Pense à...
Chapitre 68
Les ftakes sortirent de la pièce alors que Nolas restait près de moi et m'attendait.
-Tu es prête ? Demanda-t-il en mettant sa main sur mon épaule.
-Je le suis, répondis-je en souriant faiblement.
Il hocha la tête et m'invita à passer devant. C'est ce que je fis et avançai vers la sortie. Je me forçai à ne pas regarder en arrière le corps sans vie de Gaïlen.
Je regardai toutes les autres portes, avec haine. Je ne savais pas ce qu'il y allait avoir à l'intérieur mais j'espérais ne plus à voir de chose comme ceci.
-Vous êtes prêt ? Nous interrogea Nathan d'une voix plus douce qu'avant.
Je savais qu'il n'avait pas oublié notre éclat de tout à l'heure, d'ailleurs je ne l'avais pas fait moi non plus, mais qu'il avait aussi vu ce corps sans vie.
Je maudis intérieurement mon comportement à la vue du corps. J'aurai dû rester impassible, ne montrer aucune émotion. Et là j'avais fait tout l'inverse. Je secouai la tête dans la honte. Comment avais-je pu faire ça ?
-Anaka tu m'écoute ?
Je revins à la réalité lorsque j'entendis la voix d'Aria.
-Non désolée, m'excusai-je en rougissant.
Elle sourit et balaya mes excuses d'un geste de la main.
-Je te demandais si tu allais bien ? Demanda-t-elle
-Je vais mieux, lui assurai-je.
-Tu le connaissais bien ? Chuchota-t-elle en se rapprochant.
Comment expliquer que dans le village tout le monde avait un lien. Même si ça faisait mal de l'avouer, je ne voudrai pas qu'Alosse meurt.
Mais je pensais de cette façon avant qu'il ait fait souffrir mon père car maintenant je suis sûr que cela ne me ferait rien, à part peut-être une déception de ne pas l'avoir tué moi-même.
-Je ne le connaissais pas très bien mais je le connaissais, répondis-je d'une façon pas très claire.
-Je suis désolée, dit-elle sicnèrement.
-Pourquoi ?
Pourquoi s'excusait-elle ? Je ne le savais pas vraiment.
-Pour le comportement de Nathan tout à l'heure.
J'entendis Nolas grogner à côté de moi mais après un regard de ma part il sourit et regarda ailleurs.
-On entre, nous informa Nathan en brandissant son épée en avant.
Je serrais ma dague et avança à la suite.
-C'est Lucas, souffla Alero soulagé.
Je lâchai le souffle que je retenais et sortis de la pièce. Cela ne servait à rien de rester à l'intérieur. Une ou deux personnes suffisaient largement dans ce petit espace.
Nolas m'accompagna à l'extérieur et s'assied sur la table vide. Sans le vouloir je repensais à toute la nourriture qu'il y avait il n'y a pas si longtemps que ça.
-Tu sais Anaka, commença Nolas mal à l'aise. Je... Je... Non rien laisse tomber.
-Non dis-moi, le priai-je ma curiosité piqué.
-Dire quoi ? Demanda-t-il en fonçant les sourcils.
-Ce que tu allais dire, lui rappelai-je.
-J'allais dire quelque chose, fit-il en fronçant les sourcils.
-Mais oui dis-moi s'il-te-plait.
Je n'aimais pas lorsqu'il me faisait des choses comme ça. Il mit sa main sur mon front et la retira quelques secondes après.
-C'est bien ce que je me disais petite dame il va falloir vous couper la jambe car vous êtes un peu chaude, dit-il sérieusement en faisant une imitation parfaite des guérisseurs.
Je ne pus empêcher le rire de sortir. Il savait tout faire pour que je retrouve mon sourire Nolas.
-Tu n'es pas drôle, boudai-je en croisant mes bras sur ma poitrine.
-Tout à fait crédible, se moqua-t-il en s'allongeant sur la table.
Je souris et jouai avec ma dague. Elle était tout simplement magnifique. Elle était détaillée et fabriquée avec précision. Depuis plusieurs jours je me demandais où mon père avait-il pu l'avoir ?
Il avait pleins de qualités, certes mais au point de faire un travail aussi complexe. Je ne sais pas si un jour j'aurai la réponse à ma question cependant.
-Nolas ?
-Anaka ?
-Je n'en peux plus, avouai-je ne baissant la tête.
-Tu sais ce que je fais quand je veux tout arrêter ? Me demanda-t-il.
Je secouai la tête pour lui montrer que je n'en avais aucune idée.
-Eh bien je pense à ma famille. Au moment où je pourrai les revoir. Au moment où je les prendrai dans mes bras et que j'entendrai les mots rassurants de ma mère. Je pense au moment où j'aurai le pouvoir suprême et comment fière ma famille sera. Je pense à toi aussi. Tu es à mes côtés et me donne désormais la force de continuer. Je pense aux bonnes choses, celles pour lesquelles je veux me battre, celles auxquels je crois et c'est ce que tu dois faire à ton tour. Pense à ce qui te donnera le courage d'avancer, pense à quoi tu peux te battre, pense à des choses qui te font sourire.
Il finit son discours en regardant le plafond de la pièce. Un sourire rêveur était plaqué sur ses lèvres. Pendant qu'il me parlait il devait sans doute être assené de ces images qui le faisaient sourire.
-Hey venez voir un peu par ici, cria Alero en nous faisant signe.
-On arrive, répondis-je.
Nolas se redressa et sauta sur le sol. Mais avant qu'il ne puisse aller après les ftakes je lui attrapai le bras.
-Merci, lui dis-je en embrassant sa joue......
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