Chapitre XII : Piégés

Main dans la main, nous faufilions furtivement à travers les personnes qui étaient venues assister à la fête. Je le suivais en souriant de bonheur, caressant tendrement sa peau chaude de temps à autres. Je le voyais souvent se retourner vers moi pour s'assurer que je ne trébuchais pas, me faisant sourire tant je le trouvais attentionné. Jellal était adorable...

Il m'attira doucement vers deux tonneaux posés contre un mur, côte à côte. Il s'installa dessus agilement ; j'en fis de même, me collant timidement à lui. Nos jambes se balançaient légèrement en avant tandis que nous observions des chars colorés passer dans les routes. Je sentis son bras m'enlacer doucement pour m'attirer jusqu'à lui ; je me collai donc à son torse, la tête sur son épaule. Il me demanda :

— Alors ? Ça te plait mon amour ?

— Plutôt, mais c'est bruyant, soupirai-je en entendant toutes les exclamations.

— Tu veux que l'on parte ?

— Que l'on se mette dans un endroit plus calme, plutôt. Ça ne te dérange pas ? m'empressai-je de le questionner.

— Non, je veux que tu te sentes bien.

J'acquiesçai et je me glissai délicatement sur le sol. Il m'attrapa la main et m'attira vivement dans des ruelles sombres et vides... Il sauta sur un muret et m'invita à faire de même du regard. Je souris presque malicieusement et je me retrouvai à ses côtés tandis qu'il se dépêchait de grimper sur le toit d'une maison. Je m'exclamai en bondissant vers lui :

— Alors tu veux jouer à ça ? Je te préviens, je ne te ferai pas de cadeau.

— Mais moi non plus ! sourit celui-ci en se mettant à courir vivement sur les tuiles des habitations.

Je le rejoignis plus ou moins, mais il arrivait toujours à me devancer malgré les maisons que nous franchissions. Je décidai de passer au stade supérieur : sous ma cape, j'avais revêtu mon armure de vitesse. Je courus plus vite vers lui, et alors qu'il venait à peine d'atterrir sur un toit, je lui sautai littéralement dessus. Aplati sur le ventre, il soupirait doucement tandis que je riais à gorge déployée. Il finit par rire à son tour en se retournant, me rappelant :

— Si j'avais utilisé Météore, la donne n'aurait pas été la même, crois-moi, jolie Scarlet.

— Tu n'avais qu'à l'utiliser, répliquai-je en lui montant mieux dessus.

— En ville, je ne peux pas : on reconnaîtrait ma magie et on m'arrêterait, me murmura-t-il en s'asseyant, enfonçant sa capuche à nouveau sur sa tête.

— Ah oui, c'est vrai, reconnus-je en m'asseyant à califourchon sur ses jambes.

— Dis-moi...

— Oui ?

— Tu es sûre que cette armure te sert seulement à augmenter ta vitesse physique ? Pas à un autre usage ? Ou encore une autre vitesse, me susurra-t-il avec un sourire malicieux collé sur ses belles lèvres.

— Oh ! m'exclamai-je. Pervers !

— Contrairement à toi, je ne me suis pas jeté sur toi dès que tu t'es assise sur le canapé alors que nous étions tout juste ensemble.

— Tu abuses, soupirai-je. Je ne me suis pas jetée sur toi. Et puis, nous nous désirions de puis longtemps... Et de toute façon, tu n'as pas été contre ! rajoutai-je vivement.

— À peine, sourit-il. Je n'ai pas été contre car tu m'as donné envie car TU as commencé.

— T'es gavant, murmurai-je en esquissant un rictus.

— Je sais...

Il me releva un peu plus pour m'embrasser dans le cou doucement.

— On dirait que TU en as envie... le taquinai-je en fermant les yeux d'agréabilité.

— Non, je te montre seulement mon affection, me répondit-il en continuant de baisoter ma gorge tendrement. Je n'ai plus le droit ? ajouta-t-il avant de m'embrasser sur les lèvres, puis de s'écarter.

— Tu t'en tires bien pour une fois, mon cher monsieur Fernandes...

— Mais pas toi... Tu penses directement à quelque chose de plus intime dès que je t'embrasse ailleurs que sur le visage...

— Chut, rougis-je.

— En plus tu rougis, c'est mignon...

— Tais-toi ! m'exclamai-je en baissant ma tête, l'ayant doucement claqué.

— Hé ! T'es méchante ! rit-il doucement en me prenant les avant-bras.

— Parce que TU es méchant.

— Je te taquinais, répliqua-t-il.

— Tu es méchant quand même.

— Ah, là, là... sourit-il.

Je me recollai néanmoins un peu mieux à lui et j'observai doucement la rue, la tête sur son épaule. Je soupirai :

— C'est ennuyant...

— C'est vrai que je me demande pourquoi ma guilde tenait tant que ça à y voir... C'est curieux.

Mes yeux s'écarquillèrent vivement, et je compris :

— Tu leur as dit que nous allions nous voir ?

— Non, seulement que j'avais des choses personnelles à faire...

— Ils t'ont bien eu, Jellal, souris-je.

— Comment ça ? s'étonna-t-il.

— Ils doivent être en train de nous espionner, lui affirmai-je.

— Q-Quoi ?

— Erza a raison, murmura une voix enfantine et douce.

Je me retournai, observant ses longs cheveux roses et ondulés se soulever aux brises du vent. Elle ajouta en souriant :

— Avec Cobra, on a pu entendre toute votre discussion ! Ça a vraiment été plein d'informations, de vous écouter ! Alors comme ça, vous avez déjà...

— Ne dis pas ça à voix haute ! reprit Jellal, visiblement gêné par la situation.

Nous nous levâmes docilement et le reste de sa guilde apparut derrière Meldy. Il ajouta :

— Vous ne direz rien, n'est-ce pas ?

— Pourquoi donc ?

— Je te rappelle que nous sommes recherchés ; je ne veux pas qu'Erza soit mêlée à tout ça... Elle ne le mérite pas, elle est de la lumière...

— Mais pourquoi pas à ses amis ?

— Je préfère garder le secret, ils peuvent être très maladroits et laisser échapper des choses... Il suffit qu'une personne administrative passe par là à cet instant-là et nous serons mal, lui expliquai-je.

— Je vois...

— Dis, Jellal, c'est pas bien de nous faire des cachotteries, sourit Cobra. De toute façon, nous avions déjà de grands doutes.

— Surtout quand tu as envoyé cette lettre à Erza, reprit Angel. On savait tous que ce n'était pas pour rien.

— Sans parler de la fois où tu as "dormi dans la forêt" alors que vous étiez occupés à vous peloter, murmura Cobra.

— Je suis désolé.

— Jellal n'aime pas que l'on rentre trop dans sa vie personnelle, il est comme ça, c'est tout ! justifia Meldy.

— Ah, Jellal... L'amour te sourit enfin ! N'est-ce pas beau ? chantonna Hoteye.

— Oui...

Mon petit ami me semblait exaspéré. Il reprit néanmoins :

— Comme vous devez vous en douter, je passerai voir Erza de manière régulière. Cette fois, nous avons de la chance d'être à Magnolia, mais pour les autres fois... Je devrai peut-être vous laisser pendant plusieurs jours, le temps d'y aller si nous sommes loin, de passer du temps avec elle, ainsi que la durée du retour. J'espère que...

— Non, ça ira, il faut bien que tu aies une vie aussi ! Tu penses passer la voir tous les combien ? demanda Meldy.

— Je n'y ai pas encore réfléchi... Deux ou trois fois par mois au moins.

— Ce n'est pas beaucoup... Tu devrais plutôt aller la voir une fois par semaine !

— Mais ça reviendrait à partir environ une semaine par mois...

— Jellal, apprends à être heureux ! Et puis même, Erza aussi a envie de te voir !

— C'est vrai, acquiesça-t-il.

— Vous pouvez vous embrasser ? questionna la jeunette avec ses grands yeux verts et brillants.

— P-Pourquoi faire ? bafouilla-t-il.

— Je veux vous voir ! Vous êtes trop mignons !

— Bon...

Je rougis légèrement en me mettant sur la pointe des pieds. Il me releva le visage avec ses doigts délicatement, caressa ma joue et m'attira jusqu'à lui pour tendrement m'embrasser. Nous nous sourîmes amoureusement avant de nous retourner, nous étonnant : Meldy et Hoteye étaient en pleine extase. Jellal reprit :

— Nous devrions repartir, un groupe de personnes sur un toit n'est pas très commode... Enfin, cette fois nous avons de la chance que d'autres habitants regardent le spectacle d'en haut. Mais bref, allons-y.

Nous allâmes furtivement en forêt ; dans une clairière plus tranquille, Jellal repoussa sa capuche, dévoilant sa chevelure bleue éclatante. Quand il l'avait fait, son geste me semblait juste... waouh. Il avait eu un air presque séducteur... Meldy demanda :

— Vous allez faire quoi maintenant ?

— On ne sait pas...

— On va vous laisser en amoureux ; on va se relaxer plus loin !

Nous acquiesçâmes doucement en les voyant partir, puis nous nous regardâmes, indécis.

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Hii! Vraiment désolée du retard, mais je n'avais pas d'idées... J'en ai légèrement pour la suite : quelques grandes lignes, sans plus ! On approche bientôt de l'intrigue principale de l'histoire, vous saurez bien laquelle :')
Je pense que nous y serons d'ici cinq chapitres ; remarque, je n'en suis pas sûre... Je vais peut-être faire d'autres choses entre temps !
Voilà, j'espère que ce chapitre vous aura plût !

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