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Chapitre 2

Whoa....

Un magnifique collier se trouvait dans un petit chiffon. Un bout de ficelle permettait de l'accrocher et une pierre bleue et brillante y pendait.

Je regardais mon père dans les yeux comme pour être sûr de ce que je voyais. Il sourit doucement, me le prenant des mains et me l'accrochant en se positionnant derrière moi.

- Joyeux quatorzième anniversaire Anaka, me chuchota-t-il à l'oreille.

Je me retournais pour le serrer le plus fort possible dans mes bras.

- Papa tu crois que mes pouvoirs vont se manifester? Demandai-je d'une petite voix.

Il prit une profonde inspiration me serrant plus fortement contre lui.

- Je l'espère ma chérie, je l'espère.

Il me prit par les épaules, me forçant à le regarder dans les yeux.

- Mais quoique qu'il arrive sache que je t'aimerai toujours.

Je hochais la tête puis la posais sur sa poitrine, me sentant en sécurité dans les bras protecteurs de mon père.

Aujourd'hui le 12 octobre de l'an Kala j'ai quatorze ans. Et comme toutes les personnes de mon âge nous devons recevoir nos pouvoirs aussi appelés soukarum.

Mais certains comme le disaient les anciens ne sont pas digne d'en recevoir et resteront jusqu'à leurs morts des indignes aussi appelés palasarum.

Malgré notre obligation de penser comme les anciens nous l'ont appris, j'ai beaucoup réfléchi et après ma réticence à parler à mon père au sujet de mes doutes j'ai pu apprendre qu'il pensait exactement la même chose que moi. Sauf que tout le monde ne pense pas la même chose. Les indignes sont bannis du village et sont interdits de venir acheter le nécessaire pour vivre. Ils sont plus exactement condamnés à mourir !

- Allez va te préparer avant d'arriver en retard chez les Mallets, me dit mon père en débarrassant la table.

Je partis en courant dans les escaliers de notre petite maison située à l'écart du village. Depuis ma naissance nous habitions ici. La maison contient un étage où se trouve ma petite chambre largement suffisante et le rez-de-chaussée où la chambre de mon père, et la minuscule salle à vivre se trouvent.

Pour deux personnes cela est plus que convenable et nous possédons un avantage. Nous habitons à seulement quelques mètres de la forêt. Certains peuvent penser que c'est dangereux mais pour nous simples paysans, et amants de la nature nous nous sentons bien ainsi.

Je pris les vêtements offerts spécialement par mon père et les mis rapidement.

Je pris quelques secondes pour regarder mon reflet dans le miroir.
Je vis une jeune fille, plutôt maigre à cause de la famine de l'année précédente qui avait ravagé son village, avec des yeux presque noirs, les mêmes que son père, les cheveux ondulés, secs et sales qu'elle laissait la plupart du temps détachés et quelques tâches de rousseurs par ci et par là.

Mon père aimait me contempler pendant de longues heures, il ne m'a jamais dit pourquoi mais j'ai toujours pensé que c'était à cause de ma mère.

Je regarde mon tatouage à l'intérieur de mon poignet que je trouve vraiment frustrant. Chaque habitant de Calariu possède, à des endroits différents, un tatouage qui le représente. Mon père lui, le sien se trouve sur le côté de son cou. Un petit soleil à piques.

Moi le mien est une sorte de tâche. Aucun élément ne peut être discerné. Mon père m'a dit qu'il avait déjà lu quelques histoires sur ça mais que le tatouage finissait toujours par apparaître.

- Anaka si tu veux aller voir Lana avant de partir c'est maintenant, me prévint mon père d'une voix calme.

Comme il me connaissait bien celui-là, pensai-je en secouant la tête.

- J'y vais. A plus tard, hurlais-je de l'embrasure de ma porte.

Je pris d'assaut la fenêtre et sauta avec grâce les deux mètres qui me séparaient du sol.

- Anaka nous avons une porte. Peux-tu faire un effort pour une fois, rouspeta mon père.

- Je t'aime aussi, criai-je en retour.

Je l'entendis rigoler, car même si il se bornait à me le redire tous les matins, il savait que j'aimais énormément passer par cette fenêtre.

Je partis en courant vers l'arrière de la maison, mon sac sur une épaule et du sucre dans ma main.

- Hey Lana comment vas-tu ?

Elle poussa un hennissement et sauta sur place.

- Tout doux ma grande, lui dis-je en caressant sa belle crinière.

Pour mes dix ans mon père avait trouvé une magnifique jument coincée près de la forêt. Personne n'avait voulu l'approcher par peur qu'elle soit une malédiction envoyée par la déesse. Seul mon père, l'homme le plus courageux de tous, avait grâce à ses pouvoirs de lévitations réussi à l'extirper puis ensuite me l'avait ramené pour que j'apprenne à monter un cheval et que j'en prenne soin.

Une magnifique jument au pelage blanc comme la neige possédant une tâche de naissance représentant une sorte d'étoile sur son museau.

- Allez Lana si tu es sage je te ramènerai une surprise d'accord ?

Pour toute réponse elle poussa un autre hennissement.

Les Mallet étaient une famille encore plus pauvre que les autres. Mon meilleur ami, à ses quatorze ans, n'avait reçu aucun pouvoir, et le conseil les avait donc bannis du village lui et sa famille. Désormais ils vivaient à l'opposé de chez nous et loin de la place, pour les empêcher d'avoir une quelconque relation avec les habitants.

- Nolas, criai-je.

Il se retourna à temps pour me recevoir dans ses bras.

- Eh bien que me vaut un tel salut, demanda-t-il en souriant.

- Tu m'as manqué, répondis-je simplement.

- Mais cela ne fait que quelques jours, dit-il en haussant les épaules.

- Je sais mais je m'inquiétais, dis-je en croisant mes bras sur ma poitrine........


















Coucou tout le monde !

J'espère que le chapitre vous a plu.

N'hésitez pas à laisser un commentaire !

Un nouveau chapitre dès lundi ...

Gros gros bisous melou34800 <3

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