Chapitre 87
PDV Lyra
Ses lèvres sur les miennes, ses mains sur mes hanches, et cette révélation qui explose dans mon cœur. Je suis amoureuse. Je ne peux plus le nier, maintenant que ces sentiments s'affichent si clairement dans mon esprit. Je le ressens, au fond de moi. Ce cœur qui bat pour lui, cet esprit qui n'imagine que son portrait, ce corps qui ne réagit qu'à son touché. Et il y a tellement plus. Toutes mes réactions, tous mes ressentis semblent liés d'une façon ou d'une autre à sa personne. C'est cela l'amour ? Se sentir entièrement constitué uniquement pour un autre ? C'est ce que je ressens, en tout cas. Comme si rien n'avait de sens autrement que par lui. Qu'avec lui.
Comme maintenant. Son baiser, ses caresses, et ses limites qui sautent. Je les sens autant que les miennes qui s'envolent. Le temps passé ensemble ne compte plus. Il n'y a que nous, et ce désir que je me plais à ressentir. Qui me dépasse autant qu'il me ravit.
D'aucun diront qu'il est trop tôt. Que nous ne nous connaissons pas assez. Mais ils ne sentent pas ce qui pulse au fond de mon cœur. Ni l'électricité entre nous. Ce n'est pas juste une attirance. C'est bien plus que cela. C'est un besoin, celui de se toucher toujours un peu plus, de ne faire qu'un.
Je suis nerveuse. Parce que je sais qu'aujourd'hui, ce que j'ai tant imaginé va se produire. Je ne me demande pas si je vais avoir mal. Si je vais aimer, ni si je vais être à la hauteur. Il n'y a pas question, simplement l'appréhension de toute première fois. Mais il y a aussi une envie qui me consume de l'intérieur.
Je ne peux pas y résister. Je ne le veux pas. Je veux me laisser porter par tout ce désir qui ne fait que grandir.
Je sens ses mains qui passent sous mon t-shirt. Je réalise à peine les miennes qui font de même. Je ne saurais dire quand exactement nos hauts se dérobent, et nos peaux se collent. Il y a encore la dentelle de mon sous-vêtement, qui semble de trop, entre nos épidermes.
Son regard se plante dans le mien, alors qu'il cesse un instant de m'embrasser. Je voudrais lui crier de recommencer, de ne jamais s'arrêter.
Je sais qu'il veut me demander si je suis d'accord. Me dire que nous pouvons arrêter. Mais je ne veux pas le laisser demander. Alors dans un baiser, je lui donne toutes les réponses à ses questions. Je lui hurle ce que je veux, ce que je désire. C'est lui, que je désire. Une pensée qui me fait rougir. Une vision de moi qui le fait frémir. Et quand mes mains passent dans mon propre dos, détachant ce qui nous sépare encore, les maigres résidus de barrières entre nous sautent. Il n'y a plus de raison. Seulement de la passion.
Ses lèvres quittent les miennes et se baladent dans mon cou. Ses mains déposent de douces caresses dans mon dos, sur mes fesses, mes seins. Je me cambre en arrière quand il pince l'un de mes tétons, et si je n'entends pas le souffle qui s'échappe de mes lèvres, je l'imagine bien sensuel.
Je bouillonne, j'ai chaud de chaque couche de tissus qui recouvre encore mon corps. Et le sien.
La gêne et la pudeur sont loin. L'appréhension est mise de côté. Je ne ressens que cette envie d'en avoir toujours plus. Je ne rougis pas, quand mes doigts défont la boucle de son pantalon. Ni quand les siens baissent le jogging que j'avais enfilé pour être à l'aise dans l'avion. Pas plus quand nos sous-vêtements volent dans un coin, et qu'entre nous il n'y a plus rien.
Je m'ancre tant à son corps que l'air lui-même ne saurait nous séparer.
Quelle sensation m'électrise le plus ? Ma poitrine contre la sienne ? Ses baisers brûlants ? Ses caresses tentatrices ? Ou bien nos sexes qui se caressent, appelant l'autre en lui exposant toute l'étendue de son désir ?
Quand exactement il m'allonge sur le lit et se place au-dessus de moi, je ne saurais le dire. En revanche je réalise avec précision le moment où sa paume recouvre mon intimité. Il y a moins de douceur que la dernière fois. Parce que nous ne découvrons pas, nous apprécions. Et cette passion que nous laissons guider nos gestes me plaît. Elle me permet de savourer ce que je ressens sans me laisser emporter par mes questions.
Ses doigts bougent contre ma peau, et je me surprends à avoir envie qu'il les glisse à l'intérieur de moi. Pour retrouver cette sensation si incroyable de la dernière fois.
Je glisse ma main le long de son sexe, le frôlant presque, et je le sens trembler au-dessus de moi. Son sursaut le fait appuyer plus fort de ses doigts, et je ne retiens pas un gémissement. Parfois, j'aimerai savoir à quoi ils ressemblent. Mais la réaction de Lester en les entendant me laisse savoir qu'il les apprécie, et cela me suffit.
C'est quand je prends son sexe dans ma main, qu'il se décide à explorer une nouvelle fois l'intérieur de mon corps d'un doigt. Et c'est tout aussi plaisant que la première fois. Nos gestes se complètent, se répondent, comme nos respirations et les battements de nos cœurs.
J'en veux plus. Plus de sensations, plus de frissons de plaisir. Mon vœu est exaucé quand un second doigt rejoint le premier. Il y va doucement, mais je ne saurais m'en contenter. Mon bassin bouge pour accélérer son rythme, sans que je n'ai pu y penser.
Mon esprit n'est plus maître de rien, et cela ne me dérange pas plus que ça.
Je sens son sourire contre la peau de mon cou, et je suis heureuse de ne pas l'avoir sous les yeux. J'aurais explosé de plaisir à sa vue, sans aucun doute.
Je n'arrive plus à le caresser, tant mes pensées sont embrumées. Mon corps tressaute, ma bouche exalte mon plaisir que je ne sais plus contrôler. Je me sens au bord d'un précipice quand son pouce joue avec mon bouton de chair, alors que ses autres doigts sont toujours en moi.
Mais je ne veux pas y tomber. Pas maintenant.
Alors je tire légèrement ses cheveux, pour qu'il comprenne. Il relève la tête, et plante son regard dans le mien.
Ses pupilles presque noires brillent de mille feux, et je dois retenir mon orgasme devant cette seule vision de son visage. Nos yeux s'ancrent, juste un instant, ils suspendent le temps, renforçant cette bulle qui nous entoure, et que je ne veux jamais percer.
Je vois à peine son bras qui se tend vers la table de chevet, le petit carré qu'il en sort. Je le remercie dans un coin de mon esprit de ne pas dire un « merci maman », qui aurait brisé l'atmosphère. Il doit la mettre, mais je le remarque à peine, tant je suis absorbée par ses yeux.
Il n'a besoin de me demander si je suis prête. Je le suis. Il le sait. Il le sent.
Ses doigts quittent mon sexe, viennent s'enrouler aux miens. Le désir brutal se calme, pour retrouver la douceur. Celle dont nous avons besoin pour ce cap que nous passons, celui de ne faire qu'un.
Un doux baiser s'échange, et nos intimités se cherchent. Le latex est bien moins agréable que sa peau, mais ses lèvres me font oublier ce point.
Et il s'avance vers moi. En moi. Je ne peux me retenir de grimacer contre sa bouche. Ses doigts sont bien plus facile à accepter en moi. Je me sens tiraillée, bien que la douleur ne soit pas insupportable. J'ai connu bien pire, et la douceur de ses gestes me permet de ne pas me concentrer sur elle.
La première fois n'est pas comme dans les films. Je le sais, et je ne m'en retrouverais pas déçue. Parce qu'elle est avec lui. Que j'en ai envie. Et que l'amour que je sais à présent ressentir efface tout le reste.
Je vois la difficulté qu'il a à se retenir d'aller vite. C'est une expérience différente pour lui et pour moi. Mais il reste doux. A l'écoute de mes réactions, de mes mouvements, de mes respirations. Il s'arrête quand il le faut, recommence quand je lui indique. Et d'un coup, il ne bouge plus. Il ne bouge plus et je comprends que ça y est, nous ne sommes qu'un.
Les picotements s'apaisent, la douleur laisse place à une certaine gêne. Mais aussi à un bonheur que je ne saurais définir. Nous restons ainsi pendant un moment. A réaliser ce que nous sommes en train de faire. Ce que cela nous procure. Son front se colle au mien. Et nous riions. Nous riions, et nous nous embrassons.
Et avec cette même douceur, il me fait l'amour.
Petit à petit.
Je sais que je ne ressentirais pas le plaisir ultime, pour cette première fois. Mais celui qu'elle me procure dans le cœur est bien au-delà.
Sa main caresse ma joue, ses lèvres parcourent mon visage, mon cou. Les miennes s'accrochent à lui, afin de le sceller à moi.
La passion est là. Mais elle est supplantée par autre chose. Dans mon cas je dirais l'amour. Dans le sien, je ne sais pas, mais je me satisfais de ce qu'il m'offre.
Un râle, et il s'écarte de moi. Je sais que lui a pu ressentir ce plaisir. Et alors que je pense que nous allons nous arrêter là, quand il se retire de moi, ses doigts viennent se placer sur mon clitoris. Il me caresse, sans me quitter des yeux. Il ne dit rien, mais il n'en a pas besoin. Il veut que je garde de ce moment un souvenir magique, en m'offrant ce plaisir qu'il a pu ressentir. Si il savait que même sans cela, le bonheur coulait déjà dans mon cœur. Il me montre seulement qu'il est possible d'aimer plus que ce que je ne pensais. Parce que là, je l'aime un cran au dessus, et chaque seconde qui passe renforce ce sentiment.
Mon cœur explose, tout autant que mon corps, et je dois me retenir de lui hurler mon amour, tandis que ses bras m'entourent.
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