Chapitre XIII : Pensées d'avenir
Il m'attira doucement dans ses bras ; je vins m'y nicher, frottant mon visage contre son cou avec affection. Il me demanda en caressant mon dos tendrement :
— Tu veux faire quelque chose en particulier ?
— Seulement rester avec toi, lui avouai-je.
— On se balade ? Ça a l'air calme...
— Oui ! acquiesçai-je.
Quand un vent frais me caressa les chevilles, je me dépêchai de me changer, m'étant revêtue d'une jupe et de ma chemise. Je rajoutai une veste et je me collai à lui ; il sourit et m'enlaça. Nous nous mîmes à marcher ensemble, l'un contre l'autre, se réchauffant mutuellement. La neige nous caressait les joues, me donnant un goût de vivacité à chaque flocon posé sur ma peau. Nous discutions de choses et d'autres, jusqu'à ce que nous arrivions sur cela :
— Tu sais, je ne sais pas si nous pourrons construire une véritable famille, plus tard...
— Comment ça ?
— Imagine, Erza... Imagine que nous ayons un enfant et qu'il me ressemble physiquement ! On pourrait t'enfermer, t'accuser de relation avec un criminel... Il faudrait se cacher pour éviter ça ; un enfant n'a pas à se refermer, il doit au contraire, s'ouvrir... Ce ne serait pas une vie pour lui, ni pour toi, d'ailleurs...
— C'est vrai... J'aimerais pourtant avoir un enfant avec toi... Mais peut-être que tu seras pardonné ?
— Oh, j'en doute... J'ai trompé le conseil et j'ai failli activer ce foutu système Air... C'est impardonnable.
— Ce n'était pas toi...
— Sans parler du fait que j'ai voulu te tuer... Oh, je suis pitoyable, soupira-t-il tristement.
— Jellal...
Il secoua la tête de droite à gauche :
— Je n'arrive pas à me pardonner Erza, je suis désolé si cela t'ennuie...
— Je t'aiderai, lui annonçai-je en lui adressant un tendre sourire.
— Merci...
Il m'embrassa doucement avant de me serrer dans ses bras puissants. Il me murmura à l'oreille avec tendresse :
— Pour le moment, ne nous projetons pas dans l'avenir ; nous sommes jeunes, nous devons profiter.
— Tu as raison, souris-je en déposant un baiser sur sa pomme d'Adam.
Nous restâmes quelques longues minutes comme cela, l'un dans les bras de l'autre, profitant de la chaleur que nous émanions ensemble... Je finis par lui demander :
— Tu dors chez moi ce soir ?
— Si tu veux ; je n'avais rien de prévu en plus.
— Super !
— Que voudras-tu faire ? me questionna-t-il alors.
— Mais rien de particulier ! Tu te fais des idées ! bafouillai-je.
— Ah non ! C'est toi là ! Je t'ai seulement demandé si tu avais un programme en tête, tu t'es mise à penser à des choses plus intimes que des banales !
— T'es chiant !
— Désolé, moi au moins, je n'imagine pas des parties de jambes en l'air à chaque fois... me répondit-il en souriant malicieusement.
— Tu es définitivement chiant !
Jellal rit tendrement avant de m'embrasser sur le front doucement pour que je cesse de le bouder. Par la suite, nous nous étions encore baladés avant que le soleil ne commence à décliner... Je me retournai vers lui en lui demandant :
— On y va mon Jellal ?
— Oui, mais je dois les prévenir... Sauf que je ne sais pas où ils sont.
— Tu n'auras qu'à leur envoyer un pigeon chez moi.
— Tu as raison. Mais, je croyais que les hommes et ceux qui ne faisaient pas partie de Fairy Tail ne pouvaient pas venir...
— Tu es une exception, souris-je. Allez, viens, repris-je en attrapant son bras.
Je l'emmenai en dehors de la forêt ; nous avions d'ailleurs remis nos capuches. Nous marchions dans les rues de la ville ensemble, tel un couple comme un autre. Je riais souvent à ses côtés, me recollant mieux à lui à chaque fois. Il me questionna en chemin :
— Tu as de quoi manger, chez toi ?
— Et bien... Non. Mais on peut aller manger à Fairy Tail, lui assurai-je en souriant.
— Pourquoi pas...
Nous nous dirigeâmes vers la guilde ; j'avais lâché son bras entretemps afin que l'on ne nous voie pas. Lorsque nous entrâmes, d'étonnés regards nous furent lancés : nous étions encore encapuchonnés. Nous les baissâmes quand les portes se refermèrent et tous furent étonnés ; Natsu se précipita vers moi en s'exclamant :
— Alors c'est pour le voir que tu ne fais plus de missions ? C'est nul !
— Voyons, cela faisait un moment que nous ne nous étions pas vus, lui et moi...
— Vous vous êtes vus à Noël !
— Et alors ? soupirai-je. Nous n'avons pas eu le temps de discuter.
— Quand est-ce que tu referas des missions avec nous ?
— Bientôt, je préfère passer les fêtes tranquillement.
Il acquiesça et alla se battre contre Grey suite à une remarque que je n'avais pas entendue. Je n'eus pas l'envie de les séparer, préférant rester avec mon Jellal. Nous nous assîmes à une table, côte à côte, et Mirajane s'approcha en nous proposant :
— Des plats ?
— S'il te plaît. Qu'as-tu à nous proposer ?
— Pas grand-chose... Des spaghettis à la sauce tomate et un seul fraisier. D'ailleurs, il ne reste qu'une assiette et qu'une seule fourchette.
Ça, ça sentait un plan à la Cupidon ! Néanmoins, j'acquiesçai. Elle nous apporta notre plat ; Jellal me murmura :
— Je te donne à manger ?
— Non ! Ils vont se moquer de moi après, soupirai-je en baissant la tête enfantement.
— Je ne pensais pas que tu faisais encore attention à ces futilités... Tu ne devrais pas t'en inquiéter, tu sais...
Il commença à doucement relever son bras pour sans doute m'enlacer, mais il le remit précipitamment à sa place, s'étant sans doute rappelé que nous étions à la guilde. Je lui répondis :
— Ils vont trop me taquiner et je vais devoir les remettre à leur place...
— Ils doivent être ennuyants, à force.
— Très, soupirai-je.
Nous avions mangé ensemble, nous prêtant le couver à chaque fois. Il se tâcha alors sur la joue gauche, me faisant rire :
— Tu as une deuxième marque !
— Hé !
— Bon, attends...
J'attrapai une serviette et lui essuyai la peau tendrement avant de manger quelques spaghettis. Lorsque nous arrivâmes au fraisier, Jellal me l'avait laissé. Il m'observait le manger, la tête dans ses bras, sur la table. Lorsque j'en finis, je payai et remerciai Mirajane. De nouveau encapuchonnés, nous étions sur le point de partir quand Lucy m'interpella :
— Erza ! Où vas-tu ?
— Je pense marcher un peu dehors, pourquoi ?
— Oh, comme ça...
Je vis une lueur malicieuse dans ses yeux ; elle devait penser que nous avions un rendez-vous galant, ce qui était vrai. Je les saluai enfin :
— À demain les amis !
— À demain Erza !
Je leur souris et nous sortîmes dehors. Lorsque nous fûmes loin, je posai doucement ma tête sur son torse, sentant son bras qui venait de m'enlacer. Nous nous sourîmes tendrement, marchant dans les rues enneigées. Alors, une vitre pleine de buée m'attira. Je l'entraînai jusqu'ici et posai mon doigt sur la paroi gelée. Il fit de même, contre le mien, et nous traçâmes un cœur ensemble, nos index s'étant une nouvelle fois rejoints. Nous nous sourîmes amoureusement ; Jellal m'enlaça un peu plus dans mes bras et nota un "E" avec un plus, tandis que j'écrivais un "J".
Il me serra alors brusquement contre lui pour m'embrasser de la même manière. Contre ses lèvres chaudes que je me mis à doucement laper, je caressai son beau visage tendrement tandis que je le sentais glisser ses doigts sur mon dos. Après notre passionné baiser, il me chuchota :
— Allez, on y va, il commence à faire froid.
J'acquiesçai en souriant, avant de déposer un fugace bisou sur le bout de son nez, puis trois autres sur ses lèvres. Il me regarda tendrement, et ensemble, nous nous dirigeâmes vers le bâtiment de Fairy Hills.
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