Chapitre 29



Inondée de lumières rougeoyantes, Hava contemplait la petite maison agréable où elle dormirait ce soir avec Gunard le cœur battant à la chamade. Les autres vikings avaient trouvé refuge dans les autres maisons d'accueil ainsi qu'à l'auberge.

Un soupir s'échappa de ses lèvres entrouvertes alors qu'elle déposait les draps sur leur couche qu'elle se mit à lisser nerveusement. Gunard était partit se laver dans la petite rivière de l'autre côté du village et l'attente de son retour devenait de plus en plus forte à mesure que le soleil se couchait. Elle raviva le feu plusieurs fois, sursautant au moindre bruit près de la maison avant que la porte s'ouvre sur Gunard, ruisselant de gouttes d'eau. Il ne portait plus que ses braies, portant deux seaux d'eau qu'il déposa sur le sol.

- Qu'est-ce donc cette tête ? S'enquit-il avec un léger sourire.

Les joues en feu Hava s'empêcha de regarder son large torse et lui répondit ;

- Je m'inquiétais.

Il prit les seaux et les déposa sur les pierres chaudes.

- Je t'ai rapporté de l'eau pour que tu puisses de laver.

- Oh ce n'était pas nécessaire, je peux aller dans la rivière.

Son regard se creusa dans le jaillissement des flammes. Il s'abaissa à sa hauteur, agenouillé derrière elle, passant ses bras au-dessus d'elle pour faire chauffer l'eau.

- Toi, à moitié nue dans une rivière au beau milieu d'un village inondé d'hommes et d'ivrognes ? Dit-il sur un ton étrangement doux et rauque ; Me crois-tu capable de te laisser exposée ainsi ?

Sa voix fut cette fois-ci possessive. Le crépitement des flammes combla le silence alors qu'elle avait cessé de respirer.

- Tu es sous ma protection, reprit-il plus fort pour couvrir la pluie qui venait de se remettre à tomber.

Les doigts du viking se glissèrent sur sa nuque pour écarter ses cheveux humides.

- Non...c'est bien pire que cela, murmura-t-il d'une voix méconnaissable ; Tu m'appartiens à présent.

Le cœur d'Hava se souleva et elle dut s'humecter les lèvres pour lui répondre.

- Tu as décidé ça quand ?

- Dans la rivière, lorsque j'ai repensé à ton incroyable ténacité à vouloir me connaître, répondit-il en passant ses doigts sous la bretelle de sa robe pour l'abaisser.

Hava fixait les flammes du feu, le cœur battant à tout rompre. Cette déclaration inonda son cœur et son corps. Elle ignorait ce que serait son prochain geste car elle était dos à lui et elle sentait seulement la dureté de son torse pressé contre elle et décelait seulement les reliefs de ses bras veineux.

- Puis ensuite je me suis rendu compte que tu m'appartenais depuis ce fameux jour où je t'ai rattrapé, reprit-il en plongeant le linge dans l'eau chaude qu'elle avait préparé.

Hava ferma les yeux quand il le pressa sur son épaule gauche pour la laver. Ce simple contact suffit à réveiller tous ses sens comme la nuit dernière dans la forêt.

Gunard sentait ses muscles se contracter violemment. Ses yeux étaient rivés sur son épaule nacré et douce. Il la voulait entièrement...il l'a désiré si fort qu'il crut mourir d'impatience. Elle était si jeune si frêle ainsi positionné qu'il n'avait qu'un seul rêve...la faire sienne.

Plus rien ne comptait. Ni son passé ni même le présent. Une attraction violente s'empara de lui, jamais encore ressenti à ce jour. Il posa sa bouche au creux de son cou, savourant la douceur parfaite de sa peau.

La pluie redoublait d'intensité comme si les dieux pouvaient sentir la force inouï que le jeune anglaise lui donnait.

Gunard replongea le tissu dans l'eau brûlante sans se soucier des picotements sur sa peau et défit ses bretelles pour passer le linge sur son dos crémeux...sur son cou puis sa nuque.

Il pouvait déceler son souffle erratique. Gunard se redressa lentement sur ses genoux la dominant jusqu'à pouvoir déceler l'avant de son corps à moitié nu. Lentement il passa le creux de sa paume sur la base de son menton pour l'obliger à rejeter sa tête en arrière jusqu'à ce qu'elle touche sa hanche. Les yeux de la jeune femme se rivèrent aux siens, son beau visage renverser était parsemé de rouge comme si une effusion de sang venait de la frapper.

Gunard se pencha en avant pour toucher ses lèvres entrouvertes. Elle resta ainsi, assise près de feu sans bouger...lui offrant seulement la possibilité de l'embrasser.

Mais très bientôt Gunard retira le tissu qui couvrait encore la moitié de son corps sans cesser de l'embrasser. Passant un bras ferme sur sa taille fine Gunard la hissa avec lui pour qu'elle se relève.

Enfin, elle se retourna pour lui exposer son corps nu et Gunard sentit son souffle se couper.

Timidement elle chercha à le cacher comme si elle se sentait honteuse de lui exposer la cicatrice diaphane qui recouvrait son ventre. Une colère l'envahit sourdement...logé dans chaque parcelle de ses muscles. Il lui prit les poignets pour écarter ses bras et la souleva par la taille pour venir la plaquer contre le mur. Elle ne pesait presque rien, elle était aussi légère que les souffles qui s'échappait de ses lèvres. Il les étouffa en capturant ses lèvres avec fougue et force mêlées. Le soleil se couchait les plongeant dans l'obscurité et le silence. Des bourrasques de vent vint se mêler au plaisir affolant qui le submergeait. Gunard la rehaussa en la soulevant pas les hanches et vint glisser sa bouche sur sa cicatrice. Son ventre se soulevait à chacune de ses respirations. Hava avait l'impression d'être prisonnière d'une myriade de sensations qui se succédaient les une après les autres. Jamais elle aurait crû ressentir ça un jour et même si la peur l'empêchait de s'abandonner complètement le viking imposant brisa cette peur en venant capturer ses lèvres comme si ce baiser serait le dernier.

- Hava...

Le murmure du viking était si vibrant qu'elle trembla de bonheur qu'un homme la désir aussi fort. Il la regardait comme si elle était la seule femme au monde, ses mâchoires étaient serrés et les veines bleutées de son cou se mirent subitement à gonfler.

Ses seins rencontrèrent sa bouche, il s'attardait dessus en les caressant avec ses lèvres. Sa main rugueuse parcourait sa peau sensible. L'orage se mit à gronder alors qu'il l'arracha du mur pour la déposer délicatement sur le lit. Le cœur secoué, Hava découvrit le sexe du viking se dévoiler lorsqu'il ôta ses braies. Très vite la peur fut remplacé par un plaisir incomparable. Le viking vint se placer sur elle et prit ses poignets pour les placer au-dessus de sa tête. Sa main se glissa sur sa joue, les yeux brillants d'une lueur intense.

- Regarde-moi...

Bouleversée, Hava riva son regard au sien tandis que son amant s'était redressé entre ses cuisses le regard ancré dans le sien. Il trouva la source inconnue de son plaisir en venant caresser son intimité. Gunard savoura chaque instant...chaque cri de sa belle jusqu'à ne plus y tenir. Un cri rauque vint briser le court silence de cette nuit orageuse...Gunard brisa la barrière de son innocence avec une douceur infinie jusqu'à voir sur le visage de sa belle le plaisir s'y inscrire.

- Gunard...haleta-t-elle en le regardant les paupières à demi fermées.

À cette voix chaude Gunard gémit tout en la pénétrant lentement et tendrement. Il referma ses mains autour de son visage et l'embrassa au rythme de ses mouvements. Hava referma ses mains sur ses épaules noyée par le plaisir, craignant que tout s'arrête brutalement. Elle se tenait désespérément à lui, savourant chaque parcelle des sensations qui la submergeait chaque fois qu'il la possédait...chaque fois qu'il l'embrassait.

Il ramena ses cuisses d'une main ferme afin qu'elle entoure ses hanches. De là, il accélérera ses mouvements de bassins, mêlant son souffle erratique au sien. Elle ferma les yeux, gémissant chaque fois qu'elle sentait une vague de plaisir déferler en elle. Son amant plaqua sa bouche tiède sur sa joue, ses gémissements étaient si rauque qu'ils se fondaient dans des oreilles.

Il murmura en Danois tout près de sa bouche plaquant son bassin contre le sien avec une lenteur délibéré jusqu'à ce qu'elle jouisse dans un cri de plaisir au moment même où son amant poussa un long et sombre râle dans lequel il s'effondra sur elle, les yeux fermés cherchant le contact de ses lèvres.

- Par tous les dieux, grogna l'homme en lui saisissant le menton pour mieux la contempler.

Gunard observa les prunelles de sa compagne briller comme de faisceaux lumineux sous une ciel étoilé.

Il parcourut sa peau sensible et douce pour apaiser les sensations qui venaient l'étreindre pour la première fois. Mais soudain, il sentit son propre cœur battre contre ses tempes.

Comme si subitement, il venait de s'éveiller....

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