XIII - Première fois

⚠TW : SEXE

– Je suis rentré ! je crie en refermant la porte d'entrée juste derrière Oscar. Et Oscar aussi est là !

Nous enlevons nos manteaux et nos chaussures, puis nous nous dirigeons vers la cuisine où nous retrouvons mon père et ma mère, tous deux assis à table en train de discuter. Je deviens légèrement gêné lorsqu'ils se tournent tous les deux vers nous.

– Alors comme ça on sèche les cours ? nous demande mon père.

– Oscar a dit que tu étais d'accord ! je me défends.

– Je t'embête. Pour une journée de cours, vous savez... dit mon père avec nonchalance sauf que son regard croise celui de ma mère et cette dernière lui lance un regard noir. Mais c'est la dernière fois que vous faites ça, compris les enfants ? ajoute-t-il plus sévèrement.

– Oui, papa. On va dans ma chambre.

Je ne leur laisse pas le temps de répondre et attrape la main d'Oscar pour nous diriger vers les escaliers. Oscar et moi montons tous les deux dans ma chambre et nous nous asseyons côte à côte sur mon lit. Il attrape ma main et la caresse doucement. Le contact chaud de sa main me fait frissonner.

– Tu veux qu'on fasse quelque chose ? je l'interroge.

– J'ai envie de te montrer à quel point je t'aime, dit-il doucement.

Il ne me laisse pas le temps de répondre et s'empare de mes lèvres. Il me pousse doucement sur mon lit et je me retrouve sous lui. Il passe une main sous mon tee-shirt et caresse mon ventre. Je mets mes mains dans ses doux cheveux bruns et les caresse alors que sa main sort de mon tee-shirt pour venir me le retirer. Je rougis violemment en me rendant compte que je suis torse nu face à lui. Je sais bien que ce n'est pas la première fois que je me retrouve torse nu devant lui, mais ça me gêne quand même sans que je ne sache vraiment pourquoi.

Il me regarde silencieusement pendant un long moment, sans ne rien dire. Et je me demande à quoi il pense.

– Désolé, je sais que je suis pas déjà super beau et que mon corps l'ait encore moins.

– Ton corps est magnifique, Nathanaël.

Je secoue la tête négativement. Il est loin d'être beau. J'ai des cicatrices presque partout, je ne vois pas en quoi elles sont belles. Et puis je suis tout maigre, c'est à la limite de voir tous mes os – déjà que mes clavicules sont bien apparentes et que l'on voit mes côtes. C'est vraiment loin d'être beau.

– T'es beau, Nathanaël. Je sais que tu veux pas me croire, mais  c'est la vérité.

– J'en ai pas l'impression, à côté de toi, je lui avoue.

– Je m'en doute bien, mais fais-mois confiance. T'es vraiment beau.

Il embrasse mes lèvres et je le laisse faire. Il me pousse tout doucement contre mon lit et ses mains viennent retrouver mon corps. Je frissonne à chacun de ses mouvements. Il faut dire que je ne suis absolument pas habituer à ce que l'on touche mon corps de façon aussi douce et amoureuse qu'Oscar le fait, c'est même la première fois. Il s'interrompt un instant pour enlever son tee-shirt et il vient s'asseoir sur moi, au niveau de mon bassin.

– Je suis pas trop lourd ? s'inquiète-t-il.

– Non, t'inquiète pas, je le rassure. T'as pas trop mangé de chips, tout à l'heure.

Il sourit et vient m'embrasser à nouveau pendant que ses doigts glissent dans les passants de mon pantalon. Mes mains  glissent le long de son torse et mes doigts dessinent doucement ses muscles. Je rougis lorsque je sens que l'une de ses mains se glisse vers ma braguette et l'ouvre. Il éloigne ses lèvres des miennes pour retirer mon pantalon, puis le sien.

– Oscar, je... Je sais pas si je suis prêt à le faire... Je l'ai jamais fait...

– Je l'ai jamais fait non plus. Et si t'as pas envie c'est pas grave, je vais pas te forcer à le faire.

Je le regarde pendant un long moment, en restant silencieux. D'un côté, j'ai envie de le faire, d'essayer. Mais d'un autre, ça m'effraie tellement. Je ne sais absolument pas comment on doit faire.

– Alors... T'as envie ? me demande-t-il.

– J'en ai envie, mais j'ai peur.

– Je peux commencer et si tu veux que j'arrête, j'arrêterai ? propose-t-il.

– D'accord... Mais fais doucement, s'il te plaît.

Il hoche d'un mouvement de la tête en souriant avant de me demander :

– Tu aurais des capotes ?

Je secoue négativement la tête. Je le regarde se pencher vers le bord de mon lit et attraper son pantalon pour sortir deux capotes de sa poche.

– Me dis pas que tu te promènes avec des capotes dans les poches ?

– Je les ai acheté avant de venir, ce matin. J'avais prévu ça aussi. Au cas où... Oh putain, j'ai hyper honte.

– C'est mignon quand t'es gêné.

Nous rions doucement et nous enfilons tous les deux nos capotes.

– T'es prêt ? me demande-t-il.

Je hoche la tête affirmativement. Il dépose un énième baiser sur mes lèvres et me dit :

– Surtout si tu as envie que j'arrête tu me le dis. Ou si je te fais mal, tu me le dis aussi. Enfin, s'il y a quoi que ce soit, tu me le dis.

– T'inquiète pas.

Je ferme les yeux et je sens son cœur qui se presse contre le mien. Je le sens bouger contre moi de façon maladroite, mais douce. Je rouvre les yeux et je ris en voyant son visage si près du mien.

– Ça va ? Je te fais pas mal ? s'inquiète-t-il.

– Non, t'en fais pas.

Je le laisse continuer et dépose un petit baiser sur ses lèvres. Je ferme les yeux une nouvelle fois et je le laisse faire.

–  Oscar... Tu peux... je commence au bout d'un moment, mais je n'arrive pas à terminer ma phrase.

– Arrêter ?

Je hoche la tête et il s'arrête doucement.

– Je t'ai fait mal ? s'inquiète-t-il.

– Non, non. C'est juste que j'allais...

– Oh, oui je vois.

Il vient s'allonger sur moi et je passe mes bras autour de son cou pour que je puisse venir caresser ses cheveux.

– Ça t'a plu ?

– Oui. Tu... Faut que je te le fasse aussi ?

– T'es pas obligé, tu sais.

– Je me sens pas vraiment prêt à le faire...

– C'est pas grave. Je veux pas que tu te forces.

Il relève sa tête vers moi et me regarde en souriant. Je l'embrasse sur sa joue.

– Je t'aime, Nathan.

– Moi aussi je t'aime.

Il me sourit encore une fois et nous commençons à nous rhabiller. Nous avons tout juste mis nos boxers qu'Oscar s'arrête et me regarde.

– Qu'est-ce qu'il t'arrive ? je lui demande.

– J'admire ta beauté, répond-il en me souriant.

– Ma mocheté, oui.

– Nathanaël, tu es magnifique.

Il continue de me regarder et je deviens un peu gêné. Oscar se rapproche de moi et dépose de petits baisers sur mon torse, précisément sur les cicatrices que j'ai ici.

– Pourquoi tu les embrasses ? je l'interroge.

– Parce qu'elles font parties de toi, de ton passé. Et puis, je ne sais pas, c'est peut-être un combat que tu as eu contre la vie ?

Ses doigts glissent jusqu'à mes bras et s'arrêtent à mes poignets, où il y a également des cicatrices.

– C'est quoi ces cicatrices ici ? demande-t-il doucement.

J'évite son regard, honteux de moi.

– Quand j'étais en dépression... Quand j'ai voulu en finir...

Je sens ses doigts caresser les cicatrices puis ses lèvres qui les embrassent. Je le laisse faire en restant silencieux parce que j'ai toujours autant honte de moi.

– Je sais que t'as honte, dit-il comme s'il lisait dans mes pensées. Mais j'ai pas honte de toi. Au contraire, je suis fier que tu sois toujours là.

Il ramène son visage près du mien et m'embrasse.

– Je suis fier de toi, répète-t-il.

Il embrasse ma joue puis nous terminons de nous rhabiller. Il reste assis sur mon lit et me regarde en souriant bêtement. Enfin, je dis ça mais je suis certain que je tire la même tête idiote que lui.

Il approche son front du mien et nos nez viennent se coller ensemble. Mes lèvres frôlent les siennes alors qu'il attrape mon visage entre ses mains.

Ma langue demande timidement l'accès à sa bouche et nos deux langues viennent se rejoindre ensemble. Ma main vient se poser sur sa nuque et mes doigts se perdent dans ses cheveux. Nos deux langues continuent leur danse exaltée. J'oublie juste ce qu'il y a autour de nous et profite de ce moment avec Oscar.

Je finis par éloigner mes lèvres des siennes pour reprendre ma respiration, mais je reste collé contre lui. Il m'embrasse au coin des lèvres puis les glissent vers ma joue puis mon cou. Je me mets à rire doucement alors qu'il continue.

– Je t'aime, me dit-il tout doucement.

– Je t'aime aussi.

Il m'embrasse longuement sur ma joue, en ne faisant qu'accentuer mon sourire, puis il me relâche doucement.

– Ça te dirait de venir chez moi demain après-midi ? me propose-t-il.

– Oui, pourquoi pas.

– C'est vrai ? T'es d'accord ?

– Bah oui...

– Merci, Nathanaël ! Je t'aime trop !

Je rougis légèrement, sans vraiment comprendre d'où vient son enthousiasme, mais je ne vais pas m'en plaindre. Bien au contraire, ça me fait plaisir de le voir de bonne humeur.

Nous passons le reste de l'après-midi ensemble, à discuter d'un peu de tout et de n'importe quoi et surtout à s'embrasser.

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