Chapitre 58

PDV Lyra

Lester se détourne de moi, mais je capte une espèce de rougeur qui s'étale sur ses joues. Je me rapproche de lui rapidement, cherchant à avoir une meilleure vision sur son visage, mais il se tourne et se retourne pour m'en empêcher.

- Tu rougis ?

Je ne peux m'empêcher de sourire, autant pour ce qui est en train de se produire, que pour le cadeau qu'il m'a offert. J'ai l'impression qu'en quelques minutes seulement, il a réussi à tout me faire oublier, pour ne laisser que le meilleur, le bonheur. Un sentiment de bien-être et de joie qui me gonfle le cœur.

- Pas du tout. Arrête ça.

- Non, je suis sûre que tu rougis.

J'essaye d'attraper ses bras pour l'empêcher de cacher ses joues, mais il parvient à me les bloquer dans le dos, m'entourant alors de ses bras. Il pose son front sur le mien, forçant ainsi mes yeux à ne voir que son regard. Il est amusé, et agacé, un mélange qui le rend toujours un peu plus attirant. Il me fixe sans rien dire et je me sens happée par la puissance de son regard, déboussolée par son corps qui entoure le mien.

- Calmée ?

Il s'écarte un peu de moi alors que cette fois-ci, c'est moi qui me met à rougir. Je m'écarte de lui, même si au fond je n'ai pas envie de quitter ses bras. Il ne dit rien et s'enfonce un peu plus dans ma chambre, avant de poser son regard sur un sac plastique un peu plus loin. Il fronce un peu les sourcils, comme intrigué, et me demande ce que cela contient.

- Une robe. Je l'ai achetée avec Talia mais j'avais oublié de la récupérer. Elle me l'a redonnée vendredi.

Il tend le bras et se saisit du sac, avant de jeter un œil à son contenu. Puis un sourire qui me fait fondre s'affiche et il tourne le regard vers moi.

- Tu me montres ?

Je me sens déboussolée, incapable de lui répondre pendant un moment. Il veut que... je mette la robe pour lui montrer. Je ne sais pas comment réagir. Est-ce que je le fais ? Cette robe elle est... elle est plutôt sexy, par rapport à ce que j'ai l'habitude de porter. D'un côté, j'ai presque honte de la porter devant lui. D'un autre, j'ai cette envie irrésistible de voir quel regard il va poser sur moi. Ressemblera-t-il à celui qu'il aborde quand je ne porte que son t-shirt... je veux le savoir. Et j'ai envie qu'il me regarde de cette façon.

Alors sans oser croiser son regard, j'attrape la robe et m'enferme dans le dressing. Je ne mets pas longtemps à l'enfiler, mais beaucoup plus à me décider de sortir. Elle est belle. Elle me va bien, je crois. En tout cas, Talia me l'a affirmé. Et elle m'a dit qu'il aimerait. A quel point cela va-t-il être le cas ?

Je souffle un bon coup et me décide à passer la porte, mais je ne peux pas m'empêcher d'éviter son regard pendant un moment, gênée. Je joue avec mes doigts de façon maladroite, quand je me décide enfin à lui jeter un coup d'œil.

Et putain, c'est encore plus puissant que ce que je pensais. Et devant son regard, je me sens me liquéfier.


PDV Lester

Je ne sais pas pourquoi elle m'a demandé de venir, et si j'aimerais le savoir, je suis bien conscient qu'elle n'a pas forcément envie d'en parler. Et si j'aurai pu essayer d'en savoir plus dans une autre situation, les choses sont tout autres depuis qu'elle a franchi cette putain de porte.

Merde, je savais qu'elle serait belle dans cette robe. De toute façon, je crois qu'un sac poubelle la rendrait jolie. Il suffit de voir son visage rougissant pour se rendre compte d'à quel point elle est magnifique. Mais j'avoue que je ne m'attendais pas à ça. Je reste incapable de bouger en la voyant ainsi.

Le tissus noir moule son buste, commençant à s'évaser au niveau de ses hanches. Des ouvertures laissent apparaître une bonne partie de la peau blanche de son ventre. Avec ses cheveux lumineux, et la rougeur qui ne cache par pour autant ses tâches de rousseurs, elle paraît tout simplement incroyable. Pas seulement belle, mais foutrement attirante.

Elle finit par relever son visage vers le mien, et j'ai l'impression que mon cœur loupe un battement quand son regard se fixe au mien.

- Eum... ça ne me va pas, hein ?

Je ne cherche même pas à comprendre comment elle peut penser que cela ne lui va pas. N'importe qui qui la verrait ainsi pourrait lui affirmer le contraire. C'est bien le soucis. Ainsi, elle plairait à n'importe qui. Et je déteste l'idée qu'un autre homme puisse la voir dans cette tenue. Parce qu'elle est de toute beauté. Mais c'est ma beauté.

J'avance d'un pas, et passe un doigt sur sa joue, content de la voir pencher un peu la tête pour trouver un peu plus de mon contact.

- Ne laisse jamais d'autres hommes te voir ainsi.

Elle écarquille les yeux avant de rougir un peu plus, et laisse sa tête tomber contre mon torse pour se cacher. Je le laisse faire, alors que je cesse de me demander pourquoi je me comporte comme un idiot possessif avec elle. Je le sais très bien, je ressens des choses pour cette fille. Et si je ne suis pas prêt à me demander ce que c'est, j'en suis suffisant conscient tout de même. J'attrape son visage entre mes mains, et lui murmure tout en l'emmenant vers mes lèvres.

- Tu es beaucoup trop belle, petit ovni.

Je ne lui laisse pas le temps de répondre que déjà, je réclame sa bouche. Et elle me laisse faire sans chercher à se défaire de moi. Au contraire, je sens ses mains remonter le long de mon torse et agripper mon pull. Elle plaque avec un plus de force sa bouche sur la mienne, et je sens mon contrôle s'amenuir au fil des secondes qui passent.

Nos corps se décalent et elle se retrouve coincée entre moi et le mur, alors que je passe l'une de mes mains sur sa hanche découverte. Je sens les frissons sur sa peau s'étendre sous mes doigts, et j'en veux plus. Bien plus.

Sans cesser de l'embrasser, mes doigts glissent sur sa peau pour n'en oublier aucune parcelle. Sa respiration contre ma bouche se saccade un peu alors qu'à moitié conscient, mon autre main descend dangereusement dans son dos. Je dois m'arrêter, mais je ne m'en sens pas capable. Alors j'attends qu'elle me retienne, mais elle n'en fait rien.

Je parviens à me détacher d'elle et plonge mon regard dans le sien. Bordel, nos lèvres sont à peine séparées que j'ai déjà envie de les reprendre. Je me retiens, j'essaye de ne me calmer, tout en étant affreusement conscient de l'envie qui monte en moi. Je désire cette fille, à un point inimaginable, et jamais je n'ai désiré quelqu'un de cette façon. J'ai presque l'impression d'être un fou.

- Arrête-moi.

Je la supplie presque de le faire. Pas parce que je n'ai envie. Mais parce que j'ai peur d'aller trop loin pour elle. Je veux qu'elle fixe ses limites, parce que je suis bien conscient d'en être moi-même incapable.

Mais elle ne m'arrête pas. Ses yeux brillent d'un désir qui semble être égal au mien. Ses joues rougissantes et ses lèvres gonflées semblent me demander de venir les martyriser encore un peu. Et au lieu de me stopper, son visage se déplace de gauche à droite. « Non ». Elle ne veut pas que je m'arrête. Et mon contrôle fini de sauter.

- Putain Lyra.

J'ai à peine fini ma phrase que je m'empare de sa bouche avec la même fougue qu'auparavant. Ma main auparavant dans son dos glisse lentement, et je lui demande d'un regard si je peux aller plus loin. Chaque partie de son corps que je veux toucher, je veux m'assurer qu'elle le veuille tout autant que moi. Et son aval ne se fait pas attendre, alors doucement, je laisse mes mains se poser sur la courbe rebondie de son postérieur.

J'y exerce une légère pression, pour la serrer un plus contre moi, et je délaisse sa bouche, pour venir embrasser sa joue, son front, puis sa nuque. Je m'y attarde un peu, alors que timide, elle glisse ses mains vers le bas de mon pull. Elle s'arrête, et j'entends sa petite voix tremblante, affreusement attirante, prononcer mon prénom. Je sais ce qu'elle veut, mais je n'arrête pas l'action de ma bouche pour lui répondre. J'attrape seulement l'une de ses mains dans la mienne, et la fait glisser sous mon haut.

Je me retiens de grogner en sentant ses doigts explorer mon torse. Ce n'est pas la première fois qu'elle me touche à cet endroit, mais bordel, c'est 100 fois plus excitant. Je pose ma main sur le mur derrière elle et la regarde alors que je reprends mon souffle, et elle aussi. Se rend t-elle compte d'à quel point elle est désirable ? Je n'en ai pas l'impression, mais je compte bien lui faire comprendre.

Tout son corps m'appelle, et je laisse mon doigt venir caresser sa joue, puis sa bouche rosée. Je trace une ligne dans son cou, tandis qu'elle déglutis sur mon passage, puis sur sa clavicule, et j'arrive à la naissance de sa poitrine. Je ne sais pas qui d'elle ou de moi retient son souffle, à cet instant précis, et je m'entends à peine lui parler.

- Tu veux ?

En revanche, j'entends très bien sa réponse, et je dois me faire violence pour ne pas exploser.

- Oui.

Sa voix, son visage, sa respiration, l'ensemble de ses facteurs me rendent fou, bien plus que la réponse qu'elle vient de me donner.

Je laisse glisser mon doigt par dessus le tissus qui recouvre sa poitrine. Puis les autres, et alors que je pose ma main et entoure son sein, je ne peux m'empêcher de l'embrasser encore.

Lentement, très lentement, mon autre main remonte le long de sa cuisse. Sa peau est douce, et frissonne à mon contact, autant que la mienne, qu'elle caresse encore. Je continue de monter alors qu'elle quitte ma bouche pour cacher son visage dans mon cou. Alors que je me dis qu'elle en a assez, j'arrête ma main, avant de me figer en attendant sa voix.

- Encore.

J'écarquille les yeux un instant avant de la forcer à me regarder, le front posé sur le sien.

- Je vais finir par te manger, petit ovni.

Elle se met à mâchouiller sa lèvre, alors que ma main est toujours sur sa cuisse. Je ne sais pas qui de nous deux est le plus surpris lorsqu'elle la saisit et la fait remonter encore.

Au moment où ma main vient agripper la peau à peine couverte de dentelle de son fessier, elle laisse un gémissement s'échapper de sa bouche. Elle veut me tuer, en fait ?

Je ne sais pas ce qui la rend le plus irrésistible, mais je sais que je ne suis pas capable de garder la raison et de m'arrêter là. Sans la quitter des yeux, je laisse ma main sur sa poitrine se diriger vers la zone dégagée de tissus juste en dessous. Il me suffirait de remonter juste un peu... et plus aucun tissus ne nous séparerait.

Son regard devient plus brillant encore, lorsqu'elle s'en rend compte, elle aussi. Et pour toute réponse, elle s'avance et vient déposer un baiser sur mes lèvres. Un baiser qui me hurle toute son envie. Alors je fais ce que nous attendons tous les deux. Je laisse ma main passer sous le tissus de la robe, sous celui de son sous-vêtement.

J'ai l'impression d'exploser de part cette simple caresse. Je sens ses mains passer dans mon dos, et descendre elles aussi. Je souris quand sa timidité s'envole, alors qu'elle vient elle aussi glisser sa peau contre la mienne, posant ses doigts sur mes fesses, sous toutes les couches de vêtements.

Et alors que nous nous découvrons tous les deux, avec de subtiles premières caresses, mon cœur bat plus fort qu'il ne l'a jamais fait.

Je crois qu'il y a un truc qui ne tourne pas rond avec mon cœur. Mais je n'ai aucune envie de le réparer.  

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On s'arrête là ! Et oui, parce qu'une première histoire, c'est aussi apprendre à découvrir l'autre et soi-même... doucement :)

A mardi prochain !

Kiss :*

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