-ce qu'on fait là ? m'enquis-je.

-Bah, tu vas prendre ton bain !

Je lève un sourcil, incertaine de comprendre ce que la petite fée me dit.

-Ici ? dis-je en désignant le lac.

-Oui.

-Mais euh...c'est un lac, je souligne, naturellement.

-En vérité, on appelle ça un Lakone. Ne t'en fais pas, il n'y a ni poissons ni rien d'autre à l'intérieur. Tous les habitants d'ici se lavent dans des eaux comme celle-là. Tu en ressortiras propre, je te l'assure.

Un lac sans poisson et qui rend propre ? J'ai étrangement du mal à y croire. Et moi qui prenait  Me voyant hésitante, Clochette s'approche lentement de l'eau turquoise.

-Allez, déshabille toi.

-Et si quelqu'un me voit ?

-Reste en sous-vêtement, me propose t-elle.

Je la fixe, incrédule et finis par me déshabiller. Une fois en sous-vêtement, je jette un coup d'œil à Clochette qui m'épie d'un œil curieux. Prenant alors mon courage à deux mains, je finis par me laisser glisser dans l'eau du lac, une moue horrifiée barrant mon visage.

Ce n'est qu'une fois l'eau à la hauteur de mes épaules que je me détend. Mes muscles se raidirent au contact de ce liquide à parfaite température. Une douce odeur de lavande et de rose me montent aux narines et j'adresse un sourire amical à Clochette.

C'est alors que je m'aperçois que mes pieds ne touchent ni la terre ni ces fameux fonds sombres et hostiles. Je baisse alors les yeux vers le fond du lac, et à travers la fine nappe pailletée, aperçois des dalles de marbres d'un turquoise resplendissant. Alors je mis mes jambes en premières, et saute complètement. Lorsque je ressortis ma tête de sous l'eau, ma première vue fut le ciel bleu, brillant.

Parmi ces nuages, je crus apercevoir une ombre, comme un bateau, mais je ne suis pas sûre, bateau ou château? Peu importe !

Clochette relève les yeux vers ce que je regardes, et plisse les lèvres puis détourne le regard et me souris .

- Alors ! Elle est bonne?

Le temps de cligner des yeux suffit à l'ombre étrange pour se volatiliser. Je tourne le regard vers Clochette.

-Waouh, je veux vivre ici pour toujours, je glousse tout en refermant les yeux et balançant ma tête en arrière.

-Tu te lavais comment chez toi ?

-Dans des douches ou des baignoires.

Clochette hoche la tête mais au vu de son expression déconcertée, je parierai sur le fait qu'elle n'ai rien compris. Pourquoi est-ce qu'une telle chose n'existe pas dans mon monde ? A cette simple pensée, un nuage de nostalgie me submerge. Tentant d'oublier mon monde afin de me sentir mieux sur l'instant, je cherche de quoi meubler le temps.

- Vas-y ! Mousse toi! rit-elle

Je commence alors à frotter mon corps, et effectivement, très vite, de la mousse rose bonbons apparaît.

Clochette souriait face à tant de mousse, puis à un moment, je lui adresse la parole.

Sinon..Comment vous vous êtes rencontrer, Peter et toi?

Clochette fit un petit bruit nostalgique.

-  Oh ! Ça fait tellement longtemps ! Mais je m'en rappelle comme si c'était hier...

- Raconte moi !

- Alors, il était une fois, moi...

Je me mise alors à sourire.

Clochette s'arrête.

- Quoi? Pourquoi tu souris? J'ai même pas commencé !

- Non mais c'est mignon.

- Si tu le dis ! Donc je disais, il était une fois moi ! Autrefois, je vivais dans une auberge de fée prés du royaume des insectes ! C'est très loin d'ici. Enfin ! J'étais une fée très perturbatrice ! Je faisais n'importe quoi dans l'auberge, et pour te dire, j'ai déjà été envoyé plusieurs fois en camps de redressement pour fée perturbatrice. Ah ça oui, j'aimais faire des bêtises, mais ce que j'aimais le plus, c'était d'inciter les autres à faire des bêtises ! Alors un jour, ma directrice, Nôtre Bonne Fée en a eu assez, alors elle a décidé que, pour me punir, je serais envoyer comme "fée de compagnie" chez un petit garçon. Et ça, je ne voulais pas ! C'était la pire des punissions ! Me priver de mon futur !

- Comment ça? Je ne comprends pas.

- Je t'explique. Une fée est envoyé en auberge de jeunes fées dés sa naissance. Là bas, nous sommes entraînées au combats, mais surtout surtout, entraîné à faire la morale, à assagir la jeune fille dont on s'occupera.

- Quel jeune fille?

- J'y viens ! Alors quand on sort enfin de cette auberge, notre mission est de trouver une jeune fille, pour devenir sa marraine ! Et lorsqu'une fée devient la marraine d'une jeune fille, elle devient également une fée accomplie, avec tout ces pouvoirs !

-  Des pouvoirs? Quels pouvoirs?

- Par exemple, si je deviens une fée accomplie, je pourrais changer l'apparence de ma filleule, ou encore avoir de la poudre de fée à l'infini!

- Oh ! Et tu n'as pas trouvé ta filleule?

- Non...Laisse moi continuer mon histoire ! Donc je te disais, la directrice m'a envoyé chez un petit garçon de 6 ans, appelé Peter, Peter Pan. Il était tout sage, mais dés notre premier regard échangés, nous étions tout de suite d'accord ! Malgré ces 6 ans, il comprenait vite les choses et était très mature. J'en venais même à me réjouir du choix de ma directrice ! Me condamner à ne pas être marraine et donc, me priver de mes pouvoirs? Pas de soucis ! Tant que j'étais avec Peter ! Puis à cause de moi, Peter est devenue une vrai p'tite catastrophe. Nous enchaînions les vols, les bêtises, les mensonges. Je ne peux pas expliquer cette...Cette amour ! Je te rassure, je ne suis pas amoureuse de Peter comme peuvent le penser certains habitants de ce monde. Non, Peter est comme mon frère ! Je meurs pour lui, et je pense, fin, du moins j'espère, qu'il ferait de même pour moi !

- C'est trop mignon que vous soyez unis comme ça!

- Oui...Bref, t'as finis de te laver?

Je récupère rapidement les vêtements posés sur un rocher, tentant tant bien que mal de cacher ma poitrine. Même si ce n'est que Clochette, je suis extrêmement pudique.

Je découvre alors ma tenue. Composée d'un pantalon de lin marron ainsi que d'un chemisier brunâtre aux boutons clairs, une paire de bottine sombre vient boucler le tout. Je lève un sourcil, étonnée, en apercevant des sous-vêtements.

-Retourne toi histoire que je me change. Dis-je à Clochette, sérieuse.

Alors qu'elle se retourne, je passe ma main dans mes cheveux afin de les rabattre en arrière et me retiens de pousser un cri de stupéfaction en constatant qu'ils retombent sur mes épaules, secs et ondulés. Comment est-ce que ça se fait? Ils sont tout de même un peu humide, mais je viens à peine de sortir de l'eau, ils devraient être trempés ! Je remarque que mon corps est également sec. Mise à part mes sous-vêtements humides, à cet instant, rien ne pourrait prouver que je sors de l'eau.

-Clochette ! Je suis sèche ! je m'écrie, interdite.

-C'est l'une des nombreuses facultés des Lakones, me répond la petite fée au loin.

Toujours stupéfaite, je m'habille en vitesse et me retourne vers Clochette qui, assise sur un rocher, n'a pas bougé d'un cil.

La petite fée et moi nous remettons en chemin. Tandis que j'observe les arbres géants et les sublimes fleurs, une question me vient : Quand vais-je rentrer chez moi ?

Non pas que je me déplaise ici, au contraire. Si je fais abstraction du comportement de Peter en mon égard, je pourrai même dire que je me plais complètement en ces lieux. Je regrette tout de même mon chez moi, mon père me manque affreusement et j'en viens presque à regretter Keven.

- Mais...Ça ne te dérange pas de ne pas être une fée accomplie? De ne pas avoir tes pouvoirs?

Clochette secoue la tête.

- Ce qui me dérangerais plutôt, c'est d'être séparé de Peter pour partir chercher ma filleule dans les autres royaumes.

Nous nous sommes tus, puis je me mise à réfléchir, et soudain je m'arrête et saute sur place.

- Tu pourrais être ma marraine !

Clochette s'arrête et se retourne vers moi.

- Et toi...Ma filleule!?

Je hoche la tête.

Oui ! Et comme ça, tu ne quitteras pas Peter, puisque je suis avec vous !

Un large sourire vient barrer le visage de Clochette.

- Anastasya !

Clochette se met à faire des pirouettes.

- C'est une excellente idée ! Je serais ravie d'être ta marraine !

- Et moi d'être ta filleule ! 

Clochette m'attrape par l'index et m'oblige à presser le pas ! Allez viens, on rejoins Peter pour lui annoncer la nouvelle !

Arrivé devant l'écurie, je tends la main pour attraper Clochette et pouvoir rentrer, mais cette dernière m'oublie complètement et entre seule. Je reste là, planté telle une idiote, devant le mur de bois. Clochette ressors quelques secondes après et m'attrape par l'index : On est mal barré si je t'oublies comme ça ! Entre !

Nous entrons à l'intérieur et saluons Peter, puis nous nous asseyons sur le canapé, je pose alors une question à Clochette tandis que Peter part au toilette.

- Au faîte Clochette? Ils se manifestent quand tes pouvoirs?

Clochette me dit, en décortiquant des cacahuètes.

- Ah, oui, j'ai oublié de te le dire. Je dois t'aider à trouver ton prince charmant et tu dois l'embrasser et voilà.

J'ouvre grand la bouche et fronce les sourcils.

- Quoi?! m'écriais-je

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