Amour Prohibé
Lucie
20 Avril 1865, 10h00
Aujourd'hui mère et moi avons été convié à la réception donnée par Mr Montgomery en l'honneur de la naissance de son fils, je ne suis pas particulièrement envieuse d'y aller, mais mère pense que cette réception serait un bon moyen pour moi de me trouver un marie décent et de bonne famille, quoi que je lui dise elle ne comprend pas, je ne veux pas épouser quelqu'un si je n'éprouve pas d'amour pour cette personne, malheureusement comme elle le dit si souvent l'amour n'a pas lieu dans notre monde. Il faut que je passe prendre nos robes chez Mme Fields, je pense faire une petite escale chez la coiffeuse également, mère dit que si je veux trouver un bon mari il faut que mon apparence soit irréprochable.
Stelyan
20 Avril 1865 10h00
Marcus a réussi à nous faire engager en tant que serveur pour une réception dans la soirée, il dit que c'est une famille importante et que le boulot est risqué et que l'on n'a pas le droit à l'erreur mais, moi tout ce que je vois c'est l'argent que l'on va gagner, avec celui-ci je vais enfin pouvoir quitter ce maudit village perdu ou jamais personne ne vient et ou jamais rien d'intéressant ne ce produit. Je vais aller à Paris, ou peut-être Lyon, ou encore Orléans, tout cela n'a d'importance, tout ce que je souhaite c'est partir loin d'ici et ne jamais revenir et je veux surtout pouvoir réaliser mon rêve devenir danseur et danser dans une grande troupe. Enfin je ne vais pas trop rêver, je vais déjà aller chercher nos costumes chez Mme Fields avant de passer chercher Marcus et aller à la réunion des serveurs avant la réception.
- Que faites-vous là bandes de chenapans ? Hurlât une vieille femme.
- Mamie ! tu nous as fait peur ! Crièrent de peur les deux enfants.
- Vous n'avez pas le droit de monter dans le grenier ! Que lisiez-vous ? Demanda Lucie légèrement en colère.
- On a trouvé deux livres anciens dans ce coffre là-bas ! Dit alors la petite fille.
- Faites voir ça, oh vous avez trouvé nos journaux ! S'exclama Lucie le sourire aux lèvres comme si elle venait de retrouver le bonheur.
- C'est quoi un journal mamie ? Demanda le petit garçon curieux.
- Un journal c'est une sorte de cahier dans lequel on décrit ce qu'il nous est arrivé dans la journée ainsi que nos pensées les plus profondes. Expliqua Lucie calmement.
- C'est comme une histoire secrète que personne n'a le droit de lire ? Demanda la petite fille.
- Oui c'est tout à fait ça les enfants. Dit la vieille femme d'un ton approbateur.
- ça veut dire que personne n'a lu vos journaux à Papy et toi ? Remarqua le Jeune garçon.
- Oui à l'époque nous les cachions pour que personne ne les lisent, si votre arrière-grand-mère avait lu ce que j'ai écrit dans ce cahier je n'aurais par exemple jamais pu rencontrer votre grand-père. Dit Lucie.
- Ah bon ? Pourquoi ? Demandèrent les enfants en cœurs.
- Vous savez les enfants, quand votre grand-père et moi étions jeune exprimer ce que l'on ressentait vraiment n'était pas facile car les lois n'étaient pas les mêmes et les codes sociaux non plus, et c'est pour cela que j'ai pris pour habitude peu à peu de mettre sur le papier ce que je ressentais, car après tout écrire est le meilleur moyen de dire ce que l'on a au plus profond de soi... Expliqua Lucie calmement.
- Mais Paby et toi vous vous aimez ? Demanda la jeune fille.
- Oh bien sûr qu'on s'aime ma petite, nous nous aimons plus que tout. Répliqua la vieille femme avec un large sourire.
- Mais comment vous êtes tombé amoureux Mamie ? Demanda le petit homme.
- Oh... ces choses-là sont difficile à expliquer vous savez, tout ce que je peux vous dire c'est qu'aux premiers regards j'ai su que votre grand-père était la personne avec qui je voulais vivre ma vie. Dit Lucie sûre d'elle.
- Mais vous vous êtes connue comment ? Demanda la fillette.
- Eh bien la première fois que j'ai vu Stelyan il était au comptoir de la boutique de Mme Fields, il attendait une commande qu'il avait passé et quand Mme Fields la lui rendit il se retourna et il est pour ainsi dire complètement tombé sur moi, quand nous nous sommes tous deux relevés nos regards se croisèrent mais j'eus à peine le temps d'ouvrir la bouche que votre papy s'excusa et s'en alla sans dire un mot de plus. Expliqua Lucie nostalgique.
- C'est tout ? et après que s'est-il passé ? Hurlèrent les enfants.
- Eh bien après cela je suis retourné à la maison après avoir récupérer ma Robe, votre Arrière Grand-Mère fut surpris de me voir revenir si vite, car j'avais pour habitude de discuter avec les filles de la boutique, je lui ai dit qu'il fallait que je me prépare et que j'allais prendre tout mon temps pour m'appliquer car il fallait que je sois irréprochable pour me trouver un homme. Elle sourit et me laissa filler dans ma chambre, en réalité j'ai passé la moitié de l'après-midi à écrire dans mon journal tout en repensant à cette rencontre. Vingt heures sonna et je descendis enfin de ma chambre, quand ma mère me vit descendre elle poussa un cri de joie, "Tu es aussi belle que le soleil qui se lève le matin !" dit-elle alors nous priment donc la route pour la maison des Montgomery, sur place j'ai passé la première partie de la soirée avec les amies de ma mère quand soudain me vint une envie de boire un coup, je me suis donc dirigée en direction d'un serveur pour prendre un verre et c'est presque arrivé devant le bar ou se tenait le serveur que je me suis retrouvé par terre sans comprendre ce qu'il m'arrivait, je relevai la tête et il était là devant moi, votre grand père se tenait devant moi s'excusant. Tout en me relevant je lui lançai un regard, quand je lus reconnut je me suis écriée "Encore vous ! décidément !" ce à quoi il a répondu...
- Excuser moi Mademoiselle je ne vous avais point vu ! Criat Stelyan.
- Paby ! S'exclamèrent les enfants.
- Tu leur racontes notre histoire Lucie ? Demanda le vieil homme.
- Oui ils ont insisté. Et tu sait que j'adore la raconter... Expliqua Lucie plein de joie sur le visage.
- Dans ce cas je vais la raconter avec toi ! Donc nous en étions où ? Demanda en s'asseyant Stelyan.
- Tu venais de t'excuser Paby ! Dirent les enfants.
- Ah oui je me souviens ! S'exclama le vieil homme.
- Donc sur ces mots nos regards se croisèrent et plus aucun de nous deux ne prononça un mot jusqu'à ce qu'oncle Dorian ne vienne dire à Paby que Mr Montgomery le regardait au loin. Continua Lucie.
- Lorsque j'entendis cela je me suis alors encore excusé auprès de votre grand-mère et je suis retourné près du bar pour le nettoyer. Reprit à son tour Stelyan
- Quant à moi je m'en suis retourné vers les filles, quand votre arrière grande mamie me vit arrivé elle me demanda ou était mon verre, je lui répondis donc que je n'avais pas réussi à me faire servir, sur ces mots elle retourna à sa discussion avec ses amies, quant à moi je me mis à discuter avec Meredith ma meilleure amie de l'époque. Raconta la femme vieillissante.
- Meilleure amie sans qui aucun de nous ne serait là ! Cria Stelyan
- Oui tu as bien raison Stelyan ! Donc je lui demandai ce qu'elle pensait de votre grand-père en le pointant du doigt, elle me dit alors qu'il était plutôt beau garçon mais que je ne devais rien tenter car votre grand-père n'était pas de bonne famille et cela déshonorerais ma famille, sur le coup j'ai acquiescé mais j'eus beaucoup de mal à l'oublier. Cependant elle ne put s'empêcher de remarquer que votre grand père ne me lâchait pas des yeux, plus tard dans la soirée tandis que nous discutions votre paby passa près de nous, nos regards se croisèrent alors et à ce moment-là j'ai ressenti quelque chose...
- Quoi ? Qu'est-ce que tu as ressenti Mamie ? Crièrent les enfants avec curiosité.
- Je ne sais pas ce que j'ai ressenti cependant je peux vous dire que dès cet instant j'ai su que votre grand-père avait quelque chose de spéciale...
- Quelque chose de spécial ? Qu'est-ce que c'est ? Demandèrent les enfants.
- Ahahah ! Eh bien c'est cette chose qui fait que l'on aime une personne ! Expliqua Lucie.
- Mais que s'est-il passé ensuite Mamie ? Demanda la petite fille.
- Ensuite ? Eh bien je me suis arrangée pour glisser un mot dans la poche de votre grand-mère mais... je me suis trompé de poche et c'est Meredith qui a malheureusement lu ce mot. Repris Le vieil homme.
- Mais tu as écrit quoi sur ce mot Paby ?
- Oh eh bien j'avais écrit "Rejoins moi derrière la maison signé le beau barman !". Et au final c'est Meredith qui m'a rejoint, nous avons longuement discuté et elle a compris ce que je ressentais pour votre grand-mère. Dit calmement Stelyan
- Le lendemain elle me rendit visite en me disant avoir une surprise pour moi je la suivi donc et nous nous retrouvâmes devant une maison que je ne reconnaissais pas alors nous avons frappé à la porte et Meredith s'en alla quand la porte s'ouvrit la surprise fut générale, en effet ni votre grand-père ni moi nous attendions à nous voir au bout d'un moment il sortit de chez lui et il m'emmenât dans le champ derrière la maison. Reprit Lucie.
- Et nous nous sommes assis près du seul arbre du champ puis nous nous sommes mis à discuter longuement, quand la nuit tomba je raccompagnai Lucie jusqu'a devant la coiffeuse afin que sa mère ne nous voie pas, ainsi nous nous retrouvâmes tous les jours durant plusieurs semaines au même endroit, au pied du même arbre, nous y avons même gravé nos initiales et un jour ce qui devais arriver arriva je déclarai ma flamme à votre grand-mère et elle me déclara la sienne, malheureusement ce jour-là nous nous fîmes surprendre par votre arrière-grand-mère qui n'apprécia pas de nous voir, elle se mit en colère et emmena votre grand-mère, plus tard dans la soirée son père vint me voir, nous nous sommes mis à discuter et celui-ci savait que je voulais faire de la danse mon métier, ainsi il me proposa de rejoindre la troupe d'un de ses amis à New York, il me demanda de d'annoncer à votre grand-mère mon départ et le fait que je ne la reverrais jamais, sur le coup je ne pus m'empêcher d'accepter car la danse était une passion et je voulais absolument rejoindre une troupe. Le lendemain matin je frappa donc à la porte de chez votre Maby, elle ouvrit et nous eûmes une grande discussion sur le fait que je rejoigne la troupe, celle-ci semblait contente pour moi, elle me proposa alors de partir avec moi, je refusai net et lui expliqua qu'elle ne pourra jamais me revoir. Avant même qu'elle eut ouvert la bouche je m'en allai, c'était trop dur de rester plus longtemps... Raconta le vieil homme une larme à l'œil au souvenir de ce qui c'était passé.
- Lorsque votre grand-père s'en alla je montais dans ma chambre pour pleurer toute les larmes de mon corps, je n'ai plus quitter celle-ci durant des semaines puis, un jour, mes parents sortirent pour faire quelques courses, plongée dans mes livres j'entendit alors sonné, je descendis donc pour ouvrir et c'est là que ma vie entière bascula... Votre grand-père était là devant la porte. "Que fais-tu là ? Tu ne devais pas partir pour New York ?" lui demandai-je.
- "Si mais sans toi cela ne sera qu'une aventure solitaire et sans aucune joie, tu as changé ma vie et je ne pourrais plus passer un seul instant sans que tu sois à mes coté car... Je t'aime, je t'aime plus que tout !" voici ce que j'ai répondu et comme je ne voulais pas que votre grand-mère quitte sa ville, ses amis et ses parents nous avons décidé de s'aimer en secret jusqu'à ce qu'elle se sente capable de tenir tête à ses parents, ainsi trois ans plus tard nous nous sommes unis et j'ai demandé à son père sa bénédiction, il accepta tant bien que mal et nous nous sommes mariés, puis plus tard naquit votre mère, mais sa c'est une autre histoire mes petits ! Fini Stelyan.
- Tu as abandonné la danse pour mamie ? Mais pourquoi ? Demandèrent les enfants ne comprenant pas.
- Votre grand-mère avait apporté de l'amour dans ma vie et je ne voulais pas la perdre ainsi j'ai fait le choix de rester pour continuer à l'aimer !
Fin.
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