Le brouillard
Chapitre 59
Du brouillard. Je ne sais pas encore pourquoi je ne l'avais pas vu aux premiers abords mais maintenant que Nolas me l'avait dit je remarquais pourquoi il avait tant peur. Le brouillard nous fonçait dessus, avançant rapidement.
-Il faut qu'ont descendent, criai-je de toute urgence.
Il hocha la tête alors que je commençai à descendre le plus rapidement possible, mais faisant tout de même attention à ne pas tomber. Le vent soufflait de plus en plus fort ce qui ralentissait notre descente. Doucement, me répétai-je à chaque fois que le vent me faisait basculer. Nous n'étions plus qu'à un mètre du sol et je pouvais apercevoir les visages inquiets des ftakes.
Je sautais sur le sol et atterris parfaitement sur mes deux pieds. J'entendis Nolas quelques secondes après moi alors qu'il se dépêcha de se redresser. Avant même qu'un ftakes n'ouvre la bouche, Nolas les coupa et ramassa son arme par terre.
-Le brouillard... Immense...Il arrive, haleta-t-il.
Je ramassai mon sac et le mis sur mon dos.
-Il faut qu'ont partent, continuai-je. Et rapidement.
Je rentrai mes mains dans mon pull, pour les réchauffer au maximum. Nolas, lui, les mit en coupe devant son visage et souffla dessus.
-Partir où ? Demanda Alero tout paniqué.
-Je ne sais pas mais nous avons à peine une heure pour trouver la réponse à ta question, répondit mon meilleur ami.
-Par où le brouillard arrive-t-il ? Demanda Lucas en serrant son épée.
Je regardai vers Nolas en haussant les épaules. Sur le moment j'avais tellement eu peur que je n'avais pas vraiment regardé par où il allait arriver.
-Par là-bas, répondit-il en montrant l'ouest du doigt.
-Mais ça ne sert à rien de partir à l'opposé, intervins-je. Nous serons touchés dans les deux cas.
Aria se rongeait les ongles, ce qu'elle faisait souvent quand elle était nerveuse alors que les trois autres garçons, eux, regardaient de tous les côtés, un endroit où se cacher.
Bizarrement cette situation me rappelait celle de la pluie. Quand nous avions dû chercher rapidement un endroit où s'abriter pendant ce déluge mais que finalement nous étions tombé dans les profondeurs d'un arbre, en commençant par Nathan et moi, pour finalement être rejoint par les autres ftakes.
-Il faut continuer de marcher et chercher pendant ce temps-là, chuchota Lucas en relevant la tête dans notre direction.
Il n'y avait que ça à faire. Nous ne pouvions pas nous permettre de nous arrêter alors que nous ne savions même pas où aller. Donc la seule solution était de continuer. Oui. Continuer de marcher.
-Je suis d'accord, dis-je à haute voix.
Nolas sembla réfléchir un moment, avant d'acquiescer lui aussi.
-Même si l'idée de continuer ne me plaît pas forcément nous n'avons pas d'autre choix, dit-il.
Les trois autres ftakes acceptèrent et approuvèrent la décision même si tout le monde appréhendait.
-Allons-y, dis-je en m'étirant légèrement.
Ils hochèrent la tête et se remirent tous en position. Comme à chaque fois je me retrouvais à l'arrière du rang avec Lucas, puis devant nous se trouvaient Alero et Nolas, et les deux autres ftakes ouvraient la marche. Ma gorge était sèche à cause de l'effort mais je ne pouvais pas boire de peur de ralentir notre avancée.
-Tu nous as bien fait peur là-haut, entendis-je dire Lucas à voix basse.
Je lui fis un petit sourire, bien consciente des risques que j'avais pris un peu plus tôt. Heureusement que Nolas avait été là où je serai sans doute morte à l'heure actuelle. J'avais été idiote et m'étais laissé distraire.
-Je dois dire qu'il a de super réflexe, continua Lucas en regardant le dos du concerné. Nous avons vraiment cru que tu allais tomber, et quand on l'a vu se laisser tomber seulement retenu pas ses jambes eh bien on a continué à avoir peur. J'aurai voulu grimper pour vous venir en aide mais le problème est que je ne sais pas grimper à l'arbre ni Nath, Aria et Alero.
-Ne t'inquiète pas avant d'y arriver il a fallu plusieurs bras et jambes cassés, rigolai-je en me souvenant de nos chutes.
Il rigola avec moi alors que je sortis mes mains de mon pull un instant.
-Par Analena, souffla Lucas en prenant une de mes mains dans les siennes.
Je remarquais que les miennes avaient l'air toutes petites entre les siennes.
-Comment t'ais tu fais ça ? Demanda-t-il en touchant délicatement l'intérieur de ma main.
Je gémis en sentant une pression sur mes coupures alors qu'il enleva, son sac et son manteau. Il me les donna en s'excusant puis d'un coup sec, arracha un bout de son pull, au niveau des poignets. Ce morceau-là, il l'arracha une seconde fois pour en faire un deuxième morceau de tissu. Puis il reprit son manteau et son sac et les remit normalement.
Il me prit ma main droite et me fit une sorte de bandage qui remontait jusqu'à mon poignet. Il refit les mêmes gestes avec ma main gauche et sourit fièrement devant son œuvre.
-Alors ? Sourit-il.
Je regardais mes deux mains et vis avec émerveillement qu'elles ne me faisaient plus autant mal et que le tissu empêchait à l'air de passer. Je fermai mes mains en poings et souris lorsque je ne sentis aucune gêne dans mes mouvements. Je pris ensuite ma dague et fis quelques enchainements pour voir si le tissu allait durer. Et oui, aucune gêne ne se fit remarquer.
-Merci, répondis-je sincèrement....................
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