Chapitre 16

~Beomgyu~

Il y a beaucoup de chose que Choi Beomgyu n'aime pas. Parfois, il a même l'impression que son âmes est rempli de haine, et cette sensation fait vibrer son coeur d'idée noires.

Beomgyu déteste aller à l'école, depuis son plus jeune âge jusqu'à sa première rentrée à Poudlard, il n'existe pas un seul cours auquel il est impatient de se rendre. Et c'est peut-être pour ça qu'il n'aime pas se lever le matin, se noyer dans la chaleur de ses draps à longueur de temps lui semble la chose la plus agréable au monde.
Il déteste aussi un grand nombre d'aliments, le laissant toujours dubitatif lorsqu'il se retrouve face aux buffets à volonté du réfectoire. Le mélange de saveurs et d'odeurs lui donne la nausée, les bruits de mastication le font trembler et le vacarme incessant des repas le rend fou. Il n'aime pas manger, ou alors seul dans un coin, avec une nourriture méticuleusement choisi.
Il n'aime pas lire, ni même feuilleter des magazine ou des journaux. Les lettres et les mots lui donnent mal à la tête.
Il à horreur du Quidditch, ce sport qu'il ne peut plus pratiquer depuis que sa condition physique s'est retrouvé diminué. En fait, c'est tout les efforts effectué par un corps qu'il déteste, même marcher. Mais cette haine là est surtout dû a sa jambe handicapé, aux douleurs chroniques qui vibrent en elle et à la colère qui monte dès qu'il se rend compte qu'elle le contraint. Il déteste cette faiblesse, les regards de pitié que les gens lui portent quand ils comprennent, leur serviabilité et l'impression de devoir être sans cesse soutenu.
Beomgyu déteste aussi ses parents, ces deux bourgeois imbus d'eux-mêmes qui profitent d'une richesse hérité sans n'avoir jamais rien fait de leur vie. Il déteste son grand-frère, portrait craché de leurs géniteurs, qui n'a pas cessé de le martyriser durant leur enfance. Il déteste ses grands-parents, qui le regardent toujours comme s'ils se demandaient ce qu'ils pourraient bien faire de lui. Mais il déteste également tout les autres membres de sa famille. En réalité, il n'y a pas beaucoup d'êtres humains qui prennent une haute place dans son estime, la plupart de ses camarades de classe l'horripile.

Il n'y a qu'une personne que Beomgyu est certain d'aimer. Une personne qu'il a toujours aimé et qu'il ne cessera jamais d'aimer: Choi Soobin.

Enfin, il y a quand même beaucoup de chose énervante chez Soobin. Cette manière qu'il a de trop sociabiliser, sa témérité qu'il prend pour de l'héroïsme, son mauvais caractère, son côté un peu trop têtu, son désir de le surprotéger, sa vrai personnalité qu'il ne cesse de refouler, cette horrible tendance qui a à s'oublier pour plaire aux autres...
Soobin a ses défauts, de gros défauts. Mais aux yeux de Beomgyu il est et resterait une personne incroyable. Soobin c'est les bras dans lesquelles il se réfugie quand ça ne va pas, le garçon avec qui il peut parler de tout et de rien, un ami d'enfance devenu comme un frère, une famille comme il aurait aimé en avoir... Beomgyu aime tout chez Soobin, ses qualités et ses défauts

C'est ce qu'il avait répondu, le jour où une Serpentard de sa classe lui avait demandé comment ils étaient venu à sortir ensemble tout les deux.
"J'aime tout chez Soobin". Il n'avait rien ajouté, laissant des regards curieux couler derrière ses mots, et quelques expressions niaises apparaître chez les plus romantique.

Quand il y pensait, Beomgyu se disait que la vie aurait été beaucoup plus simple s'il avait réellement aimé Soobin.

S'il l'avait aimé de la manière dont les gens pensent qu'il l'aime, avec la passion et la fusion, avec des baisers et des promesses d'éternité.

Ça aurait été plus facile, s'ils s'étaient aimé comme ça.

- Ma chère belle au bois dormant se réveille enfin ? Dommage, j'étais à deux doigts de t'offrir un baiser d'amour sincère.

Beomgyu prononça ces mots en caressant tendrement la joue d'un Soobin aux paupières clignotantes, qui entrouvrit plusieurs fois la bouche et laissa ses yeux dériver d'une part et d'autre de son environnement pour comprendre où il se trouvait. Il semblait encore un peu dans les vappes, lorsqu'il répondit d'une voix pâteuse:

- Si tu avais osé poser tes lèvres sur les miennes, je te jure que...

La fin de ses phrases s'était laissé mourir contre ses lèvres, sur lesquelles Beomgyu avait plaqué sa main. Il afficha un sourire gêné, le regard intense, pour faire comprendre à ce Soobin à peine éveillé qu'ils n'étaient pas seuls dans la pièce.

Et il y avait une règle très importante dans leur duo: lorsqu'ils n'étaient pas seuls, juste tout les deux, ils devaient agir comme un couple amoureux et soudé.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Demanda Soobin, une fois sa bouche libéré et son esprit à peu près clair.

- Beaucoup de chose. Beaucoup trop de chose.

Beomgyu ne saurait même pas par où commencer, il ne saurait même pas dire où tout les problèmes commençaient réellement. Son esprit était encore embrouillé, son coeur encore affolé, même s'il essayait de garder contenance et d'afficher une énergie propre à sa personne, il ne pouvait pas se mentir en affirmant que tout allait bien.

Il détestait tout ce qui était en train de se passer.

Il détestait comprendre que les dangers qui les guettaient étaient pire qu'il ne le craignait.

- Tu es tombé dans les pommes, l'infirmière a dit que c'était sûrement dû à la fatigue. T'as pas beaucoup dormi ces jours-ci ? Demanda-t-il, en passant sa main sur le front humide de Soobin.

- Je sais pas trop.

- Et il y a eu une attaque dans l'école.

- Une attaque ?

- Dans les toilettes, seul Kang Taehyun et moi avons été témoin de l'attaque... Enfin, on était plutôt des victimes de cette attaque.

Peut-être aurait-il du utiliser d'autres mots, exprimer la chose autrement, la rendre moins inquiétante, pour préserver son ami à peine éveillé. Mais c'était plus fort que lui, il avait besoin de lire la panique dans les yeux de Soobin.

Il avait besoin de se sentir rassuré en admirant une inquiétude lui étant destiné.

- Victime ? Par Merlin, pourquoi tu n'as pas commencé par ça ? Que s'est-il passé exactement ? Qui t'as attaqué ? Tu as été blessé ? Tu...

- Calme Soo, calme. Je vais très bien, j'ai eu de la chance. On sait pas trop ce qui nous a attaqué, c'est comme si une tempête s'était levé dans la pièce pourtant fermé. Il y avait des vents violents partout et j'étais bloqué sur place. J'ai à peine vu ce qu'il se passait.

- Il y avait quelqu'un dans la pièce... Ou plutôt quelque-chose, j'ai pas vraiment l'impression que c'était humain.

Cette intervention de Taehyun poussa Soobin à se redresser pour constater cette autre présence dans la pièce. Beomgyu suivit son regard, observant le Serdaigle assit sur le lit voisin. Ils n'étaient que tout les trois dans la pièce, l'infirmière manquait à l'appel, les professeurs étaient occupé autre part. Quant à Kai et Yeonjun, ils avaient chacun disparu on ne sait où.

- Kang aurait pu s'enfuir, mais il s'est mit en danger pour me venir en aide et combattre cette fameuse chose. Si je suis intact c'est grâce à lui, expliqua Beomgyu.

Avouer cela faisait couler un drôle de goût amer sur sa langue, alors que les souvenirs de l'attaque revenaient le visiter. Il s'était retrouvé impuissant, cloué au sol et tétanisé par la peur. Sa jambe douloureuse l'avait plus handicapé que jamais, mais la terreur s'élevait en première raison de son incapacité à agir.
Il n'avait rien vu, rien entendu, juste ressentit ces vents violents qui l'immobilisaient. La seule et unique chose qu'il avait constaté, c'est que Taehyun s'était débattu pour lui venir en aide. Et le voilà désormais assit sur un lit de l'infirmerie, un bandage autour de la tête et un ongle en moins sur son index.

Ce garçon s'était montré plus courageux qu'il ne le serait jamais, et différentes émotions se battaient ne lui à cette constatation.

"C'est humiliant" fut sa première pensée.

"J'ai besoin de ce genre de personne à mes cotés" était la seconde.

Beomgyu était faible. Il détestait se l'avouer, il détestait admettre cette part de lui, mais c'était la pure vérité. Même en ayant concervé ses pouvoirs il restait faible, tout seul il ne serait jamais capable de rien.

Il avait besoin d'être protégé. Désespérément besoin d'être protégé.

- Merci Kang Taehyun. Merci infiniment d'avoir sauvé Beomgyu.

Soobin s'était suffisamment redressé pour s'incliner devant le jeune Serdaigle, afin de lui exprimer toute sa reconnaissance. Taehyun se mit à rougir en bafouillant qu'il n'avait rien fait de spécial, que son geste était normal, qu'il ne pouvait pas abandonner un camarade en danger.

Mais il aurait pu, n'importe qui aurait préféré sécuriser sa propre vie plutôt que de se jeter dans le chaos pour un simple camarade de classe. Après tout, Beomgyu n'était rien de plus que cela, il n'était qu'un garçon qui lui faisait faire ses devoirs à sa place, ils étaient à peine proche.
Enfin, peut-être avant l'attaque une certain proximité s'était créé entre eux, un petit complicité née de vagues confessions qu'ils s'étaient offert l'un à l'autre. Mais ça s'arrêtait là.

Beomgyu avait bel et bien pour objectif de se rapprocher de Kang Taehyun, tout comme il désirait créer un lien avec Huening Kai et Choi Yeonjun. Il avait déjà Soobin auprès de lui, il voulait aussi les trois autres. Il voulait une "alliance" à cinq, pour se maintenir en sécurité derrière leurs quatre forces.

Si le jeune Serdaigle était déjà prêt à se mettre en danger pour lui il n'allait pas s'en plaindre. Seulement, il n'esperait pas une telle facilité. À ses yeux Kang Taehyun semblait puissant mais fragile, il comptait jouer sur ses faiblesses et sa solitude pour l'attirer à lui. L'avait-il finalement déjà dans sa poche sans en avoir prit conscience ?

La main de Soobin tomba sur la sienne, il leva les yeux et croisa le regard curieux de son ami. Ce dernier lui demandait silencieusement ce qui se passait dans sa tête, et Beomgyu ne répondit que par un petit sourire. Tout allait bien, il était intact, il avait été protégé.
Du coin de l'oeil il constata que Taehyun détaillait leur proximité avec un air pensif, sûrement essayait-il d'interpréter les paroles qu'ils avaient échangé avant l'attaque, de comprendre ce couple singulier, de déceler quel pouvait être leur lien si ce n'était pas celui de l'amour mutuelle.

"Quel que soit tes théories, elles seront toujours loin de la vérité Kang" avait-il envie de lui dire.

Soobin et Beomgyu s'aimaient plus que tout au monde, mais ils n'étaient pas amoureux l'un de l'autre. S'ils sortaient ensemble, c'est parce-qu'il n'avait pas le choix.

"Mais tout aurait été plus simple si on s'était aimé, hein Soobin ?"

- Oh, vous êtes tous réveillé !

La porte de l'infirmerie s'ouvrit, laissant apparaître cinq hommes qu'ils n'avaient pas entendu approcher. Trois de leurs professeurs, Jihoon, Seokmin et Soonyoung, accompagné par Hansol et Joshua.
Beomgyu était un peu surpris qu'ils ne soient pas venu les voir plus tôt, ça faisait bien trois heures qu'ils patientaient à l'infirmerie, mais au vu de leurs visages fatigués il préféra ne faire aucune remarque.

- Vous vous sentez mieux ? Demanda Soonyoung, alors que tous prenait place face à eux.

Taehyun et Soobin hochèrent rapidement la tête, tandis que Beomgyu se retenait d'hausser les épaules. Il avait beau être intact physiquement, ce n'était pas le cas de son esprit.
Depuis l'attaque il ne cessait de ressentir cette affreuse peur écrasant sa poitrine.

- Que s'est-il passé dans les toilettes ? Enchaîna Joshua.

Il ne faisait pas preuve de beaucoup de tact, s'octroyant de discrets coups de coude de Hansol et Jihoon. Peut-être que cela aurait amusé les trois élèves présent, s'ils n'étaient pas si perturbé par les évènements.

Que s'est-il passé ? Beomgyu n'avait pas de réponses concrètes à offrir. "J'étais en train d'essayer de me rapprocher de Kang, puis un chat est apparu, puis il y a eu une tempête et je me suis misérablement
retrouvé cloué au sol". Voilà sa version des faits, rien de bien intéressant à exprimer. Alors il jeta un regard à Taehyun, conscient que celui-ci avait plus d'éléments à apporter:

- Il y avait quelque-chose dans la pièce. Dans un premier temps je l'ai prit pour une humain mais c'était plus grand et... Ça ressemblait à un monstre.

Son discours laissa les cinq adultes dubitatif, ils ne faisaient pas grands efforts pour masquer leurs émotions.

- Quel genre de monstre ? Demanda Seokmin, avec la voix douce qu'on employait envers un enfant.

- Je sais pas trop, je voyais flou à cause du coup que j'ai prit à la tête. Je l'ai attaqué et tout s'est arrêté.

- Et il s'est enfui comment ? Il n'y avait pas de trace d'un quelconque individu en plus de vous deux, déclara Jihoon.

- Il s'est pas enfui, il a éclaté comme... Comme une bulle.

- Comme une bulle ? Répéta Joshua.

- Tu as pris un coup sur la tête, peut-être que ta vision s'est détérioré et modifiait ce que tu percevais ? S'enquit Hansol, avec un sourire qui manquait cruellement à son collègue.

Cette histoire semblait tiré par les cheveux, même Beomgyu ne pouvait confirmer aucun fait. Il n'avait presque rien vu, n'ayant relevé son visage du sol qu'une seule et unique fois, pour essayer de saisir la main sur son camarade lui tendait. Il n'avait pas aperçu de monstre, ni même sentit sa présence, encore moins vu cette chose exploser.
Et pourtant il voulait croire Taehyun. Sans vraiment savoir pourquoi, il était intimement persuadé que quelqu'un s'était dressé dans la pièce pour les attaquer.

- Je suis certain d'avoir vu quelque-chose. On était pas juste deux dans cette pièce, affirma le Serdaigle, campé sur ses positions.

- Si tu le dis, marmonna Joshua.

La mâchoire de Taehyun se contracta, sans qu'il n'ajoute quoi que ce soit. On ne le croyait pas et ça le frustrait, Beomgyu aurait rit si l'atmosphère n'était pas si tendu.
"Tu vois Kang, pourquoi on ne peut pas faire confiance aux adultes ?" avait-il envie de clamer.

Les cinq personnes qui leur faisait face n'étaient pas de leur côté, que Taehyun soit le petit-frère de leur ami ne semblait pas le rendre plus légitime. À leurs yeux il n'était qu'un gamin, ils étaient tous des gamins, et leurs paroles n'avaient aucun impact.

Voilà pourquoi ils ne devaient compter que sur eux-mêmes, voilà pourquoi Beomgyu voulait avoir ses camarades derniers sorciers à ses côtés. Personne ne les soutiendrait mieux qu'eux-même.

"Les adultes sont des menteurs, des manipulateurs, ils ne nous protégeront jamais" ne pouvait-il pas s'empêcher de se répéter, en serrant la main de Soobin dans la sienne.

C'était ça, la chose que Beomgyu haïssait le plus au monde: les adultes.

Eux et leur faux bons sentiments, eux et leur égoïsme, eux et leurs intérêts méprisable, eux et leur méchanceté.

Il se recula dans son siège et tourna le visage vers Soobin, cherchant dans le regard de son ami un moyen de calmer la colère qui frémissait en lui. Il y rencontra des yeux inquiets, et força un nouveau sourire.

- Nous allons mettre vos familles au courant de ce qu'il se passe.

L'annonce de Jihoon le fit presque sursauter, et son coeur manqua un battement. Sa famille ? Là ? Tout de suite ?

Il se souvient avoir été très motivé la première fois qu'on lui avait demandé s'il voulait les mettre au courant, encore enveloppé par son sentiment de puissance et sa soif de le faire savoir au monde. Mais soudainement toute sa belle confiance s'effritait, peut-être parce-qu'il s'était rendu compte ne pas être aussi fort qu'il le pensait ?

Peut-être parce-qu'il s'était rendu compte que, malgré ses pouvoirs, il restait un être aussi misérable que faible ?

- Taehyun, Yeonjun a déjà contacté vos parents. Mais ta mère tenait à te parler au téléphone. Quant à vous, Beomgyu et Soobin, vous voulez les appeler vous-même ou...

- Non !

Tout les regards convergèrent dans sa direction, tandis qu'il se rendait tout juste compte de la hauteur qu'avait prit sa voix sur cette exclamation élevé contre sa volonté.

- Je veux dire... Je préfère que vous le fassiez, bafouilla-t-il.

Puis il détourna le regard, faisant mine d'être soudainement fasciné par une boîte de pansement déposé sur une petite tablette au coin du lit.
Les adultes quittèrent peu à peu la pièce, après avoir échangé quelques derniers mots avec Soobin et Taehyun, leur intimant de se reposer à l'infirmerie aussi longtemps qu'ils le souhaitaient. Puis Lee Seokmin déposa dans la main du Serdaigle un téléphone dont le numéro était déjà composé, expliquant que sa mère attendait son coup de fil. Il s'empressa alors d'appeler, tandis que la pièce se vidait.

Le haut parleur n'était pas enclenché, Taehyun s'était déplacé au bord de son lit pour que le bruit ne gêne pas ses voisins. Mais après seulement deux sonneries sa mère décrocha, et sa voix résonna si fort qu'il dû éloigner l'appareil de son oreille pour ne pas perdre l'ouïe.

- Mon bébé ! Tu vas bien hein ? Yeonjun m'a dit que tu avais eu un accident ! Tu n'es pas blessé ? Tout le monde s'occupe bien de toi hein ?

- Je vais bien maman, souffla le jeune homme, d'une voix basse qui s'associait à son visage rouge de gêne.

- Par Merlin ! Où était ton frère lorsque tu avais besoin de lui ?

- Il était occupé, il ne pouvait pas...

- Tu as dû avoir tellement peur ! Oh, tu dois encore avoir tellement peur ! Je voulais que tu rentres à la maison mais pour le moment ils veulent que vous restiez à Poudlard ! Dis-moi si ça ne va pas et je viendrais te chercher !

- Ça va allez.

- J'ai ordonné à Yeonjun de veiller sur toi ! Je ne veux plus jamais que tu te retrouves en danger ! Mon bébé, j'ai tellement peur pour toi ! Par Merlin, ton frère est irresponsable de t'avoir laissé seul alors...

Beomgyu n'entendit pas la suite, Taehyun s'était levé pour marcher à l'autre bout de la pièce, soucieux de ne pas les déranger avec les exclamations paniqué de sa mère au téléphone. Il percevait seulement la petite voix du garçon qui s'élevait par moment, affirmant que tout allait bien, et pu distinguer ses soupirs lasses.

- Ça a l'air d'être une bonne mère, c'est pas la mienne qui dirait ce genre de chose, murmura-t-il, en se rapprochant de Soobin.

- Elle a pas l'air inquiète pour Yeonjun, juste pour Taehyun, répondit son ami.

- Elle doit savoir pour sa puissance hors norme, qui serait inquiet pour un garçon qui possède sûrement des pouvoirs aussi grandiose que ceux de Merlin ?

Soobin haussa les épaules, sans lâcher le Serdaigle du regard. Il semblait contrarié.

- Et puis Kang est le plus jeune, il paraît que les parents couvent toujours le plus jeune. Tu vois ce que je veux dire ? Enchaîna Beomgyu.

Ils possédaient tout les deux cette place dans leur famille respectives, celle du dernier enfant. Soobin était le petit-frère d'une ribambelle d'aînés, et effectivement ses parents l'avaient plus couvé que quiconque, à leur manière. Mais ils s'étaient également montré plus strictes avec lui, ayant des attentes largement plus grandes que pour leurs autres filles et garçons.
Quand à Beomgyu, il n'était le cadet que d'un frère. Mais contrairement aux clichés familiaux qu'il évoquait, il n'avait jamais été chouchouté au profit de son aîné.

Bien au contraire. Son grand-frère était l'enfant parfait, tandis que lui n'était qu'une déception à bien des aspects.

- Mes parents à moi doivent être dysfonctionels, souffla-t-il, en se laissant tomber vers le lit.

Soobin le réceptionna, puis le serra si fort contre lui qu'il ferma les yeux et parvient, l'espace d'un instant, à oublier la douleur qui grandissait dans son coeur.

Contre son ami, il avait l'impression que rien ni personne ne pourrait lui faire du mal.

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