J'aperçu soudainement la porte s'ouvrir et se refermer instantanément. Je n'eus pas le temps d'y réfléchir que le gars devant moi se mît à caresser ma joue. Je lui crachai à la figure tout en essayant de lui mettre un bon coup de pied dans ses bijoux de famille. Échec. Soudain, la porte se rouvra à nouveau et je pus voir des gens s'avancer pour arrêter les méchants.

Quand les garçons qui me tenaient ont vu que la police de l'école se dirigeait vers eux, ils m'ont tout de suite relâchée de leur emprise. Le policier contrôla facilement mon agresseur alors que Alex se jeta sur un des mecs qui me tenait pour lui mettre une bonne raclée tandis que moi, je me retournai vers l'autre en lui affligeant le coup de pied le plus fort que j'ai jamais donné de toute ma vie, à l'endroit où ça fait mal, les larmes aux yeux. Il se plia en deux, au sol, alors qu'Alex vint me prendre dans ses bras. Je le repoussai ne me sentant pas capable d'avoir d'autres contacts physiques pour la journée. Alex se tendit à mon refus et me regarda bizarrement.

Une autre personne se trouvait dans la pièce, c'était une blonde aux yeux verts, elle me regardait avec de la compassion. Lorsqu'elle remarqua que je la fixais elle expliqua sa présence en disant qu'elle avait entendu des cris alors qu'elle voulait entrer, elle est donc allée chercher le policier de l'école, immédiatement.

« Je m'appelle Maëlle.
- Cléa, lui dis-je en la remerciant. »

Nous fûmes, Maëlle, Alex et moi, convoqués dans le bureau de la direction afin d'expliquer la situation. Un peu sur le choc, je leur racontai ce que ses abrutis m'avaient fait vivre. Le brun et la blonde donnèrent également leur point de vue. Lorsque leur interrogatoire fut terminé, nous fûmes dispensés de cours pour la journée. Merci beaucoup, car je ne le crois que j'aurais pu survivre jusqu'à la fin de la journée.

Les trois ensemble, nous marchâmes sans but, tout en parlant. Maëlle était très sympathique et cette fille savait très bien comment mettre à l'aise une personne. Elle était extrêmement compatissante avec ce qui était arrivé tandis qu'Alex n'avait pas dis grand chose, depuis l'incident. La blonde nous annonça que ses parents étaient arrivés pour venir la chercher, elle partit donc en me laissant son numéro et en me faisant promettre de lui envoyer un message si j'avais besoin de parler ce que je répondis en hochant la tête de bas en haut.
Dès qu'elle fut partie, Alex et moi se dirigeâmes vers notre endroit préféré. Aussi simple que cela puisse paraître, c'était un petit coin délaissé du quartier avec un mur de graffitis colorés. Lui et moi s'assîmes contre la clôture, afin d'admirer les nombreuses œuvres devant nous, les observer permettait de se calmer.

« J'aurais dû être là plus tôt. Ses gros salops ne t'auraient jamais touché, si j'avais été là avant.
- Ne t'inquiète pas Alex, dis-je en posant ma main sur son bras, ce n'est pas de ta faute. Je ne suis pas traumatisée, j'ai juste besoin d'un peu de repos pour remettre mes idées au claires.
- Comment fais-tu pour être si sereine après ce qu'il vient de se passer, sérieux?
- Ils ne m'ont pas violé, juste quelques coups et soyons honnêtes, j'ai reçu bien pire dans mes entraînements de boxe. Ils auraient pu me détruire, mais non, vous êtes tous arrivés. Je pourrais me renfermer sur moi-même et crier jusqu'à en avoir plus de voix, mais non. Je pourrais pleurer toutes les larmes de mon corps mais je n'irais pas mieux, je préfère savoir que tu es à mes côtés et qu'avec toi, je suis en sécurité. Ils m'ont touché, c'est vrai, je ne me sens pas vraiment bien face à ça, mais je sais que je m'aime et que je m'aimerai, peu importe ce qui arrive. Je sais aussi que tu seras toujours à mes côtés et savoir ça m'est d'une grande aide. »

Alex me regarda incrédule, face à mon discours.

Le téléphone de Alex sonna soudainement, il examina son écran, intrigué.
« Mon père m'a envoyé un texto pour me dire de revenir immédiatement.
- Je viens avec toi!»

C'est ainsi que nous partîmes en direction de sa maison.