Chapitre XXVIII : Et si...
Je me réveillai en grommelant, et je me mis à tâter ce qui pourrait se trouver à mes côtés, mais le lit était vide... M'apprêtant à mieux chercher, nœud à la gorge, je me dépêchai de courir jusqu'aux toilettes et je vomis... Quel horrible goût j'avais dans la bouche... Je me rinçai la bouche un million de fois, me jetai de l'eau sur le visage, étant chaud et presque humide, puis, je sortis plus tranquillement.
Je remarquai alors que Jellal était dans la cuisine avec un simple tablier et un caleçon... Une très jolie vue... Je soupirai d'abord de soulagement et je l'enlaçai par derrière ; il me demanda doucement :
— Ça va ? Je t'ai entendue... voilà.
— C'est normal, c'est rien, ça m'arrive souvent... soupirai-je.
— Je t'ai préparé des crêpes.
Je reniflai l'odeur, la trouvant assez forte... Je grimaçai :
— Ça me donne pas faim.
Il se retourna, quelques gouttes de pâte sur son beau visage et le haut de son thorax, une poêle dans la main où cuisait une crêpe, il insista :
— T'es sûre ?
— Certaine. Par contre, ce tablier...
Je souris plus malicieusement, baissant les yeux... Il sourit à son tour, arrêtant les plaques :
— À quoi tu penses, là ?
— Je sais pas... murmurai-je en me collant plus sensuellement à lui. T'es sexy en cuisinier, tu sais ?
— Je sais...
Je gloussai, puis, je posai la poêle et les ustensiles sur le plan de travail avant de me vêtir de l'armure de la séduction... Il rougit :
— T'y vas fort...
— Je sais...
Et avec quelques baisers dans le cou et derrière l'oreille, nous avions terminé dans le lit, l'un dans les bras de l'autre, en sueur... Il me demanda dans un chuchotement :
— Alors ?
— C'était... waouh. Là, j'ai des frissons de partout, souris-je.
— Je suis tellement content de pas avoir été à la place de ton oreiller...
— Je crois que je l'ai massacré... ris-je. Aussi, c'était tellement... waouh. Réaction normale, j'ai envie de te dire...
— Vu que je suis parfait... plaisanta-t-il.
Il m'embrassa plus doucement sur le front tandis que je lui intimais :
— J'ai froid...
Il nous recouvrit de la couverture tendrement ; néanmoins, je lui grimpai dessus, puis je lui avouai face à son regard perplexe :
— J'ai envie de recommencer.
— Je ne serais pas contre, mais les lois naturelles de mon corps font que pour le moment, je ne peux pas... rit-il.
— Dommage... On fera ça plus tard, ou un autre jour, lui affirmai-je en souriant.
— Oui...
J'embrassai doucement son torse humide, puis j'attrapai son visage pour laisser un amoureux bécot sur ses lèvres. Nous nous sourîmes, puis, il tenta une approche :
— Pour une femme enceinte, t'as de ces envies...
— Oui, je reste enceinte, Jellal, lui affirmai-je. J'aime mon bébé, je tiens à lui...
— Tu as réfléchi alors ? me demanda-t-il en passant une mèche derrière mon oreille.
— Oui... Certes, garder ce bébé est plus que risqué pour nous trois... Certes, ce sera dur... Mais... Je suis désolée, je me sens incapable d'avorter... Je ne peux pas expliquer comment, mais je tiens à lui... murmurai-je en baissant les yeux.
— Puisque tu es décidée, je te suivrai, m'assura-t-il avec un regard tendre.
— Vraiment ? m'étonnai-je.
— Vraiment.
— Oh, t'es un amour ! m'enthousiasmai-je en prenant son visage pour tendrement l'embrasser. Merci ! Merci ! Merci ! Oh, qu'est-ce que je t'aime, toi !
Jellal semblait adorer que je le bichonne autant avec mes bisous ; néanmoins, il se releva légèrement pour me déclarer sérieusement :
— Par contre, il va falloir que l'on réfléchisse à quoi faire si on a des problèmes...
— C'est sûr... lui accordai-je. Avec un peu de chance, il ne te ressemblera pas ?
— Si il n'a que mon visage et mes yeux, ça va. Mais si jamais il a des cheveux bleus et ma marque rouge...
J'acquiesçai. Il me demanda alors :
— Au fait, quand saura-t-on si c'est une fille ou un garçon ?
— Au moment où j'accoucherai, souris-je. J'ai hâte de le découvrir...
— Dans sept mois et demi, me rappela-t-il en souriant. Et du coup... Imaginons qu'il ait une grosse ressemblance avec moi... Qu'est-ce qu'on fait ?
— Je sais pas... Je pourrais déjà rester chez moi le temps qu'il grandisse bien...
— Pendant un an ou deux ? Nan, ce serait pas une vie pour toi. Il aurait besoin de prendre l'air, lui aussi.
Je baissai la tête, constatant qu'il avait raison... Je trouvai alors :
— Je resterai sur la plage ; c'est la propriété de Fairy Tail.
— Tu penses vraiment que ça arrêtera les paparazzis ? Tu es célèbre dans le monde de la magie, ma Erza...
— Hum... Je sais pas, alors...
— Moi non plus...
Nous restâmes silencieux quelques longues minutes... Je lui demandai :
— Et si j'essayais de tenir le plus longtemps possible, et au moment où ils le verraient, j'intégrerais Crime Sorcière...
— Ah non, me coupa-t-il. Il n'en est pas question.
— Mais pourquoi ? J'avais une solution...
— Erza, tu n'as rien à te repentir...
— J'ai une relation avec un fugitif...
— Que tu veux garder, m'interrompit-il. Tu n'as pas besoin de te racheter, tu es l'exemple même de la lumière...
— Et si je fais quelque chose de mal ?
Il resta étonné, comme sous le choc... Il me murmura :
— Erza, tu ne vas pas faire un mauvais acte juste pour venir à Crime Sorcière, si ?
— J'en serais capable. En plus, il serait avec son papa... Ce serait mieux pour lui...
Le fait que je l'eus désigné avec le nom "papa" sembla le perturber... Il avait eu un sursaut de surprise avant de reprendre son sérieux :
— Non. Il ne pourrait pas aller à l'école.
— Je lui apprendrais...
— On ne pourra pas... Nous sommes une guilde clandestine, nous bougeons tout le temps pour aller nous battre... Vous courriez de gros risques, et je m'en voudrais à jamais s'il vous arrivait quelque chose... Et ce ne serait pas une vie pour lui... Ce sera un enfant... Il aura besoin de vivre sa jeunesse, et non pas de se cacher...
Je baissai la tête : ses arguments étaient tous convaincants. Je la relevai plus doucement :
— Et que proposes-tu d'autre ?
— Je ne sais pas... On trouvera quelque chose si jamais il a mon physique... Mais pas question que vous veniez à Crime Sorcière. En plus, un bébé dans une guilde discrète... Je te laisse voir la grande opposition entre un bébé et la discrétion...
— Ou alors, je vais à la campagne... Je me trouve une maison, je lui fais école là-bas...
— Ça peut être une solution... Mais tu serais loin de tes amis aussi... Tu y arriverais ?
— Ils viendraient me rendre visite, le rassurai-je.
— C'est déjà mieux que Crime Sorcière, m'assura-t-il.
Je n'acquiesçai pas, trouvant mieux le fait d'aller avec lui... Je ne voulais pas le séparer de son père. Mais si c'était dangereux... Je soupirai intérieurement avant de lui demander :
— Tu pars quand ?
— Ce soir... Je voulais passer deux jours avec toi, me sourit-il en m'embrassant sur le nez.
— Merci, t'es adorable...
— D'ailleurs, je resterai plus souvent désormais... Je veux être avec toi. Et quand tu seras sur le point d'accoucher, je resterai plusieurs semaines s'il le faut.
— Oh, t'es adorable, merci...
— T'as que ces mots à la bouche ou quoi ? rit-il.
— Non... J'ai, par exemple : j'ai envie de faire l'amour avec toi, est-ce que tu es prêt cette fois ?
— Oui !
Il me fit basculer sur le côté et commença à m'embrasser dans le cou tandis que je réfléchissais encore à quel acte mauvais je pourrais faire si jamais nous en avions besoin...
Quand on aime, on ne compte pas.
--------------------------------------
Voilà pour le 28ème chapitre ! (Ouais, j'avais de l'inspiration aujourd'hui !)
Qu'en pensez-vous ? :)
Je ne sais pas vraiment quoi faire pour la suite... J'ai des idées générales, mais plus dans les détails... Bof :') Je pense faire des scènes espacées de plusieurs mois... Je sais pas encore ^^
J'espère que ce chapitre vous a plût en tout cas ! :)
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top