Chapitre XX : Repos

— Oh ! C'est trop mignon ! s'exclama une voix féminine.

— Chut, tu vas les réveiller ! grommela une voix masculine.

— Monsieur Grey a toujours raison ! répondit automatiquement une jeune femme.

— De quoi ? Pourquoi ils se font des câlins ? demanda une voix enthousiaste.

— C'est l'amour ! reprit quelqu'un, roulant les "r".

— J'y crois pas... On vient pour voir comment ça se passe vers eux, on les retrouve endormis en train de se pelotonner... soupira un homme.

— Mais c'est l'amour qui les rapproche ! chantonna un autre.

   Mes yeux s'ouvrirent lentement, et je faisais face au visage de Jellal, visiblement endormi. Il me gardait dans ses bras ; nous étions collés l'un à l'autre.

— Une petite photo ! rit celui qui avait rouler les "r".

   On nous avait surpris ? Je me sentais trop bien pour bouger... Je me contentai de me recoller à lui dans un soupir, yeux clos, faisant mine d'encore dormir. Je sentis la main de Jellal glisser le long de mon dos, pour finalement me ramener contre lui, plus ou moins sur son torse. Je me laissai faire, resserrant mes bras autour de sa nuque chaude... Je me sentais bien près de lui, c'était fou...

   Néanmoins, on vint réveiller mon prince charmant :

— Jellal, réveille-toi ! Debout !

   Il grommela à plusieurs reprises avant de se relever. Il bafouilla, me rallongeant tendrement dans le sac de couchage en même temps :

— C-C'est pas ce que vous croyez... Elle avait trop froid, et j'ai fini par m'assoupir aussi...

— Ah bon ? demanda Lucy. On aurait vraiment dit que vous étiez...

— O-Oui... bégaya mon tendre mage. Mais... où en êtes-vous dans votre mission ? demanda ce dernier pour sans doute changer de sujet.

— On a les plans, on les a déchiffrés... Il craint énormément que l'on touche à ses racines, les vraies, celles qui sont sous l'arbre... Donc Lucy va invoquer Virgo pour qu'elle creuse sous la terre et qu'elle détruise ce monstre ! expliqua Grey.

— Monsieur Grey, Juvia peut-elle vous être d'une quelconque aide ? demanda la voix pressante de cette dernière.

— Non.

— Et nous t'avons réveillé, très cher Jellal, pour que tu veilles sur ta très chère Erza au lieu de lui faire des câlins, termina Cobra.

— Je suis désolé, je me suis assoupi... Quel idiot j'ai été... On aurait pu se faire attaquer... soupira-t-il.

— Bon, on y va ! À plus tard Jellal !

— Bonne chance !

   Lorsque les pas me semblèrent loin ; je relevai les yeux vers Jellal qui s'était levé. Il sembla étonné :

— Tu es réveillée ?

— Depuis un moment déjà.

— Comment te sens-tu ? me demanda-t-il d'une voix douce.

— Très légèrement mieux...

   Je tentai de me relever, mais je me laissai tomber sur l'oreiller en grimaçant légèrement de douleur :

— Toujours aussi faible... Mes blessures me font encore un peu mal, mais moins qu'avant...

— Rendors-toi alors... me conseilla-t-il en s'asseyant à mes côtés.

Je me retournai lourdement sur le dos ; cela accompli, il m'embrassa tendrement en me déclarant :

— Je vais éviter de m'endormir cette fois... D'accord ? Je reste là par contre.

   J'acquiesçai docilement, attrapant sa main chaude doucement. Je laissai un petit bécot sur le dos, le faisant sourire de tendresse. Sa deuxième vint caresser mon crâne doucement, dans mes cheveux, m'apaisant. Je fermai les yeux en l'écoutant me murmurer :

— Bonne nuit ma Erza. Je t'aime.

   Je lui répondis timidement :

— Je t'aime aussi Jellal...

   Je retombai dans les bras de Morphée, ayant préféré me jeter dans ceux de mon Jellal...

   Je bougeais doucement... Je me sentais en l'air... Les sensations... Je ne me sentais pas bien... Je demandai d'une petite voix :

— Jellal ?

— C'est moi...

   Je rouvris les yeux ; il faisait nuit. Nous étions dans la forêt, il me portait... Je distinguais peu à peu les formes de ses amis, et des miens. Lucy me sourit en prenant ma main :

— Tu vas mieux ?

— Je crois, je n'en sais rien... Et l'arbre ?

— On en a fini ! On va prendre le train ; Jellal et sa guilde vont nous accompagner.

— Nous accompagner ? répétai-je.

— On rentre à Magnolia avec vous, me répondit mon petit ami.

— C'est vrai ? demandai-je, le sourire heureux.

— Oui.

— Mais vous risquez d'être reconnus...

   Il secoua la tête de droite à gauche :

— Nous savons être prudents ; on utilise des sorts quand nous sommes dans notre compartiment et personne ne peut nous voir ou entrer, m'affirma-t-il.

— Oh, je vois... Alors, c'est d'accord.

   Il me sourit, heureux. Il ajouta alors :

— Je ne pourrai pas vraiment trop rester...

   Je posai mon index sur ses lèvres, préférant parler de ça ailleurs que devant les autres. Il acquiesça, s'étant tut. Arrivés à la gare, Jellal ayant rabattu sa capuche sur sa tête, nous payâmes et nous nous installâmes de cette manière : Meldy et Angel seules, Hoteye, Midnight, Cobra et Raider ensemble, Grey, Natsu, Lucy et Juvia ensemble, et enfin, Jellal et moi, seuls.

   Venant d'effectuer son sort, il dévêtit sa veste et il me prit doucement dans ses bras. Souriante, je posai ma tête sur son thorax, l'enlaçant, étant en amazone sur ses cuisses. Je repris alors, posant mon doigt sur sa clavicule :

— Pourquoi ne pourras-tu pas rester ?

— Le reste d'une guilde noire à défaire...

— Le reste ?

— On les avait déjà attaqués, mais il semble qu'il reste des survivants qui ont fait parler d'eux... Nous devons nous en occuper, me murmura-t-il en fixant mes lèvres plus ou moins furtivement.

— Alors tu seras là pour le nouvel an ? le questionnai-je, regard triste.

— Normalement oui, ne t'inquiète pas, me rassura-t-il. D'ailleurs, pendant les jours qui restent avant les fêtes, je veux vraiment que tu te reposes... Est-ce que tu peux faire ça pour moi ? me demanda-t-il, le regard tendre.

   J'acquiesçai et je lui laissai un doux baiser sur les lèvres, voyant qu'il en voulait. Il rattrapa mon visage et m'embrassa à nouveau, langoureusement cette fois. Un peu plus en forme, je me plaçai à califourchon sur ses jambes, entourai son cou et répondis à ses baisers promptement. Ses mains me rapprochèrent doucement de son torse jusqu'à ce que je m'y colle, ayant plus ou moins appuyé sur mon dos.

   Quelques instants plus tard, il m'embrassa plus tendrement dans le cou, me serrant contre lui. Je lui demandai, relevant la tête pour le laisser faire :

— On ne nous voit pas ?

— Du tout... Je te fais honte ? me questionna-t-il, amusé.

— Non, j'aurais été gênée que l'on me voie comme ça.

— Avec mes habits ?

— Non, je m'y sens bien. À califourchon sur un homme, repris-je.

— Je vois... murmura-t-il en se retirant pour me regarder dans les yeux.

   Il laissa un baiser sur mon front et me susurra :

— Tu veux dormir ?

— Je ne vais pas très bien y arriver...

— Les sensations ?

— Oui, soupirai-je tristement.

— On essaye ?

— Oui, je suis fatiguée, lui avouai-je.

   Il se colla délicatement contre le côté et me prit dans ses bras doucement. La tête sur son torse, au chaud, il me rappela :

— Si tu as du mal à dormir, dis-moi... N'hésite pas à me réveiller, je veux être près de toi, d'accord ?

— D'accord... Bonne nuit mon Jellal.

— Bonne nuit mon amour.

   Il m'embrassa une ultime fois avant que je ne plonge dans mes insomnies, ses mains caressant mon dos et ma tête tendrement.


----------------------------------------
Voilà, qu'en pensez-vous ?
J'espère que ça vous plaît ! :)

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top