Chapitre 8
~ Jihoon ~
Soonyoung et Seokmin avaient accouru vers l'entré du château, espérant pouvoir chasser les journalistes avec l'aide des autres professeurs. Mais Jihoon, lui, se pressait vers le bureau de la directrice. Il avait croisé Taehyun et lui avait demandé d'allez chercher son frère, Soobin s'occupait de trouver Beomgyu, et Kai devait déjà se trouver en sécurité. Ils devaient à tout prix réunir ces cinq garçons avant que le moindre problème n'ai lieu, il était persuadé que ce n'était plus qu'une question d'heures avant que la nouvelle de leurs pouvoirs toujours actif ne fasse le tour du pays.
Les journalistes savaient qu'il restait au moins un sorcier, désormais que l'information avait fuité il n'y aurait plus moyen d'être tranquille. Qui avait bien pu dévoiler quelque-chose d'aussi important ? Ça ne venait tout de même pas de Poudlard ? Non, quelqu'un au Ministère avait dû vendre la mèche.
Lorsque les représentants, dont la venu était prévu pour ce midi, arriveraient, Jihoon ne leur cacherait pas sa frustration. N'était-ce pas leur travail de concerver ce genre de secret ? Si les élèves étaient mit en danger par leur faute, alors il ne leur pardonnera pas.
- Les garçons arrivent ? Demanda Madame Lee, quand il pénétra le bureau.
Il ne répondit pas tout de suite, essouflé, et pu constater que la directrice semblait tourner en rond dans la pièce, comme un lion en cage. Elle se sentait plus responsable de la situation que quiconque, la colère et l'inquiétude se mêlaient sur son visage.
- D'une minute à l'autre, lâcha-t-il, après avoir reprit quelques respiration.
- Je viens d'appeler le Ministère, ils sont navré de ce qu'il se passe. Leurs envoyés sont partie dès qu'ils ont apprit la nouvelle, ils devraient arriver d'ici une petite heure.
Jihoon devinait au ton employé que le Ministère de la magie pourrait bien lui offrir toute les excuses du monde, ça ne suffirait pas à leur pardonner. La crise que vivait le monde était déjà une catastrophe, les prochains jours pourraient s'avérer plus sombre que tout ce qu'ils avaient pu connaître jusqu'ici. Une guerre pourrait éclater, à cause des responsables de la disparition de la magie, ou causé par les plaintes des civils désespéré d'être privé de leurs pouvoirs après avoir toujours vécu avec. De plus, sans sorcier il n'y avait plus personne pour s'occuper des créatures magique, qui sait qu'elle désastre certaines pourraient causer ?
Tout était trop chaotique, trop incertain, les causes de cette crise restait trop flou pour que le calme soit accordé.
Alors le simple fait qu'il puisse rester un petit groupe de sorcier pousserait le monde à se tourner vers eux, à s'appuyer sur eux. Combien de personne chercheraient à les manipuler pour obtenir leurs pouvoirs ? Combien de personnes seraient prêt à les priver de liberté pour les utiliser ? Combien de personnes pourraient leur faire les pires horreurs juste pour qu'ils avouent la manière dont ils étaient parvenu à passer entre les mailles du filet, sans prendre en compte leur ignorance ? Tant qu'on ne comprenait pas la situation il fallait rester discret, il en allait de la responsabilité des professeurs de Poudlard de faire barrage devant leurs élèves.
Jihoon ne s'était jamais sentit prêt à affronter la responsabilité d'être professeur, il avait longtemps douté sur ces capacités à devenir l'adulte sur lequel des adolescents pourraient s'appuyer. Mais aujourd'hui il devait porter ce rôle.
Il protégerait ses élèves, car c'était son devoir.
- Je vais à l'entrée de l'école, en tant que directrice il faut que j'arrive à faire partir cette foule. Je peux te laisser gérer ici ? Quand Beomgyu, Soobin, Taehyun et Yeonjun seront arrivé empêche-les de quitter cette pièce jusqu'à l'arrivé des représentants du Ministère. On doit se montrer très prudent.
Sur ces paroles, madame Lee quitta le bureau précipitement. Elle ne laissa même pas le temps à Jihoon d'acquiescer, elle n'avait pas besoin de ça, elle lui accordait une grande confiance et il lui en était extrêmement reconnaissant.
Le silence retomba alors que la porte claquait. Cette pièce était suffisamment éloigné pour que les bruits qui provenaient de l'avant du château leur parviennent étouffé. Ils pourraient presque oublié ce qu'il se passait. Presque.
Jihoon alla s'assoir sur un fauteuil en poussant un lourd soupir, son corps semblait peser une tonne. Il aurait aimé s'affaler, peut-être même s'allonger. L'épuisement tombait sur ses épaules à cause du peu d'heures de sommeil qu'il s'était accordé depuis la disparition de la magie. Mais il ne voulait pas paraître négligé alors qu'un élève lui faisait face.
Il leva alors les yeux vers Huening Kai, qui était resté sagement et silencieusement assit sur le fauteuil d'en face. Lorsque leurs regards se croisèrent le jeune Poufsouffle lui offrit un jolie sourire, rassurent et réconfortant.
- Comment est-ce que tu vas ? Tout ça ne te fais pas peur ? Désolé de ne pas avoir prit le temps de venir parler avec toi, nous sommes débordé depuis deux jours.
Kai secoua la tête sans perdre son sourire, faisant ainsi comprendre qu'il n'y avait aucun problème, qu'il comprenait parfaitement que la situation soit compliqué. Puis il sortit sa baguette de sa cape et, sans prononcer un mot, jeta un sort qu'il était le seul à travers l'école à employer régulièrement.
Devant lui un filement sombre flotta dans l'air, similaire à un fin serpent composé d'encre. Ce filament se tordit rapidement dans différents angles afin de former des lettres, des mots, une phrase:
"Je vais bien"
- Vraiment ? Ne dis pas ça pour me faire plaisir, d'accord ? Si tu as la moindre inquiétude n'hésite pas à nous solliciter. Moi et les autres professeurs on vous protégera. J'imagine que ça doit être perturbant d'être dans cette situation.
Kai bougeait sa baguette et le filament noir se déformait, avant de se reformer de nouveau pour créer d'autre lettres:
"C'est perturbant, mais je sais que vous saurez nous aider"
Puis les lettres changèrent de nouveau:
"Je me ferais le plus discret possible concernant mes pouvoirs"
Jihoon sentit venir sur ses lèvres son premier sourire de la journée, touché par la confiance que lui accordait son élève.
Kai était un garçon qui ne se faisait jamais remarquer, un Poufsouffle de quatrième année toujours appliqué en classe, aux notes moyennes mais suffisante et à la politesse sans faille. Il ne causait pas de problème et vivait sa scolarité tranquillement. Les professeurs le tenaient toujours à l'oeil, pour s'assurer qu'il aille bien, mais il ne leur laissait jamais l'occasion de s'inquiéter plus que de raison.
Du moins, en apparence.
- D'ailleurs il faudrait trouver une solution pour que tu puisses communiquer avec les autres, le sort d'écriture était le plus pratique jusqu'ici mais tu ne pourras l'employer que devant ceux qui savent pour tes pouvoirs. Et je doute que beaucoup d'élèves connaisent la langue des signes. Peut-être écrire manuellement dans un cahier ? Ça va être embêtant, mais je ne voix pas vraiment d'autres option, soupira-t-il.
"Ne vous faites pas de soucie pour moi, je saurais me débrouiller" écrivit Kai.
Jihoon hocha la tête, à moitié satisfait. Il décida de ne pas insister, ce n'était après tout pas le moment d'aborder ce genre de sujet, les autres allaient arriver d'une minute à l'autre et écouter leurs conversations.
Il savait bien que, au fond, la communication ne saurait qu'un problème mineur. Kai n'avait pas beaucoup d'amis, en fait il n'en avait pas du tout. Les autres Poufsouffle se montraient gentil avec lui, mais il n'avait pas de lien plus profond avec eux. Il restait généralement seul, et son quotidien semblait le satisfaire ainsi. Les professeurs s'étaient plus d'une fois inquiété pour lui, mais le jeune homme leur souriait toujours en affirmant que tout allait bien.
Néanmoins ils n'arrivaient pas à détacher leurs yeux inquiet. Jihoon en particulier, depuis qu'il était devenu professeur et avait rencontré ce garçon à travers ses cours, il l'observait sans arrêt. Une histoire tragique hantait le passé de Kai, causant chez lui un mutisme profond. Enfant il avait assisté à l'assassinat de toute sa famille et le traumatisme l'avait plongé dans un silence complet. Il avait été recueilli par Dumbledore, mais ce dernier était décédé il y a deux ans. Désormais c'est Madame Lee qui avait prit la charge de ce garçon.
De tristes événements s'enchaînaient, comment pourrait-il allez bien ? Pourtant Kai souriait. Il étudiait sérieusement, n'avait pas de mal à s'adresser aux autres quand les situations l'exigeaient, et il passait le plus clair de son temps à jouer à des jeux de carte en solitaire. Il ne semblait pas malheureux, et Jihoon trouvait ça étrange. Alors il le surveillait, patientant une faille, une fêlure, le moindre indice qui lui donnerait une véritable raison d'être inquiet.
Parfois il jugeait qu'il se montait la tête pour rien, Soonyoung le lui disait souvent. Mais son rôle de professeur parasitait son esprit, il voulait faire les choses bien, il ne voulait pas manquer le moindre indice de détresse chez un élève.
Peut-être était-ce une habitude prise à cause de sa propre scolarité ? À cause de sa sixième année mouvementé ? Après tout, cette année-là il était devenu amis avec des personnes qui cachaient de lourdes souffrances dans leurs coeurs. Personnes ne savaient les voir, certains les cachaient trop bien, les conséquences aurait pu être désastreuses. Heureusement ils s'étaient trouvé tout les treize, leur amitié les avait tous sauvé.
Jihoon aimerait pouvoir devenir l'adulte qu'ils auraient eu besoin à l'époque, pour les protéger et les rassurer.
- J'en ai marre de courir partout, je suis fatigué ! S'exclama quelqu'un, alors que la porte s'ouvrait à la volé.
Beomgyu apparu dans l'ouverture, l'air agacé alors que Soobin l'aidait à allez s'installer à côté de Jihoon. Le jeune Serpentard boitait un peu, il avait sûrement épuisé le peu de force que contenait sa jambe en une mâtinée. Pourtant ça ne l'empêcha de se redresser pour déposer son bras sur l'épaule de son professeur, comme s'il n'y avait pas entre eux une distance de statut à respecter.
- Alors monsieur, qui a vendu la mèche ? Vous croyez que quelqu'un ici à fait fuire l'information ? Où alors ça vient du Ministère ? Je crois que c'est le secret le moins bien gardé qui existe, et pourtant j'en vois souvent, moi, des secrets qui s'ébruitent rapidement.
Jihoon prit le temps d'inspirer profondément pour ravaler son début de colère, puis retira doucement le bras du garçon de son épaule avant de répondre:
- Pour le moment nous n'en savons rien, ne portons aucune conclusion attive. Et s'il te plaît, Beomgyu, arrête de prendre cette situation à la légère. Tu te rend compte que vous pourrez bientôt être en danger toi et tes camarades ?
- Je prend pas ça à la légère, c'est vous qui interprétez mal mon comportement, clama son élève, en levant les yeux au ciel.
Il était insupportable et en avait bien conscience, plus il parlait et plus on lisait de la jubilation dans sa voix. Choi Beomgyu était un provocateur qui se plaisait à briser les nerfs de son entourage, il rendait les professeurs fous et amusait la galerie avec ses pitreries. Mais ce n'était ni l'endroit, ni le moment de rire. La situation dérapait, le danger les frôlait, s'il continuait ainsi il allait bientôt leur causer des problèmes.
Bon sang, pourquoi fallait-il qu'il soit l'un des derniers sorciers ? Jihoon pouvait contrôler beaucoup de ses élèves, mais pas Beomgyu. Kai était sage, Soobin pouvait se montrer obéissant quand on savait s'y prendre avec lui. Quant à Taehyun et Yeonjun, ils n'étaient pas le genre à causer des problèmes. Il n'y avait que Beomgyu dont l'attitude pourrait devenir dangeureuse.
Il était un véritable aimant à problème. Jihoon détestait les aimants à problème. Il en avait côtoyé suffisamment dans sa vie pour savoir que ce genre de personne entraînait toujours leur entourage vers les situations les plus périlleuses.
- N'empêche qu'il a raison sur un point, c'est important de savoir à cause de qui les journalistes sont au courant, déclara Soobin, qui ne daignait pas s'assoir et les toisait tous du haut de sa grande taille.
"Ça doit venir du Ministère, là-bas ils ignorent combien il y a de sorciers restant. Si ça venait de l'école les journalistes sauraient que nous sommes cinq, n'est-ce pas ?" Écrivit Kai, à l'aide de quelques mouvements de baguettes.
- Il a raison. Tient, c'est rare de voir des Poufsouffle intelligent.
- Beomgyu ! S'exclama Jihoon.
- Quoi ? C'est le rôle des Serdaigle d'être intelligent, c'est tout.
- Parfois tu devrais apprendre à te taire, soupira Soobin.
- Je dis juste que...
Beomgyu ne termina pas sa phrase car la porte du bureau s'ouvrit de nouveau, laissant entrer les deux élèves manquant du groupe de cinq derniers sorciers. Yeonjun et Taehyun s'avancèrent dans la pièce sans prononcer un mot. Le premier semblait, comme à son habitude, ennuyé par tout ce qui se déroulait autour de lui. Tandis que le second se figea lorsque Beomgyu l'interpella.
- Kang ! On parlait justement des Serdaigle intelligent comme toi. T'as vu ce qu'il se passe ? C'est exactement ce que je te disais tout à l'heure, on est en train de devenir de vrais célébrités. À ton avis quel scénario va se produire ? Celui où on devient les maîtres du monde ou celui où on se fait bêtement manipuler et utiliser ?
- Ne dis pas des choses pareilles, le rouspeta Jihoon.
Il sentait qu'il ne pourrait pas supporter cette situation bien longtemps. Vivement que Soonyoung, Seokmin, ou n'importe quel autre professeur, viennent bientôt le rejoindre, il détestait avoir à s'occuper d'élèves tout seul.
Ce sentiment allait à l'encontre de son rôle de professeur, mais l'état des choses actuelles étaient très différent des cours. En classe il avait son programme à suivre, il leur enseignait ce qu'il devait leur enseigner et ça s'arrêtait là. Seulement, dès qu'ils fallaient discuter d'autres choses, dès qu'il fallait rassurer les élèves et les soutenir, il manquait de talent. Ce n'était pas faute d'avoir essayer. Il ne faisait que ça, essayer. Seulement, plus le temps passait et plus il sentait bien qu'il lui manquait quelque-chose.
Dès qu'on sortait de la théorie et de la logique, ça pêchait. Jihoon avait toujours été ainsi, c'est d'ailleurs pour cette raison que son couple avec Soonyoung avait connu tant de péripéties.
- C'est pourtant la vérité, bientôt on va être confronté à ce genre de choses. Vous croyez vraiment que ça va pas vite être découvert ? Que c'est nous les derniers sorciers ? Fit remarquer Beomgyu.
- On fera tout notre possible pour concerver ce secret le plus longtemps possible.
Le jeune Serpentard perdit son sourire, en un instant les émotions sur son visage se métamorphosèrent. D'amusé et légère, elles mutèrent en amertume.
Jihoon tenta de ne pas montrer à quel point ce changement soudain le perturbait. Il devait garder la situation bien en main, même quand tout lui échappait.
- Monsieur, vous savez que je vous aime bien, mais est-ce qu'on peut réellement se fier à vous ? Demanda Beomgyu. Et quand je dis vous je parle de tout les professeurs, de tout les adultes qui vont prétendre pouvoir nous aider. À qui est-ce qu'on pourra vraiment faire confiance ?
- Je n'ai pas l'ambition de vous protéger par intérêt personnel, je le ferais car c'est mon devoir, répondit Jihoon.
Ses mots sonnaient étrangement, pas comme rempli de fausseté, pas comme un mensonge, juste étrangement. Comme s'il répétait un texte préparé à l'avance, comme s'il manquait de motivation et d'émotion. C'est pourtant vrai, il n'en avait rien à faire des pouvoirs de ses élèves, il ne voulait pas de leurs puissances.
Mais, alors, pourquoi n'arrivait-il pas à mettre plus de volonté dans sa promesse de les protéger ?
Beomgyu semblait avoir perçu cette faille, car son regard se fit plus sombre et il se tourna vers ses camarades:
- Vous en pensez quoi, vous autres ?
- Ce prof là nous protégera, Lee Seokmin et Kwon Soonyoung aussi. Pour une raison toute simple: ils sont amis avec le grand-frère de ces deux-là.
Sur cette affirmation, Soobin désigna Yeonjun et Taehyun d'un geste nonchalant, sans même leur prêter un regard. Beomgyu suivit son geste du regard avant d'afficher un faible rictus. Puis il se leva et rejoignit le Gryffondor, accrochant son bras au sien.
Ensemble ils formaient un duo presque effrayant. Grands, beaux, riches, puissant. Jihoon n'aimait pas ça, mais il se sentait soudainement minuscule. Il était leur professeur, un adulte, de deux ans l'ainé de Soobin, trois ans l'aîné de Beomgyu, pourtant il se sentait minuscule.
C'est quelque-chose qu'il ressentait toujours ne la présence de ces deux-là. Leurs familles faisaient parti de l'élite du monde sorcier, ensemble ils formaient un couple qui pouvait facilement assoir sa dominance sur l'école. Pourtant Soobin se montrait exemplaire et Beomgyu sympathique envers leurs professeurs, trop parfois. Ils ne faisaient jamais rien qui pourrait leur être reproché à la limite de l'acceptable. Jihoon les tenait à l'oeil mais ne décelait rien de nécessairement reprochable, il avait juste une drôle d'impression, un mauvais pressentiment les concernant.
Quelque-chose qui le poursuivait depuis un moment, qui se répétait dès qu'il les croisait dans la pièce secrète de la bibliothèque.
Que ces deux garçons aient concervé leurs pouvoirs les rendaient d'autant plus effrayant.
Soobin pouvait être contrôlé, quand on savait s'y prendre. Mais associé à l'électron libre qu'était Beomgyu, les choses de compliquaient.
Plus il y pensait, et plus Jihoon se disait que ces deux-là allaient poser problème.
- Ils protégeront les petits-frères de Choi Seungcheol, ok, mais nous autres ? On est rien pour eux, bientôt des centaines de personnes vont se bousculer pour avoir le privilège de nous "protéger". J'ai du mal à croire que de simples professeurs seraient prêt à se mettre en danger rien que pour nous assurer la sécurité, affirma Beomgyu.
Il échangea un regard avec Soobin, tout en accentuant sa prise sur son bras, puis le tira pour qu'ils aillent s'installer à côté de Kai.
- Ou alors ils le feront juste pour obtenir nos pouvoirs. C'est comme ça que marche les adultes, dès qu'il est question de puissance ils perdent toute morale ou bienveillance, ajouta-t-il.
Jihoon voudrait lui donner tord, affirmer haut et fort que les adultes n'étaient pas comme ça, que lui il n'était pas comme ça. Mais en réalité ces paroles le heurtaient plus fort qu'il ne voudrait l'admettre.
Et si le jeune Serpentard avait raison ? Et s'il se mentait à lui-même en affirmant vouloir les protéger sans arrières pensées ?
Il n'était pas une personne que la puissance et le prestige intéressait, lui il voulait mener une vie tranquille avec des revenus suffisant. Dans cette situation il pensait avant tout à son travail, ainsi qu'à son amitié avec Seungcheol en désirant prendre soin de ses petits-frères. Mais jusqu'où serait-il prêt à allez pour les protéger ? Ou s'arrêtait son rôle de professeur ? Où commençait celui d'un simple garçon privé de magie ?
À quel point ne pu être sorcier le touchait-il ? Il n'avait presque pas prit le temps d'y réfléchir, en réalité ses premières pensées avaient été sur ce qu'il allait faire maintenant qu'il n'avait plus de magie.
Au final, était-il vraiment attaché à ses pouvoirs ? Certes, il avait toujours vécu avec, il était doué, l'un des meilleurs élèves que cette école ai connu. Mais les sortilèges, l'histoire de la magie, et même les potions, rien de tout cela ne l'avait jamais vraiment passionné.
Quand il pensait au mot passion, le piano était la première chose à lui venait en tête.
Parfois il se demandait ce que sa vie serait, s'il avait eu le courage de prendre la voie de la musique.
- Vous avez raison, il ne faut pas accorder votre confiance à n'importe qui. Vous êtes en droit de juger les personnes à qui vous pourrez vous fier, rares seront ceux qui auront l'ambition de vous apporter une aide sans arrière pensée, répondit-il finalement.
Les mots coulaient tout seul, sa simple sincérité pour des adolescents coincé sur une place complexe. En tant que professeur peut-être était-ce ce qu'il pouvait leur offrir de mieux ? Des paroles sans filtres, sans mensonges.
- Vous êtes en train d'insinuer que vous n'en faites pas parti ? Demanda Yeonjun.
Il n'y avait pas de colère dans sa voix, pas de méfiance ou autre émotion négative. Pas d'émotions tout court, en réalité. Juste une question, le besoin d'une information.
En constatant cela Jihoon ancra son regard dans le sien. Puis il observa les quatre autres, un à un, le coeur frémissant.
Ils formaient une drôle d'équipe, ces cinq derniers sorciers.
Yeonjun ne présentait aucune réaction, il semblait toujours ne porter aucun intérêt sur ce qui l'entourait. Taehyun, au contraire, avait de l'intérêt pour le monde, mais il restait silencieux et renfermé, impossible de déceler ce qu'il percevait et ressentait. Soobin était une boule d'émotion qui tressaillait sans cesse, il suffisait de regarder son visage pour constater qu'il se sentait dépassé et que la colère montait. Il la retenait, mais quand allait-il explosé ? Beomgyu provoquait. Entre moqueries jubilatoire et petits éclats de colère lucide, on ignorait sur quel pied danser avec lui. Et puis il y avait Kai. Le doux et gentil Kai, qui affirmait qu'il allait bien, qu'il se remettait aux décisions de ses professeurs et se montrerait obéissant.
Une drôle d'équipe.
Une dangereuse équipe.
Non. Des enfants. Juste des enfants.
Qui méritait qu'on soit sincère avec eux, qu'on les conseille. C'est ce que Jihoon ferait en tant que professeur, s'il ne pouvait pas les protéger alors il pourrait au moins tenter de les guider.
- Je n'ai pas besoin de votre puissance, seulement je ne sais pas encore jusqu'à quel point je serais capable de vous protéger. Il y a sûrement des personnes mieux placé que moi. Des personnes qui se fichent de vos pouvoirs, qui seront juste à vos côtés parce-qu'ils tiennent à vous. Qui seront prêt à mettre leurs vies en jeux car ils vous aiment plus que tout. C'est à eux, et à personne d'autre, que vous devez accorder votre confiance.
Personne ne répondit, néanmoins il pu constater diverses réactions sur leurs visages, diverses émotions qui traversaient leurs corps, prouvant que ces mots les avaient heurté.
Kai baissa la tête, le corps presque recroquevillé. Beomgyu serra la main de Soobin dans la sienne. Taehyun chercha le regard de son frère, mais Yeonjun s'était mit à fixer le vide d'un air pensif.
Sur leur traits à chacun on pouvait lire la question suivante: "Qui, dans ce monde, m'aime suffisamment pour être digne de ma confiance ?"
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