Lorsque je me réveillai, je sentis une douce chaleur m'entourer... Je remarquai alors qu'il ne faisait pas encore jour ! Tout était sombre ; par les rideaux, je pouvais voir la lune se dresser dans le ciel. Qu'est-ce que j'avais ? Je m'extirpai de ses bras doucement afin de ne pas le réveiller, et je me redressai pour m'asseoir.
La tête encore lourde, je fronçai les sourcils, la sensation d'avoir fait une bêtise ne m'ayant pas quittée... Qu'est-ce qui se passera ? Je ne comprenais pas... Ça me rendait folle.
En voyant des reflets bleus à mes côtés, je me rappelai que je devais le réveiller si jamais ça n'allait pas, mais... Il dormait trop bien, je ne pouvais pas le priver de son sommeil... Pourtant je lui avais promis...
Je me rallongeai dans mon lit, plutôt que de répondre à ce dilemme cornélien, et je reposai ma tête sur son torse. Je fermai les yeux, et au bout d'un temps qui me parut interminable, je rouvris les yeux, incapable de m'endormir. Excuse-moi Jellal...
Je me penchai à son oreille, caressai ses cheveux et lui chuchotai :
— Debout... Réveille-toi s'il te plait... Jellal... Jellal, mon amour... S'il te plaît...
Au bout de plusieurs répétitions, il me demanda d'une voix endormie :
— Erza ? Ça ne va pas ?
— Non... murmurai-je en m'asseyant en tailleur.
— Explique-moi, me susurra-t-il en se mettant face à moi de la même manière, et ce difficilement.
— Je me suis réveillée sans raison... Je n'arrive pas à me rendormir... Les sensations ne sont pas parties... Ce sont des choses futiles, excuse-moi de t'avoir réveillé pour ces idioties...
— Non, tu as eu raison, reprit-il en me prenant dans ses bras pour que je m'asseye sur ses jambes. Je t'avais dit que je voulais m'occuper de toi, tu te rappelles ?
J'acquiesçai. Il ajouta :
— Donc, je vais m'occuper de toi... Tu as sommeil ?
— Plutôt, mais je n'arrive pas à sombrer dedans, soupirai-je en posant ma tête sur son épaule.
Je sentais ses mains me caresser le dos, étant très apaisant. Je l'enlaçai mieux tandis qu'il me rassurait :
— On va réessayer... Est-ce que quelque chose de particulier t'aide à t'endormir ?
— Non... Ça vient tout seul...
— Je vois... Les caresses dans le dos te font du bien ? me questionna-t-il en s'allongeant en me gardant contre lui.
— Plutôt... C'est... rassurant.
Il acquiesça, se remettant à me masser le dos tendrement tandis que je tentais de m'endormir. Quand je réussis enfin, je me réveillai plus tard encore... Je ne réveillai pas Jellal cette fois, ne voulant pas l'épuiser pour demain. J'ai fini par me rendormir, avant de me réveiller, et ce, encore trois autres fois... Je crois que c'était ces sensations étranges qui m'avaient réveillée...
Il était déjà tôt, je me sentais fatiguée... Jellal dormait paisiblement, ayant visiblement eu un bien meilleur sommeil que le mien. Quand il se réveilla enfin, le temps ayant été bien trop long pour moi, il me regarda directement. Il s'affola :
— Quelle mauvaise mine ! Tu n'as pas réussi à te rendormir ?
— Si, mais...
Je baissai la tête en lui avouant :
— Je n'ai pas arrêté de me réveiller, me rendormir, me réveiller, et ce, sans arrêts, soupirai-je tristement.
— Tu aurais dû me réveiller...
— Je ne voulais pas gâcher ton sommeil à cause de ça.
— Bon, ce n'est pas grave... Mais si jamais ça se reproduit, n'hésite pas à me réveiller, OK ? me murmura-t-il d'une voix douce.
— D'accord...
— Tu as déjà eu des insomnies auparavant ?
— Non... Ou alors, seulement quand j'étais troublée par des faits... Comme maintenant, on va dire...
— Les sensations ?
— Oui, lui affirmai-je.
— Tu les ressens encore ?
— Plus vraiment ; plus j'approchais de l'aube, plus je dormais et je me sentais mieux...
— D'accord... Tu devrais te reposer ce matin pour être un minimum en forme aujourd'hui. Et ne fais pas de mission, tu te fatiguerais pour rien.
— Mais je veux profiter de toi... Tu pars en fin de matinée et je ne vais pas te revoir pendant plusieurs jours, me plaignis-je.
— Je sais Erza... Il va falloir que tu t'y habitues, j'en suis désolé...
— Et quand tu en finiras avec ces guildes noires... Pourrons-nous nous aimer librement ?
— Je l'espère... Je l'espère de tout mon cœur, crois-moi... me murmura-t-il d'une voix douce. Mais j'ai malheureusement encore beaucoup de travail ; Dark Circus est la pire, en plus...
— Jellal... l'interpellai-je.
— Oui ?
— Pourrais-je t'aider ?
— Non Erza, ce n'est pas ton travail, me murmura-t-il. Tu es de la lumière, tu dois suivre une jolie vie pendant que moi, des ténèbres, essaie de me racheter de mes pêchés...
— Ce n'est pas que ta mission, répliquai-je. Les guildes noires sont un fléau pour tous ; je dois m'en occuper aussi. Alors s'il te plait, parfois, appelle-moi, nous nous débarrasserons de ces fléaux avec ta guilde...
— Je ne sais pas, je dois y réfléchir... me souffla-t-il, visiblement embêté et perplexe.
— Fais vite, n'attends pas la dernière pour me dire que tu es d'accord.
— J'essaierai.
— Mais je n'ai jamais entendu parler de Dark Circus... Explique-moi, lui demandai-je en le regardant avec des yeux attentifs.
— Cette guilde a été formée il y a peu de temps... Elle réunit de nombreux mages puissants qui vouent une grande haine envers moi...
— Toi ?
— Oui, moi. C'est pourtant logique...
— Comment ça, logique ? Explique-moi ! m'impatientai-je.
— Disons que, en exterminant de nombreuses guildes, nous avons tué des membres... Les familles des défunts m'ont voué une grande haine, étant donné que je suis le maître de Crime Sorcière... Elles se sont regroupées, et ont obtenu une puissante magie en puisant dans leur colère et tristesse... Depuis, parfois, nous subissons des attaques en pleine forêt... Ils sont vraiment dangereux, m'affirma-t-il.
Une mèche glissa sur mon œil gauche ; il m'attira mieux contre lui avec son bras, tandis que son autre main replaçait la fuyarde derrière mon oreille ; il termina :
— Je n'aimerais pas que tu sois liée à ça, et qu'en te voyant avec moi, qu'ils t'attaquent, toi et ta guilde... Tu comprends ?
J'acquiesçai en lui murmurant :
— Mais ce sont les risques d'être mage... Si jamais nous devons nous battre, nous prendrons les armes pour défendre notre guilde.
— Je ne veux pas que tu sois liée à ça, Erza... Je ne veux pas que tu aies des problèmes...
— Mais Jellal... commençai-je.
— Je ne veux pas, s'imposa-t-il. Je pense que ce sera non pour les aides que tu veux m'apporter ; tu n'as pas à te lier à ça...
Je me retournai et m'écartai, vexée. Je lui murmurai :
— Tu n'as pas à choisir pour moi.
— Mais comprends-moi Erza...
— Laisse-moi tranquille maintenant.
Je l'entendis me parler, mais je tentais de ne pas prêter attention à ses paroles. Je détestais que l'on me dise ce que je devais faire alors que j'en avais un choix complet. Sans m'en rendre compte, je m'endormis, la fatigue m'ayant rattrapée...
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