'' Amoureux de ma meilleure amie ''
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'' Hinata ''

Deux jours plus tard...

Je rentre enfin à la maison après un court séjour chez ma mère. J'y suis allée à cause des funérailles de mon père. Cela m'a fait énormément de bien de m'éloigner un peu de konoha et surtout de Naruto. J'ai pu réfléchir et faire le vide dans ma tête. Ça va faire quatre jours que nous ne nous sommes pas parlés. Une partie de moi avait besoin de ça mais une autre mourrait d'envie de lui écrire juste pour savoir s'il allait bien. Je m'inquiétais pour lui chaque minutes, chaque secondes qui passait. Je souffrais silencieusement. C'était comme une sorte de torture que je m'infligeais. Je n'arrêtais  pas de penser à lui et à ce qu'allait devenir notre relation après notre baiser. Je sais au fond de moi que cela va tout chambouler dans nos vies et j'ai peur pour notre amitié. J'ai peur de le perdre et de ne plus arriver à le regarder sans flancher et sans rougir de gêne ou de honte. Parce que j'aurais été obligée de briser cette partie de lui qui m'aime, cette partie qui est amoureuse de moi. J'aurais été forcée de la réduire au silence pour nous protéger et de nous empêcher de foncer tout droit vers la destruction de nos âmes qui ne s'accordent pas à s'aimer. Qui ne pourraient et qui n'arriveraient pas à s'aimer avec autant d'intensité que lorsqu'il m'a embrassée. J'ai senti toute la force de son amour pour moi comme une décharge électrique qui m'a secouée. C'était si fort et intense. C'était si pur et destructeur. Cela m'a laissé perplexe. Ça m'a plongé vers un trou béant dont la profondeur me faisait horriblement peur. J'avais peur d'ouvrir les yeux et de me rendre compte que tout allait changer, que Naruto était amoureux de moi.

Naruto est mon meilleur ami et je n'avais jamais songé à ce que l'on devienne plus que de simples amis. Je suis perdue, troublée et confuse. Mes sentiments sont flous. Je ne sais plus ce que je veux ! Naruto a complètement boulversé ma vie depuis le jour où il m'a embrassé et que par la suite, j'ai commencé à ressentir toutes ces choses en moi. Ces frissons, ces angoisses, ces incertitudes...

Bref. Il est temps de rentrer et de retrouver ma petite vie d'étudiante. Alors, je prends un vol direct pour konoha. J'y arriverai sûrement vers dix huit heures.

Shikamaru mais envoyé un message pour me demander si je viendrai toujours à notre week-end entre potes qu'il organise dans le chalet de son père. Forte heureusement, je rentre tout juste le vendredi et je pourrais les rejoindre le soir ou demain matin.

Après plusieurs de vol, j'arrive chez moi l'estomac remonté et le corps souffrant le martyr. J'ai mal aux articulations et mes paupières sont lourdes. Malgré la fatigue, je rassemble le peu de force que j'ai pour me faire une tasse de thé avant d'aller prendre un bon bain chaud qui m'aide à décontracter mes muscles. Je m'enfonce dans la baignoire. Sous l'eau chaude et sous cette épaisse couche de mousse qui recouvre ma peau et qui me détend.

Ensuite, je vais dans ma chambre pour faire une sieste. C'est à vingt heures que je me réveille les cheveux en bataille, la gorge sèche. Je décide d'aller me rafraîchir en buvant un verre d'eau dans la cuisine. Une fois dans cette pièce qui me semble presque vide et submergée par l'obscurité, je réalise qu'il fait nuit noire et que du coup, je dois me préparer pour le fameux week-end chez Shikamaru. Quand j'y pense, nous passerons deux journées entières dans un chalet, loin de la ville mais surtout je reverrai Naruto. C'est fou, quand je pense à lui, j'ai l'impression de manquer d'air, de suffoquer et que tout mon être entier s'embrasse. C'est comme un feu qui grandit et qui me consume. Chaque partie de mon corps garde ce doux supplice en mémoire. Et je repense à notre baiser. À ses lèvres sur les miennes et à sa déclaration d'amour. Je me rappelle aussi de la façon dont j'ai fui tout ce que cela allait impliqué. Oui j'ai préféré fuir mes propres sentiments sans trop comprendre pourquoi.

C'était trop dur de le regarder. De l'avoir en face de moi sans savoir quoi lui dire. Alors je suis partie telle une lâche, sans me retourner en emportant avec moi tous mes regrets et toutes les questions qui me trottent dans la tête actuellement. Toutes ces choses que je ne comprends plus. Toutes ces choses que Naruto a réveillé en moi...

Après avoir bu mon verre d'eau, je retourne dans ma chambre pour faire mes affaires. J'emporte dans un sac à dos quelques tenues et d'autres effets personnels . Le strict minimum. Puis, j'enfile une tenue confortable : Jean, pull-over et baskets avant d'attacher mes cheveux dans un chignon.Fin prête, je sors de mon appartement que je ferme à clé avant de me diriger vers l'arrêt de bus qui est à quelques kilomètres de chez moi. J'en ai environ pour dix minutes de marche. Je les entames après avoir mis mon casque aux oreilles et lancer ma musique préférée.

À l'extérieur, la nuit ne m'avait jamais paru aussi froide. C'est intense, je frisonne. La ville est bercée par un silence étrange qui oppresse ma poitrine et qui me force à penser à lui. À ces yeux bleus perçants les miens...à ces mes mains dont le simple contact avec ma peau me met en émoi. Jamais auparavant je n'avais ressenti ça. Ce truc sincère et inexplicable qui me fait autant peur que douter de moi-même.

'' Sasuke, Naruto '''

Tout se mélange dans ma tête...

D'un côté il y'a celui que j'aime et d'un autre, celui qui me met dans cet état...

Je suis devant le bus. Je grimpe rapidement à l'intérieur et aussitôt assise, il démarre. Durant le trajet, j'essaie de me détendre et de penser à autre chose qu'à...Naruto ou Sasuke ? Je ne sais plus. J'ai juste envie de ne plu être assiégée par toutes ces pensées qui chauffent mon crâne. Je veux juste tout oublier et ne penser à rien.

Le trajet dure plusieurs heures. Je descends enfin d ce bus et elle stoppe net devant un banc où je m'assois sagement. Un panneau m'indique que j'ai quitté Konoha. Je sors mon téléphone de mon sac puis je m'empresse d'envoyer un message à Shikamaru pour qu'il vienne me chercher car je ne connais pas le chemin qui mène au chalet. Je sais juste qu'il est situé vers une montagne. Et par ce froid, il est inutile que je m'aventure dans une ville inconnue. Alors, après lui avoir envoyé un SMS lui indiquant ma position, j'attends sagement.

Plus les minutes passent, plus le vent s'intensifie et mon corps peine à le supporter. Je tremble et je seule sur ce banc au milieu de nulle part avec pour seule compagnie la lune et un ciel gris. Aucun nuage ne le traverse. Juste des étoiles qui brillent. Je me recroqueville sur moi-même comme une tortue qui se réfugie sous sa carapace. Un grand frisson me parcours le corps. Je le sens jusqu'à ma nuque où mes poils se hérissent. J'ai froid, terriblement froid et cette sensation commence à me fatiguer. Elle me berce vers un sommeil léger qui me permettait juste d'oublier que mon corps est désormais un morceau de glace et que mes sens ne réagissent presque plus. Je m'imagine au bord d'une plage sous un ciel ensoleillé dont les rayons du soleil sont brûlants et écrasant. Alors, ma peau semble presque se réchauffer un peu mais la fraîcheur qui domine cette soirée me rappelle que je suis en train de divaguer ou de rêver les yeux ouverts.

J'enfonce un peu plus ma tête entre mes jambes et mon pull me sert de couverture. Je ne tremble plus. Je n'ai plus froid. Enfin c'est l'impression que j'ai.

Et je m'endors sur ce banc en bois sur lequel s'aplatis mon fessier depuis quoi ? Une heure ? Une minute ? Une seconde ? Je ne sais plus. Tout ce que je sais c'est que cela fait un bon moment que je gèle.

Mon corps se détend. Je le sens s'enfoncer un peu plus. Il devient plus léger comme sur un nuage, comme sur un immense lit confortable.

Alors que le sommeil me porte, j'entends un klaxon qui m'extirpe de la somnolence et qui tiraille mes tympans. Une voix rauque et grave m'appelle. Je la reconnais. Mon corps tremble encore une fois. Cette fois-ci c'est différent. La sensation est différente. C'est mon corps tout entier qui vibre et mon cœur qui se réchauffe instantanément. Cette voix résonne en moi. Dans ma tête, dans mes entrailles. Quand elle prononce mon nom c'est si agréable à écouter que c'en ai perturbant. C'est l'élément déclencheur de ce qui fait tanguer mon esprit. Ce qui me fait perdre la tête.

Je me redresse, et je suis aveuglée par des lumières blanches. Je distingue dans l'ombre une silhouette grande et élancée qui se rapproche de moi. Chaque pas qu'elle fait me fait vibrer. Et cela sembler durer une éternité. Ce qui me tient par les tripes. C'est cette satanée envie d'ôter le doute qui grandi en moi et d'enfin voir son visage.

Et je ressens encore ce sentiment qui c'était emparé de moi ce jour-là. Le même sentiment qui me tourmente depuis ces derniers jours. Le sentiment qu'il me manquait quelque chose et que je l'ai retrouvé. Le sentiment d'avoir tout gagné et perdu en même temps. Je prends une grande inspiration qui rempli mes poumons et j'attends. J'attends qu'il soit assez proche afin que je puisse voir son visage. Même si, je sais qui sait.

— Bonsoir Hina', lance-t-il d'une petite voix qui fait faire un bond à mon cœur.

Cet organe, je ne le contrôle plus. Il bat si vite. Comme un fou...c'est inexplicable.

Lorsque un visage rond apparaît devant moi et que je revois ces yeux bleus clairs qui hantent mes nuits alors, je réalise qu'ils m'ont terriblement manqué...

Hey ;)
Vous allez bien ?
J'espère que ce chapitre vous a plu !
Bisou
Lalagrina228