Chapitre XVI : Sommeil trop profond...
J'ouvris les yeux, mais les refermai en croisant la lumière du soleil... Le soleil était levé ? Mais... Je me relevai précipitamment et cherchai à droite et à gauche... Puis, je me levai et courus dans mon appartement, mais... Il était vide ! Oh non ! Je m'effondrai par terre en soupirant, les larmes aux yeux... C'était de ma faute ! Oh... On s'était quittés en "dispute". Oh non...
Je relevai la tête vers mon horloge : quatorze heures vingt cinq. Il n'était plus là, effectivement. Sans pouvoir m'en empêcher, je me mis à pleurer dans mes mains. Pitoyable, j'étais pitoyable...
Quand je me calmai, je séchai mes yeux et joues, puis, je retournai dans ma chambre. Je vis alors quelque chose que je n'avais pas vu auparavant : une lettre posée sur l'oreiller sur lequel Jellal avait dormi. Je me dépêchai de la prendre et de la déplier, puis je lus :
Erza, je suis désolé que nous nous soyons engueulés tout à l'heure... C'était idiot... J'ai réfléchi en te regardant dormir (crois-moi, tu étais plus qu'adorable), et je sais très bien que lorsque tu as une idée en tête, on ne peut pas te l'enlever. Tu es ma Erza, après tout. Et donc, j'ai décidé que oui, tu avais le droit de nous aider, mais pas souvent... S'ils te voient trop, ils essaieraient de s'en prendre à toi, et je ne le supporterai pas, comme je te l'ai déjà expliqué.
Je suis désolé de cette accroche ; j'espère que nous nous pardonnerons. J'ai préféré te laisser dormir ; tu étais déjà épuisée ce matin... J'espère que tu dormiras mieux ce soir ; n'hésite pas à m'envoyer des pigeons dans la journée si tu te sens mal... Repose-toi bien surtout ma Erza, je t'aime de tout mon cœur, à bientôt...
Jellal
Apaisée, je souris. Je me dépêchai de saisir une feuille et d'écrire :
Excuse-moi aussi, je me suis emportée pour un rien, j'aurais dû rester plus calme... Merci à toi d'accepter de me recevoir pour t'aider à effectuer tes missions ; j'imagine que la décision a dû être assez dure à prendre pour toi, étant donné que tu connais ce terrain et qu'il est dangereux. Je suis vraiment contente que tu aies accepté, donc merci...
Je te pardonne, évidemment. Je ne pourrai pas te faire la tête. Excuse-moi encore, c'est de ma faute, je ne sais pas pourquoi je me suis tant énervée... C'est "sorti tout seul", comme on dit... Tu me manques déjà, tu sais... Quand je me suis réveillée et que je me suis aperçue que j'avais passé la matinée à dormir, je t'avoue que j'étais dans un pitoyable état... Puis, j'ai trouvé ta lettre, et cela m'a redonné le sourire.
À bientôt mon Jellal, je t'aime aussi de tout mon cœur... Fais attention à toi surtout, je t'aime...
Erza
Je relus ma lettre, et satisfaite, j'ouvris les volets. Un pigeon vint jusqu'à moi ; j'enroulai la feuille et l'attachai à sa patte en lui murmurant :
— Pour Jellal, va vite !
Je souris en le voyant voler vivement vers le sud... Je n'étais pas inquiète pour Jellal, tout ira bien pour lui, je le sais. Néanmoins, je ne savais toujours pas pourquoi j'avais ces sensations étranges... Je réfléchis, me creusai la cervelle... Je savais que le six janvier allait se dérouler ma semaine, que toute femme endurait une fois par mois, environ... Mais ça ne m'avait jamais posé problème auparavant, je ne comprenais pas...
Mon ventre gargouilla : avec midi qui était passé depuis deux heures et demi, normal. Je me dépêchai de me doucher, de m'habiller et d'aller à Fairy Tail. Là-bas, je niais mes mauvaises nuits, leur souriant de toutes mes dents. J'avais mangé là-bas, puis, Lucy, Natsu et Grey me proposèrent une mission :
— Erza ! Viens voir !
Je me levai et m'avançai vers le tableau d'affichage d'une démarche assurée. Je les questionnai du regard ; Natsu me colla presque l'affiche en plein visage, mais j'avais esquivé à temps. J'attrapai la feuille et la lus :
— Alors... "Je suis à la recherche de mages pouvant détruire un arbre malveillant ; il propage ses racines dans le village de Kér, celui où j'habite, détruit les plantations et essaie d'étouffer les habitants dans leur sommeil. Je vous en supplie, venez nous aider..." Et la récompense est de deux cent milles joyaux... Où se trouve le village géographiquement ? demandai-je.
— Il se trouve à environ une journée de train, me répondit Lucy.
— Quoi ? hurla le rose. Je ne veux pas y aller...
— Je ne peux pas te porter ! s'excusa Happy de sa petite voix en observant la mine dépitée de son coéquipier.
— C'est loin, murmurai-je pensivement... Si on s'occupe de cette mauvaise herbe en une journée ou deux, nous serons de retour pour le nouvel an... Ça me parait faisable.
— Tu as prévu des choses pour le nouvel an ? m'interrogea Grey.
— Non, pas vraiment...
— Moi je sais ! sourit-elle vivement.
Je la questionnai du regard. Elle déclara, pas trop fort heureusement :
— Elle veut voir son Jellal !
— P-Pas du tout ! bafouillai-je en lui donnant un coup sur la tête. Rien à voir !
— Elle est toute rouge... s'étonna Grey. C'est rare de la voir comme ça...
— Je suis là, grommelai-je en le regardant droit dans les yeux afin de l'effrayer.
— E-Excuse-moi Erza, je ne voulais pas...
— Monsieur Grey n'a pas à s'excuser ! s'exclama alors Juvia qui venait de lui sauter au cou.
— Arrête, murmura-t-il, impassible.
Quand comprendra-t-il que Juvia l'aime ? Ah, là, là, quel garçon... Néanmoins, je me retournai vers mon groupe :
— On y va ! Je ne prends pas trop de bagages pour une fois...
Je m'étais, au final, retrouvée avec ma charrette habituelle... Juvia avait insisté pour nous accompagner ; nous avions accepté. Alors que je fignolais mes dernières valises, un piaillement siffla à mes oreilles. Je me retournai, et je souris de bonheur en le voyant, feuille à la patte. Je me dépêchai de la lui retirer ; je m'assis sur mon lit et je lus :
Je suis content que tu m'aies pardonné ; ce n'est rien, ne t'inquiète pas pour cela. J'espère que lorsque nous ferons des missions ensemble, tu seras prudente ; je n'en doute pas de toi, mais j'ai vraiment peur qu'il t'arrive quelque chose, tu sais... Et j'espère aussi que tu ne te concentreras pas trop sur mon torse non plus (je blague, je blague... enfin, pas trop).
Je ris doucement, puis continuai ma lecture :
Je suis désolé, j'espère que tu n'as pas pleuré...
Je ne le lui dirai pas, pas besoin de le faire plus culpabiliser. Je poursuivis :
Si c'est le cas, je suis vraiment désolé. Je t'écris d'ailleurs un peu tardivement... J'étais occupé à marcher ; nous n'avons pas pu nous arrêter, nous voulions arriver à destination avant de camper... D'ailleurs, nous y sommes... Une guilde noire aurait causé des torts à un village ; nous allons nous occuper de celle-ci ; nous essaierons d'ailleurs de neutraliser le problème. Nous n'en connaissons pas encore la nature.
J'espère que tu t'es bien reposée ; je te fais confiance mon amour.
Oups... Je nierai. Je terminai :
Donc, cette guilde n'est pas trop dangereuse ; j'ai vu bien pire, je m'en suis toujours sorti. Ne t'inquiète pas, ça se passera bien.
À bientôt ; je te tiens au courant quand je le peux... Je t'aime ma Erza, repose-toi bien...
Jellal
Ça m'avait comme... baumé le cœur. Bien apaisée, je lui répondis :
Je ne suis pas une perverse ! Je t'imagine déjà me dire "mais moi je ne pense pas à des choses plus intimes à chaque fois", oui, mais nan...
Je n'avais même pas d'argument... Je rajoutai, changeant de sujet :
Je te fais confiance, tu réussiras avec brio, comme toujours. Fais tout de même attention, on ne sait jamais. Ne t'inquiète pas, je me repose bien...
Je n'aimais pas lui mentir ! Je continuai :
Ma lettre est courte, je n'ai rien de particulier à te raconter, désolée...
Mis à part le fait que j'étais en train de te mentir et d'être sur le point de partir en mission alors que tu voulais que je me repose... J'achevai :
À bientôt mon Jellal, je t'aime de tout mon cœur...
Erza
Je la donnai au pigeon qui s'envola. Je terminai mes bagages et je rejoignis mes amis à la gare ; nous entrâmes et nous nous installâmes confortablement. Natsu malade, la tête sur les genoux de Lucy qui ne semblait pas trop gênée, et Juvia et Grey à ma droite. La joue contre la fenêtre, j'observai les paysages défiler, croisant mes bras. Plus la nuit tombait, plus les sensations revenaient... Souvent, je frissonnais à cause de cela... Que se passera-t-il ? Était-ce lié à cette mission ?
Sans m'en rendre compte, sûrement déjà fatiguée par cette nuit, je m'endormis.
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