Seule
Chapitre 107
Nos liens cédèrent aussitôt et je me retrouvais dans l'eau fraiche. Je revins à la surface et me dépêcha de retourner sur la terre ferme. Lucas et Nathan sortirent eux aussi au même moment.
-Bon on a réussi de justesse cette fois, constata Lucas en souriant.
Les deux garçons passèrent en même temps leurs mains dans leurs cheveux, ce qui nous fit rire tous les trois.
Ils étaient vraiment beau, pensai-je en les regardant discrètement.
Puis sans penser à ce que je faisais je passais mes doigts sur le torse de Nathan, ou plus exactement sur la marque rouge au niveau de son estomac. Il se contracta à mon toucher mais ne s'éloigna pas.
-Ça te fais mal ? Lui demandai-je en cachant mon embarras.
-Non, répondit-il d'une voix basse.
Je m'éloignais de lui et vis Lucas déglutir, le regard fuyant.
-Vous voulez profiter de l'eau tout de suite ou vous préférez attendre ? Les interrogeai-je doucement.
-Plus tard, chuchota Nathan.
-Je vais y aller un peu maintenant, déclara Lucas en commençant à déboutonner son pantalon.
-Je vais vous laisser du coup, répondis-je en rougissant légèrement.
Ils acceptèrent alors que je partais en chemin inverse. Ils allaient parler de quelque chose et j'aurai aimé savoir quoi mais je compris leur besoin d'intimité.
Je marchais donc à travers le branchage quand j'entendis plusieurs rires. Je me rapprochais un peu plus et vis Aria, Alero et Isha rigoler aux pitreries que faisait Nyra.
Je me sentis soudain seule. Je ne voulais plus les rejoindre et décida à la place de marcher un peu.
Je ne m'éloignais pas, mais fus assez loin pour ne pas être entendue. Je tombai à genoux et les ramena contre ma poitrine, puis je sortis ma dague. Elle était magnifique et finement conçue. Mais le doute me prit. Où l'avait-il eu ? Que me cachait-il d'autre ? Pourquoi voulait-il que je parte au centre de la forêt ?
Je poussai un cri d'énervement et attrapa ma tête entre mes mains. Pourquoi n'avais-je pas accepter la proposition d'Alosse. Nous étions très proche lorsque nous étions plus petits. Puis il dû faire ses preuves auprès de ses amis et décida de briser notre amitié de la pire manière qu'il soit. Je secouais la tête et chassa toutes ces pensées de mon esprit. Je savais que je devrais me confier à un moment ou un autre mais pour l'instant je n'en avais pas envie.
Je n'avais que quatorze ans par toutes les déesses, pensai-je rageusement. J'aurai dû être comme la plupart des filles de mon village, penser à un futur mari et pas à la protection d'un enfant et à notre survie à tous.
Je me relevai, épousseta mes vêtements et décida de m'entraîner pour me détendre un peu.
Je fermai les yeux et me vis dans notre jardin à Calariu, avec mon père. À chaque erreur je l'imaginais me corriger et me reprendre. Je donnai tout ce que j'avais et ne pensa qu'à ça.....
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