6 ~ Braver l'interdit
PDV Natsu
Ce soir, je brave les interdits.
Je déraille.
Les membres tremblants, je panique alors que je ne parviens pas à me dégager de son emprise sur ma gorge. Mon cœur bat à tout rompre alors que je souffre en silence, n'ayant presque plus d'air. Ses doigts s'enfoncent dans ma chair comme si j'étais un morceau de viande, jusqu'à ce que je n'arrive plus à inspirer, à peine à prononcer un mot, la salive coulant au bord de la bouche. De la sueur perle sur mon front, dont les veines palpitent, et je me sens perdre peu à peu connaissance. Mes oreilles sifflent et tout semble devenir noir. Mes poumons brûlent de l'intérieur et mes paupières se ferment petit à petit. Merde...
Soudain, il me lâche. Je tombe au sol, comme un pantin, m'écroulant à bout de force. Mes membres sont lourds comme la pierre et je crois tomber dans les pommes un instant. Lorsque je reprends ma respiration je crois brûler de l'intérieur. Ça fait si mal. J'ai la gorge serrer et les yeux exorbités. Mes mains tenant ma gorge pour reprendre de l'air, avec très grande difficulté alors que je crache mes poumons. Une violente quinte de toux m'assèche encore plus la gorge et je relève la tête légèrement, les pupilles sombre de fureur.
Mon père.
Cet homme, me toise de haut, de très haut et je sers les dents. Jusqu'à ce qu'un vulgaire sourire sadique ce dessine sur son visage, derrière ses cheveux de couleur sombre, proche du rouge bordeau.
- Tss... Sale merde. Lâche-t-il en se retournant, articulant chacun des mots comme si j'étais la chose la plus ignoble au monde.
Il me laisse en plan et va s'assoir sur son fauteuil. Le fauteuil du chef. Celui qui trône au milieu du salon. Je reprends peu à peu connaissance et trouve enfin la force de me relever. Je m'appuis contre un meuble et me redresse de tout mon long en reprenant mon souffle. Ma respiration est bruyante et saccadée mais je ne compte pas rester comme ça encore très longtemps. Je veux montrer à cet enfoiré de paternelle qu'il se four bien le doigt dans l'œil, et que jamais, ô grand jamais, il aurait dut toucher son fils de cette façon. Son propre fils putain !...
- Et qu'est-ce que ça peut te foutre ? C'est MA vie, pas la tienne... je grogne, la voix enrouée par le manque d'air et la rage.
Dans un long silence de mort, mon paternel relève enfin les yeux vers moi et m'assène un coup de poignard, de son regard meurtrier. J'avale ma salive avec difficulté. A croire qu'il veut vraiment me tuer. Après tout, ce n'est pas ce qu'il a entreprit de faire ?
- Tu peux déjà t'estimer heureux d'être toujours vivant mon gars.
Un long silence avant qu'il reprenne :
- Tu m'dégoute...
Dans la pénombre, ses yeux rouges me fixent d'un froid à faire givrer un cœur. Un désagréable frisson parcours mon corps mais j'en fais abstinence. Je grogne à mon tour, serrant les poings en entendant ces paroles. Ce n'est qu'un malade. Comment maman fait elle pour aimer un type pareil ? Je l'ai toujours connue pour être sans cœur et presque aucune pitié, alors comment ma mère peut-elle... ?
- Je vais franc avec toi jeune homme... continue-t-il. Je ne supporterais pas une seconde de plus te voir avec cette pétasse, tu m'entends ? Elle te manipule, comme un vulgaire déchet, puis te trahira avant de t'achever net. enchaîne-t-il d'un ton grave et menaçant.
J'inspire un grand coup et essaie de calmer la rage qui commence à bouillir en moi.
- Non. Cette fois ci, c'est toi qui vas m'écouter. Alors tu vas ouvrir bien grand tes oreilles de pourriture et réfléchir comme un adulte mature... Tu m'entends ?!
Je reprends mon souffle une nouvelle fois alors que je sens la colère me monter à la gorge, prêt à exploser. Avec le peu de calme qu'il me reste, je continue :
- Les Heartifilia n'ont rien de lâche et de manipulateur, et encore moins Lucy. Alors respect là tel qu'elle est parce que tu auras affaire à moi. Peut-être que toi, tu les détestes mais moi, ce n'est pas demain la veille que je les haïrais. Je ne vois pas pourquoi je bannirais de ma vie des personnes pour des raisons que j'ignore royalement ! je lui hurle au visage les poings serrer et la poitrine douloureuse.
Il se lève d'un bond et se précipite vers moi. Je n'ai pas le temps de réagir qu'il lève sa paume et claque violemment ma joue. Je titube de quelques pas, la tête baisser sur le côté, sentant ma joue rougir et un liquide couler sur celle-ci. Du sang ?... Sa respiration est aussi bruyante qu'un buffle en colère et son regard sombre me foudroies avec amertume.
- Je n'écoute pas les menteurs, ceux qui me trahissent, et encore moins ceux qui me manque de respect ! A ce que je sache, tu es mon fils, sous mon autorité ! Tu es censé m'obéir au doigt et à l'œil et être en accord avec mes propos quelques sois les raisons ! Et en l'occurrence ces raisons ne te regardent absolument pas !
Alors là c'est la meilleure...
- Alors comme ça, les raisons ne me regardent pas ? Et je suis censé être de ton côté ? Ton discours n'a pas de sens.
Je le fusille à mon tour du regard et il recule d'un pas, sur la défensive.
- Maman n'a rien à faire avec un sale type comme toi. Et tu sais quoi, tu m'dégoute autant...
Il fronce les sourcils et je fais de même, laissant parler nos regards meurtriers à notre place. Mais je ne flancherais pas. Je ne peux pas laisser passer ça. Il ouvre la bouche mais je le coupe brutalement.
- Ferme là, j'ai assez entendu de connerie pour la soirée. Sors-moi ce que tu veux, je m'en carre royalement. Et je ne serais jamais... Jamais, de ton avis. je conclu dans un murmure de rage.
Je tourne les talons et m'en vais. Ne lui adressant aucun autre regard alors qu'il reste immobile, la mâchoire aussi serrer que mes poings. Je reste en mise en garde en montant les escaliers, on ne sait jamais s'il me rattrape. Arriver dans ma chambre, le monde qui tournait semble s'arrêter en un instant. Je ne ressens rien, à pars la douleur, et pas celle de ma gorge qui pique et rougit par sa main. Mais aussi une violente douleur, qui me tord les entrailles. Je n'ai pas réussi à tenir notre promesse, celle de cacher notre relation à ma famille. Mes jambes se mettent à trembler et je mords le dos de ma main pour ne pas éclater de rage, l'estomac au bord des lèvres.
Soudain, j'écarquille les yeux, relève la tête et réalise que je ne suis pas encore seul. Ma chambre, plonger dans le noir, éclairer par les faibles rayons de lune par ma fenêtre, laisse entrevoir une deuxième ombre assise sur ma chaise de bureau. Il ricane.
- Zeleph... Alors, toi aussi.
Il sourit, se lève et passe près de moi. Au passage, sa main se pose sur mon épaule et je l'a retire d'un geste violent. On s'adresse tous deux un regard de mort puis il se retourne vers ma porte, un sale rictus sadique au coin des lèvres.
- C'est dommage pour toi. Vraiment, dommage, pour toi. J'espère qu'après vos échanges baveux tu en as profité pour lui dire « au revoir » ...
- Que !...
Je vois flou tandis qu'il s'en va. Je reste immobile un moment, incapable de bouger, imaginant le pire des scénarios. Non, Lucy ne souffrira pas, pas à cause de moi ! Je m'apprête à le rattraper pour lui faire regretter ces mots lorsque je me prends la porte en pleine figure. Le loquet de la porte retentit et mon cœur rate un battement. Il a...
- Zeleph !!! Ouvre la porte ! Immédiatement ! je m'égosille la voix cassée à cause de tout à l'heure.
Je l'entends rire gutturalement de l'autre côté du bois alors que je tape mon front contre la porte en grognant.
- Notre cher père m'a ordonné que tu avais l'interdiction de sortir de ta piaule jusqu'à nouvel ordre. Et ne compte pas sur « maman » pour t'aider. Pauvre raté !...
Des pas sourds sur le sol, puis plus rien. Le silence.
- Putain !
Je frappe la porte du poing avant de glisser contre à bout de force. Je me laisse lentement tomber alors qu'une vive douleur vient serrer mon cœur. Je ferme les yeux alors que je me force à croire que tout cela n'est qu'un rêve, que je vais me réveiller, près d'elle, dans la forêt, près du lac, sous le soleil, et qu'elle me demandera : « Tu es réveillé » avant de lui répondre « Oui, et heureux d'être encore auprès de toi » ...
J'ai laissé un grand nombre de larmes passer la barrière de mes paupières, les laissant goutter sur le parquet.
Lucy... Je suis, tellement désolé...
[...]
PDV Lucy
Je me sens vide, détruite...
Allongée, en position fœtal, à pleurer silencieusement sur mon lit. Je me force à oublier les images de notre dispute qui défilent en boucle sans arrêt dans mon esprit...
• Flashback •
Je rentre chez moi, l'air ailleurs, le sourire aux lèvres. Je me repasse cette après-midi en tête ... L'après-midi de mes rêves. Mon cœur palpite encore de nos baiser échangés ainsi que de nos caresses. Un doux frisson me parcourt l'échine et je regarde au loin, l'esprit dans le vague.
Je trébuche.
- Ouch ! je grimace dans ma chute sur les fesses.
Mince... J'étais tellement dans mes pensées que je n'ai pas fais attention où je mettais les pieds et ai buté dans un pavé qui dépassait un peu plus que les autres. Ah la la, ma petite Lucy, reprend un peu tes esprits, sinon tu ne rentreras jamais chez toi de si tôt. Je me redresse et tapote ma jupe puis grimace en apercevant mon genou droit écorché. Zut, qu'elle étourdit je suis. Une ombre apparait à mes pieds et tend sa main sous mes yeux. Je relève les yeux sur elle et reste immobile un instant avant de prendre cette main inconnue. Je ne distingue pas encore la personne mais sourit avant de la remercier gentiment.
- Oh, merc...
Ma respiration se bloque, les yeux grands ouvert dans la pénombre alors que la silhouette me pousse violemment. Je retombe sur les pavés en gémissant de douleur puis relève la tête avec surprise. Mais ?... Que ? ... Mon cœur rate un battement en croisant son regard aussi noir que les ténèbres qui le traverse en se moment même. J'en ai le souffle encore plus couper.
- Tu croyais sincèrement que j'allais t'aider... sale peste. Crache-t-il dans un murmure empli de haine.
- Que... Qu'est-ce que tu me veux ? J'ose demander la voix crispée en me relevant.
- Moi ?... Surement du mal. Et toi, tu vas souffrir.
Je prends mes distances et essaie de maintenir son regard sombre. Mais mes mains trembles, et je ne sais pas comment réagir. Pourquoi faut-il que je tombe sur lui maintenant ? Que fait-il là ? Pourquoi Zeleph se tient-t-il devant moi ? Bon sang, j'ai toujours le don d'attirer les fous.
J'avale ma salive. Pas le choix. Je ne veux pas de problème, je ferais le tour au lieu de passer par là, je ne veux pas me confronter à lui. Je fais un pas arrière et le fusille du regard avant de faire un demi-tour et de partir en courant. J'accélère le pas alors que j'entends ses pas de course me suivre aussi rapidement que moi. Laisse-moi tranquille !
Je cri de surprise alors qu'il me chope non sans délicatesse le poignet et me tire vers lui avec puissance. J'essaie de me débattre mais ses bras me retiennent et tord mon avant-bras pour m'immobiliser. Son regard croise le mien et ma gorge deviens sèche alors qu'il me toise de haut, le regard furieux. Mes jambes se mettent à trembler aussi et si je ne m'enfuis pas maintenant mes chevilles lâcheront. Par pitié, laisse-moi !
Son souffle prêt de mon oreille me fige sur place. Je ne peux plus bouger, ses bras me tiennent beaucoup trop fort.
- Alors comme ça... Tu te permets d'approcher un membre de notre famille ? Hein ?
Mon sang se glace et je manque de m'écrouler. Non, ce n'est pas possible. Comment a-t-il pu savoir ? Que va-t-il se passer ? Je manque de m'écrouler mais je ne flanche pas, essayant de garder le peu de self-contrôle qu'il me reste.
- De... De quoi tu parles ? Je proteste la voix tremblante.
- Oh... Tu préfère que je te rafraichisse la mémoire peut-être ? Très bien...
J'écarquille les yeux en découvrant un odieux sourire sadique orner son visage sombre. Son bras de libre se lève, le point serrer et l'approche à vitesse fulgurante de mon visage. Il... Il va me frapper ?!
Je ferme les yeux et attend le coup en criant et fais barrage avec mes mains. Attend... Je ne sens plus sa prise sur moi. Je rouvre les yeux, surprise de ne rien recevoir et lève les yeux. Je hoquète de surprise en apercevant mon père, le regard furibond envers Zeleph dont le poing est encastré dans le thorax de mon père. Oh mon dieu... Papa.
- Tient tient... Voilà que super papa arrive. Je ne pensais pas te voir maintenant mon cher Jude Heartfilia, mais vois-tu, j'ai quelques comptes à régler avec votre salope de fille. Si vous le permettez...
Zeleph retire son poing et le fais craquer dans son autre main.
- J'aimerais bien lui faire la peau... ricane-t-il en montrant des crocs.
- Qui t'as permis... De toucher à ma fille ? Dragnir... Ne t'approche pas d'elle ou tu le regretteras amèrement. Répond mon père sur le qui-vive en rogne.
Zeleph qui se craquait les phalanges avec un mauvais rictus baisse les bras et s'arrête de ricaner. Un hoquet le fais tressauter alors qu'il s'empêche d'exploser de rire. Mais c'est sans doute plus fort que lui et il se marre à gorge déployer et j'avale ma salive péniblement. Si je pouvais lui en flanquer une. Il passe une main dans ses cheveux reprend sa respiration, sa main glisse sur son visage avant de reprendre un air sérieux et glacial face à mon père qui fronce les sourcils.
- Tu me fais bien rire mon petit Jude. Reprend-t-il d'une voix sadique. Tu ne le sais pas non plus ? Ne me dis pas que tu n'as toujours pas remarqué que ta petite fille chérie, ta chouchoute, et la seule personne en qui tu crois avoir confiance, te trahit dans ton dos, en fréquentant... Un Dragnir !
Les traits de mon père se fige et ses poings se serrent. Une sombre aura de colère émane de lui et mon cœur se brise. Mon pouls accélère, ce type est un monstre, comment ose-t-il.
Les sourcils froncer comme jamais, mon paternel se retourne vers moi et me songe d'un regard d'incompréhension, de déception et de colère. Je me fais toute petite, je suis impuissante. Qu'est-ce que je peux bien lui dire ? Encore mentir ? Je n'en peux plus. Tout ce chamboule dans mon esprit, je n'ai plus les idées claire. Que faire ? Je recule de deux pas alors que mes jambes tremblent d'impuissance. Sa silhouette se rapproche de moi et je panique. Bon sang !
- Papa je...
- Dis-moi que ce n'est pas vrai... Lucy ? son ton est bas et ampli de tristesse.
Si seulement... Non, je ne veux pas voir ce désespoir sur ton visage papa. Essaie au moins de comprendre, je t'en prie. Je suis grande...
- Oh que si c'est vrai ! rajoute l'autre imbécile de Zeleph en ricanant fièrement. Je les ai même surpris en train de se bécoter tous les deux ~ ...
Mon cœur est à deux doigts d'exploser. Non. On nous observait ? Je... Pourquoi ? Pourquoi faut-il que tout ne se passe pas comme on le voudrait. L'ambiance est lourde, et je me sens très mal. Les larmes menacent de couler et je ne supporte plus le regard profondément déçu de mon père sur moi. Je n'aime pas ça...
Je me laisse soudain guider, sans force, par la pogne de mon père qui me tire loin de ce fouteur de merde. Il marche d'un pas lourd et rapide alors que je tente de suivre en trottinant sans un mot. Mon père est furieux, je le sais. Et je ne préfère pas être consciente dans les minutes qui suivront et vite oublié cette mascarade.
- Bon vent... murmure simplement Zeleph derrière nous.
Mon père se crispe et se retourne brusquement, les traits tirés par la rage. Je n'avais jamais vu mon père comme ça et mon poignet tremble dans sa main qui la tient fermement.
- Dis à ton salaud de paternel que s'il vient chercher la merde, qu'il reste dans son troue à rat. Et efface ta famille de nos vie...
Il soupire et baisse les yeux, les lèvres crispées. Dégage. Que je ne te vois plus. Si jamais je te trouve, crois-moi que tu n'en sortiras pas vivant. Votre famille ma déjà fait assez de mal comme ça... Alors disparaissez !
Je reste en retrait, les larmes aux yeux et la gorge nouée. Pourquoi tant de haine entre deux familles ? Rien ne se passe pendant quelques secondes alors que Zeleph observe mon père sans aucune compassion. Mon père essuie rageusement une larme du revers de la main et lui cri de disparaître une seconde fois avant de reprendre sa marche. Je reste tête baissée, tel une soumise, angoissée par le jugement que je risque durement de recevoir en passant le pas de la maison.
Ma porte de chambre claque contre le mur alors qu'il me jette sur le lit. Je n'ose même pas me redresser, je préfère être ainsi. Je ne veux pas voir le visage haineux de mon père et surtout lire sa déception qui me fend le cœur. Mais, une petite voix me souffle quand même de me défendre, je ne peux pas rester là sans rien faire. Mon père se tient dans l'encadrement de la porte et me regarde, je le sais. Mais je ne bouge pas. Mon genou saigne encore mais je ne sens plus la douleur, celle qui me ronge le cœur est bien plus douloureuse. C'est indéniable.
- Je suppose... que tu souhaites des explications ? j'ose proposer faiblement.
- Il n'y aura pas d'explication Lucy. A partir d'aujourd'hui, tu as l'interdiction de sortir de ta chambre sauf pour manger et besoins personnels. Et il est hors de question que tu sortes dehors. Est-ce que tu m'as bien compris ?
Je me recroqueville et laisse échapper une larme que je retiens depuis trop longtemps.
- Oui... je répond faiblement, la voix enrouée par un premier sanglot.
Je n'entends pas la porte claquer derrière moi, ni les pas lourds de mon père descendre les escaliers. Je n'entends pas la pluie et l'orage d'un été chaud et lourd qui commence à gronder dehors. Mais simplement le silence d'une condamnation et les battement douloureux et effréné d'un cœur brisé.
Et c'est ainsi que je me retrouve ici, à pleurer silencieusement ma peine, tellement injuste.
• Fin flashback •
Cela va faire 3 jours que je suis enfermée. Je ne fais rien, je ne pleure plus, je ne dors plus, ne mange presque plus rien. Cette séparation m'a coupé l'appétit et m'a encore plus détruite que si je n'avais rien engagé. Pire, rien de tout cela ne se serais produit si petite, je m'étais obstiné à le suivre. Ma naïveté nous à mener à notre perte et je perds l'amour propre de mon père en même temps. Je ne pensais pas autant le décevoir après cette dispute. Qu'est-ce qui pousse tant mon père à vouloir annihilé cette famille de notre vie ? Si seulement maman était là pour m'aider. Malheureusement, maman à rejoint les étoiles et je n'ai jamais pu la voir que sur des photos. Les temps sont injustes, que la vie est dure avec nous...
Je n'ose même pas me regarder dans un miroir. Ne dormant plus, j'imagine avoir de belles cernes et ne voyant plus les rayon du soleil, mon tint de peau à du virer au pâle. Je ne peux plus me lever sans être prise de vertiges et de tremblement. Je me suis bien affaiblit par la tristesse et je déteste ce sentiment. Je ne veux pas sombrer en dépression comme papa durant toute mon enfance. Dès petite j'ai connu un père dépressif dont j'ai su ramener la lumière dans ses yeux en grandissant. Et hier soir, cette lumière s'est éteinte par ma faute. Je m'en veux tellement...
Je le savais... Je le savais que ça n'allait pas durée, j'ai laissé mes sentiments prendre le dessus et je n'ai pas fais attention au regard des autres. Pourtant, j'ai prévenu Natsu mais comme moi, on ne s'est pas assez méfié.
Je me demande si c'était la bonne solution de rester avec lui. Depuis notre rencontre, j'avais un doute sur notre amitié, et j'avais peur que mon père l'apprenne... Et puis ça s'est passé tellement vite. Ce baiser, après la fête du lycée. J'avoue que j'étais un peu pompette mais j'avais déjà des sentiments pour lui, que j'ai toujours eux, depuis 2 ans, je crois. Je n'osais juste pas aborder ce sujet car je savais qu'entre nous c'était plus risqué qu'avec n'importe qui. Je me suis dis que ça me passera, que je trouverais quelques d'autre, que mon père sera heureux de me voir heureuse avec quelqu'un qu'il ne déteste pas. Et il a fallu se baiser, pour changer le cours de mes idées. Mais je l'attendais tellement, qu'il fasse le premier pas. Et encore une fois, même si je voulais à tout prix de cette amour, quelque part, ma conscience me rappelait sans cesse « Attention ! »
Je me roule en boule sous ma couette, que je ne quitte plus, mouillant l'oreiller de larme encore en encore. Je comprends pourquoi l'amour rend aveugle... je suppose que maintenant, tu es au courant à cause de Zeleph. Je connais ton père, du moins, de se que tu as pu dire sur lui, et qu'a présent, à cause de nous, de moi, il doit te torturer...
Les larmes ne cessent de rouler sur mes joues creuses. Natsu... je suis, tellement désolé. C'est de ma faute si nous nous retrouvons comme ça. Si je t'avais repoussé comme me l'avais formellement obligé mon père étant petite à notre deuxième rencontre, nous n'en serons sans doute pas là. Et pourtant j'avais essayé. Mais tu m'as entraîné avec toi dans les ruelles de cette petite ville. Je t'ai laissé faire parce que tu n'étais pas méchant et on a finit par être amie et amant. J'aurais dû écouter mon père et ma conscience et non mon cœur. J'aurais dû te repousser encore, tant qu'il était encore temps. Je n'aurais jamais dû rester prêt de toi. Mais nous étions si jeunes et innocent à l'époque. Je n'ai pas mesuré le poids de mes erreurs tout de suite. Et maintenant, nous souffrons, je souffre. A cause de moi... Parce que je n'ai pas eu la force de t'oublier... Parce que je t'aime. Je t'aime tellement...
Natsu...
Pardon... C'est de ma faute...
[...]
PDV Natsu
Le lendemain
4 jours que je suis enfermé, et je commence vraiment en avoir marre. A force de taper dans la porte, des creux se sont formés et je me suis même blessé en cassant la poignée de porte, résultat je suis vraiment cloitrer. Séquestrer par ma propre et épouvantable famille. Tss... Je ne pourrais donc jamais sortir d'ici.
Lucy me manque...
J'ai tout essayé. Me faire pardonner n'a pas marcher. Tenter de débloquer la serrure avec du fils de fer que j'ai retrouver au fond de mes tiroirs. J'ai eu le droit de me prendre plusieurs coups de jus, ces enfoirés ont branché du barbelée de l'autre côté de la porte. Je suis même obligé de faire mes besoins dans un sot au coin de la pièce. Un cachot, je suis dans un cachot. Même ma fenêtre à été condamné par les plus grands soins de mon ainé. Cette enflure.
Lucy me manque...
Je suis un condamné. Ma chambre est en dessus dessous. J'ai pété des câbles monumentaux que je regrette après. Ma mère a tenté de me calmer à travers la porte et je l'ai insultée, la considérant comme traître, qu'elle ne vaut pas mieux que les deux autres mâles de cette baraque, elle qui me comprend le mieux et que j'aime, que je veux aider. Je ne sais plus qui je doit croire. Elle m'a profondément déçu et j'ai fais de même. J'ai tout gâché. Je ne sais pas comment réparer ça. Je suis donc destinée à passer le reste de mes vacances prisonnier de ces 4 murs, comme un asile. Privé de toute vie extérieure ainsi que familial mais surtout arraché de celle que j'aime.
Allongé sur mon lit, un pied ballant et un bras sur le front, je fixe un point imaginaire sur le plafond blanc, pensif. Je n'arrête pas de penser à elle. Comment va-elle ? Est-ce que son père l'a découvert ? Est-ce qu'elle à eu à faire à mon père. Mon ventre se retourne rien qu'en pensant à ce que mon père pourrait lui faire subir. Ce type est un malade. Un monstre... Il a essayé de me tuer putain !
Je réfléchis aussi à un autre moyen de sortir d'ici, je ne supporte déjà plus ces 4 murs blanc sans émotions. Si je reste plus longtemps ici, je risque de devenir fou. Et je n'ai pas envie de sombrer comme ceux qui me sert de père et de frère. C'est deux là sont bien les mêmes, des pourritures.
Je tourne la tête vers la fenêtre et regarde dehors la vie avancée malgré le ciel lugubre. Il pleut des cordes dehors et des flashs éclairent ma chambre entre deux grondements sourd. Les secondes passent sans qu'un miracle ne se produise. Un deuxième éclair, je ferme les yeux et écoute le silence entre les coups de tonnerre. Puis un troisième éclaire et je sursaute. Une illumination me traverse l'esprit en regardant les vitres arrosées. Je me lève d'un bond et me précipite sur ma chaise de bureau. Je me prends plusieurs fois les pieds dans des babioles qui trainent au sol et me ratatine la gueule avant de me relever. Déterminé comme jamais, je chope une feuille un stylo qui traine au sol et... j'écris.
Je ne suis pas bon en orthographe et je ne suis pas Molière en Français mais j'écris tout ce qu'il me vient à l'esprit, ma peine, ma haine, ma tristesse, mes excuses mais surtout, tout mon cœur et ma sincérité. Je suis conscient de la situation et je m'en voudrais à mort de la perdre. C'est décider. Ce soir, je brave les interdits.
Je passe la matinée assis à ce bureau, la feuille et le crayon en main. J'ai sans doute versé une ou deux larmes et beaucoup sourit en pensant à elle. Le reste de la journée, j'ai fouillé de fond en comble ma piaule pour trouver tout ce qui me serais utile. J'ai rassemblé du matériel mais aussi du courage, il m'en faudra pour affronter ces épreuves, qui j'espère, portera ces fruits.
J'ai décidé de ne pas renoncer et continuer d'avancer, même si je dois verser du sang et des larmes, je me battrais jusqu'au bout. Parce qu'avec toi, j'y arriverais.
[...]
Tout est prêt. Je regarde ma montre. 2h00. Il est temps d'y aller. Pas un bruit dans la maison, se qui signifie que tout le monde dort d'un sommeil bien profond. C'est parti.
Sans attendre plus longtemps, je fixe une ventouse sur la vitre et chope le mini chalumeau que j'ai trouvé dans l'un de mes tiroirs et laisse la flamme bleutée faire fondre le verre tout le long de la vitre. Arrivé au bout, je tire sur la ventouse qui d'éclipse la vitre parfaitement. Je pose la vitre délicatement sur un t-shirt que j'avais préalablement déposer au sol pour ne pas la casser. J'avoue qu'utiliser un tournevis et dévisser le cadre de la fenêtre aurais été plus simple mais je n'avais pas de tourne vis sous la main. J'ai alors opté pour une méthode plus chaude et moins bruyante. Je décondamne facilement ma fenêtre en passant mon bras de l'extérieur et ouvre la fenêtre en grand. Enfin, de se qu'il en reste à présent. Je file vers mon lit ou je prends la corde de lingue que j'avais noué une heure plus tôt et l'attache un mon porte manteau fixer au mur. J'ai approximativement évalué la distance, je ne sais donc pas si elle sera de la bonne taille, mais se n'est pas grave, je peux sauter. Une fois avoir vérifié si le nœud était solide je balance le reste par la fenêtre et prie pour que le mur ne s'arrache pas. J'enroule le drap autour de mon pied et descend en sapeur-pompier. Même sans cheveux, raiponce trouve toujours un moyen de sortir de sa tour. Un fin sourire étire mon visage une fois le pied à terre. Je suis libre. Je respire enfin l'air frais de la nuit et entend le doux chant de nos amis les grillons. Pas le temps de flâner, je laisse le drap et me met à courir.
Après 10 minutes de course sans s'arrêter, j'arrive devant chez elle. Je regarde ma montre, 2h27, je suis dans les temps. Discrètement, j'escalade le petit muret et passe par le jardin. Même sans être rentrer chez elle, je connais l'extérieur de sa maison. On s'est déjà présenter nos habitats oralement. Sa fenêtre donne côté jardin. Sans faire de bruits, je monte sur la table du jardin, heureusement pour moi, sa fenêtre n'est pas très haute. Je me hisse jusqu'au rebord et aperçoit de la lumière. Ses rideaux sont ouverts et mon cœur se gonfle en la voyant allonger dans son lit. La couette remonter jusqu'au oreille et le visage endormie. Une petite lampe éclairant son beau visage, un peu fatigué. J'aimerais tellement grimper et la rejoindre, l'enlacer dans mes bras et lui dire que tout ira bien, mais je ne peux pas, de toute façon si je suis là, c'est pour le lui dire mais d'une autre manière.
D'une main, je prends ma sacoche et sort une enveloppe de celle-ci. Je l'a dépose sur le devant de sa fenêtre et la coince sous un petit galet que j'ai trouvé en chemin. Je m'apprête à partir mais mes jambes ne bougent pas. Hypnotisé par son visage angélique endormie et blanc comme neige. Ses cheveux blonds, ses beaux cheveux miel en bataille qui encadre sont visages. Je l'observe avec l'irrésistible envie de la serrer dans mes bras et je sers les poings en remarquant une perle rouler lentement sa joue. Le contour de ses yeux sont rouges et ses joues sont humides. Lucy... Ne pleur plus... Demain, est un grand jour pour nous. Mais ça, tu ne le sauras que demain matin.
Je souris.
- Bonne nuit ma chérie.
Je murmure tout doucement avant de descendre de la table et reprendre le chemin inverse le cœur battant. Je remonte le drap et rentre dans ma chambre, épuisé. Je détache le drap et ferme la fenêtre avant de recondamner ma fenêtre. Je prends mon pistolet à colle attend qu'il chauffe et recolle les bords de la vitre avec soin. Ça doit bien être la première fois que je fais quelque chose proprement. Une fois finis, je regarde ma montre qui m'indique 3h30. Après avoir tout rangé, je m'écroule sur mon lit et tombe dans les bras de Morphée exténué.
Demain soir débute notre nouvelle vie.
A suivre...
(5286 mots)
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