Pure torture
Chapitre 63
Je lui expliquai comment j'étais arrivée là. Du début à mon réveille, jusqu'à maintenant, après avoir essayé de défoncer la porte.
-Mais elle s'est ouverte toute seule, finis-je.
Il fronça les sourcils et avança dans la pièce principale. J'entendis son apport de souffle lorsqu'il vit toute la nourriture sur la table. Il commença à avancer mais je le retins par la main.
-Je ne pense pas que ce soit sage, lui dis-je.
-Pourquoi ? Demanda Alero.
-Nous ne savons pas d'où cette nourriture vient et personne n'est là, lui expliquai-je.
-Mais tu m'as dit avoir entendu des voix ?
Je passai une main dans mes cheveux, qui étaient eux aussi bizarrement propres.
-J'ai entendu des voix mais quand j'ai ouvert entièrement la porte, il n'y avait plus que le silence.
-Tu crois que les autres sont derrière ces portes ? Me demanda-t-il soudainement effrayé.
Je lui serrais la main pour le rassurer alors qu'au fond je ne savais pas du tout quoi faire. Une des premières épreuves où je ne savais pas comment me sortir d'ici. Les portes s'ouvraient d'eux-mêmes. Donc que devions-nous faire ? À part attendre ?
Mais nous n'avions pas nos sacs. Pas de sac pas de nourriture, pas d'eau. Et je sentais ma gorge brûler, ne me demandant juste de laisser couler un liquide frais à l'intérieur. Mon ventre aussi protestait contre l'absence de nourriture. Mais je ne pouvais pas me résoudre à prendre quelque chose qui était sur la table. Un piège. Une autre épreuve. Il fallait que je reste sur mes gardes.
-Si nous aussi étions derrière ces portes je suppose que les autres le sont aussi, répondis-je doucement.
Il alla vers la porte la plus proche et essaya avec les mêmes gestes que j'avais utilisé tout à l'heure, de l'ouvrir. Sauf que cela ne marcha pas et qu'il n'eut pas la même chance que j'avais eu tout à l'heure. La porte ne s'ouvrit pas et c'est vaincu qu'il se laissa tomber par terre, dos au mur.
Je le rejoins et souffla longuement. Comment avions nous même pu être transporté ici ? Je me souviens de la chute, quand mes pieds avaient quitté le sol mais rien de plus à part une douleur fulgurante.
-Que faisons-nous ? Demanda-t-il les yeux fermés.
-Je ne sais pas Bounet, dis-je en regardant avec envie la nourriture. La seule chose à faire est attendre.
Un silence s'installa ensuite pendant lequel nous cherchions une idée pour nous sortir d'ici.
-Peut-être qu'il y a un indice dans la nourriture, soupira Alero au bout d'un moment.
Je réfléchis un instant. Peut-être qu'il avait raison. Je hochai finalement la tête et me levais. Il m'imita, ayant compris mon attention et me suivit devant la grande table. Ma dague était toujours dans ma main droite, et ne demandait qu'à servir.
-Eh bien allons-y, souris-je en prenant une pomme dans ma main gauche. Mais fais attention à ce que rien ne soit en contact avec ta bouche.
-C'est de la pure torture, souffla-t-il en faisant une moue.
Je rigolai légèrement. Il avait totalement raison. Voir toutes les choses que l'on convoitait tant mais ne pas pouvoir les manger seulement les toucher, une vraie épreuve.
-Nous avons vu pire Alero, dis-je en souriant.
-Je sais je sais mais ça ne change pas vraiment la chose, avoua-t-il en mettant la main sur son cœur.
Je secouai la tête de droite à gauche et essayais de me concentrer.
-Dépêchons-nous.
Il hocha la tête et se mit au travail................................
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