Chapitre 37

Nick- Clarisse, dans ma chambre stp.
Je le regarde ne bougeant toujours pas.
Lui- Maintenant!
Et il monte les escaliers pour se rendre je suppose dans sa chambre. Mais quand à moi je ne bouge toujours pas. S'il croit que je suis son chien pour lui obéir comme ca il se fout le doigt dans l'œil. Pendant 5 mois le mec il me calcule pas et maintenant il croit que je vais faire ce qu'il me dit? On verra bien.

Aiden- Clarisse tu devrais y aller.
Je le regarde d'un mauvais œil mais il m'ignore.
Aiden- Clarisse écoutes moi stp. Vas-y.
Moi- Aiden tu-
Rayan- Il a raison tu devrais y aller.
Je les fixe tour à tour puis me décide à me lever avant de me diriger vers les escaliers. Arrivée à sa porte, j'hésite à entrer après tout je ne sais même pas pourquoi il m'a demandé de venir et ça c'est le seul moyen de le découvrir. Pourtant j'ai peur de me retrouver seule avec lui dans une pièce depuis la dernière fois avant qu'il ne parte. J'allais ouvrir la porte quand il le fait déjà. Il reste là à me fixer tout comme moi mais je finis par baisser le regard trop intimidé.

Nick- Entres.
Il se décale un peu pour me laisser la place. Je m'avance vers la chambre et me pose sur le lit pendant qu'il referme la porte. Il avait son téléphone dans sa main et après quelques secondes finit par me le tendre sans rien dire. Je le prends de sa main hésitante avant de voir qu'il était en appel donc du coup je l'approche de mon oreille tout doucement.
Moi- Allo?
Il eu un cours instant ou je peinais à entendre mais je crois avoir reconnu des reniflements.
?- Cla-clarisse *snif* c'est toi? *snif*
Des larmes commencèrent à couler le long de mes joues en silence. Depuis ce temps où je les ai toujours refoulés pour ne pas paraître faible, la elles n'ont pas pu s'empêcher de sortir. Il fallait que ça sorte. Il le fallait. Cette personne était bien trop importante pour moi. Depuis des mois que je ne la voyais pas et la juste entendre sa simple voix à suffit pour faire surgir toute la tristesse qui était en moi.
Moi- Ma-maman?
Je sentis derrière le combiné qu'elle aussi pleurait. Je n'imaginais pas toute l'inquiétude qu'elle avait eu en apprenant que j'avais disparu. Elle a sûrement tout essayé mais je suppose que comme toujours les policiers sortaient de chez eux que pour la victoire comme dans les films, toujours à la fin.
Même si je n'habitais pas avec mes parents je les aimais de tout mon cœur. Ils étaient des parents merveilleux les meilleurs même et ma mère a toujours été là pour moi à me soutenir quand j'en avais le plus besoin.
Maman- Ma chérie comment vas tu?
Elle essayait de cacher ses pleurs je le savais. Ma mère n'a jamais voulu que je m'inquiète pour elle. Elle veut toujours paraître forte même dans les moments les plus durs. Mais je connais ma mère et je sais que là elle pleure abondamment même si elle essaie de me cacher ses sanglots.
Moi- Maman je vais bien ne t'inquiètes pas.
Moi aussi j'essayais de ne pas pleurer pour ne pas qu'elle s'inquiète mais mes larmes coulaient toujours en silence et abondamment.
Maman- Ne t'inquiètes pas on va te sortir de là chérie.
Moi- Maman tu me manques.
Maman- Tu me manques aussi ma chérie. Et  à ton père aussi.
Mon père...même s'il ne laissait rien paraître il m'aimait plus que tout au monde comme il le disait si bien et quand j'ai voulu quitter la maison on a fait un débat d'une année avant qu'il ne me laisse partir. Je ne saurais dire à quel point il serait dévasté.
Moi- Tu le saluera de ma part hein.
Je sais très bien que mon père n'est pas à la maison. Il doit être encore à son travail comme toujours. Cela l'aide toujours à oublier certaines choses et j'espère que ça marche.
Maman- Oui ma chérie ne t'inquiète pas. Tu lui manque beaucoup tu sais?
Moi- Vous me manquez tous maman.
Je vois Nick du côté de l'œil qui m'indique sa montre ne voulant peut-être pas que je traîne trop.
Maman- Mon amour on va te sortir de là je te le promets.
Moi- Oui maman. Mais je-

Il ne me laisse pas finir qu'il arrache le combiné de mon oreille avant de le poser sur le sien.
Nick- Ouais bien sûr Angelina bonne chance.
Je n'écoute même pas le reste de ce qu'il dit que je m'effondre sur le lit en pleurant et en repensant à ma vie d'avant.

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