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~Seungcheol~
La salle était si poussiéreuse qu'aucun d'entre nous n'espérait pouvoir entièrement la nettoyer avant au moins l'année prochaine. S'en était frustrant, car à peine avait-on passé un coup de chiffon dans un coin que déjà la saleté revenait. La faute à ces murs trop vieux, ces étagères décrépies et ce plafond habritant plus de toile d'araignée que d'élève dans Poudlart.
Je pestais pour au moins la centième fois en une heure, regrettant qu'on ne m'autorire pas à utiliser ma baguette. Il aurait suffit d'un ou deux petits sorts pour que la pièce se retrouve plus brillante qu'un sous neuf. Malheureusement, le vieux Dumbledore nous avait bien fait comprendre que tout usage de magie entraînerait une sanction encore plus grande que de simples heures de nettoyage.
S'en était honteux, nous voilà rendu à l'état de moldu, forcé d'abîmer nos mains et notre énergie avec des ustensiles de ménages usés.
Tout ça à cause d'une bagarre générale explosant entre l'ensemble des sixième année, à l'instant même d'un discours de notre "cher" et "tendre" directeur. Personnellement je ne m'étais même pas battu à mon maximum, n'ayant frappé qu'un ou deux élèves à ma proximité, mes actions ne méritaient pas une punition aussi humiliante.
Un énième juron s'éclipsa de mes lèvres quand je découvris une nouvelle rangé de Chewing-gum sous les tables que je nettoyais. Pourquoi fallait-il que les élèves de cette école soit si irrespectueux et dégoûtant ?
- Ah ! Certains doivent être à moi. Pardon Seungcheol, je pensais pas que nous aurions à les décoller nous-même un jour.
C'est sur un ton rieur et avec un sourire grandiose que Jeonghan me présenta cette excuse, qu'évidemment je ne pris aucunement au sérieux. C'était bien son genre tient, de se moquer familièrement sans craindre les conséquences, pas même enclin à épargner la seule personne qui l'appréciait un tant soit peu.
Jeonghan représentait à lui seul tout les défauts d'un parfait Serpentard, et s'en vantait fièrement.
Manipulateur, emmerdeur, tricheur, toujours prêt à gâcher la vie de ceux qui l'entourait, avec des taquineries et des moqueries qui n'amusaient que lui. Et tout cela bien masqué derrière un visage d'ange à la beauté sans pareille, des traits faussement innocent qui le rendaient envoutant et attendrisant, dissimulant le pire des démons.
Et moi, Choi Seungcheol, j'avais prit la décision d'offrir le rôle de meilleur ami à cette crapule.
Pourquoi cela ? C'est une question à laquelle je peinais régulièrement à répondre, un regret qui parfois soufflait à mes tympans, mais que je chassais bien vite.
Jeonghan et moi nous étions lié lors de notre première année à Poudlard, dès l'instant où nous nous étions rencontré sur le quai du poudlard-express. Ses parents connaissaient rapidement mon père, ayant partagé des années d'école, ils s'étaient ainsi mit à discuter en patientent de nous faire monter dans le train. Je me souviens parfaitement de cet enfant dissimulé derrière les jupes de sa mère, paraissant trop jeune pour se trouver là et à la bouille si délicate que j'avais été persuadé de me retrouver face à un futur Poufsouffle. Mais quand nous avions embarqué et qu'il s'était installé dans la même cabine que moi, j'avais rapidement compris que ce garçon fumait d'hypocrisie et d'une fausse gentillesse naïve. Avec une voix à la fois douce et chargé de sécheresse prétentieuse, il congediait violemment chaque personne qui désirait trouver place dans notre cabine, puis affirmait sans honte qu'il n'avait aucunement l'envie d'être aperçu avec des adolescents boutonneux et laids. Ça le répugnait, disait-il.
"Seungcheol c'est ça ? Toi tu es plutôt beau, moins que moi évidement, mais ça passe. Et puis tu viens d'une bonne famille, c'est d'un ami comme toi qu'il me faut, déjà à notre âge il faut savoir s'entourer. Tu me plaîs, j'espère que tu ne me décevras pas en devenant un de ces arrogants Gryffondor ou stupide Poufsouffle"
Un gamin prétentieux et aux illusions de supériorité, franchement désagréable, ce fut la première description que je me fit de Jeonghan. Les yeux levé au ciel, je n'avais pas relevé ses paroles et attendit patiemment notre arrivé à l'école.
Finalement nous avions été affilié à la même maison, la mythique Serpentard, puis partagions la même chambre. Je trouvais toujours en Jeonghan une ribambelle de défauts, quelques pauvres qualités ci et là qui ne rehaussaient en rien le tout, et pourtant lui et moi étions devenu inséparable. Pas par affection, simplement avions-nous décelé en l'autre un être digne de notre considération, puisque tout deux jugions les fréquentations scolaires comme d'une grande importance. Je ne pouvais pas nier qu'il venait d'une bonne famille, puisque plusieurs fois par la suite je l'aperçu à de grand dîner aristocratique. Ainsi je supporta sa présence, tout comme il supporta la mienne, et ce sans la moindre plainte.
Mais désormais que cinq années de cohabitation nous précédaient, nous ne pouvions pas nous berner en affirmant qu'on ne s'appréciait pas un minimum.
- Je m'ennuie Cheol, soupira mon camarade.
Il se laissa tomber sur mon dos, une lourde masse que j'accepta de porter contre mon grès. Accroupie sur le sol, mon attention restait entièrement porté sur les chewing-gum que je décollais en grimaçant.
- Le ménage c'est fatiguant.
Le timbre de sa voix résonnait comme une lourde plainte et je levais les yeux au ciel. Cette manie devenait plus régulière que respirer quand j'étais en compagnie de Jeonghan, ce dernier me tapait sans arrêt sur les nerfs.
- Tu te tournes les pouces depuis une heure, je lui fis remarquer.
- Effectivement, mais vous regarder nettoyer ça m'épuise.
- Aide-nous donc, plus vite on aura fini et plus vite on pourra partir.
- À quoi bon ? D'ici deux jours cette pièce sera de nouveau sale, on refait le ménage et pouf ! De nouveau ça se sali... Et encore et encore, dans une boucle infinie. Laissons ça aux autres et partons, le professeur Binns ne verra rien.
Je tournais ma tête vers notre bon vieux professeur d'histoire de la magie, tranquillement occupé à roupiller sur un bureau de la bibliothèque. En six années dans cette école je ne l'avais vu que trop rarement éveillé, même durant ses cours il semblait à moitié endormi, et personne n'écoutais jamais ce qu'il pouvait raconter, hormis peut-être quelques Serdaigle envieux de reussite.
Poudlard aurait besoin de revoir son corps enseignant, cette attitude laissait clairement à désirer.
- Si on quitte cette pièce le directeur le saura. Je sais pas comment, mais ce vieux sorcier sait toujours tout.
- Tu n'es pas drôle Seungcheol.
- Je n'essaye pas de l'être, allez mets-toi un peu au ménage !
Je fourrais un chiffon dans les mains de Jeonghan, qui ne me renvoya qu'une moue boudeuse et immature. Avec son regard tombant et les traits parfait de son visage, cette expression forçait l'attendrissement. Mais s'il parvenait ainsi à séduire une grande partie de l'école, cela ne provoqua rien de plus en moi que de l'agacement.
- Je vais allez embêter quelques-uns de nos camarade, ça m'occupera, souffla-t-il finalement avant de s'éloigner, bien décidé à trouver une autre victime à son ennuis.
J'haussais encore les yeux au ciel en détachant le dernier Chewing-gum de ma table, puis poussait un soupir de soulagement teinté d'amertume en réalisant que bien d'autres saletés m'attendaient encore. Dumbledore était-il venu salir l'entièreté de la bibliothèque lui-même afin de nous punir davantage ? Cet endroit ne pouvait pas être aussi misérable, si ?
En fait je n'en savais trop rien, habituellement je ne fréquentais jamais la bibliothèque. Je préférais largement sillonner l'air sur le terrain de Quidditch, m'entraîner jusqu'à l'effondrement d'une bonne fatigue, recouvert de bout, de pluie ou de sueur.
En tant que capitaine de l'équipe de Serpentard il était de mon devoir de pratiquer tout les jours, afin de devenir le meilleur joueur que cette école ai pu connaître.
Les livres et les révisions c'était pas mon truc, moi je me sentais vivant lorsque je chevauchais un balais.
Mais cette corvée de ménage gachait tout mes plans, car elle quémandait des horaires de liberté que je gardais toujours chaudement pour des temps d'entraînement. À cette heure-ci je devrais être dans le ciel, m'entrainant à viser, pas en train de retirer des vieux Chewing-gun écœurant de sous les tables de la bibliothèque.
Cette punition m'agaçait plus que quiconque, me faisait perdre un temps précieux pour mon avenir.
Et le pire dans tout ça, c'est que je devais me coltiner la tâche avec douze autres élèves.
À la suite de la bagarre générale qui avait éclaté parmi les sixièmes année, lors du discours de Dumbledore, notre "cher" et "tendre" directeur était entré dans une colère que nous ne lui connaissions pas, faisant trembler la majorité d'entre nous. Il nous avait reprimendé sèchement, affirmant que notre comportement était plus qu'inadmisible et irrespectueux alors qu'il évoquait tout juste le décès de l'un de nos camarades. La décision de nous punir pour nous "apprendre la discipline" ne tarda pas franchir son esprit, et c'est le lendemain qu'il nous fit part de la nature de cette punition.
Des groupes furent créé, un peu plus d'une dizaine d'élève en leur sein, chacun assigné à une partie de l'école. Tout les lundi, mercredi et vendredi nous devions nous rendre dans le lieu désigné afin d'y effectuer une longue séance de ménage et de rangement, sous la surveillance d'un professeur.
Et il y avait pire encore ! Puisqu'en plus de nous imposer cette corvée, les groupes furent créé de telles sorte qu'un mélange de maison avait lieu.
Je me retrouvais donc dans un groupe de treize garçons, quatre Serpentard, trois Gryffondor, trois Poufsouffle et trois Serdaigle. Autrement dit, tout les éléments réuni pour une tension à son apogée.
Une torture, voilà ce que c'était.
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