4
~ Junhui~
Après être resté longuement penché au balcon, la tête perdu dans mes pensées, je décida enfin de quitter la tour d'astronomie. Minghao, Hansol et Seungkwan s'y trouvaient toujours, occupé à marmonner dans leur coin à mon propos. Par leur manque de discrétion je devinais sans mal qu'ils émettaient toute sorte de théories pour expliquer notre dispute à moi et Mingyu.
Ils se cassaient trop la tête, ils allaient bien trop loin dans leur recherche d'hypothèses. La seule et unique cause de notre chamaillerie concernait le fait que mon meilleur-ami était un imbécile de première qualité.
Un idiot qui croyait tout connaître à l'amour alors qu'il laissait le sien s'effriter, et osait me faire des reproches alors que mon couple était certainement l'un des plus stables de tout Poudlard.
Enfin, ça il n'était pas au courant. Mais c'était un tout autre débat.
Sans prêter attention à mes camarades qui levèrent les yeux vers moi quand je leur passa devant, je m'engouffrais dans la cage d'escalier. Heureusement aucun ne m'avait retenu, je n'étais pas d'humeur à discuter et ça Minghao avait dû le sentir. Déjà quand nous étions seul tout les deux il n'avait pas mis longtemps à comprendre qu'insister ne servait à rien.
Il fallait que la tempête de colère en moi passe, quelques heures, quelques jours, puis j'irais m'excuser auprès de Mingyu. Ou alors c'est lui qui viendrait à moi, quoi qu'il en soit on se retrouvera rapidement.
C'est toujours ainsi que nous fonctionnions, nous ne parvenons jamais à nous maintenir séparé bien longtemps.
Après tout, à mes yeux il était et avait toujours été comme un adorable et stupide petit-frère à protéger, à cajoler, mais surtout à reprimender lorsqu'il ne réfléchissait pas assez.
Et quand il était question de Wonwoo, alors tout processus de réflexion semblait disparaitre du crâne de ce grand dadais au cœur mielleux.
Mon soupir résonna dans le couloir alors que je zieutais ma montre. Presque une heure et demie me séparait de mon prochain cours, j'ignorais comment tuer ce temps. Si Hansol, Seungkwan et Soonyoung n'était pas venu nous déranger alors j'aurais certainement passé cette pause dans le silence et la douceur des bras de Minghao. Mais désormais mon petit-ami semblait motivé à rester en la compagnie des deux autres, et je ne pouvais pas allez trouvé mon meilleur-ami puisque nous étions censé être fâché. C'est à cet instant que je regrettais l'absence de Seokmin, lui aurait su tous nous réunir en une fraction de seconde pour proposer une activité amusante.
Désormais qu'il perdurait dans l'inconscience depuis plusieurs jours je me rendais compte d'a quel point il était le faiseur d'ambiance de notre groupe. Quand il ne se tenait pas à nos côté, avec son sourire plein de lumière, nous nous sentions morose.
La pensée de m'en allez a l'infirmerie me vient mais je la chassa aussitôt. Le voir ainsi me deprimerait, pire encore si je voyais Seungcheol après la catastrophe que fut la visite de ses parents, et la présence presque fantomatique de Jeonghan au côté du Serpentard aura don de m'achever.
Alors, puisque les morts me rendaient sûrement moins triste que les vivant, c'est à Jungkook que je décida d'allez imposer ma visite.
Je quitta le brouillard de bavardage qui remplissait les couloirs pour pénétrer un espace isolé du château, le chemin qui menait au mémorial de notre camarade. Personne ne croisa ma route jusqu'à cette pièce garni de fleurs, placé en orbite autour de la photo souriante du jeune Gryffondor. Un mélange de tristesse et de sérénité me saisit alors que je passais la porte, d'un sort murmuré je fis apparaître une rose violette entre mes doigts et la déposa parmi ses consoeurs, sans lâcher des yeux le visage figé de Jungkook.
Une expression pleine de vie et de joie se dégageait de cette photo, contradiction quand on se souvenait qu'il ne sourirait plus jamais ainsi.
- C'est moi qui l'avait prit en photo.
À l'instant où cette voix grave et vibrante m'atteignit je fus prit d'un sursaut, n'ayant pas remarqué que quelqu'un se tenait déjà dans la pièce. Pourtant je ne devrais pas être surpris de constater la présence de cette personne, ça paraissait même une évidence quand on y réfléchissait bien.
Là où on voyait Jungkook, Kim Taehyung n'était jamais bien loin.
Je me tournais vers mon camarade, assit dans un coin, en tailleur et le visage abîmé de larmes qui lui donnait toute l'allure d'un enfant malheureux. Néanmoins il me souriait, tristement certes, mais avec cette douceur qui avait toujours été là sienne.
- Excuse-moi, je ne voulais pas te déranger, soufflais-je.
- Tu ne me dérange pas, tu peux rester aussi longtemps que tu le souhaites. Un peu de compagnie ça fait jamais de mal.
Je ne saurais dire si ces paroles le concernait lui ou l'âme de Jungkook qu'on ressentait à chaque parcelle de cet endroit. Mais alors que je n'avais pas prévu de demeurer ici bien longtemps mon corps vient presque de lui-même s'assoir sur le sol, près de Taehyung tout en conservant une certaine distance.
Comme si une proximité avec lui briserait cette aura de tendresse qu'il dégageait, qu'on voyait toujours émaner de lui lorsqu'il se tenait auprès du Gryffondor désormais défunt.
À cet instant ce n'est pas dans un mémorial que j'avais l'impression de me tenir, mais spectateur des retrouvailles entre deux vieux amants.
- C'est la plus belle photo que j'avais de lui, j'ai insisté auprès de Dumbledore pour que ce soit celle-là qu'on accroche. Il fallait que le monde se souvienne de son sourire, tu ne trouves pas que c'est le plus beau sourire du monde ?
Sans vraiment réfléchir je hocha doucement la tête. Il y avait dans la voix de Taehyung tellement de douleur et d'amour que j'eu l'impression que ma poitrine se compressait.
Au fil des jours nous avions tous plus ou moins réussi à faire le deuil de notre ami, tout du moins nous essayons de vivre avec, mais me tenir en la compagnie de ce Gryffondor habituellement si souriant me rappelait à quel point cette tragédie avait causé un vide dans l'école.
Et je me rappelais aussi que, parmi toute nos tristesse, celle de ce garçon devait être la plus forte.
Jungkook et lui étaient après tout sorti ensemble. Même si leur couple n'avait pas tenu plus que deux mois ils étaient resté proche, tellement que nombreux furent ceux qui ne croyaient pas en leur rupture.
Moi le premier.
- C'était à peu près à la même période l'année dernière que j'ai prit cette photo, on venait tout juste de décider qu'on serait partenaire pour le bal. Les gens arrêtait pas de poser des questions parce-qu'on venait de rompre, mais moi j'avais quand même tenu à l'inviter, et lui il n'a même pas pensé à refuser.
Taehyung semblait d'humeur à la confession, puisque je me tenais ici je lui offrais volontier mon oreille compréhensive.
Je me souvenais très bien de la période dont ils parlaient, ces deux là avaient rompu depuis trois jours avant de nous annoncer qu'ils allaient au bal de Noël ensemble. Personne n'avait comprit, Mingyu et moi n'arrêtions pas de les questionner, mais ils répondaient sans cesse qu'ils ne s'étaient pas remit ensemble.
Qu'ils y allaient en tant qu'amis.
Moi je n'y avais jamais cru.
- Tu l'as invité parce-que vous vous aimiez ? Demandais-je
Me reviens en tête ce qu'ils avaient annoncé quand ils avaient décidé de mettre fin à leur relation. Ils clamaient qu'ils en avaient marre d'être là cible des ragots de l'école alors ils préféraient ne plus être un couple, comme ça les curieux cesseraient de se mêler de leurs histoire.
Je n'y avait toujours pas cru, à mes yeux ils étaient trop proche pour n'être que des ex, le regard que Taehyung posait dès que Jungkook entrait dans une pièce me rappelait celui qui se gravait sur mon visage à la simple vision de Minghao.
- Parce-que je l'aimais, concéda mon ami.
Il appuya la tête contre le mur dans un profond soupir, les yeux perdu sur le sourire figé du défunt. Il y avait dans ses prunelles un chant de nostalgie, de mélancolie même, puis un sourire amer alors qu'il se tournait vers moi.
- Tu sais Junhui, je te considère comme l'un de mes plus proches amis, l'une des rares personnes à qui je peux faire confiance. Alors je vais t'avouer un truc...
Une brise vient caresser ses cheveux, dévoilant d'autant plus les traits moroses de son visage. Je n'avais pas l'habitude de le voir si triste, lui qui montrait de sa personne un caractère toujours enjoué et bienheureux. Quand j'y repensais ces derniers temps il avait du jouer un rôle de comédien parfait afin de nous faire croire que tout allait bien.
- Jungkook et moi n'avons pas rompu pour les raisons qu'on évoquait à l'époque.
Par réflexe j'avança mon torse dans sa direction, plus intrigué que jamais par ce qui allait suivre. Allait-il confirmé mes hypothèses ? M'annoncer qu'ils avaient fait semblant de rompre et posaient une étiquette discrète de couple sur leur relation ?
- On a rompu parce-qu'il n'était pas amoureux de moi.
Le flot de mes pensées se figea, un sursaut qui retourna ma poitrine. Je cru avoir mal compris, mais ses mots se repetèrent en boucle dans mon esprit.
Jungkook n'était pas amoureux de Taehyung ? Comment est-ce possible ? Eux qui étaient toujours si fusionnel.
- Hein ? Mais...
- En cinquième année, quand je lui ai fait ma déclaration il a accepté d'être mon petit-ami parce-qu'on était proche, qu'on s'entendait bien, qu'il croyait m'aimer aussi, me coupa Taehyung. Mais au fil des jours il s'est rendu compte que je n'étais qu'un ami pour lui, il s'en ai rendu compte parce-qu'il était amoureux de quelqu'un d'autre.
Le fil des souvenirs se déroula dans mon esprit, en y repensant bien c'est toujours dans les yeux du garçon face à moi que je lisais de l'amour, toute les preuves de leurs romance c'est à travers Taehyung que je les voyais. Mon regard se porta sur la photo de Jungkook qui, soudainement, me semblait bien moins lumineuse que je ne le pensais.
- On est resté ami, c'est moi qui l'ai voulu, parce-que je voulais au moins être quelque-chose pour lui. Ça faisait un peu mal mais je préférais ça à l'idée de le perdre, tu comprend ?
- Je comprend.
Ma réponse fila toute seule d'entre mes lèvres, d'instinct parce-que je ne pouvais que comprendre ce qu'il ressentait. Moi-même j'avais peiné à déclarer mon amour à Minghao, je retardais sans cesse le moment de le faire par peur de perdre tout ce que j'avais construit avec lui. Heureusement il m'avait rendu mes sentiments, en plus intense et magique encore que dans tout mes plus beaux fantasmes. Mais je n'osais imaginer ce que Taehyung avait dû ressentir en restant proche d'une personne qu'il aimait passionnément sans jamais rien recevoir en retour, je n'arrivais pas à imaginer à quel point chacun de ses sourires avaient dû être douloureux.
- Au final je l'ai quand même perdu. J'aurais dû être de son côtés ce jour-là... Si j'avais su qu'on en arriverais là j'aurais... Peut-être pu le protéger.
À l'entente de ces mots je m'empressa de l'approcher et saisir sa main dans la sienne, ne souhaitant surtout pas qu'il se fasse du mal avec ces pensées-là.
- Taehyung ce n'est pas de ta faute, ne t'accuse pas ainsi. Comment aurais-tu pu savoir ce qui allait arriver ?
Il secoua la tête et, dans un nouveau soupir, révéla:
- On s'était disputé quelques jours avant sa mort... On se parlait plus... Si j'avais arrangé les choses alors peut-être qu'on en serait pas là.
- Vous vous étiez disputé ?
Il acquiesça devant mon air stupéfait, jamais je n'aurais pu imaginer ces deux-là plongé dans une querelle. Ils semblait si proche, si intime, si... Tendre l'un envers l'autre.
Je me sentais de plus en plus perdu.
- Environ deux semaine avant son décès Jungkook commençait à être bizarre, il devenait distant et disait tout le temps qu'il était occupé. Je sentais que quelque-chose n'allait pas parce-qu'il dormait à peine et sortait même la nuit. Un fois je l'ai suivit et me suis rendu compte qu'il allait à la bibliothèque, je lui ai demandé ce qu'il faisait et il m'a dit de ne pas me mêler de ses histoires... Alors on s'est disputé.
Taehyung laissa son regard se perdre sur la photo entouré de fleur, les traits soudainement assombrit.
- Moi j'étais juste inquiet... Il semblait pertubé, angoissé... Presque effrayé.
Des dizaine de pensées à la seconde me traversaient l'esprit, ainsi que de nouveaux souvenirs. Il est vrai qu'en y repensant Jungkook était un peu bizarre avant la tragédie, il déclinait quand on lui proposait de passer du temps avec nous, et on le voyait moins avec Jimin et Taehyung alors qu'ils formaient un trio inséparables. Je ne m'étais pas inquiété à l'époque parce-qu'en tant que quatrième meilleur élève des sixièmes années, attrapeur de l'équipe de Quidditch et délégué de notre classe, il était toujours très occupé.
De plus, par sa grande popularité il avait déjà pour habitude de faire des choix sur les personnes avec qui il passait du temps, ne pouvant pas en accorder à tout le monde.
Mais pourtant il avait toujours trouvé l'occasion de venir s'amuser avec nous autres, ses amis de Gryffondor.
Taehyung l'avait décrit comme angoissé et effrayé, se doutait-il qu'il lui arriverait quelque-chose ? Était-il en connaissance d'informations qui le mettaient en danger ? Essayait-il d'échapper à une quelconque menace par lui-même ? Croyant qu'il pourrait se passer d'aide ?
Est-ce que Jungkook savait qu'il allait mourir ?
Nous pensions tous qu'il s'était retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment, mais au final n'était-il pas déjà ciblé par l'attaque d'un sort mortel ?
L'envie me prenait d'enchaîner les questions, de creuser encore plus loin alors que mon corps se retrouvait serti de frissons effrayés. Ce que je craignais le plus à propos de cette histoire semblait vrai, à travers cette école il y avait bel et bien une personne capable d'employer la magie noire et qui s'en était prise à Jungkook, l'attaquant n'avait pas été un Mangemort entré et ressorti aussi vite du château, comme le disaient les professeurs. Si notre camarade s'était sentit en danger plusieurs jours avant cela signifie que la menace parcourait déjà les couloirs, qu'elle se fondait parmi nous, peut-être même là où on ne l'attendait pas.
À cette pensée se mêla la vision de Minghao, à propos de cet élève qui sautait depuis le haut de la tour d'astronomie. Combien de danger planaient sur l'école sans qu'on n'en soit vraiment conscient ? Étions-nous réellement en sécurité dans ce château ?
En vu de l'attaque que mes camarades et moi avions subi il y a peu j'aurais bien envie de répondre que non, plus aucun endroit ne semblait sur.
Mon attention s'en revient à Taehyung, qui reniflait en fixant la photo de Jungkook, et me vient alors une conviction bien trop grande pour moi.
Je devais comprendre ce qu'il s'était passé, fouiller dans les derniers instants de Jungkook, et trouver le coupable qui, j'en étais plus certain que jamais, se trouvait encore dans l'école
Et pour cela je ne pouvais faire confiance à personne.
Ou du moins, je ne pouvais faire confiance qu'à une trop petite minorité de personnes.
- Tae !
Une vague de surprise parcoura la salle quand Park Jimin entra en criant, visiblement essoufflé d'avoir parcouru les couloirs. Quand son regard se posa sur Taehyung, son visage tout entier s'illumina.
- Je savais que tu étais là ! Il faut trop que je te montre un truc et... Oh...
En une fraction de seconde les traits du nouveau venu retombèrent dans une petite moue, alors qu'il constatait tout juste les joues trempé de larme de son ami.
- Tu as pleuré ? Voyons, je t'ai dit d'arrêter de pleurer devant Jungkook, tu va le rendre malheureux avec tes larmes, soupira Jimin, qui s'empressa d'essuyer le visage de Taehyung avec les manches de son pull.
Ce dernier hocha la tête, sans pour autant cesser de renifler, après la discution que nous venions d'avoir je voyais mal se calmer avant une bonne heure.
Mais Jimin ne perdit pas pour autant sa détermination à effacer toute trace de tristesse humide chez son ami, tellement impliqué à sa tâche qu'il n'avait même pas remarqué ma présence.
Ce n'est qu'au bout de quelques secondes, où il réconfortait Taehyung d'une voix si douce et tendre que mon propre cœur s'en sentit presque bercé, qu'enfin ses yeux trouvèrent les miens.
- Oh Junhui, je ne t'avais pas vu. C'est quoi cette histoire de dispute avec Mingyu ? Toute l'école en parle.
Un sourire maladroit prit place sur mes lèvres tandis que je me levais, n'ayant aucune envie de me perdre dans cette discussion là.
- Je t'expliquerais plus tard, j'allais justement m'en allez. À tout à l'heure en cours.
Sans un mot de plus je quittais le mémorial, avec dans mon esprit plus de question encore que je n'en avait jamais eu, et surtout tellement déterminé à comprendre ce qui était arrivé à Jungkook que mes mains en tremblaient.
Était-ce de l'adrénaline, de la fureur ou de l'angoisse qui les faisait frémir ainsi ? Je ne saurai le dire, un mélange de toute ces émotions, et plus encore.
Plus que jamais je me sentais en danger dans Poudlard, j'avais l'intime conviction que l'assassin se trouvait parmi nous tous, que la magie noire grouillait derrière chaque couloir.
Prit d'un vertige je m'accrochais au rebord d'une fenêtre, cherchant à reprendre une respiration que je n'avais même pas sentit aussi chaotique. Mon regard se perdit à travers les silhouettes de quelques élèves se promenant dans les jardins surplombé de nuages gris. Depuis quelques temps nous soupçonnions que la neige allait tomber, alors nombreux étaient ceux qui profitaient de l'air frais en patientant les premiers flocons de l'hiver qui se déposeraient dans leurs paumes.
Je figeais mon attention sur un duo que je ne mis pas bien longtemps à reconnaître, marchant main dans la main alors que leurs lèvres se mouvaient au rythme d'une conversation animé.
Mingyu et Chan.
Un sourire vient chasser les mauvais sentiments qui investissaient mon visage, à la fois un peu amer de constater que mon meilleur-ami me remplaçait par le cinquième année, mais aussi heureux de constater qu'ils soient devenu si proche. Après tout, Mingyu avait cette fâcheuse et adorable mani de mêler ses doigts à ceux des personnes qu'il appréciait.
L'envie me prenait de courir les rejoindre afin de raconter tout ce que je venais d'apprendre, mais pour cela il faudrait d'abord qu'une réconciliation prenne place, or je jugeais le moment encore trop tôt.
Ma gorge me sembla soudainement asséché, la discussion que j'avais eu avec Taehyung revient me hanter. Mais le pire fut la vision de son visage noyé de larme, des yeux dans lesquelles brillaient toute les plus sombre forme de chao, et son sourire déchiré.
Désormais que je prenais le temps d'y penser, je me rendais compte d'à quel point la mort du garçon qu'il aimait l'avait brisé.
Alors que l'écho d'un sanglot se fit ressentir dans ma poitrine, je sentis une paire de bras venir s'enrouler autour de ma taille. Aucun sursaut ne me saisit, j'avais déjà entendu les pas de cette personne qui approchaient dans ma direction.
Ne disait-on pas que quand on devinait l'identité d'une personne à sa simple démarche, alors c'est que nous étions bien trop obnubilé par celle-ci ?
- Mingyu te manque au point que tu viennes l'espionner depuis une fenêtre ? Je vais finir par être vraiment jaloux, murmura Minghao, au creux de mon oreille.
Dans sa voix résonnait un mélange de rire et de frustration, mais je n'étais ni d'humeur à m'amuser, ni à justifier mes actes.
Sans perdre une seconde je me tourna vers lui, et viens l'enlacer si fort qu'il lâcha un hocquet de surprise.
- Promet-moi de ne jamais mourir.
Ma demande provoqua chez lui un nouveau sursaut, tandis qu'il vient me rendre mon éteintre avec plus de puissance encore, comprenant rapidement les émotions déjanté qui me saisissaient.
- Je peux pas te promettre ça, on meurt tous un jour Junhui, souffla-t-il, avant de m'embrasser la joue.
Ses lèvres se posèrent sur une larme qui fuyait depuis mes tourment, saisissant dans son baiser un éclat de ma peur.
Je repensais sans cesse à l'expression brisé de Taehyung, me venait alors l'angoisse folle à l'idée de pouvoir me retrouver dans le même état un jour.
Jusqu'à maintenant je ne m'étais jamais sentit aussi effrayé par ce qu'il se passait dans notre école, dans notre pays. Je n'avais jamais autant ressentit cette terreur atroce à l'idée que nous pourrions entrer en guerre à tout instant.
- Mais je te promet de ne jamais te laisser seul, je te promet de ne jamais mourir en te laisser derrière moi. Quoi qu'il arrive, on restera toujours ensemble.
Ces paroles firent naître des étoiles de soulagement dans ma poitrine, je voulais croire en cette promesse plus qu'en n'importe quoi d'autre.
Quoi qu'il arrive, j'agirai toujours de telle sorte que nos étreintes à Minghao et moi ne trouvent jamais de fin.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top