Chapitre quarante cinq

Après avoir traverser la place mouvementée, nous débouchons dans une petite allée vide.

«Où allons-nous exactement? Lui demandai-je.

- Il y'a quelques sorciers aux extrémités de la forêt du royaume. Me répond-t'elle.

- Pourquoi on va pas voir les fées de la Belle au Bois Dormant? Dis-je alors, nostalgique de mes contes de fées.

- Qui ça? Demande-t'elle.

-Les 12 fées, ou 13 si on compte la méchante...Répondis-je, un peu gamine sur les bords.

- Oh, elle! Elles s'ont partis au Royaume des Fées après qu'Angélique est devenue la conseillère de la Reine, elles étaient jalouse et n'aimaient pas trop Angélique.» Répond-t'elle.

Après des minutes et des minutes de marches silencieuse, nous arrivons à la lisière d'un bois éclairé par les rayons de soleil. Voilà une bonne dizaine de minute que nous avons quitté le village et que nous marchons en pleine nature. A peine quelques secondes après avoir posé le pied dans la forêt, une petite maison d'un rose crémeux se présente face à nous.

«C'est ça, ta sorcière? Gloussai-je malgré moi.

- Viens.» M'ordonne Clochette.

Nous arrivons alors au seuil de la porte, à nos pieds, du moins, à mes pieds étant donné que Clochette vole, un paillasson rose.
Hésitante, je toque à la porte d'un beau violet clair, et patiente.

Quelques secondes après à peine, une femme d'une trentaine d'année nous ouvre la porte. Des cheveux court et violet, le teint rosée comme les murs de sa maison, elle nous observe de ses yeux bleus, encore plus bleu que le ciel lui même.

Sa maison est tellement gnan-gnan, tellement rose, qu'une nausée me pris. Comment peut-on vivre dans un endroit aussi...rose?!
Je me force à fixer la "sorcière" face à moi, évitant tous les détails de sa tenue vestimentaire, qui bien évidemment sont roses.

«Tu veux un gâteau? Me propose la femme vêtu tout de rose.

- Non merci.» Répondis-je, hébétée.

Je dois avouer que sa question m'a surprise. Nous toquons jusqu'à sa porte, et elle me propose un gâteau? Même pas de bonjour, ni rien! La sorcière se tourne vers une lignée de peluche tout aussi pimpante les unes que les autres, et qui, d'ailleurs, je viens tout juste de remarquer.

«Tu crois?» Demande-t'elle à une peluche.

Mes yeux, pareil à des billes, fixèrent Clochette qui haussa les épaules.
Cette femme vient-elle de parler à...une peluche?

«Tu devrais en prendre un. Ce sont de tous nouveaux cookies de mamie gâteau Ursula, ils viennent directement du royaume de la Petite Sirène. M'explique-t'elle, sourire aux lèvres.
- Les cookies d'Ursula? Répétai-je, interloqué.

- Oui, ils ont été mis en vente il y'a quelques semaines, en édition limité! M'explique-t'elle.

- Ah...eh bien...Non merci quand même.» M'excusai-je.

Ursula revend ses cookies? C'est un comble quand même! Après s'être réconcilié avec la Petite Sirène, elle fourni ses gâteaux aux royaumes! Étonnant!
La femme haussa les épaules, s'en alla dans une pièce au fond de celle où nous nous tenons, et reviens quelques secondes après avec deux tabourets violet.

«Asseyez-vous, je vous pris.» Commente-t'elle.

Hésitante, je lance un regard à Clochette qui hocha la tête.

«J'avais presque oublier! Je m'appelle Edna, mais vous pouvez m'appeler Edna. Nous dit la sorcière.

- Moi c'est Anastasya, mais vous pouvez aussi ne pas m'appelez.» Gloussai-je.

Clochette me fit les gros yeux, instinctivement, je baisse la tête au sol.

«Je voulais le faire depuis longtemps! Chuchotai-je tous bas pour que seule Clochette puisse l'entendre.

- Pourquoi vous êtes là! Crie Edna, soudainement énervée.

- Regarde dans quelle état tu la mise! Me gronde Clochette à voix basse.

- Excuse moi. Murmurai-je.

- Alors voilà, un ami à nous s'est endormis, mais il n'a rompus aucun parie, on aurait besoin d'aide car...Commence Clochette.

- Je vous ai dit de vous taire!!» Hurle Edna.

Elle se lève soudainement, et donne un puissant coup de pied dans les chaises où se tiennent des peluches. Edna se retourne alors vers Clochette, je remarque de la bave blanche couler le long de son cou.
Prise de terreur, j'hurle à mon tour et me lève de ma chaise.

«Elle est complètement folle! Hurlai-je de toutes mes forces.

- Gouruz lozekas azgome teramosés!» Hurle Edna en plongeant son regard vitreux dans le mien.

Tremblante, je me sentis alors lourde, très très lourde, très serrée également. Je pivote ma tête à gauche et remarque alors comme une enveloppe rose autour de moi.

«Qu'est-ce qu'elle m'a fait! Clochette! Qu'est-ce que je suis! Hurlai-je alors, les larmes aux yeux.

- Je crois que...Tu es...Un...Rond! Non attend, tu es un cercle! Me répond Clochette avant de poursuivre. Attend, j'hésite, c'est un rond ou un cercle votre truc Edna?

- C'est...Une pastille pour la bouche à la fraise! S'époumone Edna, d'une voix grave et cruelle.

- Noooooooooooooon! Criai-je. Clochette! Aide moi! Au secours! J'étouffe!»

Je suis habillée en pastille pour la bouche? A la fraise en plus! J'ai horreur de la fraise!

«Tu aurais la même au citron? Questionne Clochette.

- Clochette à l'aide! Criai-je de nouveau.

- Citron...Citron...C'est pas rose ça? Dit Edna.

- Le citron c'est jaune, sorcière! Rouspétai-je.

- Ah non, je ne dois pas avoir ça en réserve. Mais j'ai...Edgar! Arrête de chanter cette musique! Tu sais très bien qu'elle m'horripile! Combien de fois vais-je te le dire? Tu n'as même pas une belle voix en plus de ça! Tu veux me foutre la honte devant mes invités?» Gronde Edna à l'adresse d'une peluche en forme de singe blanche.

En quelques secondes à peine, Clochette me revêtu de ma tenue précédente.

«On s'en va Anastasya! M'ordonne-t'elle en se dirigeant vers la porte.

- Bonne nuit les filles!» Crie Edna, entre ses multiples peluches.

Sur le seuil de la porte, je jette un coup d'oeil pour la première fois à la décoration de sa maison. En passant des cadres nunuches, aux tapis soyeux, quand aux lampes tombantes trôné de paillettes, n'en parlons pas, cette décoration étouffe quiconque y vivrait! Sauf Edna à priori.

Une fois arrivé à l'extérieur, je soupire de soulagement et inspire le bon air frais.

«Je savais pas qu'on allaient faire le tour de tous les schizophrènes du royaume, autant rentrer, l'Âne doit être chez Poucet.» Commentai-je méchamment.

Clochette exquise un sourire mais ne dit rien.
Durant plus de 10 minutes, nous longeons la lisière de la forêt, et à un certain moment, je pus apercevoir une maison très sombre prés de la rivière qui, prés de chez Edna était turquoise, mais prés de cette dernière maison elle a déteint en bleu foncé.
Je pile sec et fronce les sourcils, Clochette se retourne vers moi.

«J'entre à l'intérieur seulement si tu me promets que je ne ressortirai pas déguisé en corbeau. Rouspétai-je.

- Allez, viens.» Me somme Clochette, morte de rire.

Enfin arrivé face à la porte, un frisson glacial me traverse le corps, je me rapproche d'un pas vers Clochette. Même si en cas de problème, son petit corps ne ferra aucun effet, je me sens plus tranquille.

M'apprêtant à toquer, je crus mourir de peur lorsque la porte s'ouvrit seule, dans un grincement strident.
Clochette me lance un regard pour m'inciter à entrer, et prenant mon courage à deux mains, je pénètre dans la demeure sordide.

Une fois dans le couloir qui fut tellement sombre que je ne pus rien voir, j'aperçois une lumière assez claire dépasser d'une pièce. Lentement, malgré les encouragements de Clochette, je m'en approche et découvrit une salle tout aussi sombre que le couloir, mais avec de multiples bougies allumées. J'aperçois certes une fenêtre laissant passer deux trois rayons de soleil, mais ces rayons échappent à de gros rideaux de velours parme. Je fouille la pièce du regard, et là, tapis dans l'ombre, j'aperçois un homme assis derrière un bureau. Éclairé par quelques bougies presque finies, j'inspecte son physique.
De long cheveux noir plaqué en arrière lui donne un air de "Dracula". Des longues cernes noirs descendent jusqu'à la moitié de ses joues. Ses yeux, de même couleur que ses cheveux, vont de Clochette à moi.

«Vlados. Dit-il d'une voix suave et effrayante. 

- Quoi? Dis-je bêtement.

- Mon nom est Vlados.» Répète-t'il.

Voyant que Clochette et moi restons immobile, surement par la frayeur, il se lève et pose ses longs doigt fin et clair sur son bureau où repose des boules de cristal.

«Je vous attendais. Nous dit-il.

- Pourquoi il ment? Ils disent tous ça à la télé, je suis sûre qu'il savait même pas qu'on était entré chez lui. C'est un charlatan, allons nous en. Dis-je tout bas, penchée vers Clochette.

- Je vous entends. Affirme Vlados.

- Et moi aussi.» Confirmai-je, l'air joueuse.

Vlados afficha un sourire en coin, j'eue une mine de dégoût intérieur, histoire de ne pas faire fuir le seul sorcier qui, jusque là, a l'air le plus normal.

«Prenez place.» Dit-il en pointant du doigt un canapé de velours rouges face à son bureau.

Hésitante une nouvelle fois, j'attend le consentement de Clochette et finit par m'asseoir à l'endroit indiqué.

«Racontez-moi donc ce qui vous amène jusqu'à moi. Déclare Vlados en plongeant son regard dans celui de Clochette.

- Un ami s'est endormis sans raison particulière. Il n'a brisé aucun parie, et je ne vois aucune autre raison valable pour un sommeil dans ce royaume! Les médecins n'y peuvent rien, alors nous venons ici. Explique rapidement Clochette brièvement.

- Intéressant... Précisa Vlados, arborant cet éternel sourire en coin.

- C'est pas intéressant, c'est inquiétant.» Soulignai-je telle une vipère.

Vlados détourna lentement son visage et plisse les yeux. Il plonge alors son regard dans le mien, un rictus aux lèvres.

«Comment t'appelles-tu?» Me demande-t'il.

Je m'apprête à lui répondre quelque chose de sanglant, tout droit sortie de ma répartie sans limite. Je ne sais pas pourquoi, mais ce petit Vlados là, il est drôle à embêter. Étrangement, ce qui me fait peur ici, ce n'est pas la décoration morbide de sa maison, mais son regard bridé, sa façon qu'il a de fixer les gens. Et je dois avouer que je n'aime pas du tout ça. Encore, Crochet, c'est charmant, mais là, c'est plutôt flippant!

Soudainement, Vlados fit de gros yeux, et lentement, il déposa ses mains sur son front.

«Sortez! Sortez d'ici! Aïe! Ma tête! Qu'avez-vous fais! Sortez-de là! Hurle-t'il de toutes ses forces. Allez-vous en! Cette fille est un démon! J'ai mal! Ma tête! Sortez la d'ici!»

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top