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~Mingyu~
Est-ce exagéré d'affirmer que, lorsque Wonwoo me saisit par le bras pour que nous allions nous isoler dans la bibliothèque, mon cœur fut sur le point d'exploser ?
J'arrivais à peine à croire qu'il se soit approché de moi, qu'il m'ai demandé de le suivre et que désormais nous étions juste tout les deux dans cette immense pièce habillé de vieux ouvrages. J'avais envie de me laisser fondre dans un coin, de disparaitre sous une étagère ou de retourner sans la salle secrète pour me cacher derrière mes amis. Mais ces traîtres n'essayeront sûrement pas de jouer les boucliers, ils avaient été les premiers à me pousser en avant lorsque Wonwoo était venu me chercher.
Nous ne nous étions pas retrouvé seul tout les deux depuis une semaine, nous n'avions même pas échangé un mot depuis que nos lèvres s'étaient rencontré, et j'avais évité me moindre contact avec lui tout ce temps.
Mais désormais je ne pouvais plus y échapper, il n'avait pas daigné lâcher mon bras et son regard me brûlait d'une intensité singulière.
Il ne détournait pas les yeux, ne tremblait pas, me fixait simplement avec une confiance que je lui avais rarement vu.
Et qui enflammait mes joues, faisait crier mon cœur et me donnait envie de m'enterrer suffisamment profond pour ne jamais être retrouvé.
- Le mouchoir, c'est celui que je t'ai donné à notre première rencontre ? Demanda-t-il.
La rougeur s'étendit à tout mon visage quand je hochais la tête. Oui, il m'avait prêté ce bout de tissu lors de notre premier jour à Poudlard, lorsque nous nous étions retrouvé dans la même cabine de train et que l'inconnu que représentait ma nouvelle vie de sorcier me faisait pleurer. Je ne le lui avais jamais rendu, ce mouchoir était resté dans le tiroir de ma table de chevet comme un porte bonheur, un précieux cadeau qui n'en était pas vraiment un.
Je me rendais tout juste compte de la stupidité de l'avoir conservé, Wonwoo devait trouvé ce comportement répugnant.
Décidément, avec lui j'enchainais les conneries.
- Tu... Tu veux le récupérer ? Murmurais-je, mal à l'aise.
- Non, je voulais juste en être certain.
Il lâcha mon bras et se laissa tomber sur une chaise, puis tripota pensivement ses doigts. À son attitude je devinais que la conversation n'était pas terminé, mais il n'ajouta rien pendant plusieurs secondes et je restais immobile comme un idiot.
Des centaines de pensées me traversaient l'esprit, je m'étais entraîné presque toute la semaine sur ce que je devrais lui dire dans une telle situation, persuadé que je ne pourrais pas l'éviter infiniment. Mais lire dans son esprit à cet instant m'était impossible, m'en voulait-il pour ce qu'il s'était passé ? Pour l'avoir embrassé puis fuit avec lâcheté ? Pour ensuite ne plus lui adresser la parole ?
Était-il dégoûté face à ce souvenir de nos lèvres accroché ?
Était-il satisfait que je me sois éloigné ?
Où, au contraire, lui avais-je un peu manqué ?
Cette dernière option m'était la plus plaisante, au fond je désirais plus que tout avoir créé un vide en me tenant en retrait. Et cette pensée me poussait à me considérer comme le pire des enfoirés, comme un connard qui jouait avec les sentiments des autres.
J'affirmais l'aimer, je savais que je l'aimais, mais désirer lui avoir manqué allait contre les règles que je m'étais imposé.
"Arrête de mentir Kim Mingyu, arrête de te mentir à toi-même"
Les paroles de Junhui choisissaient le bon moment pour venir résonner dans ma tête, et tordre ma poitrine déjà douloureuse.
- Je suis désolé, soufflais-je.
Wonwoo cessa de tripoter ses doigts et leva les yeux vers moi.
- Pour ?
- De... T'avoir embrassé, je suis désolé, j'aurais pas dû.
Je n'osais pas croiser son regard, aussi je me retrouva à gesticuler sur place en observant tout ce qui nous entourait. Tout sauf lui, qui me fixait de nouveau avec cette intensité qui me faisait chanceler.
En plus de ma poitrine mon estomac se tordait, la sensation fut si désagréable que je m'adossa doucement à la table derrière moi. Ma main failli rater le rebord et je manqua de m'étaler sur le sol, néanmoins je parviens à me rattraper de justesse pour maintenir une posture à peu près correcte.
- À tes yeux, c'était une erreur ? Demanda Wonwoo.
- Évidement !
L'exclamation vola toute seule depuis ma gorge, le flot de panique qui écrasait mon corps m'empêchait de réfléchir correctement et mon visage brûlait à tel point que qu'on aurait aussi bien pu avoir allumé un feu dessus.
- Ah.
J'osa enfin lui jeter un petit coup d'oeil et découvrit qu'il ne me regardait plus, il posait son attention vers l'une des nombreuses fenêtre qui trouaient les murs. Pour cause de l'heure matinal le soleil dormait encore, mais on devinait les flocons blanc qui volaient dans le vent, la neige tombait sans cesse depuis deux jours.
À cette vision je pris une longue inspiration, essayant de trouver le courage nécessaire pour sortir les mots qui pendaient au bout de ma langue. Il fallait que je sois sincère, que je m'excuse sans détourner le regard, et reprendre ainsi de bonnes bases avec lui.
- J'aurais... Pas du faire ça sans ta permission, c'était incorrect de ma part, j'ai pas à t'imposer mes sentiment et à déposer mes lèvres sur les tiennes sans ton accord, je suis...
- Et si tu avais mon accord, tu le referais ?
Je manqua de m'étouffer avec ma propre salive tandis que mon cœur manquait plusieurs battement, sûrement même s'était-il figé ou avait-il explosé. Wonwoo m'observait de nouveau, si franchement que je ne parvenais même pas à penser que j'aurais pu rêver ce qu'il venait de dire.
- Hein ?
- Ce jour-là, qu'est-ce qui t'a fait croire que je n'étais pas d'accord ? Continua-t-il.
Heureusement que j'avais eu la bonne idée de m'adosser à une table, sinon il ne fait aucun doute que mon corps se serait effondré au sol.
- Je... C'est un acte que font les gens qui s'aiment, bafouillais-je.
- Mais tu as dit que tu m'aimais, tu me l'as répété plusieurs fois.
- Et je maintien ! Je... Je suis amoureux de toi ! Mais ce n'est pas pour autant que je dois te l'imposer, tu n'as pas à m'aimer en retour.
Il fronça les sourcils et par réflexe je me mis doucement à reculer, entraînant le glissement de la table derrière moi. Qu'est-ce que j'étais en train de faire ? Qu'est-ce que je disais ? Qu'est-ce que je ressentais ? J'étais tout bonnement incapable de réfléchir et d'offrir des explications correcte à mon chemin de pensée.
"Si tu veux pas de réponse de la part de Wonwoo c'est juste parce-que tu as peur d'être rejeté"
Les paroles de Junhui résonnaient de nouveau, mêlé à des frissons par centaine.
- Tu voudrais que je ne t'aime pas ? Demanda le Serdaigle.
"tu as peur de ne plus pouvoir l'approcher, tu as peur de te sentir vide si tu dois renoncer à tes sentiments alors l'avoir aimé si longtemps"
Pourquoi est-ce que mes yeux piquaient ? Pourquoi est-ce que le regard brillant de Wonwoo me faisait si mal tout à coup ?
- Tu n'es pas obligé de m'aimer, soufflais-je.
Il ouvrit la bouche mais la referma dans la seconde, perdu dans ce qu'il voudrait dire, perdu à cause de moi et ma façon de faire si étrange. Je le voyais à ses yeux frémissant et ses lèvres tremblante, qu'il se sentait tout aussi déboussolé que moi.
- Mingyu, j'ai dû mal à te comprendre.
- Je crois que je ne me comprend pas moi-même.
"Tu as juste pas assez confiance en toi pour te convaincre qu'il pourrait t'aimer en retour"
Pourquoi fallait-il que le discours de Junhui me vienne maintenant ? Pourquoi fallait-il qu'ils résonnent si bien avec ce que je ne voulais pas ressentir ? Pourquoi est-ce que mon meilleur-ami me connaissait si bien ?
Mieux que je ne me connaissais moi-même ?
- En fait... Je ne désire que ça, que tu m'aimes comme je t'aime, mais... J'ai peur de pas être à la hauteur, avouais-je.
- À la hauteur de quoi ?
- De toi.
À force de reculer la table buta contre un mur et j'en sursautais, mes jambes me semblaient si faible tout à coup et, faute de siège, je me laissa glisser au sol.
- Tu es l'un des meilleurs sorcier de cette école, tu es super intelligent, et beau, et parfait et... Moi je suis juste un fils de moldu si maladroit que je suis pas fichu de réussir la moindre formule ou potion, j'arrive à peine à avoir la moyenne aux examens et... Je suis décevant dans tout ce que je fais...
Plus je parlais et plus mes yeux brûlaient, mes émotions coulèrent en une larme qui chatouilla ma joue. Je ne m'étais jamais sentit aussi pitoyable qu'à cet instant, alors que je posais enfin les mots sur ce qui me tourmentait réellement.
Junhui avait raison, j'aimais Wonwoo mais lui imposait de ne pas répondre à ma déclaration tout simplement parce-que je ne me sentais pas à la hauteur. La terreur seul guidait mes actions et mes paroles, j'affirmais pouvoir me contenter de l'aimer sans retour tout en étant bien conscient que tout n'était que mensonge.
Si je m'étais déclaré c'était parce-que je voulais qu'il sache, je voulais que son coeur batte autant que le mien, je voulais pouvoir allez au-delà qu'un simple regard attentif à sa personne. Et paradoxalement je me sentais effrayé à l'idée même qu'il puisse s'intéresser à moi, parce-que je craignais qu'il soit déçu.
J'avais peur de ne pas être assez bien, et cette peur me poussais à agir comme un idiot.
Les larmes coulaient maintenant par dizaine sur mon visage, ma vu se brouillait à tel point que je ne remarqua pas Wonwoo approcher et se pencher vers moi. Je ne constata sa présence qu'au moment où un doigt timide vient essuyer ma joue.
- Je crois que tu m'idéalise, je suis loin d'être parfait, murmura-t-il.
- À mes yeux tu l'es.
- Et aux miens c'est toi qui l'est.
Un triste sourire prit place sur ses lèvres et ses mains déposé sur mon visage cessèrent d'essuyer mes joues. Je sentis ses paumes trembler et osa enfin ancrer mon regard dans le sien.
Une brume enveloppait ses yeux, une ombre tremblante qui fit monter l'envie de le prendre dans mes bras et l'y enfermer à tout jamais.
- Tout est si facile pour toi, continua-t-il. Tu es ami avec tout le monde en un claquement de doigt, tu peux discuter avec n'importe qui, être aimé de n'importe qui, tu es plus généreux que quiconque et... même aimer, tu sais faire ça mieux que personne d'autre. Mieux que moi... Qui ai tant de mal à simplement te dire que j'aimerais bien qu'on sorte ensemble...
Sa voix se brisa sur la fin, un étranglement vibrant qui me poussa à me redresser et déposer mes mains sur les siennes.
- Non, enfin si, mais pas sortir ensemble tout de suite, ce que je voulais dire...
- Wonwoo, calme-toi.
Mon murmure le figea, il cessa de trembler, de se perdre dans ses mots et crispa ses doigts sous les miens. C'était au tour de son regard de me fuir, il le baladait sur le sol dans une frénésie que je lui connaissais bien, la panique qu'il essayait tant bien que mal de chasser de son être.
J'aggripais ses mains et les serra fort entre les miennes, nous nous tenions si proche l'un de l'autre que j'entendais nos cœur taper dans une union mélodieuse, une harmonie pour laquelle mon sang frétillait.
- Est-ce que tu veux allez au bal avec moi ?
Sa voix s'éleva dans un souffle, si bas que même les fantômes curieux qui plaquaient sans cesse leurs oreilles aux murs du château ne pourraient pas l'entendre. Mais moi je me tenais tout près, trop près, alors cette demande s'immisça en moi comme un écho répéter en boucle.
Étais-je dans un rêve ?
Pour m'en assurer je pinça la peau de mon bras, la douleur me fit pousser un désagréable petit cri et Wonwoo sursauta. Il se recula vivement, pertubé par ma réaction, mais j'aggripa plus fort ses mains pour l'empêcher de s'éloigner.
- C'est pour ton pari avec Jihoon et Joshua ? Demandais-je.
Il écarquilla de grands yeux surpris qui firent vibrer mon cœur. Comment un être humain pouvait-il être aussi beau et adorable à la fois ?
- Comment tu es au courant de ça ?
- Soonyoung l'a dit à Seungkwan, qui l'a dit à Hansol, qui nous l'a dit.
La surprise se détendit peu à peu sur les traits de Wonwoo, au profit d'une lueur amusé qui traversait ses yeux. Une poudre rosé colora ses joues pâles alors qu'il soufflait:
- Oui c'est pour le pari, mais pas que.
- Pas que ?
- D'après la conversation qu'on vient d'avoir, ou même la position qu'on a en ce moment, c'est plutôt évident non ?
Ce fut à mon tour de rougir quand un éclair de lucidité me heurta et que je pris conscience d'être assit sur le sol, Wonwoo accroupie près de moi, trop près.
Nos doigts perduraient emmêlé, aucun de nous ne brisa ce contact malgré la gêne apparente. Je me rendais compte que jamais auparavant je ne lui avais tenu la main, sa peau contre la mienne me semblait plus rugueuse que je ne l'imaginais.
Mais plus chaude aussi, agréable au point que me vienne l'envie d'y rester accroché à tout jamais.
Mon coeur tapait si fort contre ma poitrine que je le soupçonnais de vouloir fuir, sûrement pour échapper au châtiment d'amour qui le rendait fou. J'avais tant de fois rêvé d'un instant comme celui-ci, des fantasmes que je n'osais espérer devenir réel, tellement refoulé que ma raison peinait à reprendre le contrôle de mon corps. Seul mon cœur battant parlait dans mon esprit, seul les papillons dansant dans mon estomac me permettait de penser, et seul le regard que Wonwoo plongeait dans le mien m'offrait la témérité nécessaire pour ne plus essayer de m'échapper.
- Ça te dirais qu'on aille se balader sous la neige ? Demandais-je.
Dehors les flocons tournoyaient doucement dans le faible vent, les jardins de Poudlard recouvert de blanc me donnait envie d'y enfoncer mes pieds tant que l'heure matinale endormait encore la majorité du château.
Wonwoo hocha la tête et nous nous levions pour quitter la bibliothèque, oubliant presque le reste de nos camarades, la salle secrète et toute ses étrangetés. Ma main accroché à la sienne alors que nous parcourions les couloirs était tout ce qui comptait à cet instant.
- Pour le bal, tu n'as pas répondu, fit-il remarquer une fois dans le long escalier qui menait à la sortie du bâtiment.
- Je ne suis pas un bon partenaire, je danse très mal. L'année dernière j'ai écrasé si fort le pied de Junhui qu'il a boité pendant deux jours, et l'année encore d'avant j'ai fait tomber Hansol sur un buffet.
Wonwoo se mit à rire, ça me semblait si rare à entendre que je me mis à sourire comme un idiot sans prendre en compte le fait qu'il se moquait de moi.
- On aura pas besoin de danser, dit-il.
- Le directeur insiste toujours pour qu'on danse.
- Alors je t'apprendrai.
Est-ce que quelqu'un dans ce monde avait déjà eu des joues aussi brûlante que les miennes à cet instant ? Est-ce qu'un cœur s'était déjà emballé aussi fort que le mien ?
Je marmonna que je ferais des efforts pour être un bon partenaire de danse, et cette réponse paru ravir Wonwoo.
S'il souriait alors rien n'avait plus d'importance, pas même mes piètres talents de danseur qui allaient sûrement me ridiculiser cette année encore au bal.
Nous marchions désormais dans les jardins enneigés de Poudlard, le ciel grisonnant laissait apercevoir les faibles rayons d'un levé de soleil et, mise à part les bruit lointain des animaux qui passaient dans les parages, tout était silencieux.
Wonwoo observait le paysage avec un petit sourire au coin des lèvres, l'air paisible, et moi je le regardais lui. Les flocons s'amassaient sur ses mèches noires et illuminaient son visage, il frissonnait par instant, et moi aussi, nous étions sorti sans prendre la peine de nous couvrir.
- J'aime la neige mais à cause de tout ce qu'il s'est passé je n'ai pas encore eu le temps d'allez en profiter, lachais-je, mon attitude de grand bavard s'en revenant aux galops mouver mes lèvres. Dès que le froid recouvre le sol avec mes amis on court toujours s'amuser dehors, on fini généralement par se lancer de la neige. On est trempé, gelé, souvent on attrape un rhume, mais ces batailles sont ce que je préfère en hiver.
Je levais mes bras vers le ciel et tenta d'attraper des flocons que le vent léger envoyait valser de droite à gauche.
- J'ai jamais fait ça, avoua Wonwoo.
- Tu n'as jamais joué dans la neige ?
- Une fois quand j'étais enfant j'ai fait un bonhomme de neige, mais c'est tout.
Il tendit sa main et laissa un flocon se déposer dans sa paume. La petite forme géométrique de cette eau gelé se laissa admirer contre sa peau, avant de fondre sous la chaleur humaine.
- J'ai jamais eu d'ami avec qui faire des batailles de boule de neige, continua-t-il.
- C'est jamais trop tard, tu peux toujours trainer Jihoon et Joshua dehors, puis leur jeter de la neige dessus.
Ma remarque le fit rire, et encore une fois je me perdis sans l'impression que ce moment n'était pas réel. Marcher sous la neige avec Wonwoo, bercé par l'aube et le silence du monde endormi, ça allait plus loin que tout mes plus merveilleux rêve.
- Je doute que ça les amuse, et je viens à peine de me réconcilier avec eux alors j'aimerais que cette amitié tienne au moins quelques-jours.
- La neige tient plus longtemps que quelques-jours, t'aura bien une occasion de leur lancer une petite boule l'air de rien. Tu verras, il n'y a rien de plus drôles et de relaxant que de jeter de la neige sur quelqu'un.
À ces paroles je me remémorais toute les fois où Junhui, Hansol, Minghao, Seokmin et moi venions nous ensevelir sous cette épaisse couche blanche ensemble, nos rire poussé à gorge déployé et plongé dans des jeux à n'en plus finir.
Cette année de nombreuse choses changeaient, nous n'étions plus seulement un groupe de cinq puisque de multiples pièce s'y rattachaient. Je ne sais pas si je pourrais dire que les autres garçons du groupes de ménage étaient de réels amis mais je sentais que nous avancions vers là, plus les jours passaient et plus nous avions du mal à nous détacher les uns des autres.
Et depuis l'attaque du Troll je dirais même que nous devenions presque inséparables.
L'envie me prenait de réunir toute cette bande sous les flocons dansant, de m'amuser avec eux tous dans les jardins et organiser une bataille de neige à grande envergure. Je pouvais déjà deviner que mes plus proches amis s'y donnerait a cœur joie, et même les plus réticents du groupe ne pourraient y échapper.
Et alors que la joie gagnait mes traits à cette idée, une boule blanche, humide et gelé heurta soudainement mon visage. Ce choc figea mon pas et je tourna les yeux vers Wonwoo, dont les traits amusé le désignait de toute évidence comme mon assaillant.
- C'est vrai que c'est amusant, et tu fais une bonne cible.
Sur ses mots il rangea ses mains gelés dans les poches de son uniforme et se remit à avancer, l'air de rien mais incapable de cacher son sourire.
Et malgré les éclats de neiges qui coulaient sur mon visage et les gouttes glacé qui tombaient dans mon cou, c'est un sentiment chaleureux de bonheur qui me grimpait sur la peau.
Oui, ça serait amusant de venir ici à treize et de jouer tous ensemble dans la neige, mais pas tout de suite.
Hors de question de partager ce moment avec qui que ce soit.
Hors de question que, à cet instant, quelqu'un d'autre que moi aperçoive ce magnifique sourire qui brillait sur le visage de Wonwoo alors que je le poursuivai. Une boule de neige dans la main qui, plus tôt, tenait la sienne.
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