8

~Minghao~


La vision était plus forte ces derniers temps, plus présente, plus oppressante. J'avais l'impression de la voir dès que je fermais les yeux, à tout instant m'apparaissait cette image d'un corps qui basculait vers le vide, ma main tendu, impuissante. C'est comme si un compte à rebours vicieux se mettait en place, un tic tac incessant qui me rappelait que la tragédie venait bientôt, que je devais me tenir prêt.
Je ne savais toujours pas qui était ce garçon qui s'offrait à la mort, je ne savais pas quand ni comment le sauver. Tout ce que je pouvais sentir, c'est que la réalisation de cette vision se rapprochait.

Junhui n'arrêtait pas de me dire de ne pas m'inquiéter, mais il faisait pâle figure lui aussi. Dès qu'il me voyait me figer la panique envahissait ses traits, il listait sans cesse toute les raisons qui pourraient pousser un de nos camarades à se suicider. Jeonghan, Seungcheol, Soonyoung ou Seungkwan, il allait arriver quelque-chose à l'un de ces quatre là. Ou alors était-ce un autre Serpentard de l'école ? Est-ce que nous faisions fausse route depuis le début ? Est-ce que je devrais passer mes journées en haut de la tour d'astronomie, juste pour être certain que ma main se tendrait au bon moment ?

Pouvais-je empêcher le pire d'arriver ?

- Tu te tourmentes si fort que tes pensées viennent frapper mon crâne, marmonna Junhui, qui se massait la tempe en soupirant.

Je secouais la tête, chassant les nuages noirs de réflexion pour me concentrer sur le moment présent. Sur le vent frais, le ciel dégagé, nos pieds dans les flaques d'eau et sa main dans la mienne.
Tout allait bien, pour le moment tout allait bien.

- Excuse-moi, c'est juste que j'arrête pas de penser à...

- Je sais à quoi tu n'arrêtes pas de penser, mais laissons ça de côté pour aujourd'hui. C'est Noël et une bonne journée nous attend, ne la gachons pas d'accord ?

Sur ces bonnes paroles, Junhui tapota le haut de mon crâne, enfonçant mon bonnet jusqu'à presque recouvrir mes yeux. Au même instant une voiture passa trop près de nous et manqua de nous éclabousser, à l'avant mon père et celui de mon petit-ami se mirent à insulter le conducteur dans un chinois incompréhensible pour tout le quartier, tandis que nos mères riaient à l'unisson.
Cette vision termina de faire voler mes idées sombres en éclat et je m'autorisa un sourire. Un jour comme celui-ci ne devait pas être assiégé par les tourments, les heures qui suivaient promettait joie et rires à profusion, dans une ambiance agréable de sourires bienveillants. Je ne pouvais pas gâcher ça à cause des visions, elles resteraient loin de moi, au moins pour aujourd'hui.
J'attendrais la rentrée et le retour à Poudlard pour m'inquiéter.

Mon regard tomba sur ma main liée à celle de Junhui. À nos doigts s'enroulaient des bagues similaires, argenté et gravé de numéro allant de un à treize. C'est Seokmin qui nous les avait envoyé la veille, avec des lettres affirmant que ces bijoux étaient apparu dans la pièce secrète de la bibliothèque. J'ignorais leur réelle signification, mais cette salle dont nous seuls avions la connaissance regorgeait de mystère qui nous échappait, alors j'avais accepté de ne pas tout comprendre. Treize bagues pour treize personnes, je voulais penser qu'elles étaient un symbole d'amitié fort qui nous reliait les un aux autres, la preuve que, peut-être, nous étions en bonne voie de réaliser la prophétie.

D'empêcher le pire d'arriver car on s'unissait les uns aux autres.

- On vient ici tout les ans mais à chaque fois mon coeur bat la chamade en arrivant chez la famille Kim. Leur maison est tellement adorable et leur jardin si beau, j'aimerais tant vivre dans un tel décors ! S'exclama ma mère, alors que nous arrivions presque à destination.

Tout les six avions parcouru tout le petit quartier où Junhui et Mingyu avaient grandi. Le premier habitait en plein centre, près de l'école primaire qu'ils avaient fréquenté, tandis que le second vivait à l'extrémité du quartier, là où la ville se laissait petit à petit envahir de campagne.
Je ne pouvais qu'être d'accord avec ma mère, la maison de notre ami était tout ce qu'il y avait de plus adorable. Ni vraiment grande ou petite, la taille idéale pour une famille de trois personnes, à la devantures traditionnelle accentué par quelques ébauches de modernité, et un jardin rempli de feuillage qui fleurissaient aux printemps. Un immence potager grandissait derrière la bâtisse, tandis que leur boutique de fruit, légume ou tout autre chose concocté de plante se tenait dans un petit bâtiment à côté. Cet endroit n'avait rien à voir avec l'appartement trop étroit que ma famille possédait en Chine, qui laissait passer l'humidité, était trop chaud en été, et trop froid en hiver.

Quand je serais devenu un adulte avec un emploi stable, j'espérais pouvoir offrir à mes parents une agréable maison comme celle qui se trouvait sous mes yeux.

- Toute l'année je suis impatiente du moment où on se retrouve tous ensemble à Noël ! Enchaîna la mère de Junhui. Et cette année je l'étais encore plus. Je suis tellement heureuse que nos enfants se soient fait de nouveaux amis, plus on est nombreux et plus c'est amusant d'être réuni !

Nos père hochèrent la tête à l'enthousiasme de leurs femmes, tandis que je me rapprochais de Junhui à la recherche de chaleur pour contrer la brise fraîche qui nous attaquait. Chaque année nous nous réunissons chez Mingyu. Ma famille, celle de mon petit-ami, Seokmin et sa mère, ainsi que Hansol qui, malheureusement, ne pouvait pas être présent aujourd'hui. Mais pour une fois nous avions d'autres invités, puisque Mingyu avait convié tout le reste de nos nouveaux amis et leurs familles. La majorité avaient accepté, excepté Joshua et Seungkwan.

Ce fut Mingyu lui-même qui nous ouvrit la porte, dans son enthousiasme habituel il nous invita à entrer et nous décharger de nos manteaux. Son père vient nous saluer, puis sa mère dont le chignon était défait tellement elle semblait courir de droite à gauche pour tout préparer. Je lui proposa mon aide et elle ne déclina pas, paraissant même plus que soulagé.

- Va aider Wonwoo à couper les légumes, il est mignon mais si lent ! Et je ne peux pas demander à Mingyu, il couperait son doigts plutôt qu'une carotte.

Je me dirigea alors vers la cuisine alors qu'elle prenait déjà le bras de Junhui, qui n'avait même pas offert ses services, et lui ordonnait de l'aider à mettre la table. Pendant ce temps nos parents s'installaient tranquillement, fatigué d'avoir marché.
Lorsque j'arriva devant la pile de légume j'en découvris tellement que je m'evanouirais presque. Combien de portion madame Kim avait-elle donc prévu ? Nous n'étions tout de même pas si nombreux, n'est-ce pas ?

Wonwoo me salua d'un sourire timide, concentré à retirer la peau d'une pomme de terre. À le voir il semblait ne jamais avoir fait ça, il était le genre de garçon à avoir toujours eu des elfes de maison à son service.

- Toi aussi tu es devenu l'esclave de madame Kim ? Je demandais, en m'installant à ses côtés.

Il me sourit et me tendit un ustensile. Sur sa main je pu apercevoir la même bague qui ornait mon doigt, confirmant ainsi que Seokmin les avait envoyé à tout le monde.

- Ces bizarres ces bijoux, hein ? Dis-je, en attrapant une première pomme de terre.

- Bizarre comme tout ce qui nous arrive depuis qu'on a découvert la pièce secrète, il me répondit, en haussant les épaules.

- Depuis la prophétie je dirais.

Depuis que le vieux livres avaient craché les quelques mots qui nous hantaient tous, nos vies prenaient des tournures si mouvementées qu'on ne savait plus où donner de la tête. Entre ça et le monde magique en crise, le futur me semblait tellement incertain que mon ventre se nouait.
Wonwoo tripota sa bague, l'air pensif.

- Il y a une telle magie qui émane de ces petits objets, je n'arrive pas à saisir si c'est bon ou mauvais signe, j'ai rarement vu un objet puissant à ce point. Pourtant je ne peux pas me résoudre à la retirer de mon doigt.

- Puissant ? Je répétais, en observant ma propre bague.

- Tu ne le sens pas ? Peut-être que je me fais des idées, mais j'ai le sentiment qu'une intense magie est concentré là-dedans.

Dans ses paroles Wonwoo semblait si grave que j'en frissonnais en avisant nos bijoux. C'est vrai qu'ils me faisaient une drôle d'impression, ni positive, ni négative, juste obsédante. Comme si ces petits morceaux d'argent renfermaient quelque-chose de trop grand pour moi, tout en ayant une place approprié sur mon doigt. Finalement je comprenais un peu ce que mon camarade voulait dire, ces bijoux semblaient s'accrocher à nos corps, nous aspirer autant que nous les aspirions.
J'effleurais la bague du bout de mon pouce, mais à peine le contact lisse et froid se fit sentir qu'un point de douleur perça mon crâne. Un petit cri m'échappa alors que je saisissais ma tête entre mes mains. Tout devient flou autour de moi, brouillé et instable, comme si je venais de plonger ma tête dans un océan de silence lointain. Je pouvais deviner que Wonwoo s'affolait mais je ne le voyais pas, à la place ce fut de nouvelles images qui defilèrent sous mes yeux.

Je le vis encore, le garçon qui se laissait tomber dans le vide. Mais il se volatilisa vite pour laisser place à de nouveaux éclats d'un potentiels futurs. Tout s'emmelait, je voyais le château de Poudlard dont les murs s'effritaient, prit sous les flammes et les sorts de destructions. Je voyais un loup qui traversait une forêt, des personnes qui pleuraient, des corps qui se plaçaient en cercle dans la nuit tombante. Puis des visages apparaissaient, Soonyoung qui se prenait une magie de plein fouet et s'effondrait sur le sol, Wonwoo avec le bras en sang, Junhui penché au-dessus du vieux livre prophétique. Je voyais Jihoon courir avec une foule d'élèves affolés dans les couloirs, Seungkwan et Joshua qui se disputaient, Hansol recroquevillé sur lui-même dans un lieu que je ne connaissais pas, Mingyu qui frappait sans relâche quelqu'un dont je ne pouvais distinguer l'identité, Jeonghan seul et perdu dans une fumée macabre, Seungcheol qui nous observe tous d'un oeil sévère en demandant que chacun soit enfin sincère. Je voyais Chan dans la salle commune de Gryffondor, en compagnie de Park Jimin. Ce dernier lui tenait le bras, semblait lui crier dessus, le supplier ou lui faire des reproches ? Je ne peux pas le déterminer.
Puis la dernière image fut celle de Jungkook, dont les larmes dégringolaient depuis son visage. Il semblait vivant, ce n'était pas une vision du futur mais du passé, de son passé.

J'ouvris les yeux, plongeant dans le regard inquiet de Wonwoo. Ce dernier n'eu pas le temps de me questionner que je me levais en affirmant avoir besoin de me rendre au toilette, puis quittais la cuisine au pas de course. Dans le salon personne ne fit attention à moi, Soonyoung et Jihoon vennaient d'arriver, Seokmin se tennait déjà près des canapés avec sa mère et je pouvais voir par la porte ouverte que Seungcheol, Jeonghan et Chan remontaient l'allée. Je ne m'arrêtais pas pour saluer le moindre d'entre eux, mon regard croisa celui de Junhui en train de finir de mettre la table. Il se figea, inquiet, et je lui rendit un sourire factice avant de courir me réfugier dans la salle de bain. Le miroir me revoyait une vision mortifiée de mon visage, pâle et marqué comme si je venais de vivre milles vies en un instant. Et pourtant le supplice ne se termina pas puisque, pour la première fois, je me l'infligea à moi-même.

Je pressais mon doigt sur la bague, sans réellement savoir comment m'y prendre mais persuadé qu'il me restait des choses à voir. Je devais retrouver le visage de Jungkook, je devrais retrouver son passé, la vérité, les réponses, tout.

Les images defilèrent de nouveau, envahissant mon crâne, me percutant dans tout les sens. Le souffle coupé, la douleur frappant ma tête, je parviens sans savoir comment à m'arrêter devant cette dernière vision. Je vis les traits larmoyants de notre défunt camarade, je m'accrocha à cette image et, sans pouvoir expliquer la manière dont je m'y prenais, je plongea dans ce souvenir.
L'effet semblait similaire à celui de la Pensine que nous avions utilisé dans le bureau de Dumbledore, mais les environs étaient beaucoup moins nette, les voix me paraissaient comme étouffé. J'entendais ce qui se disait mais sans reconnaître les voix, je pu deviner que la scène se déroulait dans un couloir dans Poudlard sans pouvoir déterminer lequel. Je devinais cinq silhouettes, mais parmi elles seules celle de Jungkook m'apparaissaient nette.
Les autres n'étaient que des vagues formes humaines, en plissant les yeux je pouvais percevoir des allures masculine ainsi que la couleur de leurs vêtements. Un élève de Serdaigle, un élève de Poufsouffle et deux Gryffondor. C'est d'ailleurs l'un de ces garçons habillé en rouge qui se tenait face à Jungkook, tandis que les trois autres restaient en retrait.

- S'il te plaît, on doit en finir avec tout ça.

Cette supplication venait de Jungkook, je voyais ses lèvres bouger et entendait sa voix même si elle sonnait étrange dans ce souvenir grésillant. Il avançait vers le Gryffondor face a lui, le visage toujours envahi de larme, et tenta de lui attraper le bras.

- Tu m'as promis que tu arrêterais, que pour moi tu serais prêt à arrêter, continua-t-il. Je peux t'aider, je peux te sortir de là, tu n'as pas à avoir peur. On... On peut allez voir Dumbledore, lui expliquer, il saura quoi faire.

- Tu ne comprend pas...

Le Gryffondor recula, l'empêchant dans le toucher. Si ce n'est la couleur de son vêtement je ne percevais aucun signe distinctif chez lui, aucun manière de l'identifier. Mais le ton de sa voix avait quelque-chose de familier, j'étais certain de l'avoir déjà entendu. Puisque le souvenir n'était pas net elle paraissait si grave qu'elle en devenait inhumaine, mais je restais persuadé de connaître l'interlocuteur de Jungkook.
Cette scène me donnait un haut le coeur, je devinais aisément me trouver face aux derniers instants de vie de ce garçon. J'allais assister à sa mort, tout comme quatre personnes y avait assisté il y a quelques mois.

Quatre personnes. Il y avait à Poudlard quatre personnes qui l'avait vu mourir.

Quatre témoins.

Quatre meurtrier ?

- Jungkook, tu ne peux rien faire, Dumbledore ne peut rien faire, c'est trop tard, murmura le Gryffondor, en secouant la tête. 

- Ne dis pas ça, tout va bien se...

- NE DIS PAS QUE TOUT IRA BIEN ! N'OSE PAS MENTIR LÀ-DESSUS ! TU NE SAIS PAS, TU NE SAIS RIEN !

Le cri me fit sursauter, au point que je failli perdre le peu de connexion avec ce souvenir. Je m'y accrochais néanmoins, sachant que je n'avais pas le droit de le quitter maintenant.
Je devais voir, entendre, comprendre. Que c'était-il passé dans ce couloir ? Qui était ces personnes ? Pourquoi un seul se disputait avec Jungkook tandis que les trois autres restaient à l'arrière ? spectateurs silencieux ?

- Tu devrais t'en allez... Tu devrais oublier tout ça, lâcha le Gryffondor, après s'être partiellement calmé, bien que son corps demeure tremblant.

- Tout ça ce n'est pas toi ! Affirma Jungkook.

- Qu'est-ce que tu en sais ?

- Je te connais.

- Tu ne me connais pas.

Le Gryffondor recula, encore plus tremblant, les bras serré sur son corps comme s'il désirait se protéger des mots qui le heurtaient.

- Je suis un Mangemort parce-que je le veux, pas parce-qu'on m'y oblige, ajouta-t-il.  Je veux être fidèle à Voldemort, être l'un des plus puissant mage noir. Mais toi... Toi, Jeon Jungkook, tu gâches tout. Pourquoi a-t-il fallu que tu existes ? Pourquoi a-t-il fallu que tu sois dans le camp adverse ? Pourquoi tu t'accroches à moi ? Pourquoi a-t-il fallu que... Que je t'aime à ce point ?

Ses propres paroles le rendait fou, je le vis porter ses mains à sa tête, s'arrachant presque les cheveux, tandis que ses trois camarades faisaient des pas timides dans sa direction. Mais il ne les laissa pas approcher, il les repoussa d'un geste bruque et se précipita vers Jungkook pour attraper des mains:

- Je ne veux pas me battre contre toi, je ne veux pas qu'il t'arrive quoi que ce soit. Et je ne veux pas trahir Voldemort, je veux que tu viennes avec moi. Viens avec moi, je t'en supplie, reste avec moi.

- Je ne veux... pas devenir un mage noir, murmura Jungkook.

Il maintient entre ses mains celle du garçon qui avait tenté de reculer encore, et ajouta:

- Je veux te sauver, je te sauverais.

Puis il leva les yeux vers l'arrière, un regard déterminé pour les trois sorciers qui observait la scène.

- Je vous sauverais tous, affirma-t-il.

- Personne ne t'as demander de faire quoi que ce soit, on ne veut pas être sauvé, répondit le Serdaigle.

Le ton de sa voix aussi me semblait familier, tellement que son identité pendait presque au bout de ma langue. Mais je n'arrivais pas à y réfléchir plus longtemps, car le Gryffondor qui tenait les mains de Jungkook s'arrachait violement de sa prise.

- Si tu ne veux pas venir avec moi... Alors nous devrons être ennemi ! S'exclama-t-il, hors de lui.

- Non, il doit bien y avoir une autre solution.

- Il n'y en a pas, il n'y en a jamais eu ! C'était un erreur de croire qu'on pourrait passer au-delà de tout ça !

- Écoutes...

- Non, je ne veux plus jamais t'entendre, je ne veux plus te voir, je veux... Je veux que tu disparaisse !

- Arrêtes ça, je veux juste vous sauver.

- Il n'y a personne à sauver !

- Bien sur que si ! S'exclama Jungkook, d'une voix soudainement aussi forte que son interlocuteur. Vous êtes tout les quatre sous l'emprise de Voldemort, vous ne savez pas ce que vous dites, ce que vous faites, quelles en seront les conséquences ! J'ai fait des recherches, je sais à quel point cet hommes est dangereux, il va...

- Tais-toi.

- Non ! Il faut que tu comprennes, que vous compreniez tous ! On peut arranger les choses, allons voir Dumbledore et...

- Tais-toi !

- J'en ai rien à foutre que ça ne vous plaise pas, j'en ai rien à foutre que vous me haissiez ! Je vais vous sauver ! J'irais voir Dumbledore moi-même !

- Ne fais pas ça ! Je t'interdis de faire ça Jeon Jungkook !

- Tu ne me laisses pas le choix ! Si tu n'arrêtes pas tes conneries je te denoncerais, je vous denoncerais tous !

Un rayon noir traversa l'image, et j'ouvris les yeux alors que mes genoux heurtaient le sol. Ma main trouva mon cœur avec l'impression qu'il ne battait plus, avec l'impression d'avoir été touché par cette même magie de mort qui avait heurté Jungkook. Mais mon cœur battait, j'étais vivant, intact.

Terrorisé.

"Je veux que tu disparaisse"

Je n'avais pas reconnu la voix, je ne voulais pas la reconnaître, je ne voulais pas voir le visage ou deviner de qui il s'agissait. J'étais à deux doigts d'atteindre la vérité mais je refusais d'allez plus loin, de creuser encore et encore pour atteindre le fin mot de l'histoire. Parce-que j'étais lâche et effrayé, la conversation à laquelle je venais d'assister déchirait ma poitrine. J'avais l'impression de ressentir les émotions aussi intensément que Jungkook les avait ressentit.
Et l'étreinte que Junhui m'offrit, après avoir fermé la porte de la salle de bain à clé, ne calma que partiellement tout ces affreux ressentit. Il ne posa aucune question. Heureusement, car j'aurais été incapable de dire quoi que ce soit.

Il disait que mon don était un miracle, une bénédiction, mais j'avais si mal à cet instant que j'avais l'impression d'être cerné par la pire des malédictions.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top