Chapitre XXIX : Deux mois
J'attendais patiemment l'arrivée de Jellal... J'en étais à deux mois de grossesse, ce premier mars. Nous devions nous retrouver sur la plage, ce soir... J'entendis des pas sur le sable... Je me retournai, et je souris tendrement en le voyant arriver. Il m'enlaça doucement, embrassa mon front, puis il me chuchota :
— Tu m'as manquée... Tout va bien depuis mon départ ?
— Oui, ça va... J'en ai juste marre de vomir, mais ça va, souris-je. Et toi ?
— Tant mieux dans ce cas... Ça va bien aussi... On s'assoit ?
— Avec plaisir... On va sur les rochers ? On sera plus proches de la mer.
— Oui.
La main posée sur mon dos, il m'emmena galamment jusqu'à ces roches qui se faisaient éclabousser par l'agitation de la mer. Je posai ma tête sur son torse, apaisée d'être contre lui... Je lui demandai tendrement :
— Tu l'as dit à ta guilde ?
— De ?
— Que je suis enceinte.
— Non, pas encore... J'y ai pensé mais... nan, pas encore... Et toi ?
Je ris doucement :
— À ton avis, monsieur Fernandes ?
— Toujours pas.
— Exact, souris-je. Pas même à Grey, d'ailleurs...
— Je vois... Montre-moi ton petit bidon d'ailleurs...
— J'ai une robe... rétorquai-je.
— Tu peux la remonter...
Je souris et l'écoutai ; Jellal s'empressa de me caresser doucement le ventre, concentré... Il sembla tout heureux :
— On ne dirait pas qu'il y a un bébé ici... Il doit être tout petit... J'ai hâte qu'il donne des coups...
— C'est dans quelques mois, ça... lui rappelai-je en souriant.
— C'est vrai... Ça me rend heureux, tu sais... me murmura-t-il avant de m'embrasser sur les lèvres.
— Je sais... Dès qu'on se voit, tu touches mon ventre ! ris-je aux éclats alors qu'une éclaboussure me toucha la joue.
— Oui... La seule chose qui m'inquiète, c'est après sa naissance... Mais on y arrivera... me murmura-t-il plus doucement en m'embrassant sur le crâne.
— Pour une fois que tu es optimiste... souris-je en posant ma main sur la sienne.
— Oui, pour une fois...
— Demain matin je vais voir Polyussica... Tu viendras ?
— Pourquoi ?
— Elle doit vérifier que tout va bien... Rien de grave, le rassurai-je.
— Je serai là, m'affirma-t-il tendrement. Elle sait que je suis... le... père ? Ça me fait... bizarre de dire ça... Papa... Je vais être papa... C'est... étrange...
Je ris doucement, le trouvant adorablement perdu. Je l'embrassai sur la joue pour lui murmurer :
— Une maman sera là pour t'aider, futur papa.
— Parfait, future maman.
Nous rîmes ensemble avant que je ne lui réponde :
— Elle ne me l'a pas demandé, mais j'imagine qu'elle sait qu'il s'agit de toi... Dans la guilde, tout le monde sait que je craque sur toi, donc...
— Tout le monde ?
— Oui, ça se verrait beaucoup d'après eux... Du coup, ils me taquinent dessus, mais je m'énerve généralement.
Jellal sembla amusé par mes anecdotes, puis il me susurra :
— On rentre ? Le vent commence à se lever.
— Oui... Je vais éviter d'attraper froid... Enfin, on va éviter... acquiesçai-je en me levant doucement sur les pierres glissantes, faisant retomber ma robe jusqu'à mes genoux.
Il me prit les mains et il m'emmena sur le sable délicatement, puis, nous allâmes à Fairy Hills...
Je baillai doucement en me réveillant, et je me nichai dans les bras de Jellal qui dormait encore... Je me relevai délicatement, caressai son beau visage en l'observant avec attention grâce aux rayons solaires, et je finis par l'embrasser tendrement...
Ce rêve prit fin lorsque mes nausées matinales arrivèrent... Je me dépêchai de courir jusqu'aux toilettes, et je fis ce que je dus faire avant de bien me brosser les dents. Je m'affalai sur le canapé, l'attendant patiemment... J'observai mon ventre à peine gonflé, ne se voyant même pas, en souriant tendrement... Quand je pense que je vais devenir maman... Maman... Il m'appellera "maman"... Ce mot qui voulait tout dire : tendresse, amour, affection... Je souris, imaginant une petite voix m'appeler avec "maman"...
— Salut, toi !
Je sursautai, voyant Jellal sortir de la chambre, les cheveux tout ébouriffés. Je lui souris en l'attirant vers moi pour l'embrasser une nouvelle fois.
— Bien dormi ?
— Ça va, normal, et toi ?
— Très bien ! C'est tellement mieux que de dormir par terre... sourit-il.
— J'imagine... On prend notre petit déjeuner et on y va, lui annonçai-je.
— Pas de problème. Qu'est-ce que tu veux manger ?
— Un fruit... C'est bon pour le bébé, souris-je en me caressant le ventre.
— Jus d'orange ou orange ? me proposa-t-il.
— Orange, acquiesçai-je en me levant pour le rejoindre dans la cuisine.
Je l'enlaçai doucement, visage contre son dos chaud et puissant. Je lui murmurai :
— Je t'aime Jellal... Je t'aime tellement...
— Je t'aime aussi...
Il se retourna pour doucement me soulever au niveau de la taille et me serrer contre lui tandis que je nouais mes jambes autour de ses hanches. Nous rîmes doucement en nous regardant dans les yeux, puis, il me reposa et je l'attendis à la table. Il m'interrogea :
— Une ou deux oranges ?
— Deux.
Je le vis sourire. Il revint avec mes deux fruits et un bol de céréales. Tandis que j'enlevais la peau de mon petit déjeuner, il mangeait doucement en me regardant dans les yeux. Je finis par lui demander, un quartier d'orange dans la bouche :
— Quoi ?
— Rien, t'es juste mignonne.
Je relevai les yeux au ciel, puis je le questionnai :
— Pourquoi ?
— T'as du jus sur la lèvre, et tu manges comme un petit chat...
— Comme un petit chat ? ris-je en me léchant la lèvre inférieure.
— Oui, d'une façon toute mignonne.
— T'es adorable...
Je l'embrassai doucement et je continuai de manger. Lorsque nous finîmes, nous nous brossâmes les dents et nous nous habillâmes. J'avais mis une simple robe blanche innocente aujourd'hui, non seulement parce que j'avais envie d'être jolie pour Jellal, mais aussi parce qu'avec l'examen, je devrai sûrement me déshabiller. Nous descendîmes rapidement les escaliers, sortîmes sans croiser personne par la plus grande des chances, et nous nous enfonçâmes dans la forêt, main dans la main...
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Voilà, 29ème chapitre !
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