Voilà....

Chapitre 46


Je lui racontai tout. En passant par ma rencontre avec Alosse jusqu'à maintenant. Il me regardait avec de gros yeux.

Nous nous étions assis contre un arbre, comme nous avions l'habitude de faire quand j'allais chez lui, dans son ancienne maison, avant que lui et sa famille ne soient bannis du village.

-Tu... Tu sais comment va ma famille ? Demanda-t-il la voix légèrement tremblante.

-Je ne sais pas vraiment Nolas, murmurai-je. Je suis venue une dernière fois chez toi pour essayer de t'empêcher de partir mais il était trop tard. Ta mère était anéantie. J'ai donné une quantité généreuse de baume à ta sœur la dernière fois donc elle doit bien se porter maintenant mais je ne sais pas combien de temps cela dura-t-il.

Il baissa le regard honteux et ferma les yeux.

-Les anciens ont accepté qu'ils participent aux conseils et qu'ils s'achètent de quoi se nourrir, ajoutai-je.

Ses yeux se rouvrirent soudainement et un sourire éclaira son visage.

-Sérieusement ?

-Étant donné que ta sœur avait un pouvoir il n'avait pas le droit de la laisser mourir elle et ta famille.

-Je suis content pour eux, dit-t-il mais au fond je savais qu'il était bouleversé.

Je décidai donc de changer de sujet.

-Et toi ? Comment as-tu réussi à arriver ici ?

Il prit ma main, la serrant fortement. Il regarda le groupe de ftakes, qui discutaient beaucoup plus loin.

-Si tu savais Anaka, soupira-t-il en fermant les yeux un instant.

Ce que j'aimais chez Nolas, c'est qu'il était toujours très expressif. Lorsqu'il était triste, il n'avait pas honte de pleurer. Lorsqu'il était heureux, il osait me serrer dans ses bras, jusqu'à ce que je sois à la limite de l'étouffement. Je voyais bien que depuis que je l'avais vu pour la première fois depuis longtemps, il avait changé, d'une façon que je ne serai décrire.

-Quand je suis parti de la maison je ne savais pas que se serai difficile à ce point. Je pensais qu'en peut-être une semaine, j'aurai trouvé le pouvoir suprême et j'aurai enfin pu rendre ma famille fière.

Il fit une pause, le temps de reprendre sa respiration.

-Je n'avais pas de feu et très peu de nourriture, les nuits étaient froides et je n'avais que peu pour me couvrir. Un jour en essayant de chasser, j'ai cru défaillir en voyant que j'avais réussi à attraper un lapin, mais quand je l'ai regardai dans les yeux et que j'ai vu ses gros yeux apeurés, je n'ai rien pu faire d'autre que de le relâcher.

-Quitte à mourir de faim ? M'exclamai-je incrédule.

Chasser aussi me répugnait mais mon père m'avait toujours dit que dans la nature il y avait deux catégories de personnes. Celles qui se faisaient manger. Et celles qui mangeaient. Et pour survivre il fallait toujours être dans la deuxième catégorie.

-Si tu aurais vu ses yeux Anaka, se remémora Nolas en regardant ailleurs. Il me demandait silencieusement de ne pas lui ôter la vie.

Il soupira longuement avant de reprendre d'une voix où on entendait la fatigue et la surprise.

- Quand je l'ai relâché, une chose que je n'oublierai jamais est arrivée. J'allais me retourner pour reprendre mon chemin quand j'ai senti quelque chose sur mon épaule. Mon cœur battait tellement fort que je suis sûr que tu aurais pu l'entendre. Je me suis retourné et j'ai vu une femme. D'une grande beauté, j'en avais mal aux yeux Anaka. Elle ne prononça aucun mot mais posa sa main sur mon front.

-Mais pourquoi tu ne réagissais pas ? Demandai-je légèrement en colère contre son inactivité.

-Encore maintenant je ne sais pas pourquoi je n'ai pas réagi mais j'étais comme paralysé, subjugué et encore pleins d'autres choses. Quand elle a posé sa main sur mon front, c'était comme si tu me caressais les cheveux puis plus rien. La mystérieuse femme avait disparue sans avoir prononcé un mot.

Cette histoire me paraissait assez bizarre, comme si il y avait quelque chose derrière qui clochait.

-Sais-tu ce qu'elle aurait pu te faire ? Lui demandai-je en essayant de lui faire entendre raison.

Il n'aurait jamais dû la laisser le toucher. Mais après tout j'avais moi aussi commis des erreurs qui auraient pu m'être fatal. Une question cependant me trottait dans la tête. Serait-il possible que la femme l'ai maudit ou lui ait fait une quelconque chose néfaste................. ?

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