Chapitre XXV : Je savais

   Je me levai rapidement, en sous-vêtements, et je trouvai Jellal avec ma robe de chambre, assis sur mon canapé, plusieurs livres posés sur la table basse. Je lui demandai :

— Qu'est-ce que tu fais avec ma robe de chambre ?

— Oh, t'es réveillée ! sursauta-t-il, posant le livre qu'il lisait. Désolé, j'avais froid, mais je ne voulais pas m'habiller avec mes vêtements car ils sont trop chauds...

— C'est rien, souris-je faiblement en m'affalant à ses côtés.

   Je me recroquevillai sur moi-même, posant ma tête sur sa cuisse doucement. Il me questionna :

— Mal dormi, hein ?

— Oui... J'en peux plus, je suis épuisée... soupirai-je.

   Il me caressa doucement la nuque et les cheveux, avant de se pencher pour m'embrasser sur le front. Il me murmura :

— Ne t'inquiète pas, on trouvera une solution à ce problème.

   J'acquiesçai. Il sourit alors plus malicieusement :

— Tu sais, tu lis des drôles de choses...

   Mes joues rosirent ; je bafouillai :

— C-C'est pas c-ce que tu crois... J-Je t'assure...

— C'est ça, oui... Alors, qu'est-ce qu'on a... reprit-il en prenant mes livres... "Kamasoutra"... "Parce qu'une nuit n'est pas assez"... "Oh, mon chéri"...

— C'est bon, c'est bon ! Tais-toi ! criai-je.

   Il rit doucement devant ma mine coléreuse et gênée, puis il reposa les romans pour me relever et me serrer contre lui. Il me demanda :

— J'ai crû comprendre que j'étais un peu bourré hier soir... Je t'ai pas posé de problème j'espère ? me questionna-t-il.

— Justement... Tu as gueulé que tu étais amoureux de moi, j'ai dû te faire du chantage comme une gamine le ferait pour que tu ne le dises pas, puis tu as eu certaines envies... Et enfin, quand je t'ai demandé si tu préférais rester ou partir, tu as choisi partir, j'imagine que c'était pour satisfaire tes envies...

— Ah... Ça me revient, mais ça reste flou... Désolé Erza, sourit mon petit ami. D'ailleurs, il me semble que... Il me semble qu'on devait le faire hier soir...

— Oui, mais quand je suis arrivée, tu étais endormi, lui assurai-je. Après, je t'ai réveillé sans le vouloir en ouvrant la fenêtre, puis on s'est couchés, lui racontai-je.

— La fin me revient, oui...

   Il me fixait, semblant attendre... Je finis par lui déclarer en m'allongeant sur le dos, tête sur ses cuisses :

— Non, pas maintenant, je suis fatiguée Jellal.

— J'aurais essayé, sourit-il en me laissant un baiser sur les lèvres.

   Je souris à mon tour, prenant sa main chaude pour la serrer tendrement... Je repris alors :

— Tu pars quand ?

— En fin de matinée, le temps que je les retrouve...

— Et où vas-tu ?

— Au nord, on a quelques guildes à dissoudre...

— Et tu reviens quand ?

— Disons... Hum... On est le premier janvier, donc... Le neuf janvier. Ça te convient ?

— Mm... mouais.

— Erza... soupira-t-il. Je te rappelle que je ne peux pas faire autrement... Non seulement je dois beaucoup bouger pour ne pas me faire repérer, mais en plus, je pars parfois trop loin, et le voyage est donc beaucoup trop long...

— Je sais... acquiesçai-je en caressant sa peau douce et chaude avec mes doigts.

— J'aimerais vraiment être bien plus présent pour toi, mais je ne peux pas faire autrement... Je suis vraiment désolé, mon amour...

— C'est rien... Ah, pour une fois, je ne pleure pas... Je dois être trop fatiguée pour me rendre compte de ce que tu me dis... souris-je tristement.

— Je suis désolé... D'ailleurs, tu devrais aller dormir, me conseilla-t-il en épousant la forme de mes cernes avec son pouce.

— Nan... Je veux rester avec toi, tu vas partir sinon... soupirai-je. Je veux profiter de ces derniers instants à tes côtés...

— Erza... rit-il. Je ne vais pas mourir, je pars seulement en mission pour huit jours...

— C'est beaucoup... On peut prendre une douche ?

— Tous les deux ? s'étonna-t-il.

— Oui... Ça te dérange ?

— N-Non...

— J'ai beau être épuisée, je sais que tu mens.

— Bon... C'est juste que... ça me gêne que... tu me voies nu...

— Pardon ? le coupai-je. Je t'ai déjà vu... grommelai-je en me relevant pour m'asseoir à côté de lui.

— Oui, mais il faisait sombre, et j'étais un peu ivre... Et là, c'est lumineux, et je suis sobre...

— Roh... soupirai-je. Et après, tu veux qu'on le fasse... Ah là, là, Jellal... souris-je en laissant tomber ma tête contre le dossier du canapé.

— C'est pas pareil...

— Si, un peu... Bon, moi j'y vais... soufflai-je en me mettant debout. À toi de voir si tu veux venir... souris-je plus malicieusement en entrant dans la salle de bain.

   Finalement, il était venu. Tous les deux dans la cabine, l'eau chaude nous coulant dessus, je serrai doucement Jellal dans mes bras, posant ma tête sur son thorax... Je lui murmurai :

— Je ne vois pas pourquoi ça te gêne... Tu es parfait.

— Bien sûr...

— Si ! rétorquai-je. Tu es vraiment parfait... ajoutai-je plus tendrement en fermant les yeux.

— Toi aussi tu es parfaite... me susurra-t-il en m'enlaçant à son tour. Plus que parfaite, même... rectifia-t-il en me baisant le front.

   Je souris, amoureuse. Nous nous lavâmes finalement, et au moment où j'allais sortir, Jellal me devança, attrapa une serviette et m'en enveloppa tendrement. Il en passa une autour de ses hanches, puis il me porta délicatement pour m'emmener dans la chambre et me déposer sur le lit. Je gloussai doucement dans la pénombre, attrapai son visage humide, et je l'embrassai tendrement. Je lui chuchotai :

— Je t'aime Jellal...

— Je t'aime aussi ma Erza...

   Jellal s'allongea à mes côtés, me prit dans ses bras et il me caressa doucement le crâne et les cheveux... Contre lui, je finis par m'endormir...

   Lorsque je me réveillai, il n'y avait qu'un message de Jellal... Et donc, pendant huit jours, j'avais fait quelques petites missions, cherchant désespérément ce qui me donnait ces insomnies...

   Lors du soir du neuf janvier, lorsqu'il toqua à la fenêtre, je m'étais littéralement jetée dans ses bras... J'avais pleuré, puis je l'avais tellement embrassé que nous avions fini dans le lit... C'avait été... waouh. Je ne pourrais pas comparer ça à la première fois puisque c'était unique, mais bon... Il repartit le lendemain en début d'après-midi, en me promettant qu'il reviendrait bientôt...

   Le quinze janvier, j'avais mon idée de ce qui pouvait me provoquer ces insomnies, mais je n'osais pas en parler à Jellal... J'avais peur... En me voyant autant stressée, il était resté plus longtemps pour me rassurer... Il m'avait demandé ce qui me tendait autant, mais je ne lui avais pas répondu, évidemment...

   Il revint le vingt-et-un janvier, et je ne savais toujours pas si j'avais raison... Il fallait que je demande de l'aide à quelqu'un, même si ce n'était pas dans mes habitudes...

   Le vingt-huit janvier, Jellal revenu, j'attendais encore la réponse de la personne depuis déjà plusieurs jours... Mon inquiétude était forte, m'empêchant de réfléchir tant mon ventre se nouait...

   Quand il revint le sept février, mes insomnies avaient cessé vu que je savais ce qu'il se tramait chez moi... J'étais donc fixée, mais surtout morte de peur, particulièrement par rapport à Jellal... Que faire ? Telle était la question que je me posais en boucle... J'étais affolée... Lorsqu'il dormait, je fixais le plafond à la recherche d'une réponse... La trouverai-je ?

   Oui... Ce quatorze février, je ferai ce qu'il faut... Jellal saura.


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Voilàà ! Une idée de ce qui se trame chez notre Erza ? :)

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