Chapitre 26
~Kai~
Lorsqu'il était enfant, Kai était toujours entouré d'amis. Ses parents disaient souvent de lui qu'il était un gamin joyeux, bavard, bruyant et amusant. Ses sourires réunissaient le monde, chaque mots attiraient le bonheur. Enfants comme adultes, il faisait éclore le rire chez chacun.
C'était les mots de ses parents, des descriptions dont il se souvenait vaguement, qui lui réchauffait le coeur quand il y pensait. Il se souvenait un peu de l'école primaire, des jeux dans la cour et des rires avec ses camarades de classe. Les pitreries qui rendaient folle la maîtresse et les batailles de nourriture qui mettaient la cantinière en colère. Il se souvenait que lorsqu'il rentrait le soir il y avait toujours un mot sur son carnet, pour une drôle de bêtise ou un trop plein de bavardages. Ses parents soupiraient, le reprimendaient un peu, conscient que leur fils était ainsi et qu'ils ne pourraient pas le changer.
Ils le laissaient vaquer à ses occupations, et alors le jeune Kai rejoignait ses deux soeurs, tout les trois allaient se perdre dans le manoir familiale, cherchant de nouvelles cachettes, inventant milles et un jeux. Ils s'imaginaient comme des explorateurs, comme des combattants, jouaient tantôt les gentils, les méchants, et dérobaient discrètement les baguettes magiques de leurs parents et imitaient les formule qu'ils murmuraient. Ils faisaient tournoyer le bois, jouaient à la magie, rêvaient du jour où ils pourraient jeter des sorts à leur tour.
Ils pensaient à Poudlard, à leur future vie de sorciers, tentaient de deviner la maison que chacun intègrerait. Sa grande soeur irait à Gryffondor, sa petite sœur à Serpentard. Et lui riait, en affirmant qu'il voulait Poufsouffle. Ses sœurs ne comprenaient pas qu'il puisse souhaiter une maison sans prestige, mais lui ne voulait que la chaleur soyeuse que rependait le blason jaune. Poufsouffle c'est la maison des gens heureux, des bavard, de ceux qui rêve d'une vie paisible et amusante. Ça lui correspondait parfaitement.
C'est pour ça que, le jour de la rentrée, lorsque le Choixpeau s'était dressé sur sa tête, il avait pensé très fort à Poufsouffle.
Même s'il ne bavardait plus, même s'il ne souriait plus, même s'il ne riait plus. Même si la joie avait délaissé son coeur fané, asséché au poing de s'effriter, il ne regardait que le jaune de cette maison.
Ses sœurs n'étaient jamais entré à Poudlard, elles n'avaient pas vécu assez longtemps pour connaître leur douze ans et devenir sorcières. Elles s'en étaient allé, avec leurs parents, avec le sourire de Kai.
"Tu dois vivre, promet-moi de vivre" étaient les derniers mots de son père. Enfant, il trouvait cette demande cruelle, il haïssait son père de lui avoir fait promettre ça, il se haïssait d'avoir promis.
"Je vais vivre, je te le promet" était les dernier mot que Kai avait prononcé, avant de trouver le silence, à tout jamais.
Ce jour-là, alors que sa famille perdait la vie, le petit Kai joyeux et bavard était mort avec eux. Le Kai qui avait survécu n'était que le fruit de cette promesse, un être silencieux, éteint, qui ne s'était plus jamais fait le moindre ami.
Un Kai qui n'avait plus jamais joué avec qui que ce soit, avant aujourd'hui.
- Mais putain ! S'exclama Beomgyu, en jetant une carte sur le visage de Soobin.
Celui-ci la récupéra maladroitement, habillé d'un sourire vantard pour son petit-ami qui étudiait désormais son jeu avec une mine frustré, marmonnant qu'il devait changer de stratégie. À ses côtés Taehyun tendait presque trop gentiment sa dernière carte à Soobin.
- J'ai perdu, déclara-t-il, sans paraître le moins du monde déçu d'avoir fini dernier.
Kai s'amusa de voir Beomgyu tirer la manche du Serdaigle, l'implorant de l'aider maintenant qu'il n'était plus joueur. Taehyun ne résista pas longtemps et se pencha vers lui, étudiant les cartes du Serpentard. Kai observa son propre paquet, il n'avait pas une grande marge de manœuvre, Soobin avait prit de l'avance et semblait se diriger vers la victoire.
C'était étrange, de jouer au carte avec d'autres personnes. Kai s'était habitué à déplacer seul ces petits morceaux de papiers cartonnés, dans des jeux sans perdant ni gagnant, puisqu'ils n'impliquaient que sa personne.
C'était étrange d'être en compétition avec trois autres garçons. D'avoir mit un place une stratégie pour éliminer Taehyun, de se retrouver au coude à coude avec Beomgyu, et d'être devancé par Soobin.
Se tenir en compagnie de garçons de son âge avec qui il jouait, il n'était pas habitué à cela.
Le Kai de son enfance aurait certainement été comblé, plongé dans on élément, et le Kai d'aujourd'hui était seulement perturbé.
Et un peu heureux aussi. Juste un petit peu.
Même lorsqu'il fut éliminé, la chaleur ne quitta pas son coeur.
- Viens Kai, aide-moi. C'est pas juste qu'ils se mettent à deux contre un, clama Soobin, en désignant Beomgyu et Taehyun qui murmuraient des stratégies.
Il se glissa alors vers le Gryffondor, observa ses cartes, et lui désigna la manière dont il devrait agir. Il ne sortit pas sa baguette, ce n'était pas très discret de faire apparaître des mots sous les yeux de tous, mais Soobin ne se plaignait pas de son silence. Au contraire, il se concentrait sur chaque geste de Kai, hochait la tête à ses propositions, et souriait quand ça fonctionnait.
Les quatre garçons se trouvaient dans la salle secrète de la bibliothèque depuis de nombreuses heures. Après leur cours ils avaient d'abord déambulé dans le château, puis dans les jardins, avant d'être reprimendé par des Aurors qui leurs ordonnaient de rester caché à l'intérieur. Dépité de n'avoir même pas le droit de prendre l'air, ils avaient décidé de se rendre dans la pièce secrète de la bibliothèque. Après un arrêt au cuisine imposé par Beomgyu, qui ne voulait ni se rendre au repas du midi, ni au dîner du soir, dans le réfectoire.
À leur arrivé dans la bibliothèque ils avaient trouvé Junhui, Seungkwan et Wonwoo, qui leur avaient confirmé qu'ils n'étaient pas obligé de retourner en cours, et que personne ne viendrait les déranger.
C'est ainsi qu'ils s'étaient retrouvé dans la pièce secrète durant tout le reste de la journée. Kai aurait cru qu'un silence gênant se serait glissé entre eux, mais c'était sans compter sur Beomgyu et sa capacité à dénicher des sujets de conversation de nul part. Ils avaient alors discuter de choses banales, sans jamais évoquer l'exercice de l'Épouvantard, la mort de ce même Épouvantard, ou encore Choi Yeonjun. Puis Taehyun s'était motivé à jouer un peu du piano, faire résonner les quelques mélodie qu'il connaissait, et leur partager ses talents. Des bulles multicolores s'élevaient depuis l'instrument, Kai avait trouvé à la fois amusant et surprenant de voir Soobin essayer de les éclater, élevant sa grande taille pour atteindre les plus hautes. Ils s'étaient vite tous joint à lui, jouant à celui qui en attraperait le plus. Beomgyu aurait sûrement gagné, si sa jambe ne s'était pas mise à le faire souffrir.
Les heures s'étaient écoulés, douce et agréable, ils avaient trouvé des jeux de société laissé par leurs aînés, et s'étaient ainsi occupé le reste de la journée.
Kai devait bien l'avouer, il ne s'était pas amusé ainsi depuis très longtemps.
Il en oublia presque toute sa méfiance envers Beomgyu et Soobin,
Leur jeu de carte accaparait désormais leur attention, deux équipes concentré à élaborer des stratégies et dépouiller l'autre de son paquet. Ils étaient tellement concentré sur la partie, qu'aucun ne se rendit compte que quelqu'un venait d'entrer dans la salle.
- Vous vous amusez bien ? Demanda le nouveau venu.
Dans un sursaut commun, ils se retournèrent vers l'entré de la pièce. Yoon Jeonghan se tenait là, un sourire attendrie posé sur eux.
Kai rougie en se rendant compte qu'ils avaient l'air de quatre enfants, assit sur le sol et jouant au jeu des sept familles.
- Désolé de vous embêter, mais vous êtes resté ici toute la journée et c'est presque l'heure du couvre feu. Je préférais vous prévenir de vite vous diriger vers vos chambres, avant que ce soit Jihoon qui vienne vous chercher.
Aucun d'entre eux n'avait envie d'être reprimendé par le professeur de potion, aussi les cartes furent vite ramassé, sans désigner de gagnant, et ils prirent la direction de la sortie. Quelque-peu déçu de quitter la chaleur accueillante de cette pièce.
Ils traversèrent la bibliothèque, Beomgyu et Soobin ouvrant la marche, débattant sur celui qui aurait remporté la victoire s'ils n'avaient pas été interrompue. Kai les suivait, amusé d'entendre leur débat, tandis que Jeonghan et Taehyun fermaient la marche.
Son pas ralentit, alors que la voix du Serdaigle s'élevait:
- Jeonghan, est-ce que tu sais si Yeonjun...
Il ne termina pas sa phrase, laissant en suspens les différentes versions de ce qu'il aurait pu demander. Mais le plus vieux n'eu pas besoin d'attendre la suite pour répondre:
- Il s'est enfermé dans sa chambre après le cours, et Seungcheol est allé lui parler. Ils ont discuté longtemps, je ne sais pas exactement ce qu'ils se sont dit, mais j'imagine que ça a arrangé les choses. Yeonjun était au réfectoire tout à l'heure, avec Chan et Yeri, ça avait l'air d'allez.
Kai poussa un discret soupir, soulagé de savoir que le garçon se portait bien. Après ce qu'il s'était passé pendant le cours, il avait été très inquiet pour lui.
Tuer un Épouvantard, ça relevait d'une prouesse magique. Mais était-ce si étonnant venant du possible sorcier le plus puissant du monde ?
Kai gardait cette information dans un coin de sa tête, bien conscient qu'il ne devrait pas être au courant. Il n'était même pas certain que le principal concerné sache.
Il jeta un coup d'oeil vers Beomgyu et Soobin, qui s'étaient tut en entendant Taehyun demander des nouvelles de Yeonjun. Leurs familles savaient, mais qu'en était-il d'eux ?
- Tant mieux.
- Et toi Taehyun, ça va ? Demanda Jeonghan.
- Bien sur.
Le Serdaigle avait répondu avec un sourire, mais le plus vieux afficha un air septique. Kai partageait ses doutes, il voyait aux visages de Beomgyu et Soobin qu'eux aussi n'étaient pas certain de cette affirmation.
Pour avoir assisté au test de l'Épouvantard, ils étaient bien placé pour deviner que Taehyun n'allait pas si bien que ça.
Mais personne ne fit de commentaire, ils se séparèrent tous pour rejoindre leurs chambres respectives.
Une fois seul, Kai repensa à cette drôle de journée. Il ne saurait décrire les émotions qui tournoyaient dans son estomac, une bouillie de joie et de peur, un mauvais mélange. Par moment il se sentait aussi léger qu'un nuage, et la seconde d'après une lourdeur appuyait ses entrailles.
Il avait passé du temps avec des garçons de son âge, il avait joué et s'était amusé avec une autre personnes pour la première fois depuis...
Et bien, depuis la mort de sa famille.
Ses parents seraient-ils fiers de lui ? Ses sœurs seraient-elles jalouse qu'il puisse s'amuser alors qu'elles n'étaient plus là ?
Ces deux questions se mêlaient à la bouillie d'émotion en lui. Il s'arrêta devant une fenêtre, observa l'horizon qui noircissait, la fine pluie qui humidifiait la vitre. Il n'y avait que les petites lanternes des couloirs qui éclairaient son chemin, il voyait la faible lumière vacillante léché son reflet dans la fenêtre.
C'est alors que Kai distingua sur ses traits un vieux fantôme, celui de son sourire.
Un gargouillement le tira de sa contemplation. Il regarda d'abord son ventre, déposa une main dessus en se demandant si la faim ne se rappelait pas à lui. Mais il avait dévoré des paquets de gâteaux avec les garçons durant toute l'après-midi, son estomac était gonflé au point d'exploser.
Le gargouillement retentit de nouveau, il se retourna, tombant nez à nez avec l'un des nombreux tableaux qui habillaient les couloirs de Poudlard. Celui-ci représentait un bûcher en flamme, la peinture représentait les horreurs qui s'étaient produite en Europe il y a longtemps. Le procès et l'exécution des sorcières de Salem, une partie importante des cours d'histoire de la magie, pour apprendre aux jeunes sociers la raison pour laquelle ils se cachaient des moldus.
À une époque les humains brûlaient les personnes qu'ils soupçonnaient exerçant de la sorcellerie, depuis chaque créature capable de magie préférait vivre comme un mythe aux yeux des Hommes.
Kai approcha du tableau, les sourcils froncé et sa baguette lentement tiré de sa poche. Le gargouillement venait de là, la toile frémissait étrangement, elle gondolait, créant des bulles similaire à de l'eau dans une casserole chaude.
Les flammes peinte paraissaient se mouvoir, Kai pourrait presque entendre le cri de la femme sur le bûcher, il pouvait presque sentir la chaleur se reprendre jusqu'à lui.
Il leva sa baguette, prêt à jeter un sort vers ce tableau ensorcelé. Et alors une flamme s'extirpa de la toile, fusa vers lui et s'enroula autour de son bras.
Il lâcha sa baguette, recula, ouvrit la bouche pour hurler mais seul un long râle s'en échappa. Il n'avait pas usé de sa voix depuis si longtemps que ses cordes vocales s'étaient bloqué.
Kai reculait, gesticulait pour retirer cette flamme aussi solide qu'une liane qui brûlait son bras, faisait fondre le tissu de son pull et le collant à sa peau.
La torture ne dura qu'une ou deux secondes, avant qu'il ne fasse un geste violent pour se dégager. D'autres flammes courraient vers lui, mais il les évita et, en tenant son bras blessé et brûlant, se mit à courir loin du tableau.
Il traversa les couloirs, tremblant de peur, tresaillant de douleur, et poussa un gémissement effrayé lorsque deux grandes silhouettes apparurent devant lui au détour d'un virage.
Il trébucha, tomba en arrière et sentit une fois de plus le cri silencieux dans sa gorge.
Mais la tension retomba, sa peur se calma, en constatant qu'il connaissait les personnes qui lui faisaient face.
Deux hommes qui posèrent sur lui des regards surpris, puis inquiet, avant de se précipiter pour l'aider.
- Huening Kai ? Par Merlin, mais qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? S'exclama Mingyu, qui se penchait vers lui
- Tu es blessé ? Enchaîna Wonwoo, en avisant son bras pendant et brûlant.
Kai sentit les larmes monter à ses yeux, tandis qu'il hochait la tête. Il pouvait encore bouger son bras, mais la douleur de la brûlure était si forte qu'il devina avoir failli finir carbonisé.
- Que s'est-il passé ? Demanda Mingyu.
Sa voix s'était faite plus douce, tandis qu'il essuyait doucement son visage larmoyant avec sa manche. Kai se rendit compte du vide entre ses doigts, il jeta des coups d'oeil affolé autour de lui en comprenant avoir perdu son seul moyen de communication.
- Tu as perdu ta baguette ? Tu as besoin d'elle pour parler, n'est-ce pas ? Devina Mingyu.
Il hocha la tête, sentant les larmes se multiplier au bord de ses yeux. Le plus vieux continuait de les essuyer, avec un regard peiné.
- Je connais la langue des signes, affirma Wonwoo. Tu l'as apprise ?
Kai n'avait pas signer depuis longtemps, à Poudlard comme chez madame Lee il pouvait employer la magie comme bon lui semblait pour s'exprimer. Néanmoins, les gestes lui revenaient facilement, et il fut soulager de constater que Wonwoo n'était pas un amateur et comprenait rapidement.
- Il y a eu une attaque, traduit-il pour Mingyu.
Une ombre passa sur le visage de ce dernier, qui attrapa la main de son petit-ami.
- C'est déjà la troisième à Poudlard. Et à chaque fois c'était contre les derniers sorciers.
- Et si ça se passe comme pour les deux autres, alors je suis prêt à parier qu'on en trouvera aucune trace.
Ils se dirigèrent tout les trois vers le lieu de l'attaque, Mingyu attrapa la main de Kai et le tira derrière eux. Geste qui le laissait dubitatif, puisque son protecteur n'était qu'un humain, mais en même temps lui réchauffa un peu le coeur.
Et comme l'avait prédit Wonwoo, il trouvèrent le couloir désert. Le tableau ne bougeait plus, les flammes avaient reprit leur place immobile sur la toile, et le seul indice de l'affrontement était la baguette de Kai qui gisait près de la peinture.
- Il faut prévenir les autres, souffla Mingyu, avec un regard sombre sur les alentours.
- Oui, mais avant emmenons Kai à l'infirmerie.
Sur le chemin ils croisèrent quelques élèves qui courraient vers leurs dortoirs, craignant le couvre feu qui se rapprochait. Tous ralentissait, intrigué, aussi Kai cachait son bras du mieux qu'il pouvait et détournait le regard.
Après quelques pas il se rendit compte que Ode, le chat de Poudlard, marchait tranquillement derrière eux. Il n'y fit pas vraiment attention, supposant que la boule de poils se promenait dans le couloir pour débusquer les jeunes qui ne se seraient pas rendu assez vite dans leurs chambres. Mais Ode les suivit jusqu'à l'infirmerie, entra avec eux et alla trouver place sur le rebord de la fenêtre. Une place depuis laquelle elle pouvait tout observer.
La lumière était allumé dans la pièce, mais ce n'était pas Wendy, l'infirmière de l'école, qui s'y trouvait. Mais sa petite soeur qui aurait dû déjà se trouver dans le dortoir de Serpentard: Yeri.
- Hey, qu'est-ce qui vous amène ? Rien de grave j'espère, ma sœur n'est pas là, s'exclama la jeune fille, qui était occupé à ranger quelques affaires dans le bureaux de son aînée.
- Kai a besoin de soins, elle en a pour longtemps ? Demanda Wonwoo.
- Oh, désolé mais on va devoir se débrouiller sans elle. Elle a quitté Poudlard cet après-midi.
Les deux hommes écarquillèrent les yeux, choqué d'apprendre la nouvelle. Kai, lui, avait cessé de prêter attention à la conversation. Il perdait son regard dans celui de Ode, sont les pupilles brillaient comme des pierres précieuses.
- Elle a quitté Poudlard ? En plein temps de crise ? Mais sans magie de guérison on a plus que jamais besoin d'une infirmière dans l'école, déclara Mingyu.
- Je sais, elle en est la première désolé. Mais notre grande soeur est tombé gravement malade et nous n'avons personne pour s'occuper d'elle, on a pas l'argent pour l'envoyer à l'hôpital. Alors Wendy va rester auprès d'elle le temps nécessaire.
La situation se comprenait et aucun ne pouvait faire de reproche à l'infirmière. Même si elle les abandonnait au pire moment, Wendy avait déjà perdu sa sœur jumelle pendant la guerre, leur famille avait déjà trop souffert pour perdre une autre des leurs.
Wonwoo se tourna vers Kai:
- Viens, nous allons nous occuper de ta blessure nous-même.
- Je peux être utile ? Demanda Yeri.
- Si tu pouvais allez trouver un professeur ou la directrice. Il faut les prévenir que Kai a été attaqué. Et que c'est similaire à ce que Beomgyu, Taehyun et Soobin ont vécu.
La jeune fille écarquilla les yeux, avant de se précipiter à l'extérieur en promettant de trouver quelqu'un.
Kai fut assit sur le rebord d'un lit, tandis que les deux plus vieux choisissaient avec soin le meilleur remède pour son bras. Mingyu, qui s'y connaissait en plantes, trouva une mixture verdâtre qu'il décrivit comme "parfaite pour apaiser une brûlure", tandis que Wonwoo déroulait un bandage.
Les deux le soignèrent un peu maladroitement, mais avec tellement de bonne volonté que Kai les trouva attendrissant. Peut-être se serait-il amusé de voir Mingyu s'emmêler dans le bandage, et Wonwoo tenter de l'en libérer avec des soupirs lasses, mais le regard perçant de Ode le faisait frissonner.
Une fois son bras enduit de la substance verte et enroulé aussi étrangement que solidement, Kai s'allongea sur le lit, patientant qu'un professeur ou que la directrice arrive. Les deux hommes restèrent avec lui, occupé à ranger l'étagère qu'ils avaient dérangé pour trouver le nécessaire de soin, et à ramasser une boîte de pillule que Mingyu venait de renverser.
Au bout d'une dizaine de minute, sûrement eurent-ils l'impression que Kai s'était endormi, puisqu'ils se mirent à parler en chuchotant, sans se rendre compte qu'il les entendait.
- Dis Wonwoo, tu crois que les personnes qui s'en prennent aux garçons sont les mêmes que ceux qui ont attaqué les Archives ? Là-bas non plus ils n'ont laissé aucune trace permettant de les identifier, il n'y avait que les bidons d'essence carbonisés.
- Ça ne m'étonnerait pas.
- Si ces gens essayent de faire cesser les recherches et d'éliminer les derniers sorciers... alors ce sont sûrement eux qui ont provoqué la disparition de la magie.
Kai tourna doucement la tête pour mieux entendre. Son regard croisa une nouvelle fois celui de Ode, il ferma les yeux pour échapper aux siens.
- À ton avis, à qui est-ce que ça profite le plus, que la plupart des sorciers disparaissent ? Demanda Mingyu.
- Il y a beaucoup de réponses à cette question.
- Mais dans ces réponses il n'y a ni les sorciers, ni les moldus.
- Tu penses aux autres créatures magiques ? Aucune n'est assez puissante pour éteindre la magie des sorciers.
- Prise individuellement, non.
- Mais qu'est-ce qui pourrait les pousser à faire ça ?
- Ça ne sont que des suppositions. Il existe sûrement plein d'autre cas de figure dans lesquelles la disparition de la magie est un avantage. Qui sait, il existe peut-être des sorciers comme moi, qui n'aiment pas ou plus la magie pour une raison quelconque.
La conversation s'éteignit ici, puisque la porte de l'infirmerie s'ouvrit sur Yeri qui trainait Jihoon et Soonyoung derrière elle.
Kai se redressa, prêt à répondre à leurs questions et leurs expliquer ce qu'il s'était passé. Il garda l'esprit froid, le coeur calme, tandis qu'il mouvait sa baguette pour décrire l'attaque qu'il avait subi.
Dans un coin de la pièce, Ode le regardait toujours. Ses yeux brillaient, ses moustaches frémissaient, on ne saurait dire si elle avait l'air amusé ou énervé.
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