Marcher !


Chapitre 8


Le chant des oiseaux me réveilla mais je refusais d'ouvrir les yeux par peur de voir la vérité en face.
Ma main droite tenait toujours ma dague et mon sac à dos était toujours sur mon dos.

J'ouvris finalement les yeux et fus quelque peu éblouie par la lumière du jour. Il me fallut quelques secondes pour m'y habituer, puis dès que ce fut fait je me relevais doucement.

Mes membres étaient endoloris à cause de la marche d'hier et de la position dans laquelle je m'étais assoupie la veille. Avec satisfaction, je remarquais que je n'avais ni soif ni faim pour le moment.

Néanmoins l'envie de pleurer, elle, était bien présente même si je m'obligeais à rester forte. Pour mon père, au moins, me dis-je en clignant des yeux.

Je regardais tout autour de moi, prendre conscience de mon entourage et chercher une aide particulière, un chemin à prendre ou encore un piège dissimulé.
Rien. Seulement de la verdure et des arbres à perte de vue.

- Eh bien Anaka il va falloir marcher, m'encourageais-je à voix haute.

Je fis donc la seule chose à faire pour le moment, c'est à dire marcher.

Je tombais à maintes et maintes reprises, mais à chaque fois me relevais plus déterminée que jamais.

Je crus entendre un peu plus loin le bruit d'une rivière mais n'en était pas sûr.
Sauf que dans la situation dans laquelle je me trouvais mon instinct était important.
Il me sembla que c'était vers le nord que provenait l'eau.

Je repris donc ma marche, la tête vide et mes yeux ne se détournant à aucun moment du chemin.

- Oui, murmurai-je pour moi-même lorsque j'aperçus un petit courant d'eau.

Je courus jusqu'à la rive, m'agenouillais et pris ma gourde dans mon sac pour la remplir jusqu'à ce que l'eau y déborde.
Je mis mes mains en coupes et bu goulûment l'eau potable de la rivière.

Une fois que je fus rassasiée, je m'asseyais sur un rocher et fis des ricochets sur l'eau transparente.
Que faire maintenant ? Rester près de la rive et être sûr de ne jamais être assoiffée ? Marcher plus pour tenter de trouver le fameux trésor dont ils parlaient tous ? Faire comme mon père et tenter de trouver le chemin pour me rendre au noyau de la forêt ?

Tout d'un coup je me souvins d'une des légendes de mon peuple, que les anciens avaient conté un soir, près du feu.

Flashback

Le silence était assourdissant, seul le crépitement du feu se faisait entendre.
Tranquillement, un des anciens se leva, imposant et serein.
De sa forte voix il commença à parler avec une autorité telle que personne n'osa chuchoter.

- Deux jeunes sœurs nommées Analena et Nifata vivaient à Calariu en harmonie. En ces moments les stikas et les ftakes se côtoyaient normalement. Sauf qu'un jour un jeune homme ftakes dont personne ne connait le nom arriva à Calariu et tomba amoureux d'Analena. Sa sœur mécontente de ne pas recevoir l'attention qu'elle méritait décida de le séduire par tous les moyens.


<< Nifata n'ayant pas réussi sa mission devint vite furieuse et décida d'utiliser sa magie. Personne encore de nos jours n'a reçu ce don inouï et heureusement car c'est un pouvoir très dangereux pour toutes personnes ayant de mauvaises attentions.
Un soir, alors que le jeune homme était rentré dans son village à Dotanium pour une durée indéterminée, Nifata décida qu'il était temps pour elle d'agir. Alors que sa sœur se promenait dans le centre de leurs terres, Nifata mit un sort d'illusion autour d'elle et envoya une image d'elle et de l'homme dans une étreinte passionnée et intime. Analena naïve et ignorante qu'elle était trompée partit se réfugier dans sa petite maison.
Le ftakes ne revint pas du mois, ce qui permit à Nifata de continuer son illusion allant même jusqu'à envoyer le clone du jeune homme parler à sa jeune sœur et lui dire que c'était fini entre eux. Nifata jouissait de ce jeu alors que de son côté Analena dépérissait de jours en jours.
Deux mois plus tard le ftakes n'était pas revenu et Nifata continuait son illusion. Alors un jour Analena décida de partir dans la forêt et à l'aide de toute sa puissance, offrit son corps et son âme à la nature. C'est grâce à elle que la forêt nous protège des ftakes, pour que personne ne fasse l'erreur de tomber amoureux de la race peuplant Dotanium.

Il nous regarda tous, savourant le suspens que créaient ses paroles.

-Nifata, continua-t-il, se rendant compte de la gravité de la situation, mourut petit à petit de chagrin, seule et pleine de regret. Une chose sûre cependant, est qu'Analena avait été enceinte d'un petit garçon. Personne ne connait son identité car Analena l'ayant caché de tout le monde l'éleva par le biais de la nature.

Son regard se tourna vers une forme tapie dans l'ombre près d'un arbre. Personne ne le remarqua car un autre membre du conseil se leva pour raconter une autre légende, mais j'étais pourtant bel et bien sûr d'avoir vu quelqu'un, une silhouette.

Fin du flashback

J'avais arrêté de lancer des pierres et regardais désormais l'eau comme si elle détenait les réponses à mes questions.
Si je me souvenais bien j'étais seulement âgée de dix ans à cette époque et je ne me souvenais plus de la dernière partie, lorsqu'il parlait de l'éducation du fils de la déesse Analena.

Grommelant sous mon souffle contre mon incapacité à me souvenir, je crus apercevoir quelque chose bouger dans l'eau. Je me figeais et attendis pour voir si ce n'était simplement qu'un poisson où une autre créature maritime. Un certain temps passa sans que je ne puisse discerner un autre mouvement.

Sauf qu'au moment où j'allais détourner le regard, la même chose que précédemment attira une seconde fois mon attention. Aucunement envie de le perdre, je m'avançais jusqu'à n'être qu'à quelques pas de l'eau.

-Ahhhhhh, gémis-je tout d'un coup en tombant à genoux.

Une douleur fulgurante traversa mon corps, comme si j'avais laissé mes mains brûler sur le feu. Je soufflais dessus pour tenter de faire disparaître la douleur mais au contraire elle s'accentua devenant même plus forte au fil du temps.

N'ayant pas le choix, je plongeai mes mains dans l'eau froide qui me soulagea légèrement mais pas assez pour faire disparaître la douleur. J'allais les sortir pour me mettre du baume, lorsque deux choses me les attrapèrent fermement, me tirant dans l'eau.

Je poussais un hurlement de surprise, de peur,mais aussi de douleur et tenta de tirer mes mains en arrière......













..


Salut tout le monde !!!!!

J'espère que vous allez bien et que le chapitre vous a plu ?

N'hésitez pas à commenter et à me donner votre avis.

Gros gros bisous melou34800 <3

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