Chapitre XXI : Sensibilité

   J'avais passé une bonne partie de la nuit à me réveiller, puis à me rendormir, sans cesse. Au matin, j'étais épuisée... Complètement épuisée... Non seulement à cause de cette "nuit", mais aussi avec cette perte d'énergie massive...

— Erza ! Ne me dis pas que tu as passé la nuit à lutter seule contre tes insomnies ?

   Je mis quelques instants à me rendre compte que c'était Jellal qui était en train de me gronder... Je lui répondis, assez mal à l'aise :

— Excuse-moi Jellal mais... Je ne voulais pas t'épuiser...

— Oh, Erza... Je t'avais pourtant bien dit que je voulais absolument être là pour toi si jamais ça n'allait pas...

— Désolée... Vraiment...

— Bon, ce n'est pas grave, mais pour le moment repose-toi, d'accord ?

— Maintenant ? m'étonnai-je. Mais je veux passer du temps avec toi... Tu vas bientôt repartir.

— Je sais Erza... me murmura-t-il en me relevant doucement le visage du bout de ses doigts. Mais tu le comprends, il faut que tu te reposes, et moi que je chasse le mal...

— Oui... Tu veux mon bien et tu es un homme courageux...

— Je suis désolé mon amour... s'excusa-t-il en me donnant un tendre baiser sur le front.

— Non, je comprends... soupirai-je en glissant ma tête sous son menton chaud et marqué.

— Erza, écoute, je sais que tu n'en as pas envie, mais nous ne pouvons pas faire autrement...

— Je sais... balbutiai-je tristement.

— Hé, ça va ? s'affola-t-il. Erza ?

   Je venais de me mettre à sangloter... Mais qu'est-ce que j'avais ? Ce n'était pas dans mes habitudes ! Jellal se mit à me parler tendrement à l'oreille tandis qu'il me berçait avec amour :

— Ma Erza, calme-toi, je suis là pour le moment, je suis là... Je t'aime Erza, je t'aime... Je t'aime de tout mon cœur...

   Lorsqu'enfin je me calmais, je m'excusai :

— Je suis désolée, je ne sais pas ce que j'ai eu, ce n'est pas contre toi, tu sais...

— Ce n'est rien, tant que tu vas mieux...

   Et silence... Il me proposa :

— Tu te reposes ? Je veillerai sur toi... m'annonça-t-il avec un doux sourire.

— Oui... Merci...

   Je caressai sa joue chaude tendrement, plongeant dans ses joyaux d'émeraude avec amour. Il me fixait tout aussi profondément, si bien que je baissai timidement les yeux au bout de quelques instants, n'arrivant plus à soutenir son regard. Néanmoins, je les fermai doucement en l'enlaçant avec tendresse, apaisée qu'il me caresse le dos de cette manière. Je finis par m'endormir dans ses bras, amoureuse.

   Je me réveillai dans un brouhaha important... Je sentais que l'on me portait, encore... J'ouvris les yeux, et je souris en en croisant deux verts. Je murmurai :

— Jellal...

— Je suis là...

— Où on est ? Je comprends pas...

— On vient d'arriver, nous sommes en train de sortir de la gare.

   Je regardai autour de moi, et effectivement, c'était le cas. Je vis les membres de sa guilde encapuchonnés éparpillés à tous coins, et mes amis nous suivre, Jellal et moi. Nous allâmes dans la forêt rapidement, et nous fûmes rejoints par tous. Mon beau bleu s'assit contre un arbre en me posant sur ses jambes doucement ; souriante, je retirai sa capuche et posai ma tête sur son épaule avec tendresse, le serrant amoureusement dans mes bras. Yeux clos à nouveau, je glissai mon visage dans son cou, respirant son odeur douce avec bonheur. Il me chuchota :

— Doucement Erza... On n'est pas seuls...

— Je m'en fous, soupirai-je en rouvrant mes yeux.

   Il sourit, amusé par ma réaction, sans doute. Néanmoins, Jellal me demanda :

— Tu veux qu'on aille voir Polyussica ?

— Non.

— Je peux savoir pourquoi ? me questionna-t-il en me regardant dans les yeux tendrement.

— Je vais bien... Je vais me reposer, et ça se passera bien, lui assurai-je.

— Tu te reposeras vraiment ?

— Vraiment.

— Alors je te fais confiance, sourit-il avec douceur. Je te ramène ? On part bientôt avec les autres.

— Je veux bien mais...

   Je me rapprochai de son oreille et lui murmurai :

— Seulement si tu restes un petit peu avec moi, là-bas...

— Un petit peu, acquiesça-t-il.

   Souriants, Jellal se leva, me gardant fermement dans ses bras et annonça à mes amis :

— Je la ramène ; je vous fais confiance pour vous en occuper pendant mon absence...

— Ne t'inquiète pas Jellal, tout se passera bien ! sourit Lucy.

— Oui, Juvia ira prendre des parts de fraisier avec monsieur Grey ! s'enthousiasma la bleue.

— Qu'est-ce que je fous là ? soupira ce dernier.

— Bon, je suis rassuré... On y va Erza.

— Attends ! le coupai-je.

   Attendrie, je rabattis sa capuche sur sa tête avec douceur. Je murmurai :

— Là, c'est mieux.

— Merci, toi. Au fait, dès que je reviens, on part, annonça-t-il aux membres de sa guilde.

— Si tu reviens... sourit Cobra, plein de sous-entendus sans doute.

   Jellal ne répondit pas et s'écarta des autres en me regardant dans les yeux profondément. Il passa par quelques chemins détournés pour qu'on ne se fasse pas remarquer, et nous voilà arrivés. Il entra par le portail et arriva à l'entrée ; personne. Il monta à l'étage et alla dans mes appartements ; il s'en rappelait. Il m'emmena dans ma chambre doucement et il me déposa sur le lit. Je l'attirai vers moi, entourant sa nuque, et il s'affala sur mon corps délicatement afin de ne pas trop m'écraser.

   Le rideau laissait à peine quelques ouvertures à la lumière, nous plongeant dans l'obscurité. Je gloussai doucement en caressant ses joues, commençant à l'embrasser tendrement. Je passai mes mains dans cheveux, entourant ses cuisses avec mes jambes sournoisement... Il m'arrêta brusquement en s'écartant, me faisant froncer les sourcils. Je demandai d'une petite voix :

— Qu'est-ce qui ne va pas ?

— Je ne peux pas durer, Erza, je te l'ai déjà dit...

— Un petit peu... Tu me l'avais dit aussi... soupirai-je.

— Mais...

— Oh, tu sais quoi, va à ta mission... murmurai-je en me retournant.

— Mais Erza, c'est pas contre toi mon amour...

— Ne fais pas des promesses dans ce cas.

— Erza...

— Va faire ta mission, répliquai-je durement.

— Mais Erza, je t'en prie...

— Va faire ta mission, répétai-je.

   Il soupira doucement, puis il m'embrassa sur la nuque pour me chuchoter :

— Je suis désolé Erza, vraiment désolé... J'aurais vraiment souhaité rester, mais je dois partir... Je te parlerai par pigeon, c'est promis... J'espère qu'on sera réconciliés d'ici le nouvel an, et que tout ira mieux... Tu vas me manquer, je t'aime de tout mon cœur mon amour... Je t'aime ma Erza, repose-toi bien... Je t'aime... répéta-t-il avec amour.

   Et je ne répondis pas... Jellal attendit quelques minutes, pensant que j'allais répondre, mais j'étais restée silencieuse... Pourtant, dès qu'il ferma la porte d'entrée, parti, je m'étais mise à sangloter comme jamais, avant de m'endormir dans mes pleurs...

   Plus tard, par lettre, je m'étais excusée ; Jellal m'avait bien dit que ce n'était pas grave... Et donc, durant deux jours, je m'étais reposée malgré mes insomnies... Aujourd'hui, nous étions le 31 décembre ; ce soir, Jellal reviendra... Il me manque ; j'ai hâte de le retrouver.


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Désolée du retard !

J'aurais plus de temps à partir de vendredi ; je serai en vacances ! Je passe le brevet d'histoire demain (je vais le foirer, je le sens pas du tout...)

Et du coup... Voilà !

Sinon, j'espère que ce chapitre vous plaît ; par rapport aux sensations d'Erza qui lui provoquent des insomnies, des idées ? Et sa sensibilité :) ?

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