Chapitre XXXV : Renoncer

— Ah non ! rétorqua directement Jellal. Nous en avions déjà parlé, il n'en est pas question !

— Attends, laisse-la s'expliquer... le coupa Makarof.

— Jellal, j'aurai besoin de t'avoir près de moi pendant la maternité... J'aurai besoin de t'avoir près de moi pour m'aider, pour me soutenir, m'aimer... lui murmurai-je doucement.

— Mais Erza, je reviendrai chaque semaine ! s'exclama-t-il.

— Ce ne sera pas assez...

— Bien sûr que si, Erza... Tu vas très bien, et je ne reviens qu'une fois par semaine... Et tu sais que si tu as des problèmes, je peux rester quelques jours de plus...

— Je peux attendre, moi, mais pas un enfant. Tu le sais aussi bien que moi... lui rajoutai-je en le regardant droit dans les yeux.

— Erza... Je t'en prie, ne me fais pas ça... C'est trop dangereux... On est obligés de se débrouiller comme on le peut pour vivre, on s'approche des ennemis...

— Je ne craindrai rien à tes côtés... ça aussi, tu le sais... lui murmurai-je doucement.

   Il baissa ses yeux verts, si électrisants, puis il les releva :

— Mais tu sais aussi que notre enfant courra des risques... Ma guilde aussi...

— Certes, oui. Mais je sais que tu le protégeras et...

— Ne parle pas au futur, Erza.

— Si. J'intégrerai Crime Sorcière, répliquai-je.

— Non, Erza...

— Il aura besoin de voir son père, Jellal. Je te rappelle que tu es son père, son papa... Il aura besoin de te voir, continuai-je.

— Je viendrai une fois par semaine, ce sera suffisant...

— Non Jellal ! Tu le sais, que ce sera insuffisant ! Ton père venait tous les soirs, bien plus que toi ! Tu m'as raconté qu'il était merveilleux ! Tu m'as raconté que dès qu'il revenait, vous jouiez, vous amusiez ! Mais tu m'as aussi raconté que tu souffrais affreusement qu'il ne soit pas là pour toi ! La journée, tu t'ennuyais, tu voulais voir ton père et jouer avec lui ! Il n'était même pas présent le week-end ! Alors s'il te plaît, je ne veux pas que notre enfant soit triste !

   Il ne répondit pas... J'avais fait remonter ses souvenirs, sans le vouloir... Je terminai en baissant les yeux :

— Tu comprends que je ne veux que son bonheur, n'est-ce pas ? Je veux vraiment que tu sois près de lui... Je veux qu'il ait ses deux parents, je ne veux pas qu'il ne te voie que quatre fois par mois... Ce serait horrible pour lui...

— Erza... commença-t-il doucement.

   Je restai silencieuse, l'invitant à parler.

— Tu... Tu as raison, mais... Je veux que vous soyez en sécurité... Je ne veux pas que vous risquiez d'être blessé, ou de mourir...

— Mais Jellal...

— Erza, écoute... me murmura-t-il en me prenant la main. Moi aussi j'aimerais vous avoir à mes côtés... J'aimerais m'occuper de vous, vous chérir, vous aimer, mais... si votre sécurité en pâtit, alors je préfère me priver de bonheur pour vous savoir en sûreté.

— Et priver notre enfant de bonheur aussi ?

   Ses yeux me semblaient désormais attristés... Je caressai doucement sa main, m'excusant :

— Je suis désolée, c'est sorti tout seul...

— C'est rien... Mais... il sera heureux, à Fairy Tail... On s'y sent tellement bien... ajouta-t-il avec un sourire triste.

— L'amour et la chaleur de ma guilde ne pourront jamais égaler la tienne...

— Je sais... Mais je veux lui offrir le meilleur, tout en le sachant protégé et en bonne santé.

— Bon, très bien... J'oublie cette idée Jellal...

— Merci...

   Il embrassa le dos de ma main doucement, me faisant sourire.

— Alors ? Que choisissez-vous ? nous interrogea Makarof.

— Je pense que... Je pense que Fairy Tail serait très bien pour moi... Mais... Je préfèrerais rester chez moi, au début... Je ne sais pas pour combien de temps, mais... j'aimerais rester chez moi, oui...

— Très bien, tu t'installeras ici lorsque ton cœur te le dira. Nous commencerons ta chambre bientôt ; tu nous diras ce que tu voudras...

— Merci beaucoup maître, le remerciai-je.

— Oui, merci beaucoup de nous prendre sous votre aile... ajouta Jellal, respectueusement incliné.

— Je vous en prie, c'est normal les enfants, sourit-il.

— Bon, on va y aller... Merci encore, pour la fête, pour votre proposition...

— C'est normal ma petite Erza ! sourit-il encore.

   Nous nous levâmes, et nous le saluâmes de la main. Dehors, capuches vêtues, nous allâmes jusqu'à mon appartement. Là, entrés chez nous, nous nous installâmes sur le canapé. Je me collai doucement à lui, puis je lui murmurai :

— Je suis désolée pour tout à l'heure, Jellal...

— Ce n'est rien... Ne t'inquiète pas...

   Il baisa mon front, me rassurant, et m'enlaçant tendrement.

***

— Jellal ! hurlai-je.

— Qu'est-ce qu'il y a ? Tu perds les eaux ? Tu... s'affola-t-il.

— Mais non, espèce d'idiot... soupirai-je en le voyant s'être précipité vers moi.

— Alors quoi ? m'interrogea-t-il, inquiet.

— J'ai faim. Je meurs de faim, lui déclarai-je en le fixant dans les yeux.

— Tu crois pas que tu manges un peu trop de fraisiers ? s'osa-t-il de me dire.

— Tu te fiches de moi ? m'exclamai-je. Je veux mon fraisier ! me plaignis-je, commençant à avoir les larmes aux yeux.

— C'est bon, calme-toi, calme-toi... Je vais te donner une part de fraisier.

   Mes yeux s'illuminèrent, et je souris, désormais toute heureuse ! J'en étais à neuf mois de grossesse... à tout moment, je pouvais accoucher, et Jellal était ainsi présent depuis une semaine... Il était un amour avec moi... Lorsqu'il me donna ma part de fraisier, je me redressai difficilement : avec mon ventre, c'était désormais bien plus compliqué de me déplacer. J'eus quelques contractions durant une vingtaine de secondes, me faisant soupirer de douleur... Jellal se dépêcha de m'enlacer, me caressant tendrement le ventre en même temps, tandis que je nichais mon visage dans son cou... Il me chuchota :

— C'est bientôt fini... Tu accoucheras bientôt, et tu seras une maman parfaite... me sourit-il, attendri.

— Et toi un papa parfait, lui répondis-je, toute heureuse.

   Il m'embrassa doucement sur le front, puis il m'observa dévorer mon fraisier avec appétit. Lorsque je le terminai, j'implorai mon chéri du regard ; il soupira doucement, souriant presque d'amusement.

   Après quatre ou cinq parts de fraisier, je me levai lourdement, Jellal me prenant la main délicatement pour me soutenir. Je lui demandai doucement :

— On peut descendre se balader à la plage, s'il te plaît ?

— Tout ce que tu voudras, sourit-il.

— Merci...

   Je l'enlaçai doucement, l'embrassant tendrement sur la joue.

— Je t'aime de tout mon cœur Jellal... Je t'aime tellement mon amour...

— Moi aussi je t'aime ma Erza... Bien plus fort que tu ne le crois...

   Il rit doucement en sentant notre bébé appuyer fortement sur mon ventre :

— Lui aussi veut des câlins à ce que je vois !

— J'ai remarqué qu'il faisait souvent ça quand tu me serrais dans tes bras, lui annonçai-je.

— C'est ce que j'ai remarqué aussi... et ça me rend tout heureux, ma Erza... sourit-il en m'enlaçant un peu plus.

   Il s'agenouilla, releva délicatement ma robe et caressa mon ventre rond et gros du bout des doigts, avant de tendrement l'embrasser et de lui parler. Je n'avais aucune idée de ce qu'il avait dit, mais comme toutes les fois où il avait fait ceci et que je l'avais entendu, ou pas, je savais que c'étaient des mots doux, d'amour... J'en souris. Jellal sera parfait. C'était une évidence pour moi.

   Justement, il se leva pour doucement m'enlacer, ayant rabaissé ma robe par cette même occasion... Il me chuchota tendrement à l'oreille :

— On y va ma chérie ?

— On y va.

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Voilààà !
Qu'est-ce que vous en pensez ?
On accouche de l'accouchement !
On approche* xDDD J'ai laissé la faute exprès, ça m'a fait rire :')

Dooonc... J'espère que ça vous plaît toujours autant ! :)

Je sais plus ou moins quoi faire pour les deux ou trois prochains chapitres

Mais j'aimerais vous demander ;
(Moi, je sais déjà si c'est une fille ou un garçon, mouahahaha)
Du coup, pouvez-vous me donner des prénoms féminins et masculins ? :')
J'ai pas d'idées du tout moi x'))))

Vous, vous pensez que ce sera une fille ou un garçon ?:')

Héhéhé ! Et vous prévoyez quoi pour la suite ? :') (beaucoup de questions, je sais)

J'espère que ça vous a plût ! :)

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