8 ~ Voyage et découverte
PDV Natsu
Un virage irrégulier du wagon m'extirpe de mon sommeil et j'ouvre les yeux péniblement. La lumière du jour traversant les vitres m'aveugle et je plisse les yeux en tendant la main devant mon visage. Je me redresse doucement essayant de reconnecter mes connexions neurologiques alors que j'observe mon environnement inhabituel. Après quelques seconde je réalise que je suis dans le train. Ce fameux train, que Lucy et moi avons pris en pleine nuit.
Je baisse le menton vers le corps étendu à mes côtés et un large sourire étire mes lèvres en observant son visage encore endormi. Mes doigts glissent sur sa joue que je caresse du revers de la main et remet une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. Ses lèvres rosées sont entrouvertes laissant passer sa respiration lente et régulière, et je l'admire avec le sourire et un amour tendre.
Je la caresse encore un peu et elle finit par plisser les yeux. Ma main continue son ascension au creux de son cou puis remonte sur son visage et elle se réveille tout doucement, encore dans les vapes d'un sommeil profond. J'imagine qu'elle n'a pas dormi comme ça depuis quelque temps. Il est vrai que même si nous étions dans un train en mouvement, j'ai tout de même trouvé facilement le sommeil que je n'avais plus depuis quelques jours.
- Salut ma chérie. Je murmure alors que ses yeux noisette cherchent ma silhouette.
Elle me trouve et sourit en prenant ma main qui la caresse. Elle se redresse et s'étire en baillant puis se frotte les yeux, et cette vision est tellement mignonne que je crois fondre sur place. Elle regarde autour d'elle et remet les morceaux de notre soirée en place avant de se tourner vers moi avec un sourire légèrement timide.
- On est arrivé ?
- Je ne sais pas ? je lui réponds. Je viens de me réveiller aussi, je vais jeter un coup d'œil dehors.
Je remarque une pendule accrocher au mur du wagon et remarque qu'il est bientôt midi. Ah oui, nous avons très bien dormit. Je me redresse et jette un œil à l'extérieur du wagon à travers les vitre présente. Sur ma droite, le train s'étend avec plusieurs autre wagon plein à craquer de charbon, minerais et encore d'autres produits comme du textile et j'en passe. Et lorsque je regarde droit devant moi, les collines vertes clair de la fin de l'aube me salut, tout comme les doux rayons de soleil qui caressent le bout de mon nez. Le paysage défile à grande vitesse mais le spectacle est splendide. Y'a pas à dire, je sens que notre future destination ressemblera à de futures vacances bien méritées.
Je rejoins Lucy qui se recoiffe devant sa petite trousse de toilette et elle m'interroge du regard.
- On descend au prochain arrêt. On est plus très loin de notre destination.
Elle me sourit, finis de se préparer et me rejoint pour admirer le paysage qui défile, assise entre mes jambes sur l'une des banquettes en bois.
- Et une fois arrivé, on ira où après ?
Sa curiosité est sans limite. Je sais qu'elle s'impatiente, mais c'est une surprise et une surprise c'est une surprise.
- Tu verras, petite curieuse. Bon, je t'avoue que ça fait un baille que je n'y suis pas retourné donc je ne sais pas dans quel état on la retrouvera mais ne t'inquiète pas. On sera bien là-bas. Je te le promets.
Elle sourit, satisfaite de ma réponse mais suspicieuse tout de même, mais je sais qu'elle me fait confiance. Elle m'ébouriffe les cheveux et on ricane tout en continuant d'admirer les collines et de profiter des rayons de soleil en ouvrant l'une des vitres.
Au bout de trois quarts d'heure, le train s'arrête en gare et nous rassemblons toutes nos affaires avant de nous carapater comme des voleurs pour échapper aux gardes de sécurités. En sortant des grandes portes, la petite ville de mon enfance s'étend devant nous et me rappel beaucoup de souvenir que je n'oublierais jamais. Les maisons en style de pierre et de bois, les allées pavés, la rue commerçante, les banderoles de fête suspendues au-dessus de nos têtes, ses petites boutiques qui traverse les époques, ça sent le bon vieux temps et le renouveau en même temps. Lucy a les yeux qui brillent et regarde partout autour d'elle alors que nous nous avançons dans les rues, avec cette possibilité, enfin, d'être main dans la main.
Au fur à mesure, de plus en plus de passant nous croisent et je sens la main de Lucy se raidir. Je me tourne vers elle et suis étonné de voir son si beau sourire se crisper.
- Un problème ? je lui demande, inquiet.
- Hum... Tu es sûr que personne ne nous reconnaîtra ici ? demande-t-elle à voix basse, comme si elle se sentait écouter ou épier.
Je caresse sa petite tête avec un grand sourire et la rassure.
- Nan, personne ! Tu sais, ça fait des années que je n'ai pas mis les pieds ici, normalement on ne risque rien.
- Tu es déjà venue ici ?
- Une ou deux fois oui... Quand j'avais 3 ans. Mais je ne me souviens que d'un seul endroit. Et je dois t'avouer que...
Je regarde autour de moi et me gratte la nuque avant de me retourner vers elle.
- Je ne sais pas où aller.
Elle me regarde avec de grands yeux avant de me donner une petite claque derrière la tête. Elle me traite de Baka et je ricane nerveusement alors que je cherche un moindre endroit dont je pourrais me rappeler, mais, c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Lucy finit par trouver un panneau d'affichage de la ville et me demande de trouver l'endroit que je cherche.
- Ça me semble être ici.
Je pointe une zone verte au bord de la ville et non loin de la mer.
- Dans les montages ? Ce n'est même pas en ville ?
- Ouais, je crois. J'ai souvenir qu'on avait un immense jardin et qu'on n'avait pas de voisin ni de vis-à-vis, donc... Si on longe la rue centrale, qu'on tourne au niveau du carrefour, il faudra monter une rue avant d'emprunter un petit sentier à pied entre les arbres et normalement ce sera au bout du chemin.
Je me tourne vers elle avec un sourire, content d'avoir retrouvé mon chemin. Quant à elle, elle grimace, avec de grands yeux étonnés.
- Euh... Lucy ?
- Natsu... Tu serais devenue... intelligent ? Savoir lire une carte... dis-t-elle les larmes aux yeux.
- Pardon ?! Répète un peu ?
Je saute sur elle et la chatouille et elle se met à rire. J'ignore tous les gens qui nous dévisage bizarrement puis arrête ma petite torture. C'est sûr que ce n'est pas tout le temps qu'un jeune couple sillonne seule une ville inconnue avec 5 bagages en mains pour si peu de gens. Sauf que nous, ce n'est pas un voyage, mais plutôt un déménagement, alors va falloir s'habituer à notre présence.
- On ne se moque pas de mon intelligence petite chipie. Je lui lance d'un ton taquin à l'oreille avant de lui montrer mon plus beau sourire carnassier.
Soudain, un grondement intestinal interrompe notre petit jeu et je grimace. Elle se remet à rire.
- Désolé mais j'ai trop faim. Je me dénonce en me tenant le ventre qui ne s'arrête pas de gargouiller.
- Ça tombe bien moi aussi. J'ai aperçu une petite auberge tout à l'heure sur notre chemin et elle avait l'air sympa, on peut y aller. Et après avoir refait le plein on reprendra notre chemin.
- Aahh, merci Luce ! Tu es une déesse ! Tu me sauve la vie Lucy. Je pleure avec des yeux de chien battue alors que mon ventre ne décide vraiment pas de s'arrête de gronder.
Elle ricane puis roule des yeux avant de reprendre nos bagages et de nous diriger vers l'enseigne. Devant la fameuse auberge nous levons les yeux sur les écriteaux. Sur un fond orange, le nom de FAIRY BAR'S apparaît en gros.
- Tu penses à la même chose que moi ? me demande-t-elle.
- Oui... J'ai faim. Je bave en sentant une délicieuse odeur de grillé de poulet accompagné de frite.
Mon ventre fait encore des sienne et je me plie en deux alors que mon subconscient part déjà dans ma future assiette.
- Mais ma parole ! Tu ne penses qu'à la bouffe ! se plain Lucy en me critiquant. Je ne parlais pas de ça. C'est juste que le nom de cette enseigne me parait familier. Il me rappelle le nom de notre Lycée, Fairy tail.
Je tilte et me retourne vers elle, aussi surpris.
- Ooh. C'est vrai ça. Tu as raison. Mais, on s'en fiche, allons se remplir la panse Luce ! je m'exclame avant de faire mes premiers pas dans cette auberge.
Je l'entends soupirer et rouspéter au loin alors que je m'avance à la recherche d'un serveur.
- Et dire que tu parlais d'intelligence tout à l'heure. Murmure-t-elle dans sa barbe, d'un sourire espiègle.
Je fais mine de ne rien entendre, ravalant ma fierté, et me contente de suivre mon ventre et non l'idée de lui faire subir la même torture que tout à l'heure, en pire. Elle finit par me rejoindre et nous nous avançons entre les tables alors que nous découvrons une immense salle de réception. Il y a quelques clients et les tables sont quasi vide. Ne voyant personne arrivé pour nous guider, nous posons nos affaires et s'installons sur l'une des tables en bois libre. Au bout de quelques minutes, une jeune fille nous accueille en arrivant à notre table.
- Bonjour. Bienvenue à Fairy bar's. Que puis-je pour vous messier dame. Demande-t-elle d'une jolie voix.
- Bonjour. Euh... On, nous ne sommes pas mariés. Je réponds nerveusement alors que les joues de Lucy se teint de pourpre de façon adorable.
Nous voyant mal à l'aise, la jeune fille s'excuse.
- Oh, pardonnez-moi. C'est que, je suis ici depuis peu de temps et je n'ai pas l'habitude de recevoir des jeunes comme vous.
- Haha. Aucun souci. Ne t'excuse pas, ça m'a juste surpris. Euh... On peut se tutoyer ?
- Oui, si vous le voulez. J'ai l'habitude de vouvoyer avec mon patron vu que la clientèle est principalement âgée. Mais j'ai de la chance il n'est pas là aujourd'hui, il revient demain, alors tutoyons nous.
- Super. On vient d'arriver dans le coin et on découvre la ville. Vous faite bien à manger ici ? je demande pour confirmer la bonne odeur sentie à l'entrée.
- Oui bien sûr, si vous le souhaitez je vous apporte la carte. Et le plat du jour est affiché sur la pancarte derrière vous.
- Avec plaisir, merci.
La serveuse sourit et va chercher nos cartes. Je me tourne vers Lucy qui se cache toujours par la gêne occasionnée tout à l'heure et je ris sous cap.
- Toujours gênée ?
- Pff... Tait toi. Ronchonne-t-elle avec d'adorable petites rougeurs au coin des joues.
La jeune serveuse revient nous voir avec les cartes et ce n'est que maintenant que je remarque comment elle est. Elle porte une longue robe rouge et blanche lui arrivant jusqu'au cheville, des yeux bleu océan ainsi qu'une drôle de petite queue pour retenir sa frange. Et puis de long cheveux blancs scintillant. On dirait un ange...
Lucy me regarde étrangement et je lui souris pour la rassurée, prenant les cartes de la blanche qui nous les tend. Mes yeux ont juste de temps de lire le premier plat que je referme dans la seconde ma carte en rendant mon menue.
- Pour moi, ce sera un poulet bien grillé avec des frites.
Mon odorat ne me trompe jamais. La serveuse me regarde un instant surprise puis reprend la carte. Lucy lance un regard désespérer à la serveuse alors que je me frotte les mains et elles s'échangent un petit rire.
- Et pour toi ? demande-t-elle à ma petite amie.
- Simplement des frites s'il te plaît. Annonce-t-elle après quelques secondes de réflexion.
- Très bien. Je reviens dans quelques minutes. Repart-elle avec nos cartes vers le grand bar.
- D'accord. Nous répondons en cœur.
Les plats finissent par arriver et je me régale. Nous mangeons jusqu'à plus faim et échangeons entre deux fourchettes des regards complice. Je n'ai pas arrêté de fixer Lucy. La voir manger est presque un spectacle pour moi. C'est d'ailleurs la première fois que nous mangeons réellement ensemble et je me sens tout drôle. Au dessert, ma main glisse sur sa main et elle me sourit timidement, et pour rien au monde je ne céderai ma place. Je veux profiter de chaque cuillère qui franchit la barrière de ses lèvres et suivre chaque mouvement de sa gorge lorsqu'elle avale. C'est si hypnotisant. D'ailleurs, elle finit par rougir de mon regard insistant et je ricane avant de finir ma crème brulée.
- Tu as du chocolat au coin des lèvres. Je lui fais remarquer tout bas avec un petit rictus.
Elle relève la tête de ses profiteroles et prend sa serviette, mais je suis plus rapide et tend ma main vers ses lèvres que je balaye du pouce. Je le ramène vers moi et lèche le chocolat, la faisant rougir de la tête au pied. J'adore l'embêter.
Nous finissons les plats en s'échangeant de doux regard et quittons notre table rassasiés. Devant la caisse de la serveuse je sors les billets qui traine dans mes poches. Seulement, un détail m'échappe.
- Ça te fera 5 000 joyaux. Annonce-t-elle après calcule derrière le comptoir où repose mille et une bouteille d'alcool.
Je me tourne vers ma chère et tendre petite blonde et la regarde d'un air paniqué : help me please ! Elle pouffe dans son coin en m'ignorant et mes économies pleure. Bon, après tout, il fallait bien ça pour le premier repas avec sa petite amie. Je finis par sortir les billets, à contre cœur mais je me rappelle ce succulant poulet frite et je me dis que ça vaut ce que ça vaut et relativise. En tout cas, je suis sûr que je reviendrais.
- Merci. Revenez quand vous le voulez. Vous serrez toujours la bienvenue. Et au faite... Moi, c'est Mirajane, mais vous pouvez m'appelez Mira. Nous sourit-elle en rangeant mes billets dans la caisse.
- De rien, avec plaisir. C'était super bon Mira, on reviendra. répond Lucy.
- Normal, c'est moi qui cuisine.
- Wow. Eh bien, tu es une grande cuisinière, un vrai cordon bleu. On aura une raison de plus pour revenir.
Elles rient toutes les deux alors que je range mo porte-monnaie dans mon sac légèrement crispé. Mais j'oublie bien vite le tracas de mes économies en relevant le visage sur le sourire de Lucy, et mon cœur se réchauffe. Oui, nous serons heureux ici, et bien servit.
- Pas vrai qu'on reviendra, Natsu ? se retourne Lucy avec les yeux qui brillent.
- Hé hé, qu'est-ce que tu crois. On reviendra matin, midi et soir pour manger ton super poulet frite.
Elle se remettent à rire.
- C'est étonnant, tu manges poulet frite le matin ? me fais remarquer Mira, accoudé au comptoir en essuyant un verre propre.
- Euh...
- C'est juste que monsieur ne peut pas se passer de la bouffe et surtout du poulet frite. me coupe Lucy.
Les deux diablesses se remettent encore à glousser et je gonfle des joues en croisant des bras avant de faire partie du rire. Après plusieurs minutes, nous sommes restés au comptoir à discuter avec Mira. Nous lui avons posé des questions sur la ville que je ne connais pas si bien et s'informer sur l'organisation de la ville mais surtout pour retrouver notre chemin. La blanche nous a bien confirmé le chemin que j'avais vu sur la carte et nous n'avons pas vue le temps passer. D'autre client son arrivé entre temps et Mira s'est excusé le temps du service. Lucy s'est assise sur mes genoux alors que je trône sur l'un des tabourets du bar, ma tête sur son épaule et mes mains autour de sa taille. Je l'ai regardé siroter à la paille son smoothie framboise et j'ai difficilement ravaler l'envie de l'embrasser langoureusement sur ce foutu comptoir devant tous les clients. Heureusement que la blanche est revenue car j'aurais surement déjà sauté sur elle. C'est dingue à qu'elle point j'ai envie d'être proche d'elle, encore plus qu'avant et de partager avec elle tout se que je me suis interdit jusque-là.
Il est à présent 18h et nous sortons de l'auberge en saluant chaleureusement Mira pour son accueil et ses infos sur la ville. Nous avons remonté l'allée principale, puis tourné au carrefour et enfin monter la côte avant d'emprunter le fameux petit sentier. Avec les racines et les cailloux, je serre les mains de Lucy pour éviter qu'elle ne tombe. Et vue qu'elle porte un short, je m'en voudrais de voir ses magnifiques jambes écorchées.
On traverse les derniers buissons et un grand sourire étire mes lèvres. J'avais raison. Je tire encore un peu Lucy qui râle sur les branches sur notre passage et lui relève le menton.
- Bienvenue à la maison.
Ses grands yeux noisette s'illuminent alors qu'elle reste bouche bée devant la bâtisse. Devant nous s'étend une colline embrasée par un sublime couché de soleil qui éclaire une grande et spacieuse maison de 2 étages.
- Natsu c'est... Magnifique. Mais, qu'est-ce qu'une si belle maison fait ici ?
- C'est une villa Lucy. Et pour tout te dire, elle appartenait à l'entreprise de mon père. Elle est restée abandonnée depuis qu'on est parti, quand j'avais 3 ans.
- Elle est abandonnée ?
- Oui. Je ne sais donc pas si elle est restée en état.
- Euh... Rassure moi. Il... Il n'y a pas de-de fantôme ?
Un rictus malicieux se dessine sur mes lèvres et je me tourne vers elle avec une expression fantomatique, limite mode zombie.
- Cette maison à été autrefois l'abri d'un réfugié vivant seul dans les montages. D'après une rumeur il se serait suicider et son cadavre repose dans la cave, empesté par les verres et grignoté par les rats... Et si tu tentes d'ouvrir cette cave, son fantôme te jouera de mauvais tour et hantera tes nuits...
- HIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!
Je m'esclaffe en me tenant le ventre alors qu'elle me frappe au bord des larmes.
- BAKA ! Ne me redis plus une chose pareille ! Ce n'était pas drôle Natsu !
Je reprends ma respiration et tire son sac à dos avant de la tenir par la taille et la coller contre moi. Je caresse sa joue et la rassure.
- Calme-toi. C'était une blague. Cette maison a été fabriqué par l'entreprise de mon père. Tu sais qu'il est PDG de la plus grande entreprise d'architecture. Alors une fois finit, il a acheté cette villa pour y couler sa vie quelque temps avec ma mère. Lorsque mon frère et moi sommes née, nous avons vécu ici un temps avant de déménager. Mais pas d'inquiétude, personne ne connait l'adresse sauf nous. Ça fait bien longtemps que mon père à oublié cette maison.
Elle me fixe de manière suspicieuse et fronce les sourcils.
- Tu es sûr ? demande-t-elle d'une petite voix.
- Oui. Je souris.
- Sûr sûr sûr ?
- Mais oui ! je ricane.
- Sûr sûr sûr sûr sûr sûr...
- Mais puisque je te le dis ! Il n'y a aucun réfugié, pas de fantôme, et pas de rumeur. Je voulais juste t'embêter. Détends-toi ma Luce.
Elle se met à pouffer et je grommelle. Elle embrasse ma joue et se délivre de mon emprise en s'avançant vers la bâtisse.
- Bon ! Au lieu de rester planter là, fait moi visiter.
- Je découvrirais en même temps que toi. Je ne me souvenais que de l'aspect extérieur de la maison. En venant ici je savais qu'elle était à l'abandon, je n'y ai plus remis les pied depuis des années.
- Alors découvrons là, ensemble.
Elle me lance un clin d'œil et me tend sa main que je prends avec le sourire. Je prends le reste des sacs et on s'avance vers la villa comme deux enfants découvrant un nouveau jeu. Nous montons sur la terrasse de bois et les lattes de bois craque sous nos pieds. Lucy me fixe peu rassurée. Alors que nous faisons de petit pas, nous croisons les doigts pour que le plancher ne s'effondre pas.
Elle chope la poignée de l'une des porte fenêtre et l'ouvre avec surprise. Elle n'était même pas fermée et nous nous échangeons un regard suspicieux. Je lui serre la main alors qu'elle entre un pas dans la maison. Ses yeux s'arrondissent alors que je dépose les sacs à l'entrée et l'a suis de prêt. En entrant, à ma grande surprise, le mobilier est toujours intact, recouvert de poussière et de sac plastique. Un vent glacial traverse la pièce et Lucy se rapproche de moi alors que la pièce est plongée dans la peine ombre.
- Chut... Tu n'as rien à craindre. Je lui susurre doucement.
Elle hoche la tête et je m'avance, en tête, caresse du pouce sa main qui ne quitte pas la mienne pour la rassurer. Sur un mur, j'aperçois un interrupteur et décide de l'enclencher mais sans grande surprise, pas une ampoule s'allume. L'électricité a dû être coupé, ça ne m'étonne pas.
- Je vais devoir allez dans le garage et remettre les plombs en place.
- Ne me laisse pas toute seule. Implore-t-elle avec une adorable bouille, tellement adorable que je m'en mords la joue.
- Viens avec moi.
Sans trop savoir où je me dirige, je longe un long couloir plutôt sombre, qui mène à une seule porte. Une fois devant la porte, je chope la poignée et Lucy se cramponne à mon bras. Elle a vraiment cru à mon histoire de fantôme ou elle le fait exprès. Je tourne la poignée et ouvre la porte dans un petit grincement. Wow, c'est flippant, je suis mort de peur, je ricane seul dans mon esprit. La main de Lucy tremble dans la mienne et je me tourne légèrement vers elle.
- Ça va Luce ? je lui murmure en caressant sa main une seconde fois.
Elle ne répond rien et se contente de fixer nerveusement dans le vide, s'agrippant à mon bras, quitte à partir avec. Je ne savais pas qu'une fille ayant peur peut être aussi amusant et craquant. Et son comportement me fait silencieusement rire.
- Ne t'inquiète pas, je suis là. Ouvre mon sac, j'ai une lampe torche.
Elle lâche mon bras après quelques secondes d'hésitation et ouvre mon sac à dos et récupère ma lampe torche. Elle me la tend et reprend bien vite mon bras en entrelaçant nos doigts. Ce n'est pas pour me vanter, mais je n'ai rien contre le fait qu'elle est peur, en même temps ce n'est pas comme si mon bras était fermement écrasé entre ses seins. Je secoue la tête et chasse cette image excitante de mon esprit pour me concentrer sur la recherche du compteur.
Au fond de la pièce, je finis par distinguer un boitier blanc accrocher au mur. Je m'avance avec une Lucy cramponnée et inspecte la boite puis trouve une ouverture.
- Tiens-moi la lampe s'il te plaît. Je lui demande.
Alors qu'elle m'éclaire, j'ouvre le boitier avec mise en garde et découvre des milliers de toile d'araignées. Je regarde s'il y en a mais elles ont du toute décamper il y a un certain temps. Je souffle et retire les toiles et une fois fais, découvre que pratiquement tous les plombs ont sauté. J'en connais une qui ne va pas aimer la nouvelle...
- Luce ?
- Euh... Oui ?
- Je ne peux rien faire. Ils sont tous morts. Va falloir réparer tout ça. Le problème c'est qu'il commence à faire nuit et je n'ai pas de matériel sur moi pour. Tu n'as pas vu de boite d'outils sur ton passage ?
- Euh... Voyons.
Elle se tourne et observe la grande pièce avec la lampe. Seulement, la pièce n'abrite q'un meuble en bois dont les tiroir son arraché et une bibliothèque à étagère cassé et tomber par terre. Vide, cette pièce est vide. Mis à part les petites bêtes de passage qui font couiner Lucy les murs bétonner sont vide. Je soupire.
- On fait quoi alors ? demande-t-elle.
Je réfléchis un instant, laissant Lucy dans l'attente d'une réponse alors qu'elle se met à écrasé du pied un scolopendre sortie de nulle part. Je ferme le boitier et me retourne vers elle en reprenant la lampe torche de ses mains et achève d'un coup nette la petite bête de ses malheurs.
- Ah... Merci Natsu.
- Retournons à l'auberge. Ils ont sans doute des chambres. On ne peut pas rester ici.
- Hum... D'accord.
Nous sortons de la maison en reprenant nos sacs et il fait presque nuit lorsque l'on descend le même petit sentier. Lucy commence à fatiguer de toute la marche et l'encourage à avancer lorsque j'aperçoit le toit de l'auberge parmi les maisons. Nous arrivons devant l'auberge exténués mais soulager qu'il y ait encore de la lumière à l'intérieur. On rentre et sommes surpris de ne voir personne sauf Mira qui essuie de la vaisselle propre. Lorsqu'elle se retourne et qu'elle nous voir s'approcher d'elle, elle nous regarde étonner puis nous sourit.
- Oh, c'est vous. Vous revenez pour un autre repas ? Vous avez trouvé votre chemin ?
- Salut, oui nous avons trouver la maison qu'on cherchait mais on a un problème.
- Quoi donc ?
- Il n'y a plus d'électricité. Les plombs sont bousillés et je n'ai pas de matériel pour les réparations. De plus que j'en connais une qui ne peut pas dormir avec les petites bêtes alors on ne pouvait pas rester.
- Je comprends, ricane-t-elle. Je suppose donc que vous n'avez pas d'endroit pour dormir cette nuit ?
Lucy et moi se regardons puis hochons de la tête.
- Ne vous en fait pas. On a des chambres à l'étages. Vous pouvez passer la nuit ici. Nous sourit-elle, et nous soufflons de soulagement.
- Merci beaucoup Mira. Tu nous sauve la mise. Remercie Lucy.
- C'est normal entre amis, on s'entraide.
Lucy échange un regard avec moi et nous sourions. Amis. C'est bien la première fois que nous avons une amie en commun. Ce voyage est encore mieux que je le pensais. Rencontrer une merveilleuse personne dès le premier jour, Mira est notre sauveuse.
Elle nous tend les clefs d'une chambre et nous fait grâce de quelques joyaux, par prix d'ami. Demain, je retournerais à la villa pour réparer tous les plombs et la rendre vivable. On ne restera pas longtemps dans cette auberge mise à part pour manger et discuter en bonne compagnie. Ce ne sera que pour une seule nuit.
La blanche nous guide vers la chambre et une fois à l'intérieur, nous laisse pour déposer toute nos affaires. Lucy s'est mise en tenue plus légère pour dormir et j'ai enfiler un simple jogging pour la nuit. Je suis resté 10 minutes le dos tourné vers le papier peint jaunit en attendant qu'elle se couvre et j'ai lutter contre mon instinct de prédateur alors qu'elle scrutait le moindre de mes mouvements. Je me suis battue contre moi-même, le cœur battant et l'esprit plutôt agité...
Puis nous nous couchons. J'ai retiré mon débardeur au milieu de la nuit à cause de la chaleur et Lucy s'est caché le bout de son nez sous les draps, intimidé. Elle m'a tourné le dos et j'ai regardé le plafond. Mais je ne trouve pas sommeil et sa présence me manque. Je me suis tourné vers elle et l'ai attiré vers moi en glissant mon bras sur son ventre. Elle s'est laisser faire et j'ai embrassé sa tempe. Elle a relevé le menton vers moi et nous nous sommes regardés amoureusement avant de fondre sur ses lèvres dans un baiser tendre.
- Bonne nuit ma Lucy. Je lui murmure en détachant nos lèvres.
- Bonne nuit Nat's...
Et elle s'est blottie contre moi, avec le sourire et j'ai caresser son ventre doucement, avant de sombrer dans les bras de Morphée, bercé par le rythme de nos respiration.
A suivre
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