6
~Wonwoo~
Plusieurs fois il m'était arrivé de faire des crises d'angoisses, souvent le matin, j'avais ainsi prit l'habitude de me réveiller une heures avant les autres élèves afin de calmer la terreur qui étreignait mon estomac. Je m'empressais toujours de sortir de la salle commune de Serdaigle quand tout le monde dormait, puis d'être l'un des premier élèves présent lors du petit déjeuner, que j'engloutissais en cinq minutes à peine. C'était l'un des seul repas que je manquais rarement, le seul où je pouvais m'assurer d'une présence réduite de personne. Souvent il n'y avait que des professeurs à déjeuner si tôt, désormais peu étonné de me voir, et un ou deux autres camarades matinaux.
À cause de mon état psychologique désastreux et pathétique j'étais obligé de fonder des tactiques, car mes parents ne pardonneraient pas la moindre absence en cours. Je devais être continuellement présent, même quand l'infirmière me réprimendait bien fort.
C'est dans la peau d'une plante verte, le plus discret et invisible possible, que j'avais passé cinq année d'étude à Poudlard, et que je demarrais la sixième.
Mais ce beau programme fut brisé, puisque pour la première fois je manqua une journée entière de cours. Ce fut certainement le plus horrible moment de ma vie, le plus humiliant également, le plus effrayant.
- Wonwoo, range celui-là sur l'étagère des potions.
Dans un fébrile hochement de tête, j'attrapa le livre que Joshua me tendait. Il me regardait à peine, gardait cet air concentré et hautain qui se peignait souvent sur ses traits. Mais derrière sa façade calme je le savais irrité, et ma poitrine se serra davantage car j'en étais l'unique responsable.
Sur le chemin qui nous avais mené à la bibliothèque il n'avait cessé de se plaindre, clamant qu'il avait bien mieux à faire que de me "servir de baby-sitter". Je le comprenais, moi-même je n'aurais pas aimé devoir me traîner comme un boulet.
Je n'avais même pas été capable de lui offrir une parole, moi qui aurait certainement dû me fondre en remerciement. Mais la honte m'enlaçais à chaque fois que je pensais à ce qu'il s'était passé hier, à chaque fois que je pensais à cette crise trop forte qui m'avais écrasé et tétanisé. Qui m'avait fait manquer une journée entière de cours, la pire de toute mes craintes.
Comme tout les jours, mon réveil de la veille s'était fait à l'orée de l'aube, bien avant tout mes camarades de maison. Pourtant j'avais été incapable de me lever, mon corps immobilisé par une puissance trop intense et l'entièreté de mes muscles contracté de peur. J'étais resté ainsi figé dans mon lit, avec la sensation de peur qui glissait dans l'ensemble de mon organisme. Petit à petit j'avais entendu mes colocataires qui se levaient, se préparaient, murmuraient et quittaient la pièce. Plusieurs heures avaient semblé passer où je demeurais immobile sous ma couverture, tétanisé et épris d'une affreuse douleur dans la poitrine.
Puis l'idée d'un contrôle donné par la professeure Lee m'étais revenu en tête, comme si une décharge me traversait je m'étais levé en un bond, le souffle coupé et la vision en bouilli. La pensée d'être en retard à cet examen m'avait effrayé plus encore que cette crise de panique qui infiltrait mon corps, pourtant j'avais été parfaitement incapable de faire le moindre pas en avant.
Je m'étais effondré, à la minute où mes pieds touchaient le sol, mon corps avait basculé en avant et la lourdeur d'un malaise affublait sur mon crâne.
Ce n'est que plusieurs heures après que je m'étais de nouveau éveillé, étendu dans un lit de l'infirmerie. Toujours incapable de bougé, et pourtant dénué de cette impression de peur qui m'avait assaillit. Madame Pomfresh, l'infirmière de Poudlard, avait posé sur moi des yeux dépités, tout en expliquant que je m'étais évanoui au pied de mon lit. Bien heureusement, Joshua, en retard comme presque tout les matins, se trouvait encore dans notre chambre commune et m'avait porté secours. Elle n'avait rien voulu entendre quant à mon désir de me rendre en cours, désireuse de me faire passer une série de test tout en me permettant une journée de repos. Aucun de mes propros n'avait trouvé raison à ses oreilles, et même le directeur Dumbledore était venu me rendre visite en ajoutant son grain de sel à mon interdiction de sortit. C'est ainsi que j'étais resté la journée entière de la veille sur un lit de l'infirmerie, inspecté par madame Pomfresh et forcé de trouver une bribe de repos.
Ma nuit je l'avais également passé dans ce lieu, interdit de rentrer chez Serdaigle, et j'eu la drôle de surprise, en me réveillant ce matin, de voir Dumbledore faire son grand retour accompagné de Jihoon et Joshua.
Tout les trois avions une session de ménage prévu, qu'il ne m'étais pas permis de manquer, et le directeur avait fait la demande ferme à mes camarade de m'y accompagner.
Mais pas seulement, désormais j'étais doté de deux chaperons avec qui je me devais de réviser, déjeuner, me rendre en cours et, clairement, passer l'ensemble de mes journées.
Tout ça parce que, d'après madame Pomfresh, ma santé était loin d'être bonne. À ses yeux je ne me nourissais pas assez, je stressais trop, et mon isolement n'avait aucune bonne conséquence sur mon mental. Dumbledore, dans toute sa splendeur, émit l'idée de me forcer la compagnie constante des deux meilleures élèves de notre année, ainsi ceux en qui il avait le plus confiance.
Ça ne me plaisait pas, ça ne plaisait visiblement pas à Joshua et Jihoon, mais le choix n'était permit à aucun de nous trois.
- DUMBLEDORE !
Le hurlement, poussé par Junhui et Seokmin face à une imitation de Minghao, me fit sursauter au point où je laissais tomber un livre. En le ramassant je tournais les yeux vers mes camarades, étalé au beau milieu de la bibliothèque, plongé dans un jeu bruyant et agité.
Il y a de cela quelques minutes Jeonghan avait fait la proposition d'un arrêt complet de notre nettoyage pour une activité plus amusante, à savoir un jeu d'imitation. Il y avait traîné Seungcheol, qui visiblement ne répliquait pas beaucoup quand il s'agissait de son meilleur ami, ainsi que Soonyoung et Seungkwan, ses autres camarades serpentard. Étrangement il était également parvenu à convaincre l'élève de cinquième année, Chan, à participer, bien que celui-ci semblait plus forcé qu'autre chose.
Seokmin s'était empressé d'accepter, toujours entrein à s'amuser, et traîna ses amis dans le jeu. Junhui, Minghao et Hansol acceptèrent avec une certaine réticence, mais Mingyu insista pour continuer le nettoyage, prétendant que quelqu'un devait bien s'y atteler, tout en insistant pour que ses amis aillent s'amuser.
Jeonghan et Seokmin avaient durement insisté auprès de Jihoon et Joshua, mais les deux s'étaient montré plus fermé que des tombes, alors ils abandonnèrent à contre cœur.
Évidemment personne ne me proposa d'y participer.
Je continuais ainsi le rangement d'ouvrage en compagnie de Joshua et Jihoon, ainsi que Mingyu qui s'était timidement approché de nous. Son regard glissait régulièrement vers moi, je sentais qu'il voulait me parler, mais mes yeux ne croisèrent pas les siens, je m'y refusais.
Ma crise de panique de la veille, c'était entièrement de sa faute, le savoir si près augmentait mon angoisse.
- Mingyu, ranges-ça dans le rayon tout en haut. Et s'il te plaît ne fait rien tomber, clama Jihoon en fourrant une pile de livre dans les bras du Gryffondor.
- Place-les dans l'ordre surtout, on ne s'est pas embêté à les réorganisé pour que tu gâches tout, enchaîna Joshua.
Mes deux camarades semblaient à la fois satisfait et ennuyé par la présence de Mingyu, qu'ils traitaient presque comme leur esclave personnel. Eux triaient soigneusement les ouvrages, assient au sol, puis déposaient de grosses piles dans les bras du Gryffondor qu'ils envoyaient courir vers les étagères. J'avais droit au même sort, mais en bien moins intensif, puisqu'ils ne me confiait que des livres isolés à ranger près de moi. À croire qu'ils prenaient leurs rôles de chaperon au sérieux en m'évitant trop d'effort, ce qui me frustrait plus qu'autre chose.
Je n'étais pas au bord de la mort non plus, je pouvais en faire tout autant que Mingyu.
Désireux de leur montrer ma bonne volonté, comme si ça allait les dissuader de s'infliger ma compagnie constante, je me plaçais près de notre camarade Gryffondor et l'aidais à ranger sa pile de livre sur un étage élevé. Lui l'atteignait sans mal, là ou je devais légèrement élevé mes talons, mais sans grande difficulté. Avec une pointe de dépit je constata qu'il avait mal placé quelques ouvrages, pourtant parfaitement classé par Jihoon et Johsua, et m'empressais de les remettre dans l'ordre.
Les yeux de Mingyu restaient figé sur moi, sans pour autant cessé son labeur maladroit, et je ne lui rendit pas son regard. Sa présence laissait toujours apparaître un contraste d'émotion en moi, un mélange de peur et de réconfort.
- Wonwoo...
Il murmura mon prénom, si bas que personne à part moi ne pu l'entendre. Nos camarades criaient trop fort, motivé par leurs jeux, et je fit mine de les observer avec intérêt.
Ils se répartissaient en trois équipe, Jeonghan et Seungcheol, qui semblaient avoir forcé Chan à se joindre à eux, d'un côté, Seokmin, Junhui et Minghao d'un autre, puis Seunghwan, Soonyoung et Hansol comme dernier trio. Le Pouffsoufle s'était gentiment proposé comme coéquipier des deux Serpentard, ce qui en avait étonné plus d'un, et semblait un peu déplaire à ses amis.
Tous semblait bien s'amuser, malgré les ronchonnements de certain, et je me surpris à ressentir une vague de jalousie.
Mais cette émotion ne me traversa que la pointe d'un instant, puisque je suivais bien difficilement la partie à cause de la proximité trop grande de Mingyu.
Son regard brûlait toujours sur moi, il n'avait pas prononcé d'autre mot que mon nom, mais il y avait une suite, évidemment. Il attendait seulement que je daigne me tourner vers lui.
C'est donc ce que je fis, à contre-cœur, sans pour autant plonger dans ses pupilles sombres. Je regardais vaguement vers lui, sans le voir réellement, et capta tout de même l'ombre d'un petit sourire sur ses lèvres.
- Merci, pour ce que tu as fais lundi.
Il prononça ses paroles sur un murmure plus bas encore, à l'orée même du silence. Pourtant je perçu sans mal chacun des mots, et sentit un frisson me parcourir.
Incapable de parler je detournais juste la tête, les yeux de nouveau placé sur le jeu en cours.
- J'espère... J'espère que ce n'est pas à cause de ça que tu étais absent hier... Mais, si jamais c'est le cas, alors je suis désolé. J'espère que tu vas mieux et... J'ai copier les cours en double, mon écriture est peut-être pas aussi soigné que la tienne mais c'est mieux que rien... J'imagine. Je te les donnerais à la fin du ménage.
C'est par un silence que je lui répondit, comme toujours, car cette fois plus encore que les autres les mots me manquaient.
Lui dire merci ? Lui avouer que oui, c'est bien à cause de son "sauvetage" que j'avais fait une crise de panique qui m'avais tant coûté ? Rien ne voulait sortir, je me frustrais moi-même, Mingyu me frustrait.
Son comportement me perturbait, le mien plus encore. Mon action lors du cours de défense contre les force du mal restait un mystère pour moi-même. Pourquoi l'avais-je aidé ? Il n'était pas réellement en danger, ni même n'avait quémander mon intervention. J'avais agis sans réfléchir, poussé par la seule alarme de mon instinct.
Tout ça parce qu'il était un peu trop gentil avec moi, je m'y attachais malgré moi, à ce garçon si généreux avec tout le monde. Quoi de plus normal en six ans à le voir constamment apparaître à mes côtés, alors que je ne parlais à personne d'autre.
Mon regard se perdit plus encore sur le jeu qui se profilait, sur les rires et les cris joyeux de mes camarades. La pointe de jalousie revient se creuser en moi, j'eu presque l'envie d'être invité parmit eux, de m'amuser aussi.
Ça n'allait pas, quelque-chose ne tournait pas rond.
Tout ça c'était à cause de Mingyu, c'était sa faute, juste sa faute à lui.
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