Chapitre XXXIX : Bonheur [Chapitre final]

   Observant la si petite forme qu'il était en le gardant dans mes bras, je finis par m'endormir, épuisée par l'accouchement qui avait duré au moins une heure. Je souriais, heureuse... 

   Je me réveillai en soupirant, et je me sentis encore plus rassurée en voyant que Fuko dormait toujours. Je l'attrapai délicatement pour le prendre dans mes bras et l'enlacer, l'embrassant tendrement sur le front. J'entendais des voix dans le salon, et je reconnus celles de mes amis, de la guilde, agrandissant mon sourire. Ce ne fut qu'avec une extrême précaution que je me levai du lit, Fuko dans mes bras. Je marchai lentement jusqu'à la porte, et j'appuyai sur la poignée avec mon coude, mais ce ne fut sans effet car elle fut brusquement ouverte. 

— Erza, tu aurais dû m'appeler, tu pourrais tomber ! 

   Jellal, toujours autant inquiet. Je ne pus que sourire en voyant toute ma bande derrière lui. Néanmoins, il m'emmena jusqu'au canapé où il m'aida à m'asseoir, avant de se rendre compte que j'avais Fuko dans les bras : 

— Il dort encore ? 

   J'acquiesçai en souriant. Natsu s'approcha le premier, et il fronça les sourcils : 

— Il y avait ça dans ton ventre ? C'est tout petit comparé au point auquel tu étais... 

   Je le baffai violemment, puis je fermai les yeux pour lui rétorquer : 

— Tu n'y connais rien, tais-toi.
   En rouvrant les yeux, je vis Lucy avec une moue amusée : tout le monde connaissait mon tempérament de feu, plus rien ne les étonnait. Alors, mes autres amis s'approchèrent à leur tour pour regarder le petit être que je serrais dans mes bras. Des sourires baignaient la pièce, quelque chose d'apaisant semblait flotter dans la pièce. Une douce chaleur de bonheur et de retrouvailles s'entremêlaient, ce moment semblait si peau que je me surprenais à me demander si je rêvais ou non.

   Le soir, Jellal semblait lire dans mes pensées, en me voyant couchée près de Fuko, ne cessant de le contempler : 

— C'est moi ou tu ne sembles même pas croire que tout ça est en train d'arriver...

— Je crois que tu as raison, ris-je. Regarde-moi ça... il est tout petit, il est tout adorable... ça me fait bizarre de me dire qu'il vient de moi. De nous. Que ce petit bébé était dans mon ventre pendant tout ce temps, en train de grandir...

— Je n'aurais jamais pensé devenir père un jour, m'avoua Jellal avec timidité.

   Je souris en douceur, puis caressai le front de Fuko. Ce petit garçon était sans doute l'une des plus belles choses qui me soient arrivées dans ma vie. Même si ma vie avait mal commencé, je n'avais cessé d'être, par la suite, comblée de bonheur. Tout cela entrecoupé de larmes, de douleur, de peur, et de rage... mais tout le bonheur semblait bien plus fort que tout ce qui aurait pu m'arriver. 

***

   On rentra précipitamment à l'intérieur :

— Maman ! Maman ! Regarde ce que je sais faire !

   Je me retournai pour observer l'adorable bouille de Fuko. Il avait déjà dix ans. Petit, svelte, mais plein de curiosité et d'énergie, il adorait se promener et grimper dans les arbres. Il leva le bras, paume en avant, et des étincelles d'étoiles s'éclipsèrent en douceur. La magie de son père.

— Tu as vu ? Je commence à faire comme Papa ! s'enthousiasma-t-il, un grand sourire sur le visage.

— Papa sera très heureux quand il rentrera, acquiesçai-je avec un grand sourire. Mais, mon chéri, repris-je, ne te fatigue pas non plus. Si tu t'entraînes sans cesse, tu seras épuisé à la fin de journée et... je te rappelle que tu reprends l'école demain !

— Papa rentre quand ? demanda alors le petit, les yeux grand ouverts.

— Hm...

   Cela faisait déjà plusieurs mois que Jellal était parti, à la recherche de guildes criminelles, dans le nord. J'ignorais tout bonnement quand il rentrerait. Il avait pourtant promis à Fuko qu'il serait là pour la rentrée : jamais Fuko n'avait fait une rentrée sans que son père ne soit là. Même s'il ne pouvait pas l'accompagner dehors à cause du grand nombre de parents et de personnes, il encourageait Fuko avant qu'il ne passe le seuil de la porte, et quand il rentrait, Jellal lui préparait son repas préféré dont il était le meilleur cuisinier.

— Je ne sais pas...

— Papa avait promis qu'il serait là ce soir !

— Je sais, mais il a peut-être eu quelques soucis sur le trajet. Il sera peut-être en retard... je ne sais pas, avouai-je avec un sourire désolé.

   Tout ronchon, Fuko monta les escaliers pour s'enfermer dans sa chambre. Je poussai un soupir. Fuko et Jellal étaient tous les deux très proches, je ne pouvais pas lui en vouloir. Je décidai de me mettre à préparer un gâteau, espérant le faire sourire au goûter, bien que ma pâtisserie ne remplacerait jamais les encouragements de son papa.

Comme escompté, Fuko sembla reprendre le sourire en goûtant une part de mon gâteau au chocolat, puis me serra fort dans ses bras en me remerciant et en répétant que j'étais la meilleure maman du monde. Je savais que j'étais loin d'être la meilleure, mais lorsque c'était lui qui le disait, j'avais bien envie d'y croire.

Le soir, je lui préparai un repas qu'il appréciait, et lui répétai que son père l'aimait plus que tout, et qu'il était sûrement très triste de ne pas pouvoir être là pour sa rentrée. Il partit se coucher avec un sourire un peu déçu, sans doute s'attendait-il à voir son père surgir, caché sous la table, ou derrière le canapé, ou du placard, mais rien de tout cela n'était arrivé.

Le soir, tard, je posai une bougie sur la table basse pour lire, enroulée dans une couverture chaude, les jambes croisées. J'entendis, soudain, le cliquetis du verrou. Un grand homme s'avança dans la pièce, encapuchonné. Des mèches bleues couvraient ses yeux que l'on devinait verts. Je posai ma lecture précipitamment pour lui sauter aux bras et l'embrasser :

— Tu es finalement venu !

— Je n'allais pas manquer la rentrée de Fuko, sourit tendrement Jellal en posant un baiser sur mon front. Comment vas-tu ? Et, ajouta-t-il avec un sourire amoureux, comment va-t-il ?

   Il glissa une main sur mon ventre avec amour.

— Tout se passe bien. 

   Il me donna un second baiser sur le front, puis entreprit de grimper les escaliers avec discrétion. Je l'entendis ouvrir la porte, et s'exclamer :

— Surprise !

— Papa ! hurla Fuko, plein de joie.

************

Bonjour ! J'ai enfin mis un point à l'histoire. J'avais prévu, à la base, de continuer encore un moment, de rajouter quelques soucis (une guilde pas très sympathique à l'égard de la petite famille, Erza, enceinte, qui ne pouvait pas protéger sa famille, Fuko (je crois que son nom signifiait quelque chose comme tragédie) qui devrait lui aussi se mettre à se battre, et ainsi de suite) mais je n'ai, aujourd'hui, plus l'intention de continuer cette histoire, c'est pourquoi j'ai décidé de terminer l'histoire ici :) !

J'espère que vous n'êtes pas trop déçus, et que cette petite notification et la lecture vous aura fait sourire :)

J'ignore s'il y aura beaucoup de lecteurs, comme ça fait très longtemps que je n'ai pas touché cette histoire, mais au moins, c'est fini, c'est bouclé !

N'hésitez pas à me laisser des petits commentaires, vos impressions, ça me ferait plaisir aussi de papoter avec vous :)

Merci beaucoup à tous ceux et à toutes celles qui ont suivi l'histoire, jusqu'au bout ou non ! ^-^

Je vais probablement essayer de finir d'autres fanfictions, notamment Un amour usurpé (oui, oui), donc restez à l'écoute ! :)

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top