Chapitre deux

Media - Anastasya

Sous cet abris bus, je peste contre moi même. Une tempête s'annonce, et je suis dehors. C'est ma faute, j'aurais pas dut lui dire de me laisser descendre. Non, non c'est SA faute !

Je relève les yeux vers le ciel sombre, des éclairs se font apercevoir au loin, je remonte mon écharpe, puis sors mon portable, compose le numéro de Keven, mais ce dernier ne réponds pas, le contraire m'aurait étonné! Il doit envoyez des textos à sa nouvelle copine !

Super ! Me voilà bloqué sous cet abris bus jusqu'à la fin de la tempête, je ne peux plus partir, l'eau coule à flot, et je suis déjà trempé. De plus, c'est à peine si je vois de la civilisation au loin. Oui, je suis bloqué dans un abris bus, dans une route de campagne. Remarquant qu'il n'y'a nul part ou m'asseoir, je souffle de plus belle et me pose à même le sol, repliant mes jambes contre moi même. Je sors mon téléphone, pour tenté, une nouvelle fois de joindre Keven, mais remarque que je n'ai plus de réseau. Étrange.

Lorsque je relève les yeux au ciel, un bruit de stupeur s'échappe d'entre mes lèvres, inconsciente, je laisse tombé mon téléphone au sol.
Le ciel au dessus de ma tête avait pris des couleurs violettes, vertes. Un éclair vert s'en échappe pour s'écraser dans le vaste champs qui s'étend face à moi. Un deuxième éclair se fit entendre sans que je ne le vois, mais je compris tout de suite qu'il c'était abattu sur l'abris bus. Au même moment, mon téléphone se mit à sonner, je baisse les yeux vers celui-ci, puis étrangement, plein de messages de numéro inconnu s'affiche, j'hausse les sourcils.

La terre se mit à trembler, je me cale encore plus dans le coin de l'abris bus puis hurle de toute mes forces en me bouchant les oreilles.
Soudain, le champs disparu, l'abris bus disparu, et je me retrouve seul, dans un vaste espace bleu et infini, je me relève, et hurle de toute mes forces. Que se passe t'il? Ou est l'abris bus? Ou est le champs? Ou est le ciel? Ou est la terre? Je marche sur...rien.. Je marche sur rien du tout !
Soudain, prise de vertige, je tombe dans le vide, je vois du bleu partout, je suis entourée de bleu, et le temps de cligner des yeux je tombe au sol, exactement au même endroit ou j'étais.

Accroupis dans le coin de l'abris bus. Sauf que cette fois ci, j'étais accroupis sur l'herbe et non sur le béton, et en face de moi, je crus rêver.
Des collines et des collines de verdures se présentèrent face à moi. J'écarquille mes yeux, je n'y crois pas, c'est le paysage le plus magnifique que je n'ai jamais vu.

Un soleil brillant en plein milieu du ciel bleu, entre ces quelques nuages blancs, je crus voir un château, mais un nuage vient s'interposer.
Je me relève lentement, tapotant mes poches à la recherche de mon téléphone mais ne trouve rien.
Mes pieds s'enfonçaient dans le sol, tel un sable mouvant, et je me mise à hurler, ça allait à une vitesse ahurissante !

- À l'aide!  Aidez moi! Hurlais-je

Une poignée forte m'attrape par la taille et me soulève. Paniquée, je relève les yeux vers cette personne, et c'est un charmant garçon qui m'observe, encore plus choqué que moi.

- Qui..Qui êtes-vous..? dis-je

Le garçon ne comprenait rien à vue d'œil.

- Euh..Peter et toi? répondit-il hésitant 

Je relève un sourcil...

- On est où là?

- Tu réponds pas à ma question? Je réponds même pas à la tienne.

Je soupire, mais ou est-ce que je suis tombée?

- Ana...Stasya, je bégaie, gênée par ses regards obstinés en ma direction.

- Enchanté Stasya, dit-il accompagné de révérence

Je le regarde surprise.

-  Je peux t'appeler Stasya?

- C'est plus pratique Ana non?

Peter se pince les lèvres, faisant mine de réfléchir.

- Ou bien Sya...Ou alors Ana...Non plutôt Stasyana...Oui, ou sinon Stanasya !

Je le regarde, la situation était tellement improbable, il me pousse à bout avec ces surnoms ridicule.

- Arrête !

-  Ou alors...Asyanasta!

- Putain mais arrête !

- Non je préfère Syanastasya...Non c'est trop long, un surnom ça doit être court, après y'a aussi...

Je lui coupe la parole.

- STOP !

Peter me fixe incrédule.

- Tu sais quoi? Je t'appelles pas, finit-il par décréter.

- Oui ! Oui si tu veux..Tu peux répondre à ma question maintenant?

- Quelle question? Sourit -il

- On est où là?!

Peter fait les gros yeux, il me prend surement pour une idiote.

- Bah..à Neverland..

A ma connaissance, aucune ville ne s'appelle Neverland.

-  C'est quoi ça?

Peter plisse les yeux et secoue la tête de gauche à droite du style "n'importe quoi toi, d'ou tu sors?"

- Le Pays Imaginaire enfin !

J'explose de rire, je crois que je ne suis pas dans mon état normal. Peter me regarde avec de gros yeux.

- Oui c'est ça !

Peter hoche lentement la tête et fit quelques pas en arrière comme pour partir, je l'arrête.

- Attend, comment tu t'appelles?

Peter plonge son regard dans le miens et me dit, le plus sérieux possible :

- Peter...Peter Parker...

Je reste bouche bée devant lui, bouche bée devant sa gaminerie totale.

-  Ahah très drôle Spiderman!

-  Ah t'as reconnues c'est bien ! Dit-il riant aux éclats. (NDA : ce passage  super bizarre me tue, comme si dans le fin fond de l'imaginaire , Spiderman  était connu aha. Mais je vus ai prévenue on était jeune quand on l'a écrit )

Lorsqu'il s'arrête de rire je l'interpelle.

- Mais sérieusement, tu t'appelles comment?

- Peter Pan ! Dit-il fier

Je le fixe de la tête au pied, en passant par ses vêtements de cuirs marrons et son épée en ceinture, sa chevelure noir et ses yeux ténébreux qui lui donne un air mystérieux.

- C'est ça et moi j'suis Cendrillon !

Peter me fixe et finit par dire :

- Bizarre, tu ne lui ressembles pas!

Je plaque une main sur mon visage, et lorsque je relève les yeux, je vois Peter de dos, commençant à partir, je cris derrière lui.

- Tu vas où? Ne me laisse pas !

- A l'aventure ma chère..

Quelques secondes après, il ajoute :

- Non je rigole je rentre chez moi.

Je ne sais pas ou je suis, ni pourquoi ni comment, je pense à une mauvaise blague. Mais comment une "mauvaise blague" peut-elle prendre une telle ampleur? Une chose est sur, je ne comptes pas rester ici, seule.
Je me mise à courir après lui.

- Attend moi ! Je viens avec toi ! Criais-je

Il se retourne et m'adresse un sourire amicale, puis nous nous mettons en marche, je ne savais que dire, les circonstances étaient vraiment étrange, de plus, je croyais être en plein rêve.
Je sentis mes pieds s'enfoncer dans l'herbe en même temps que je marchais.

Et à un certain moment, je ne parviens même plus à faire un pas en avant, mais Peter continuer de marcher. J'hurle son prénom, il se retourne et me voit m'enfoncer dans la terre.

Je tend ma main

- Aide moi !

Peter croise les bras .

- T'as oublié quelque chose!

Quoi? Mais qu'est-ce que j'ai oublié bon sang!

Paniquée j'insiste.

-Peter ! Je m'enfonce là !

- Aide moi..S'il..

- T'es sérieux? Je suis entrain de me faire manger par la terre et tu m'obliges à dire s'il te plait?

Peter hausse les épaules, à présent, il ne restait plus que ma tête et mes bras dehors.

- PETER AIDE MOI S'IL TE PLAIT ! Criais-je

Peter tend son bras et attrape ma main, et me dégagea de sous la terre sans aucun soucis. Il me remit sur mes pieds, et tandis que je m'enfonçait de nouveau, il me porte, tel une princesse, oui, comme dans les films.

Soudain, il prit parole.

- Clochette?

Il redit d'une voix autoritaire :

- Clochette !

Une minuscule fée sortit de sa poche de veston, je reconnus la fée clochette et en resta bouche bée.
Si c'est un rêve, il est drôlement réaliste !
Sauf qu'à la différence de notre fée clochette, celle-ci était vêtu d'une tenue noir moulante, et d'une minuscule arme en bandoulière.

La fée clochette me fixe de la tête au pied en souriant.

- D'où elle sort?

Peter s'approche de Clochette et lui murmure quelque chose.

-  Elle est pas d'ici !

- Je l'ai remarqué ! Dit-elle d'un ton lasse, m'observant comme un insecte

Ils fixèrent mon jean déchiré et mon sweat noir,

- Vous savez que je vous entends?

Clochette met les mains sur les hanches.

- Qui a dit qu'on voulait que tu nous entendes pas?

Peter lève les yeux aux ciels puis me rattrape de justesse avant que je ne me fasse encore avaler par la terre, il dit à Clochette : Passe lui des chaussures s'il te plait.

Clochette m'observe en plissant les yeux, puis finis par me sourire et me fait apparaître une paire de talon argenté à paillette au pied.

- Oh elles sont trop belle ! Trop magnifique !

- Change lui de vêtement aussi, dit Peter

Lorsque je baisse les yeux vers le sol, quel fut ma surprise de voir une magnifique robe pailletée à la place de mon jean et de mon pull!

J'ouvre grand la bouche et pousse un cri d'admiration : Oh mon dieu, je suis trop belle!

Je relève les yeux vers Peter, il souris en fixant ma tenue, puis à un moment, son sourire se transforme en rire, Clochette rit aux éclats.

- Quoi? Vous êtes jaloux hein ! Dis-je les sourcils froncés

Je tourne sur moi même, mais au lieu de voir des magnifiques paillettes tournoyer autour de moi, j'aperçois des bouts de tissus marrons foncés. Je m'arrête de suite et au lieu de voir ma belle robe scintillante, je vois un vêtement de pauvre paysanne, et à la place de mes ravissantes chaussures, des mocassins marrons à talons.

- Attend, attend ! Clochette! Rend moi ma robe!

- T'es dans ton élément comme ça !

- Ahah très drôle ! Allez ! En plus ça me gratte ! C'est quoi ce bordel?

- Un sac à patate avec des trous ! Explose t'elle de rire

- Espèce de...d'insecte!

- Excuse moi mais pour une humaine t'es pas si grande que ça ! Vermine !

J'entends Peter rire :

- Bien vu!

Clochette rit en même temps.

- C'est moi ou..

Je me met alors à renifler l'air, Peter et Clochette s'approchent de moi.

- Quoi?! Disent-ils à l'unisson

- C'est moi ou ça sent la pitié par ici?

Clochette fronce les sourcils, Peter explose de rire et attrape clochette par le bras.

- Allez, viens c'est bon, arrête de l'embêter !

Clochette se laisse emporter puis m'adresse un sourire franche.

- Je rigole avec toi Vermine !

- Moi aussi insecte! ! Dis- je accompagné d'un clin d'oeil

Nous étions entrain de marcher le long d'une longue allée prés d'une rivière d'un magnifique bleu turquoise, Clochette et Peter étaient dans une grande conversation.

- Et à ce qu'il parait, bah cette gourde elle a mentit au Prince Charmant! J'en reviens pas ! Lui aussi, il est trop stupide, il voit pas ce qu'il se passe !

- C'est des histoires de fille ça ! Moi on me fait ça, j'l'a tue avec une flèche empoisonnée !

Je les coupes dans leurs discutions :

- Vous parlez de quoi?

- De Cendrillon !

Je fronce les sourcils d'incompréhension.

- Quoi?

Clochette s'apprête à parler mais Peter lui dit de se taire, et finit par dire.

- Des broutilles.

Je n'ai pas le temps de répondre ou d'insister quoi que ce soit, que nous nous engageons dans un chemin bordé par des longues tiges de maïs multicolore, je pile sec et ouvre grand la bouche d'admiration, Peter et Clochette s'arrêtèrent en même temps.

- Pince moi je rêve ! Murmurais-je

Mais j'ai oublié que j'étais en compagnie de gros deux idiots, et sitôt, je reçus un pincement au bras, j'hurle de douleur et fixe Peter.

- Mais t'es un malade!

- Tu m'as dit de te pincer!

- Mais je parlais pas à toi !

Je reçois un nouveau pincement au bras, sauf que cette fois, c'était Clochette. Je fronce les sourcils.

- Mais pourquoi tu me pinces toi?! T'es stupide ou quoi?

- Tu parlais pas à lui, tu parlais à moi non?

- Mais je vous parlais pas à vous !

Je lève les yeux vers le ciel, par peur de recevoir le pincement d'un oiseau, on sait jamais, je viens de me faire pincer par Peter Pan et la Fée Clochette donc vaut mieux s'attendre à tout.

- Tu parlais à qui alors?

- C'est une expression ! Mais fallait pas me pincer ! Déclarais-je me frottant le bras.

- Vous les paysans avec vos expressions et vos vêtements ! Allez, on pars ! Soupire Peter

Nous nous remettons en route, quand je réfléchis.

- Attend, c'est qui les Paysans?

- Les gens de ton peuple, dit-il sans même lancer un regard vers moi :

- Tu veux parler des gens normaux? Qui ne vole pas et ne pratique pas la magie?

- Oui, les paysans quoi.

- C'est toi le paysan !

Peter se retourne vers moi, et se met alors à voler.

- Est-ce que les paysans savent faire ça? me demanda-il, planant au dessus de ma tête

- Je suis pas un lutin moi, je vole pas.

Peter redescend illico au sol et s'approche de moi.

- C'est moi le lutin?

Il plonge son regard dans le miens, et lentement, j'hoche la tête de haut en bas.

- Oui.

Peter me fixe, et finit par se détacher de mon regard.

- Le lutin ne parle pas aux paysans.

Tandis que Clochette et lui avançaient, je m'arrête et explose de rire.

- T'es sérieux? criais-je

Mais il ne me réponds pas ! Je déteste qu'on ne me réponde pas !

- Attendez moi non?

Toujours pas de réponse, je vois Clochette se retourner et me tirer la langue.

Consciente qu'ils ne m'écoutent pas, je me mise à courir derrière lui, comme...Comme une paysanne.

Enfin arrivée à ses côtés, nous marchons en silence, jusqu'à arriver devant une espèce de petite écurie, Peter tourne la tête vers moi et me tends sa main.

- Normalement il y a que Clochette et moi qui pouvons entrer.

- Je rentre pas moi?

- Si, donne moi la main.

Hésitante, je le fixe et finis par lui donner la main, puis il m'entraîne droit dans un mur en bois je commence à paniquer, mais il est con ou quoi? Il croit qu'on va à Poudlard à foncer dans le mur comme ça?

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