Chapitre II : Mission personnelle
Alors, on frappa à ma porte. Qui pouvait-être ici lors d'un réveillon de Noël ? J’ouvris et un bouquet de roses rouge apparut devant mon visage. Étonnée, je relevai la tête pour croiser deux yeux vert électrisant. Je finis par lui demander :
— Mais qu'est-ce que tu fais là ? Je pensais que tu ne viendrais pas, Jellal…
— On s'est trompé de route à plusieurs reprises… Et, quand on est arrivé, je ne t'ai pas vue donc j’ai demandé où tu te trouvais à Mirajane et elle m'a répondu que tu devais sûrement être chez toi. J'ai laissé les membres de la guilde avec les autres et me voilà... Je suis désolé de mon retard.
— Ce n'est pas grave, entre, lui assurai-je avec un sourire en m'écartant pour le laisser passer.
— Merci, répondit-il en mettant les pieds sur le sol de mon appartement.
Il enleva sa veste pour l'accrocher au porte-manteau pendant que je refermai derrière lui et je remarquai qu'il avait mis une belle tenue de soirée. Sa chemise faisait d’ailleurs, ressortir sa musculature. J'allai néanmoins me rassoir sur le canapé et il me suivit. Il me donna le bouquet que je pris timidement en rougissant, n’ayant pas vraiment l'habitude de cadeaux de sa part. Je murmurai :
— Merci, elles sont très belles.
— C'est Mirajane qui me les a données ; je ne voulais pas arriver les mains vides et… elle m'a tendu ce bouquet, et voilà.
— Oh, je vois.
— Elle m'a aussi dit que tu étais vraiment bien habillée…
— J'ai fait des efforts pour ce soir, à vrai dire…
— Je peux voir ? me demanda-t-il de sa voix douce.
J'acquiesçai et mon pyjama fut changé en ma tenue d'avant. Je me levai et me tournai devant lui ; il me complimenta :
— Effectivement, tu es vraiment très belle…
— Ton costume te va bien aussi, répliquai-je en m'asseyant après avoir posé le bouquet sur une table.
— Merci ; mais je voulais savoir : pourquoi es-tu partie ?
— Eh bien, je ne me sentais pas à l'aise.
— Pas à l'aise ?
Il ne semblait pas comprendre ce que je lui racontais, comme si je parlais dans une autre langue. Alors que j'étais sur le point de répondre, il trouva :
— Je pense plutôt que c'est à cause de mon retard-absence.
— Tu as raison.
— Je suis désolé, me murmura-t-il en entourant mon corps de ses bras musclés.
— Je te pardonne, lui répondis-je en resserrant l'étreinte.
Le visage contre son cou, je remarquai qu'il avait mis du parfum, me faisant penser à celui de la mer. Je collai mon nez à sa gorge pour m’enivrer de son odeur, lui faisant resserrer l'étreinte qu'il avait sur moi. Il me chuchota à l'oreille :
— Elle m’a dit que tu n'avais pas dansé lors d'une valse ; tu m'attendais ?
— Oh, eh bien, oui, rougis-je.
Mirajane, traîtresse ! Quand je rentrerai, elle allait voir… Il me répondit :
— On peut danser maintenant si tu veux…
— C’est vrai ?
— Oui, me sourit-il en s'écartant pour se lever.
Je laissai ma vengeance de côté pour pouvoir profiter de cette soirée avec l'homme que j’aimais. Il me tendit sa main que j’attrapai ; il me proposa en me relevant vers lui :
— Voulez-vous m'accorder cette danse, mademoiselle Scarlet ?
— Avec plaisir, monsieur Fernandes, répondis-je avec un sourire.
Levés et au centre de la pièce, il m’attrapa la main que nous gardâmes plutôt en l'air tandis qu'il posait la deuxième sur ma taille ; ce contact me fit frémir. J'attrapai néanmoins son épaule baraquée avec celle qui me restait. Ses doigts qui s’entrelaçaient aux miens étaient chauds et imposants. Je me sentais en sécurité, près de lui.
Nous nous fixions dans les yeux intensément en tournant doucement sur un rythme que seuls nous, pouvions entendre. Il était lent, doux, romantique… Tout comme nos gestes. Ses yeux vert émeraude aux reflets dorés ne quittaient pas mes prunelles chocolat à un seul moment. Comme envoûtée par eux, je ne pouvais pas les quitter non plus. Là maintenant, j’avais l'impression qu'il n'y avait plus que nous dans cette pièce, accompagnés par cette musique imaginaire. Le monde pouvait s'écrouler sous nos pieds s'il le souhaitait, je ne cesserai jamais de plonger dans ses yeux et de m'y perdre.
Ma poitrine généreuse frôlait son thorax musclé souvent, tordant mon estomac à chaque fois. J'avais une envie folle de me coller à son torse chaud, mais j'avais peur d’être maladroite et de tout faire rater. De toute façon, danser avec lui était déjà un cadeau du ciel.
Quelques instants plus tard, malgré les rougeurs qui commençaient à apparaître, j'entourai sa taille fine en me collant à lui, posant ma tête sur son torse. Jellal me colla complètement à lui, une main sur ma nuque d'où il caressait mes cheveux, l’autre sur le bas de mon dos. Je me sentais tellement bien, près de lui, comme ça. J'entendais son cœur battre vite ; était-ce moi qui lui donnait tant d'effet ? Je souris avant de relever ma tête vers la sienne pour le regarder dans les yeux, lui lançant mon plus beau regard.
J'avais envie de le faire craquer, oui. Ce soir, je voulais que mon cadeau de Noël, ce soit lui et moi. Seulement lui et moi. L'acceptera-t-il ? Je verrai bien…
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Voilà pour le deuxième chapitre ! Qu'en pensez-vous ? :)
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