Chapitre 10
~Mingyu~
Un calme apparent régnait au coeur de la capitale. Le soleil brillait haut dans le ciel, peu d'hommes et de femmes déambulataient dans les rues, ceux qu'on pouvait croiser se dirigeaient vers des petits restaurants bondé pour profiter d'une bonne pause déjeuner. On discutait et se saluait, un monde paisible sans problème.
Au milieu de ce paysage se dressait la camionette d'un vendeur ambulant de sandwichs. Ses produits, inspiré de la cuisine européenne, connaissaient une popularité montante. Et pour cause, chaque bouché était un véritable délice. La queue pour y accéder encombrait tout un trottoir, les gens n'avait pas peur de patienter une heure pour goûter à cette bonne nourriture.
C'est ce qu'avait fait Mingyu, sous le soleil de plomb et rafraîchi par le petit air frais qui soufflait dans les rues. Il avait attendu son tour et payait désormais deux gros sandwichs bien garnis. Le sourire au lèvre, il salua poliment le vendeur avant de s'engager sur le chemin. Son porte-monnaie reposait dans les poches d'un long manteau qui flottait derrière ses pas, il était déjà grand mais cet habit le rendait immence.
Il n'aimait pas le porter, ça lui rappelait les capes de sorciers qu'il enfilait parfois quand il était étudiant. Néanmoins, il ne pouvait pas affirmer qu'il n'avait pas belle allure ainsi. Et aujourd'hui il ne désirait que ça: avoir l'air beau.
Son objectif était un franc succès, nombreux était les regards qui suivaient sa silhouette et les personnes qui se demandaient s'il n'était pas un mannequin. Mingyu se savait beau, ses parents ne le lui disaient pas souvent, de peur qu'il prenne la grosse tête, mais il le savait. Plus jeune il n'en avait pas vraiment conscience, sa maladresse et son innocence rayonnait plus que son physique. Adulte il restait maladroit, mais il s'était petit à petit mit à comprendre que son corps d'homme attirait l'attention, qu'au fil du temps les gens le regardaient autrement.
Enfin, ceux qui ne le connaissaient pas. Ces amis de longue date, eux, verraient toujours ne lui le gamin mal habile et souriant qu'il avait été toute sa vie.
Les yeux du monde le suivirent jusqu'au moment où il s'engagea dans une petite ruelle déserte. Il disparu entre deux murs, dans un passage si étroit que peu seraient ceux qui auraient l'idée de le franchir. Derrière cet espace se trouvait une porte dont la serrure paraissait si rouillé qu'on doutait qu'elle puisse s'ouvrir. Pourtant il pressa sa main contre la poignée, celle-ci tourna sans difficulté, et il eu un sourire.
Oui, une personne ordinaire n'aurait pas l'idée d'essayer d'ouvrir cette porte. Mais il n'était pas une personne ordinaire. Même s'il s'efforçait à l'être, la vie le ramenait toujours à ce qu'il était:
Un sorcier.
Un sorcier désormais démuni de magie, comme ceux du monde entier, mais un sorcier quand même. Certes, il n'avait pas pratiqué depuis presque deux ans. Après la guerre qui s'était déroulé à Poudlard et dont il s'était retrouvé être l'un des nombreux acteurs, sa baguette avait été déposé dans un coffre à jamais fermé. Il aurait aimé ne plus jamais entendre parler de magie, de sorcellerie, de sortilège et de potion. Retrouver la vie de moldu qui était la sienne lorsqu'il était enfant, oublier cette part de lui qu'il s'était efforcé s'enfuir.
Adolescent Mingyu était un garçon maladroit et innocent. La guerre avait cassé cette part de lui, les blessures de l'époque laissaient des cicatrices qui orneraient son coeur à tout jamais. Il avait vu la mort de ses propres yeux, s'était fait trahir par des personnes qu'il chérissait, avait perdu des amis, s'était confronté à la terreur et à l'horreur.
Les gens ne comprenaient pas pourquoi il avait choisi de ne plus être un sorcier. Lui ne comprenait pas comment ces mêmes personnes parvenaient à avancer dans le monde magique après ce qu'ils avaient vécu. Peut-être était-il comme ces anciens soldats ayant connu la guerre qui seraient toute leur vie hanté par les cauchemars de ce à quoi ils avaient assisté. Peut-être était-il plus faible que certains autres, puisqu'il ne s'était jamais totalement remit, puisqu'il y pensait encore souvent. Son entourage regardait le futur, lui étreignait le passé.
Mingyu aurait aimé tout oublier. Parfois il y avait pensé, parfois il avait eu envie de demander à quelqu'un le lui arracher ses souvenirs. Il pourrait vivre comme tout les moldus ignorants, effacer la magie de son existence.
Mais il ne pouvait pas. Pour la simple et bonne raison que ce n'était pas seulement ses souvenirs de magie qu'il effacerait.
S'il en arrivait là, alors il oublierait ces plus proches amis. Ceux avec qui il avait passé des moments incroyables à Poudlard. Ceux avec qui il avait rit, pleuré, survécu, et qui aujourd'hui encore faisait parti intégrante de son quotidien.
Il oublierait aussi Wonwoo, et rien que cette pensé lui était insupportable.
Ces amis et Wonwoo, c'est pour eux qu'il ne s'était jamais complètement coupé du monde magie. Il ne pratiquait plus, mais continuait à fréquenter des êtres dotés de pouvoirs incroyable. Il s'était débarrassé de sa baguette, mais jamais de la bague aux propriétés magique et mystérieuse qui entourait son auriculaire. Un bijoux qu'il partageait avec tout ces amis, qui vibrait d'une puissance bienfaitrice.
Mingyu côtoyait toujours la magie. Comme à cet instant, alors qu'il franchissait cette porte délabré et pénétrait un couloir fait de marbre blanc. Personne ne se trouvait aux alentours, peu étaient ceux qui connaissaient l'existence de cette entrér. Seul ceux qui travaillaient au Ministère l'empruntaient, elle était réservé à la discrétion, utilisé lorsque les autres issues devenaient compliqué à exploiter. Comme ces jours-ci, ou toute les entrées étaient obstrué par des centaines de sorciers sans pouvoirs qui réclamaient explications et solutions. Personne n'était autorisé à entrer ou sortir, si ce n'est les hauts placés du Ministère ou ceux qui travaillaient directement sur l'affaire.
Mingyu n'était pas autorisé à entrer. Il ne devrait même pas connaître cette porte.
Ce privilège n'était réservé qu'à lui seul. C'est Joshua qui lui avait fait part de cette issues secrète, pour qu'il puisse rendre visite à Wonwoo en toute tranquillité.
De ce fait, il essaya de se montrer le plus discret possible en rasant les murs de l'intérieur du bâtiment. Bien heureusement il croisa peu de monde, les quelques personnes qui se presentèrent sur sa route étaient trop occupé pour prêter attention à lui. C'est sans encombre qu'il parvient à descendre jusqu'à la salle des Archives. La porte était ouverte, confirmant que la seule personne qui y travaillait se trouvait à l'intérieur. Il entra sans hésitation dans ce lieu silencieux et majestueux.
La salle des Archives du Ministère était si grande que n'importe quel visiteur s'y perdrait. Les étagères s'élèvaient à des hauteurs indécentes pour un être humain ordinaire, et les ouvrages alignés semblaient pour certain si anciens qu'on craignait qu'ils tombent en poussière si on les effleurait.
Une immensité dont Wonwoo devait s'occuper seul. Il rangeait, nettoyait, trouvait les documents qu'on venait lui réclamer, faisait les recherches utile à d'autres secteurs du Ministère. Il coulait sous le travail, un fait qui mettait toujours Mingyu de mauvaise humeur.
Wonwoo n'était pas un sur-homme, un jour ce travail finirait par le noyer.
Et depuis la disparition de la magie il redoublait d'efforts, le Ministre de la magie comptait sur lui pour trouver une solution parmi les milliers d'ouvrages anciens à sa disposition.
C'est pour cette raison que Joshua avait informé Mingyu d'une manière de pénétrer le Ministère à sa guise. Il fallait du soutien à l'Archiviste pour venir à bout de sa mission, et qui de mieux que son gentil petit-ami pour l'accompagner dans cette épuisante épreuve.
- Je t'ai apporté ton déjeuner.
Wonwoo sursauta à peine lorsqu'un sandwich fut déposer devant lui, sûrement avait-il entendu les pas qui se rapprochaient et sentit la présence qui s'élevait derrière lui. Il ferma seulement son livre, remonta ses lunettes sur son nez puis pencha la tête en arrière. Mingyu en profita pour lui embrasser le front, faisant naître un sourire sous ses yeux.
- C'est Joshua et Hansol qui t'ont dit comment entrer ici ? Demanda l'Archiviste, à peine surpris d'avoir été rejoin alors que l'accès au Ministère était bloqué au public.
- Tu as beaucoup de travail et je te connais, tu oublies tout le temps de manger quand tu es surchargé. Alors il fallait bien que je vienne m'assurer que tu te nourrisses correctement, répondit Mingyu.
- C'est gentil, mais je n'ai pas le temps de faire une pause.
- Ne fait pas de pause. Mange en travaillant. Et moi je mange en te regardant.
Cette réplique fit rire Wonwoo, et ce rire fut la cause d'un battement de coeur trop intense dans la poitrine de Mingyu. Il embrassa une nouvelle fois le crâne de son petit-ami, puis s'installa face à lui.
- Ça avance tes recherches ? Demanda-t-il.
Sur la table bataillaient livres, crayons et feuilles volantes, à peine de la place pour déposer leurs beaux sandwichs. Mingyu essaya de se mettre à l'aise sans déranger ce qui lui semblait être un beau foutoir, mais qu'il devinait avoir été organisé avec précision par Wonwoo.
Il y avait de nombreuses choses face à lui, pourtant son regard fut tout de suite attiré par un livre en particulier. Ce dernier n'avait rien de vraiment spécial ou attirant, de taille moyenne et à la couverture décoré de symboles et écritures inconnus, il ressemblait à n'importe quel ouvrage de magie. Néanmoins il y avait quelque-chose d'attrayant chez cet objet, était-ce parce-qu'il se trouvait au centre de la table ? Ou dégageait-il une vibration de magie qui résonnait avec son esprit ? Il ne saurait le dire, il n'était plus un sorcier et, tant bien même aurait-il encore ces pouvoirs, il avait fait une croix sur la magie.
- Je commençais à désespérer, il n'y a rien dans les archives qui parle de la création de la magie ou d'une potentielle disparition. Plus je remonte, plus j'ai l'impression que c'est comme si la magie avait toujours été là. Et une chose qui a toujours été là ne peux pas disparaitre comme ça.
- Mais ?
Wonwoo eu un nouveau petit sourire, Mingyu avait misé juste en stipulant qu'il y avait un "mais". Il connaissait son petit-ami, son acharnement et son talent, pour lui ça ne faisait aucun doute qu'après ces deux jours d'intense travail une trouvaille ai émergé.
L'ancien Serdaigle savait épluché une bibliothèque comme personne, en peu de temps il avait réussi à se familiariser avec les Archives comme personne n'aurait pu le faire.
- Mais, j'ai trouvé ça.
La main de Wonwoo effleura l'un des nombreux livres qui se trouvait sur la table, et Mingyu retient de justesse un hocquet de surprise en se rendant compte qu'il s'agissait de celui qu'il avait lui-même remarqué, il y a quelques secondes à peine.
- J'ai fouilli les Archives de fond en comble, je n'y travaille que depuis quelques mois mais j'avais l'impression de connaître les rayons par coeur. Les ouvrages sont classé par langue et par thème, parfaitement organisé. Certains livres n'en font parfois qu'à leur tête et se déplacent tout seul, c'est pour ça qu'il faut sans arrêt tout ranger. Mais ce livre, je ne l'avais encore jamais vu.
C'était un objet simple, ni trop grand, ni trop petit, un couverture d'un marron vieilli et décoré de quelques symboles discret, dont l'un similaire à une étoile.
Il n'était pas le plus grandiose des livres magiques que Mingyu avait pu observer jusqu'ici, il ressemblait à n'importe quel autre sans grand intérêt pour des sorciers cherchant des connaissances très poussé.
Et pourtant, il y avait quelque-chose.
Il le sentait, sa poitrine se serrait et son coeur vibrait. Il y avait quelque-chose d'étrange avec ce livre.
- C'est comme s'il était apparu ce matin, à une place très visible, je n'aurais pas pu le louper s'il était là hier. Il bourdonne de magie, seulement je ne peux pas m'y connecté puisque moi j'en suis désormais démuni, expliqua Wonwoo.
- Et de quoi parle-t-il ?
En posant cette question Mingyu tendit la main vers le livre, puis il s'en approchait et plus il tremblait.
- Je n'en ai pas la moindre idée.
Il se figea à deux centimètres et leva les yeux vers Wonwoo, qui pour sa part parlait en caressant la couverture. Il y avait une lueur étrange dans ses yeux, une vibration particulière, alors qu'il enchaînait:
- C'est écrit dans une langue que je ne connais pas, et avec un code dont j'ignore la clé de déchiffrage. Je ne peux pas affirmer qu'il est la solution, mais...
- Tu le sens ? Le coupa Mingyu, qui supposait que son petit-ami ressentait la même chose que lui à proximité de ce mysterieux livre.
- Oui. Je n'ai aucune preuve mais je suis persuadé, au fond de moi, que je dois déchiffrer ce livre.
- Combien de temps ça va te prendra ?
- J'aurais pu l'estimer avec exactitude si j'avais encore mes pouvoirs. Mais sans magie ça sera plus long, J'ignore combien de temps il me faudra. Avant de pouvoir commencer à l'étudier je dois d'abord être capable de l'ouvrir. Il est cellé par je ne sais quel sort. Je n'ai accès qu'au titre et au texte du dos de la couverture, je dois pouvoir traduire et comprendre le code pour savoir de quoi sa parle et peut-être trouver un moyen de l'ouvrir.
- C'est étrange.
- Très étrange.
Trop étrange.
Mingyu recula son bras sans avoir touché cet objet. Un livre qui apparaissait de nul part en pleine crise de disparition de la magie, duquel émanait une mystérieuse énergie et dont le langage restait inconnu. Tout hurlait au danger et à l'aventure périlleuse.
Et surtout au travail plus acharné encore pour permettre un déchiffrage.
- Ça faisait longtemps que je n'avais pas été aussi proche d'un objet magique. Avec la magie tout court d'ailleurs, soupira-t-il, avec un sourire amer au coin des lèvres.
- Ça te manque ? Demanda Wonwoo.
Mingyu allait affirmer que non, que ça ne lui manquait pas du tout et que sa décision de proscrire la magie de sa vie était la meilleure chose qu'il n'ai jamais faite. Mais les mots restèrent bloqué dans un coin de sa gorge, alors que lui apparaissait soudainement la véritable raison de sa venue.
Il n'était pas nécessairement là pour s'informer de l'avancé des recherches ou pour apporter son repas à un travailleur qui ne prenait pas de pause. Non, en premier lieu il avait désirer venir en espérant apaiser les récentes tension qui s'étaient formé dans son couple. Il s'était fait beau exprès pour ce fait, mettant toute les chances de son côté afin d'être pardonné.
- Wonwoo, je suis désolé qu'on se soit disputé hier à cause de ça. Je sais que je n'ai pas conscience de tout ce que cette crise représente, je prend ça trop à la légère et j'ai l'impression que tout les sorciers sont comme moi, capable de vivre sans magie. Plus j'y pense et plus je me dis que je suis stupide. J'étais juste en colère parce-que tu as plus de travail et que ça voulais dire qu'on allait moins se voir. Je suis stupide, désolé.
La veille il s'était mit en colère, très en colère, en comprenant que Wonwoo serait coincé au travail pendant un long moment. "Ce n'est pas à toi de tout régler", "Ce n'est pas de ta faute, pourquoi c'est toi qui doit trouver une solution" ou encore: "Au pire c'est juste la fin de la magie, c'est vraiment un problème ? Les moldus arrivent bien à vivre sans, pourquoi pas les sorciers ?". Toute des phrases qu'il avait crié au téléphone, hors de lui, idiot qu'il était à croire que le problème n'était pas si important.
La disparition des sorciers avait un plus grand impact qu'il ne le croyait. Qui s'occuperait de contrôler des créatures magique potentiellement dangereuses ? Qui s'occuperait des artefacts magique qui pourraient s'activer et causer des dégâts ? Et surtout, est-ce que quelqu'un ne serait pas derrière tout ça et avait pour ambition de commettre des actes ignobles ?
C'était égoïste de sa part d'agir comme si ce n'était pas grave. Même s'il s'était éloigné du monde magique il avait étudié six année à Poudlard. Il savait tout ce qui était impliqué dans cette crise et toute les nocives conséquences.
- Tu n'es pas stupide, répondit Wonwoo, en lui saisissant la main.
- Je le suis, j'ai été égoïste, je n'ai pensé qu'à moi. Ce qu'il se passe est très grave et tu as un rôle très important, je ne dois pas négliger ça. Je suis désolé.
- J'ai l'impression que tu as eu Junhui au téléphone, je me trompe ?
Mingyu hocha la tête, les nuages noirs dans son crânes furent en partit chassé par le sourire de Wonwoo et sa capacité à le connaître aussi bien.
Évidement qu'il avait eu Junhui au téléphone, dès qu'il avait un problème ou qu'il se mettait en colère pour une raison quelconque, il appelait son meilleur-ami. Et ce dernier ne se privait jamais d'être franc et brusque, si Mingyu était en tord il n'hésitait pas à le lui dire et lui faire les reproches nécessaire. Et cette fois-ci ne dérogeait pas à la règle.
- Il m'a engueulé. Minghao aussi d'ailleurs. Ils m'ont dit que je ne pensais qu'à moi et que je devrais te soutenir dans ton travail plutot que me mettre en colère. Tu es épuisé et moi je t'ai juste rajouté des tourments supplémentaires.
- Je ne t'en veux pas.
Sur ces mots Wonwoo lui attrapa la main, ils partagèrent un sourire entendu, puis vinrent mutuellement s'offrir un baiser de réconciliation. Ils se disputaient rarement et ne restaient jamais fâché bien longtemps, quand ça arrivait la magie était souvent la cause des querelles. Ils vivaient l'un et l'autre dans deux mondes différent. Mingyu travaillait à la boutique de légume de ses parents, côtoyait des moldus à longueur de journée et ne pensait presque pas à la formation de sorcier qu'il n'avait jamais achevé. Wonwoo, lui, était un employé du Ministère de la magie, il avait été diplômé de Poudlard avec tout les honneurs et nombreux étaient ceux qui parlaient de lui comme d'un excellent sorcier.
Leurs mondes se mélangeaient quand ils se retrouvaient le soir dans leur petit appartement. Ils se mélangeaient pour en créer un nouveau, le leur, celui dans lequel leur amour pouvait éclore en parfaite harmonie.
Mingyu n'acceptait de côtoyer la magie que lorsqu'il se retrouvait avec son petit-ami, ou avec l'un de ses trop nombreux amis sorciers. Il ne pratiquait pas, mais les regardait faire.
"Ça te manque ?". Cette question le traversait parfois. Il n'avait pas encore trouvé de réponse adéquate. Il n'avait de toute façon jamais été très doué pour jeter des sorts ou confectionner des potions. Même s'il avait poursuivit dans cette voix, il n'en serait rien sortir de très fameux.
Il n'était pas fait pour la magie. Sentir qu'elle ne vibrait plus ne lui ne produisait pas d'impact malheureux, ça laissait juste le vide de quelque-chose qu'il ne prenait jamais le temps de sentir, un vide qu'il n'avait pas nécessairement remarqué jusqu'ici.
En fait, c'est alors qu'il effleurait enfin la couverture du livre que Wonwoo lui avait présenté qu'il ressentait la magie manquante en lui. Sur la peau de ses doigts fourmillaient les pouvoirs de cet objet, il ne parvenait pas à les saisir, ils étaient trop étranges et mystérieux.
Une force vibrante qui le dépassait, d'une puissante qu'il ne saurait nommer. Et, pourtant, d'une tiédeur douce.
C'est cela, il y avait quelque-chose d'appreciable, de réconfortant, presque enveloppant, dans ce que dégageait ce livre.
Quelque-chose que Mingyu avait déjà ressentit, mais il ne parvenait pas à se souvenir d'où et quand. La réponse pendait au bout de sa langue, plus il y pensait et plus il lui semblait que ça devrait être évident.
Ou avait-il déjà ressentit une présence aussi douce et agréable ?
La question fut trop rapidement expédié au fond de son esprit, alors qu'un bruit sourd résonnait dans l'immense salle des Archives. On aurait dit un gros objet en fer qui heurtait le sol, suivit de bruit de pas.
Il se redressa et jeta un regard vers l'unique porte de cet endroit. Wonwoo l'avait franchi deux minutes plus tôt pour se rendre au toilette, il ne pouvait pas être déjà revenu. Personne n'entrait dans les Archives sans son autorisation, personne n'avait le droit d'allez fouiller les étagères sans sa surveillance.
Mingyu déglutit. Quelque-chose clochait.
Et cette impression devient plus forte lorsqu'une odeur de brûlé vient titiller ses narines.
Sans réfléchir, il s'enfonça entre les étagères parfaitement agencées pour trouver l'origine du bruit et de l'odeur. Il entendait toujours des pas, mais ceux-ci étaient accompagné de voix. Un homme et une femme qu'il n'identifia pas tellement ils parlaient bas, et dont ils ne pu voir les visages une fois arrivé face à eux.
Les deux intrus sursautèrent en le voyant apparaître. Ils étaient vetu de cape et les capuches sombres masquaient leurs traits. À leur pied un bidon d'essence avait été reversé, des flammes dansaient sur le liquide et avaient déjà atteint une première étagère aux livres si anciens qu'ils tombaient en poussière quand l'incendie arriva lécher leurs couverture.
- Qu'est-ce que vous...
Mingyu ne parvient pas à terminer sa phrase, l'homme sortit une baguette de sa cape et la pointa dans sa direction. Il eu tout juste le temps de se jeter à terre avant qu'un sort d'attaque ne le frappe de plein fouet. L'éclair rouge tranchant toucha son bras, du sang jaillit d'une blessure qui lui fit lâcher un juron.
Il se traîna rapidement derrière un meuble encore épargné par le feu naissant et, par un réflexe qu'il croyait avoir perdu, chercha sa propre baguette dans sa poche. Mais évidement il ne l'a trouva pas, et même s'il l'avait il n'aurait pas pu l'utiliser.
L'incendie grandissait à une vitesse alarmante, ces intrus avaient dû verser de l'essence sur une bonne partie de la pièce. Pourquoi bruler les archives ? Pourquoi en pleine journée alors que Wonwoo s'y trouvait ? Ils devaient bien savoir qu'il y aurait quelqu'un, n'est-ce pas ?
Mingyu pressa sa blessure douloureuse alors qu'un éclair de terreur broyait son coeur. Oui, évidement que ces gens devaient savoir que l'Archiviste se trouvait dans cette pièce, et ils avaient quand même décidé d'y mettre le feu maintenant.
Ça ne pouvait vouloir dire qu'une seule chose: ils comptaient brûler cette pièce, et Wonwoo avec.
Pourquoi ? Ça il n'en savait rien et n'avait de toute façon pas le temps d'y penser davantage. Il se redressa et couru vers l'entré des Archives. Les deux intrus avaient disparu, sûrement s'était-il extrait de la pièce par magie, ils semblaient être des sorciers ayant encore leurs pouvoirs. Il se précipita vers la porte mais, à peine quelques pas avant de l'atteindre, fit soudainement demi-tour.
Tout les documents de cette pièce allait partir en fumée, des ouvrages anciens et précieux réduit au néant. Il ne pouvait pas tous les sauver, mais il pouvait au moins essayer d'en emporter un.
Il attrapa le mystérieux livre qui se trouvait toujours sur la table, puis s'arrêta quelques secondes pour tousser. Une fumée épaisse encombrait l'atmosphère, il n'arrivait presque plus à respirer. Son corps tomba sur le parquet pour lui permettre de ramper et d'aspirer le peu d'air restant. Il avait vu ça dans un documentaire, en cas d'incendie il fallait se rapprocher du sol car la fumée allait d'abord envahir le plafond.
Les poumons douloureux et un bras recouvert de sang, Mingyu se traîna jusqu'à l'entré en tenant le livre contre son coeur. Sa main aggripa une poigné devenu bouillante à cause de la chaleur et il essaya de l'activer.
Mais, comme il le craignait, quelqu'un avait bloqué la porte.
Ses yeux brûlaient, son souffle devenait sifflant et des grosses gouttes de sueurs glissaient sur sa peau. Il se redressa et frappa le battant de porte en hurlant, heurtant son corps en espérant casser le verrou et avoir la chance de sortir.
Mais personne ne semblait l'entendre, l'ouverture ne cédait pas et la chaleur devenait si intense que sa tête s'alourdissait.
Il retomba, épuisé, essouflé, presque étouffé, et ferma les yeux. Sa voix tenta de s'élever encore un peu, d'appeler à l'aide, mais sa gorge était si sèche que les mots restaient accroché au parois.
Il serra le livre contre lui, sa bague entra en contact avec le symbole d'étoile de la couverture et, alors qu'il perdait connaissance, il eu l'impression d'être enveloppé dans un cocon de douceur.
Et c'est alors qu'il se souvient pourquoi ce livre lui semblait si familier, pourquoi il avait l'impression d'avoir déjà ressentit ce qu'il dégageait:
La magie qui vibrait dans cet objet était similaire à celle de la salle caché dans la bibliothèque de Poudlard.
Agréable, réconfortant, et protecteur.
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