Chapitre XXIV : Légère ivresse

   Nous riions en nous déhanchant, sachant que nous n'étions pas les meilleurs. Par exemple, je l'avouais bien malgré moi, mais Ichiya avait un certain talent de danseur... D'ailleurs, il nous collait plutôt, à Jellal et moi, et ça m'agaçait franchement... Il semblait aussi déranger mon petit ami, car son regard allait de moi à lui, l'air de me dire "Bon, tu fais quelque chose pour ce gugusse ?".

   Souriante, l'air de rien, je lui envoyai un joli coup de talon dans le ventre, et il valsa en l'air avant de s'effondrer derrière le bar. Une véritable bagarre explosa alors, mon geste ayant réveillé l'instinct... animal des hommes.

   J'attrapai la main de Jellal et je l'emmenai à une table loin du grabuge, dans un coin sombre. Je posai ma tête sur son torse, le faisant me serrer dans ses bras avec un sourire. Je lui demandai :

— Alors, terrible la danse ?

— Pas trop... C'était même amusant, m'accorda-t-il en souriant.

— Tu vois... souris-je en fermant les yeux, me sentant bien dans ses bras.

— Oui, je vois... murmura-t-il en me pinçant la hanche.

— Arrête ! m'exclamai-je dans un sursaut.

— Tss... souffla-t-il, joues rosées.

   Alors là, il commençait à devenir ivre car il s'était englouti un verre de bière juste avant de me taquiner. Je poussai tous les gobelets de liqueur de la table, et je lui fis avaler de l'eau de force, ayant même dû lui monter dessus. Je lui murmurai :

— Tu ne seras pas saoul, mon cher Jellal. Je te veux sobre !

— Mais... grommela-t-il avec une voix enfantine en me serrant un peu trop fort dans ses bras.

— Jellal... soupirai-je.

— Je t'aime ! Je suis amoureux de toi, Erza ! s'exclama-t-il en souriant bêtement.

— Jellal ! criai-je en me retournant pour vérifier que personne n'avait entendu. S'il te plaît, n'en parle pas. Moi aussi je t'aime, mais si tu le dis, je ne t'aimerai plus, lui posai-je comme arrangement.

— Nan ! Je t'aime, moi...

— Oh mon Dieu, tu es saoul, tu es saoul, tu es saoul, répétai-je. Bon, Jellal, je te jure que si quelqu'un sait que tu m'aimes, je ne t'aimerai plus jamais !

   Je n'y crois pas, j'avais recours à des techniques de gamin... Je continuai néanmoins :

— Donc, si tu veux que je ne sois rien qu'à toi, tu ne dois pas le dire, d'accord ?

— Oui Erza ! Tout ce que tout voudras !

— Voilà, souris-je.

— Mais ce soir, tu seras rien qu'à moi aussi, hein ?

— Euh... C'est-à-dire ? rougis-je, gênée.

— Bah, dans le lit... On fera l'amour... Comme à Noël, rit-il en buvant une nouvelle gorgée de bière.

— Euh... On verra, d'accord ? souris-je, embarrassée, en lui arrachant le verre des mains.

— S'il te plaît...

— Non, Jellal.

— Allez...

— Non, tins-je fermement.

— Sinon, je dis à tout le monde que t'es une perverse qui pense qu'à ça.

— Si tu fais ça, je ne t'aimerai plus.

— Mais... pleurnicha-t-il.

— Oh, tu me saoules ! m'exclamai-je en lui lançant un verre d'eau dans le visage.

   Il resta silencieux quelques instants, tout étonné, puis il bafouilla :

— Bourré ?

— Oui, très.

   Il repassa ses bras autour de ma taille pour m'enlacer, et il posa sa tête sur ma poitrine en s'y frottant.

— Jellal... soupirai-je. Je t'en prie, bois de l'eau... ajoutai-je en lui donnant un verre de ce liquide.

   Il m'écouta, puis je lui demandai de grignoter, ce qu'il fit aussi. Il semblait se rapprocher de l'état sobre sans y parvenir... C'était déjà mieux qu'au début. Jellal m'enlaça doucement d'un bras, faisant nicher mon visage contre son torse. Je fermai les yeux, apaisée contre lui... Alors, un compte à rebours débuta :

— Dix, neuf, huit, sept, six, cinq, quatre, trois, deux, un... Joyeux nouvel an ! hurlâmes-nous tous.

   Et dans rires et exclamations, nous trinquâmes un verre à l'avenir ; Jellal me chuchota tendrement à l'oreille :

— À notre amour et notre joie !

— À notre amour et notre joie ! répondis-je en souriant avant d'attraper sa tête pour tendrement l'embrasser.

   Il poussa un soupir car je m'étais jetée sur ses lèvres assez brusquement... Néanmoins, il ne refusa pas mon baiser un peu trop prompt car il avait commencé à faire valser sa langue dans ma bouche. Je murmurais contre ses lèvres, le bécotant avec tendresse et caressant son crâne avec affection.

   Puis, je lâchai ses douces lèvres et je l'embrassai un peu dans le cou, avant de remonter à son oreille dont je mordillai le lobe tendrement. Je lui chuchotai :

— On y va ou on reste un peu ?

— On y va, évidemment... Tu ne m'as pas laissé indemne, sourit Jellal assez malicieusement.

— Très bien, très bien, viens ! ris-je en attrapant sa main pour l'emmener en dehors de la guilde.

   Dans le froid hivernal, je rabattis sa capuche et il me serra tendrement contre lui. Nous marchions dans la neige, produisant un craquement à chaque fois. Je gloussais doucement à ses blagues, et enjoués, nous entrâmes à Fairy Hills. Nous montâmes à l'étage, puis nous arrivâmes dans mon appartement. J'allumai la lumière en lui déclarant :

— Va dans la chambre, j'arrive.

— D'accord ma belle, me murmura Jellal en m'embrassant tout en caressant le bas de mon dos.

   Puis il partit vers la pièce tandis que j'allais dans la salle de bain. Je relâchai mes cheveux qui ondulaient légèrement, et retirai ma robe et mes talons pour ne rester qu'en sous-vêtements : je mourais de chaud.

   Puis, j'entrai timidement dans la chambre, prête à me faire bondir dessus, mais... Jellal s'était endormi en caleçon, visiblement trop fatigué pour faire quoique ce soit. Il était adorable avec sa bouille... Tendrement, je m'assis à côté de lui, replaçai sa couverture, et j'éteignis les lumières pour me nicher contre son torse. Je crus m'endormir, mais j'eus tort : les sensations étaient revenues, fortes, puissantes...

   Je me rassis, attachai mes cheveux, et ne bougeai plus quelques instants pour tenter de me calmer, en vain... J'ouvris la fenêtre et je m'assis à celle-ci, me faisant caresser la peau par l'air beaucoup trop frais qui me faisait trembler... Je fixais la lune tristement, de fines larmes glissant sur mes joues fraîches, me demandant ce que j'avais fait...

— Erza ? Qu'est-ce que tu fabriques ? Tu vas attraper froid !

   Les bras de Jellal me réchauffèrent doucement tandis que je restais immobile. Néanmoins, il me prit dans ses bras, me posa sur le lit, referma la fenêtre et il vint prendre place à mes côtés. Il me serra d'un bras contre lui ; je murmurai :

— Je t'ai réveillé ? Désolée...

— C'est rien... Mais qu'est-ce que tu avais ma Erza ?

— Sensations...

— Encore ?

— Oui... Je sens que... Si je veux que ça s'arrête, je dois savoir ce qu'il se passe... soupirai-je en me caressant doucement le ventre de stress.

— Je t'aiderai à chercher mon amour... m'assura-t-il en posant un baiser sur mon front. Ne t'inquiète pas ma douce... ajouta-t-il en me regardant tendrement.

   J'acquiesçai, puis, nous nous couchâmes... Évidemment, je n'avais pas vraiment dormi... Et au petit matin, je fus étonnée de ne pas le trouver dans le lit...

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Voilà le vingt-quatrième chapitre ! Qu'en pensez-vous ? Je pense faire un résumé pour un mois de l'histoire au prochain chapitre, car... :') Au suivant :p Héhé...
J'en dis pas plus !

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