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~ 6 ans plus tôt ~

Le Poudlard Express crachait des nuages de fumée prêt à envahir le quai déjà noir de monde. On y trouvait chariots débordés par les fournitures scolaires, rat, chat ou crapaud qui valdinguaient entre les jambes pressé, des parents aux sentiments mitigés entre la tristesse et le soulagement à l'idée de laisser leurs enfants démarrer une nouvelle années scolaires et, bien entendu, des centaines de jeunes sorciers en quête de savoir prêt à reprendre la route de leur mythique école de magie.

Compté parmi cette jeunesse virulente, les yeux de nombreux enfants brillaient d'excitation, d'impatience et d'appréhension. Des élèves dans l'année de leurs douze ans, dont ce voyage était le tout premier vers Poudlard. La nouvelle génération de sorciers, rempli d'attente, de rêve et d'envie. Sur leurs lèvres on voyait naître les différentes informations que tous se partageaient sur leur nouvelle école, de la théorie la plus grotesque aux sujets de leurs futurs cours, et évidement chacun se questionnait sur la maison dans laquelle ils seraient placé une fois de Choixpeau déposé sur leurs têtes. Beaucoup rêvait de fréquenter le célèbre Harry Potter, qui débutait sa deuxième année, en intégrant Gryffondor, mais personne ne pouvait être sur de rien.

Sur les visages de ces jeunes sorciers les sourires rayonnaient, et à regarder la scène au loin on pourrait croire que cette joie excitante s'étendait à l'unanimité.

Mais c'était sans compté sur les yeux larmoyant d'un jeune garçon, qui déambulait maladroitement entre les différents inconnus qui l'entouraient. Il reniflait bruyamment, gémissait des sanglots étouffés et tentait sans succès d'éliminer le mélange de larme et de morve qui lui salissait le visage. Lui ne poussait aucun chariot, contrairement à la grande majorité des nouveaux élèves, mais traînait derrière lui un sac plein à craqué de fourniture qu'il était, tant bien que mal, parvenu à dénicher.
Si la grande majorité des élèves de son âge se voyait accompagné par leurs parents, désireux de voir leurs enfants monter dans le Poudlard Express pour la première fois, c'est seul que ce gamin s'avançait vers le train. Mais il ne pouvait ni blâmer sa mère, ni son père qui, en pauvres Moldus qu'ils étaient, n'avaient pas pu le suivre à travers du mur menant à la voie 9 3/4. Eux aussi d'ailleurs ils avaient grandement pleuré, ses parents, puisqu'ils lâchaient leurs fils si sensible dans une monde leur étant parfaitement inconnu, un univers de magie auquel ils n'appartenaient pas, une nouveauté complète pour ce garçon qui ignorait jusque-là que les sorciers existait vraiment.

Peut-être que la plupart des humains voyaient en Poudlard une aventure incroyable et fantastique, et que nombreux serait ceux qui rêverait de se tenir à sa place. Mais Kim Mingyu, lui, n'avait pour seule envie que celle de faire demis-tour et se jeter dans les bras de ses parents.

Il ne voulait pas être un sorcier, ça lui faisait peur, ça le terrorisait. Il ne comprenait rien à ce monde, ignorait le fonctionnement de Poudlard et ce même si le vieux directeur était venu le trouver en personne pour lui expliquer.

Rentrer chez lui, retourner dans une école normale, retrouver son meilleur-ami Junhui à qui il n'avait même pas eut le droit d'expliquer quoi que ce soit, voilà tout ce que Mingyu désirait.

Mais il ne pouvait pas, il ne pouvait plus, puisque désormais il ne lui restait qu'une portion ridicule de pas à effectuer avant de monter dans le train. Il se stoppa afin de mieux essuyer ses larmes, de se moucher un peu, puis décida de retarder le moment fatidique en observant un peu les différentes personnes autour de lui. Des adolescents plus âgées passaient avec confiance les portes du Poudlard Express, d'autres certainement plus jeune prenaient le temps de saluer convenablement leurs parents avant cette année de quasi-séparation. Son coeur se serrait davantage à la vision de tout ces adultes qui calinaient tendrement les jeunes sorciers, qui les embrassaient, leur donnaient des directives, les poussaient vers le train ou les retenaient pour passer plus de temps avec eux. De nouveau le nez de Mingyu se mit à couler et il se moucha encore, retenant difficilement le sanglot qui lui irritait la gorge.

Son regard brumeux vaguait à observer toute les formes mouvantes autour de lui. Il aperçu deux garçons de son âge qui montaient dans le train main dans la main, des sourires complices sur leurs lèvres pour accompagné un joyeux bavardage. Il repéra ensuite un gamin aux traits métissés entre le coréen et un air plus américain, qui peinait à pousser son chariot par la porte. Il fut gentiment aidé par un jeune aux joues rondes et le remercia par plusieurs inclinaisons, avant qu'ils ne se séparent pour pénétrer par des portes différentes. Ces scènes réchauffèrent un peu le coeur de Mingyu, mais n'épargnèrent pas à ses yeux l'inondation de larmes.

Puis son regard se porta sur une famille qui discutaient à deux pas de lui. Enfin, seul les parents parlaient, ils déblatéraient si vite et si sévèrement un flot trop conséquent d'informations, d'indications et d'ordres que Mingyu eut mal à la tête rien qu'en quelques secondes à les entendre. Leur fils semblait les écouter attentivement, droit dans son habit parfaitement ajusté et la tête sans arrêt porté sur le hochement. Néanmoins ses lèvres tremblotaient, ses épaules paraissaient s'écraser au fil des mots qui lui tombaient dessus et ses yeux divagaient sans cesse vers la porte du train, par laquelle sûrement il espérait fuir.
Un garçon de son âge certainement, en vu de la quantité importante de fourniture qu'il trimballait et de l'insistance de ses parents sur le fait d'intégré une maison digne de ce nom. Le père répétait sans cesse qu'il posait de grandes attentes sur lui, et la mère qu'elle serait affreusement déçu s'il ne les rendait pas fier. Et le gamin hochait toujours la tête, dans un geste devenu robotique et des oeillades de plus en plus fréquentes vers le train.

Mingyu sentit ses mains trembler autour de son sac, un malaise nauséeux lui contracta l'estomac et il décida de monter à bord du Pouldard Express sans perdre plus de temps. Toujours en traînant ses affaires beaucoup trop lourde, il déambula dans les longues allées encombrés de sorciers bruyant qui ne prêtaient même pas attention a lui. Il n'osa en aborder aucun, sécha maladroitement ses larmes et chercha une cabine dans laquelle il pourrait s'installer pour un voyage dont il ignorait la durée. Toute celles devant lesquelles il passait étaient déjà habité par des groupes de jeunes qui discutaient joyeusement, et il n'avait pas envie de leur imposer sa présence.
Par un élan de courage il tenta néanmoins d'en ouvrir une au hasard, qu'il espérait vide puisque le silence y régnait, mais les regards que les deux gamins présent à l'intérieur lui offrirent lui firent vite changé d'avis. L'un le fixait avec un désintérêt flagrant, caché derrière ses cheveux noirs touffues et sa carrure trop robuste pour son âge, tandis que le second, dont le visage doux et angélique paraissait pourtant contenir une gentillesse enjoliveuse, lui offrit une grimace dégoûté qui le poussa à faire demi-tour.

- Tu encombres le chemin, cingla un garçon alors qu'il refermait tout juste la cabine.

Il sursauta et croisa le regard d'un énième sorcier de son âge, à la mine dédaigneuse et prétentieuse sur des traits d'une beauté presque princière. Mingyu se décala pour le laisser passer, la gorge davantage noué en entendant le claquement de langue agacé de ce gamin qu'il dépassait pourtant d'une bonne tête.

Ça y est, il avait encore envie de pleurer.

Et les larmes ne tardèrent pas quand il sentit les secousses du train, signe de ce départ qui celait définitivement son destin de sorcier.

Désespéré, sanglotant et ayant en plus épuisé son stock de mouchoir, Mingyu se traîna pitoyablement de wagon en wagon en ignorant tout les regards curieux, amusé, parfois peiné ou inquiet, qu'on posait sur lui. Il ne fit pas non plus attention au peu de personnes bien attentionné qui tentèrent de l'aborder, puis termina dans le fin fond du train, un espace si silencieux qu'il eût la stupidité de le croire vide. Il pénétra une cabine, le regard tellement mouillé qu'il ne distingua pas le jeune garçon qui s'y trouvait déjà et le dévisageait après un violent sursaut.
Mingyu se laissa tomber sur le siège et pleura davantage, murmura pitoyablement qu'il voulait rentrer chez lui, voir ses parents, retourner dans une école normale avec Junhui et ses autres amis, qu'être un sorcier ça ne l'intéressait pas et qu'il n'y comprenait rien au monde magique. Il trempa les manches de sa capes durant de très longues minutes, sous les secousses du train et le regard abasourdi du garçon qu'il n'avait d'ailleurs toujours pas remarqué.

Jeon Wonwoo resta figé à observer les larmes et les plaintes sanglotante de ce nouveau venu dont il n'avait pas prévu la présence. Lui qui s'était expressément choisi une cabine au fin fond du train afin de se retrouver seul, il n'aurait pas imaginer qu'un gamin viendrait se laisser tomber juste en face de lui afin pour pleurer tout ce que son corps contenait d'eau.
Devrait-il s'en allez ? Le garçon ne semblait pas l'avoir vu, peut-être ne remerquerait-il même pas son départ ?

Discrètement Wonwoo aggripa le sac qu'il avait déposé sur le sol et commença tout doucement à se lever. Mais il en oublia le livre fraîchement posé sur ses genoux, qui tomba en provoquant un fracas qui fit sursauter son vis à vis.
Ce dernier releva la tête, lui présentant un regard surpris au milieu d'une étendu trempé.

Gêné s'être prit sur le vif, il se rassit lentement et entrouvrit les lèvres, sans même savoir s'il se devait de dire quoi que ce soit. Un silence embarrassant régnait dans la cabine, englobant ces deux gamins de douze ans qui ne se connaissaient pas et que le plus grand des hasard avait réuni. Mingyu reconnu sans mal le garçon que les parents écrasaient de remarque plus tôt devant le train, tandis que Wonwoo ignorait parfaitement qui était ce grand pleurnichard assit face à lui.
Néanmoins il se décida à agir, plus instinctivement que porté par une réelle réflexion. D'un geste précipité il fouilla son sac et en sortit un mouchoir en tissu qu'il tendit à son vis à vis. Ce dernier s'en saisit et essuya les larmes qui inondait sa peau désormais rouge.

- Je m'appelle Kim Mingyu, murmura-t-il après avoir reniflé une dernière fois.

- Ah... Je... Jeon Wonwoo, enchanté.

Les deux garçons se levèrent pour s'incliner maladroitement l'un devant l'autre, dans un geste si brusque que l'étendu de leurs deux sacs se rependirent que le sol.
C'est au sommet de l'embarras qu'ils s'empressèrent de ramasser leurs affaires éparpillés et mélangé, tout en profilant des excuses sans aucun sens.
Le silence gênant de tarda pas à retomber, seulement brisé par les sons macaniques du train, les échos de voix des autres élèves à travers les wagons et le froissement de leur rangement.

Mais Mingyu, en grand bavard qu'il restait malgré sa déprime passagère, se décida à briser l'ambiance pesante.

- Tu es... Enfin, tes parents sont des sorciers ?

Wonwoo sursauta, puis hocha mécaniquement la tête.

- La chance, moi je savais même pas que tout ça existait avant de recevoir ma lettre pour Poudlard...

- Tu es fils de modlu ?

Ce fut au tour de Mingyu de secouer positivement la tête, tout en poussant un lourd soupir dépité.

- C'est pour ça que tu pleurais ? Demanda Wonwoo, soudainement très intrigué.

C'était là première fois qu'il discutait avec une personne dont la magie ne faisait pas partie intégrante du quotidien. Grace, ou à cause, du statut élevé de ses parents au sein du Ministère Wonwoo n'avait au court de sa vie fréquenté que des familles de sorciers hautement placé et souvent de sang pur. Des Moldus il en avait évidemment déjà vu, mais jamais l'occasion de leur parler ne s'était présenté.
Et puis, il faut bien l'avouer, il n'avait pas réellement fréquenté grand monde au court de sa petite vie. Des adultes qui venaient rendre visite à sa famille il y en avaient de nombreux, mais il ne connaissait aucun sorcier de son âge, ses parents ayant jugé que son éducation passait bien avant l'idée de socialiser.

Jamais avant Wonwoo n'avait été en présence d'autant de personne que sur le quai bondé du Poudlard Express, ça lui avait presque donné l'impression d'étouffer.

- Je ne connais rien au monde magique, à la sorcellerie et même à Poudlard. Monsieur Dumbledore m'a expliqué plein de chose mais... J'ai pas réussi à tout emmagasiner. Je comprend même pas cette histoire de Maisons et de Choixpeau, cette école est trop bizarre.

Mingyu s'était exprimé en gesticulant comiquement les bras, toute sa tristesse et son désespoir muté sous une frustration grandissante qui lui donnait presque envie de sauter de ce train en marche.

- Tu veux que je t'explique ? Peut-être... Peut-être qu'avec une autre personne que Dumbledore tu comprendras un peu mieux ?

Leurs affaires avaient retrouvé place dans les sacs, dans un fouilli informe pour Mingyu, une organisation méticuleuse pour Wonwoo. De nouveau assit l'un en face de l'autre, la gêne étouffante s'envolait peu à peu sans même qu'ils n'en prennent conscience.
Le plus expérimenté des deux se surprenait à proposer une telle aide à un inconnu, mais ce fils de Modlu l'intriguait et lui faisait un peu de peine. De plus il s'agissait là d'une des premières personnes de son âge avec qui il "sympatisait". Et même si ses parents lui avaient formellement ordonné de se concentrer sur les études plutôt que sur des amitiés dites "foireuse", puisque d'après eux Poudlard pouvait donner lieu à de mauvaises fréquentations, un plaisir intense lui rechauffait la poitrine face au sourire débordant de reconnaissance que Mingyu lui présentait.

- Je veux bien ! Je suis certain que tes explications seront plus compréhensible que celles de Dumbledore. Quand il me parlait j'avais l'impression qu'il ne faisait que donner des énigmes ou des métaphores bizarres.

Le sourire de ce grand dadain balancé dans un monde inconnu fut si contagieux que Wonwoo sentit ses propres lèvres s'étirer. Sans perdre plus de temps il se lança dans un détaillement complet de ce qu'était vraiment la célèbre école de magie dans laquelle ils se rendaient, son fonctionnement, ses règles, ses cours, ses valeurs... Il passa également par une courte présentation de tout les professeurs dont il avait la connaissance, une brève biographie de leur directeur si particulier, et termina même par faire des schémas afin de mieux expliquer ses propos. Mingyu l'écouta avec une attention presque religieuse, posa toute les questions qui lui passait par la tête et, les rares fois où Wonwoo ne possédait pas la réponse, ils la cherchaient ensemble dans l'un des nombreux livres que celui-ci trimballait. À un moment une dame qui vendait des friandises passa par leur cabine et Wonwoo acheta tout ce que son camarade fixait avec des yeux fascinés.

C'est ainsi que leur trajet vers la mythique école se déroula, bien plus rapidement que l'un ou l'autre ne l'avait prévu. Des plaintes agacés leur échappèrent même quand le Poudlard Express se stoppa, puisqu'ils étaient loin d'avoir terminé leur analyse approfondie de l'école.
Néanmoins ils ne rechignèrent pas à sortir, suivirent le flot d'élève vers l'entrée de ce château qui allait les accueillir pendant sept années d'étude. L'un presque collé à l'autre, puisque qu'aucun n'était en confiance dans un environnement qui ne présentait que des nouveautés pour chacun.

Mingyu à cause de cette magie proéminente qui n'avait auparavant jamais fait partie de son quotidien, Wonwoo pour cet amassage de personnes et de bruit qui l'étouffait de plus en plus, lui qui était habitué au calme et à la solitude dans sa grande maison.

C'est à peine s'ils écoutèrent les paroles de bienvenue de McGonagall, qui sera plus tard leur professeure de métamorphose, ainsi que les informations qu'elle leur donnait et qu'ils connaissaient déjà très bien. Ils se laissèrent porter par le flot des sorciers de premières années totalement excité, et pour ne pas se perdre Mingyu accrocha sa main à celle de Wonwoo.

Puis vient leur arrivé dans le gigantesque réfectoire, ce lieu dans lequel une Maison leur sera attribué. Les élèves plus âgés se tenaient déjà assit sur les quatres longues tables, réparti par couleur, et attendaient avec impatience de découvrir leurs nouvelles recrues.
Les première années furent placé en rang puis, après la traditionnelle chanson de rentrée, furent appelé un à un à porter le Choixpeau sur leurs têtes.
Mingyu observa la scène avec des yeux ébahis, fasciné par ce chapeau parlant qui pouvait déterminer en un instant la personnalité d'un élèves et le ranger dans une case. Wonwoo, lui, stressait juste de plus en plus à l'idée d'être la cible de tout les regard, même l'espace de quelques secondes.

Les cas de figure furent bien nombreux, certaines fois le Choixpeau se déposait à peine que le crâne d'un jeune sorcier qu'il sécriait déjà sa maison. Ce fut par exemple le cas d'élèves comme Choi Seungcheol, Lee Jihoon ou encore Lee Seokmin, réparti respectivement chez Serpentard, Serdaigle et Poufsouffle.
Il y eu un premier cas particulier, avec Yoon Jeonghan, que Mingyu reconnu comme le gamin au visage angélique qui lui avait présenté une grimace dégoûté, que le Choixpeau n'eut même pas le temps d'effleurer que déjà il s'écriait "Serpentard".
Puis il y avait l'autre cas de figure, celui où le temps du choix pouvait s'écouler sur de longues secondes, parfois transformé en minutes. On put l'observer avec  Chew Hansol, Kwon Soonyoung ou encore Boo Seungkwan, qui dépassèrent tout trois une minute avant d'être envoyé à Poufsouffle pour le premier, Serpentard pour les deux suivant. Mingyu trouva triste de voir que Soonyoung et Jihoon semblaient déçu d'être séparé, lui qui les avait aperçu entrer dans le train main dans la main. À cette pensée il serra plus fort les doigts de Wonwoo dans les siens, priant de tout son être pour être dans la même maison que son nouvel ami.

Et vient le cas qui l'étonna le plus, qui surpris d'ailleurs toute l'assemblée et fit jaser à foison. Un événement d'une rareté inouï se produit, sur un élève qui certainement des années plus tard fera encore parler de lui.
Dans leur Wagon, quand Mingyu et Wonwoo étudiait le Choixpeau, ils avaient lu que très rarement se produisait ce qu'on nommait le "Chapeauflou". Cela décrivait un élève dont le temps de choix dépassait les cinq minutes, un évènement qu'on ne voyait que toute les dizaines d'années au moins.
Ce fut Hong Joshua, le garçon à l'attitude méprisante que Mingyu avoir croisé dans les allées du Poudlard Express, qui écopa de ce cas si rare. Cinq bonnes minustes passèrent durant lesquelles ni lui, ni le Choixpeau ne parlèrent. Au fil des secondes les murmures s'élevèrent, se transformant rapidement en exclamations à la vu de cette hésitation trop allongé. Joshua était resté parfaitement impassible tout ce temps, l'attitude presque ennuyé, comme si un évènement historique ne se déroulait pas juste sur sa tête. Et, au bout d'environ six minutes, ce fut même le jeune garçon qui clama:

- J'irais à Serdaigle.

À peine quelques secondes après cette phrase qui avait fait taire les voix dans la pièce, le Choixpeau confirma son dire en répétant:

- Serdaigle.

Et effectivement, c'est dans les rangs de Serdaigle, entouré d'élèves désormais silencieux et choqué, que ce jeune sorcier de douze ans s'installa.

C'est dans une ambiance bancal que la répartition repris son court, enchaînant élèves sur élèves avant que le tour de Wonwoo vienne. Il lâcha à regret la main de Mingyu, accepta le sourire confiant offert par ce dernier et se plaça sous le Choixpeau. À son grand soulagement ce dernier n'hésita qu'à peine avant de l'inviter à rejoindre les rangs de Serdaigle, vers lesquelles il se précipita afin d'être vite oublié des regards.
Il observa sans un mot le rang des premières années qui devenait de plus en plus restreint, à mesure que les appels et les répartitions se faisaient. Peu après le nom de Mingyu fut appelé, et Wonwoo fit mine de l'observer passivement tout en espérant secrètement que ce fils de Moldu le rejoigne chez les sorciers vêtu de bleu.

Mais alors que le garçon se dirigeait tout juste vers le Choixpeau, un élève fondu dans la masse des premières années s'avança brusquement dans sa direction en clamant:

- Mingyu ?!

L'interpellé se retourna et écarquilla si grand les paupières que ses yeux parurent sur le point d'exploser.

- Junhui !

Sous les regards encore surpris et ébahis de l'assemblé, les deux jeunes se sautèrent dessus afin de plonger dans une profonde étreinte. Ils se mirent à rigoler et pleurer dans une euphorie incompréhensible à tous, tout en s'exclamant qu'ils n'auraient jamais pensé se retrouver ici.
Eux qui étaient meilleurs-amis depuis l'enfance et qui, en recevant leurs lettres pour Poudlard, avaient cru devoir se cacher mutuellement leur implication dans un monde de magie et de sorcellerie.

Pour la première fois depuis le début de cette journée, c'est des larmes se joie qui trempèrent les joues de Mingyu.

Et les heureux événements s'enchainèrent puisque, après avoir été placé chez Gryffondor, il eut la bonne surprise d'être rejoin par Junhui. Tout deux ne cessèrent de s'enlacer, de bavarder, de rire, de pleurer, trop heureux de savoir qu'ils découvriraient ce monde inconnu ensemble.

Wonwoo, lui, les observa de loin, le visage impassible malgré son petit pincement au cœur.

La répartition se termina enfin après plus d'une centaine de nouveaux élèves, et tous furent invité à se lever pour se rendre dans les quartiers commun réservé à chacune des quatre maisons. Wonwoo suivit ses aînés de chez Serdaigle avec le regard perdu sur le sol, il se mit en tête que cette situation ressemblait à un fâcheux coup du destin, qui le poussait à suivre les indications de ses parents en ignorant l'amitié pour prioriser les cours.

Il redressa les épaules et souffla afin de s'infliger un élan de motivation, il allait les rendre fier en devenant le meilleur élève de cette école, voilà tout ce qui comptait.

C'est avec cet objectif en tête que Wonwoo quitta la pièce en compagnie des autres élèves habillés de bleu, s'étant déjà fait une raison à propos de Kim Mingyu, avec qui sûrement il n'aurait jamais plus d'interactions puisque celui-ci s'était trouvé un ami au sein de Gryffondor.

Il ignorait néanmoins que, durant tout son trajet vers la sortie du réfectoire, Mingyu ne le quitta pas une seule fois des yeux. La main serré sur le mouchoir trempé de ses larmes qu'il avait concervé jusque-là, à ses yeux un précieux présent puisque plus tôt Wonwoo lui avait dit de le garder.

Ce mouchoir il ne s'en sépara d'ailleurs pas de toute l'année, et même les années suivantes, jusqu'à presque devenir son porte-bonheur préféré.
Le garçon perdu qui ne voulait pas devenir un sorcier finit par grandement apprécié cet univers de magie dans lequel il s'intègra sans mal, entouré d'une bande d'amis des plus parfaite. Et le regard sans arrêt attiré par la silhouette d'un frêle Serdaigle qui, à contrario, était passé de l'enfant expérimenté à ce monde à un jeune homme qui parvenait difficilement à se trouver une place, jusqu'à finir totalement écarté.

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