3 ~ Quand les années passent
PDV Natsu
Les temps ont changés... Mais nous ?...
11 ans se sont écoulés. Je suis maintenant en terminal et j'ai bien grandi. J'ai pris quelques abdos aussi, et je ne m'en plein pas. Toujours la même tignasse en bataille et mon unique écharpe autour du cou. A part le corps, ma mère dit toujours que j'ai la même tête et qu'elle me prend toujours pour son bébé.
Mon frère à bien grandit aussi, il a fini le lycée et s'est fait embaucher dans l'entreprise de notre paternelle. De ce qu'il m'a dit, son but est de récupérer l'entreprise pour améliorer son profit et accroitre notre réseau en la connectant aux autres PDG internationaux. Enfin, j'ai pas tout compris, mais en gros, il veut la récupérer et en faire une des plus grande puissance de la région. Grande puissance ? Je ne suis pas si sûr. C'est quand même de l'architecture... Mais je ne m'en préoccupe pas, vu que je suis encore entre les murs d'un vieux bahut pour gosse de riche. Je veux pas dire mais, je suis bien le seul à le penser. C'est mon père qui à choisit mes écoles et lui qui a choisi mes options, car il veut à tout prix que je bosse avec lui. Quoi que, avec lui est bien vague, je dirais plus pour sa gueule.
Bref, je suis sur le chemin pour me rendre au lycée. Comme à mon habitude, je regarde mes pieds trainer sur le bitume, le menton enfoncé dans mon écharpe, les mains dans les poches, je lutte pour garder les yeux ouvert et ne pas me rendormir. Pourquoi se lever si tôt pour écouter des vieux chnoques baratiner des choses dont on ne se servira sans doute jamais dans la vie. J'aurais mieux fais de mettre en œuvre mon meilleure jeux d'acteur et faire semblant d'être atteint de la pire maladie du monde et que mon heure va bientôt sonner, allongé sur mon lit de mort, devant la faucheuse. Ouais... C'est long mais il en faut beaucoup pour en faire croire à ma mère. Et elle est dur à convaincre. N'empêche, en y repensant, si j'avais réussi à lui faire gober ça, j'aurais pu passer ma journée à mater des film sur mon PC avec un paquet de chips, à bouffer du Nutella à la petite cuillère et boire toute la réserve de cannette dans le frigo. Oui, je serais atteint de la maladie la plus grave du monde entre la vie et la mort. Ah... La belle vie.
Je songe en préparant déjà la liste de film à regarder, alors que je passe entre les élèves qui s'agglutinent sur le chemin. Je suis à 15 mètres du lycée et il y a déjà du monde sur les banc du parc à côté. Je passe sans un regard, sans rien dire, je suis un fantôme. Je passe prêt des filles qui gloussent dans leur coins, je me faufile entre les groupes de fumeurs qui étalent leurs cendres partout où sa leur chante en polluant l'air que JE respire et dépasse des couples qui mélangent baveusement leur langues sans remarquer que tout le monde les regardent.
Après ce premier parcours du combattants, j'arrive enfin devant le bahut et lève les yeux en m'arrêtant. Je soupire. Encore une journée à dormir en cours, une de plus, mais toujours pas meilleure. Je reprends ma marche toujours silencieux et m'apprête à passer le portail, lorsque quelqu'un me fonce nonchalamment dessus.
- ATTENTIONNN !!!
Percuté de plein fouet, je me vautre à même le sol tel une merde qu'on écrase sous nos chaussures. A la seconde où je tombe devant tous les élèves qui pouffent dans leur coin, son poids sur moi, je sais pertinemment que c'est elle. Ses fesses me détruisent le dos et je sert les poings. Je mord mon écharpe pour éviter de balancer un juron qui me brûle la gorge.
- Oups ~ ! Je t'es fait mal ? demande-t-elle d'un ton ironique qui me met en rogne.
Que quelqu'un me retient, je vais baffer cette petite emmerdeuse... J'expire un bon coup et crache le morceau.
- T'aurais pu faire attention ! Au lieu de t'occuper de moi retire tes fesses qui me broient les vertèbres !
Sans même le voir, je connais sa réaction qui est de gonfler les joues et m'insulter intérieurement avant de croiser les bras en soupirant exagérément.
- Non mais oh ! Tu te crois où ? Je suis pas lourde !
Elle se lève enfin et je respire de nouveau. Je tapote mes genoux et gorgne entre mes dents. Je me retourne pour récupérer mon sac qui à voler dans la chute et lui lance un regard noir. Elle me fixe sans aucun intérêt et je m'avance vers elle d'un pas lourd. Je me stop à quelque centimètre d'elle et l'a toise du regard.
- Va falloir que tu apprennes à te contrôler et à ne pas foncer dans les gens comme ça, mademoiselle Lucy Heartfilia.
Elle me renvoi mon regard et plonge ses pupilles chocolat dans les mienne, puis s'avance encore pour me faire face. Nos nez se touchent presque.
- Tu aurais pu te pousser. Ce n'est pas ma faute si tu étais dans mon passage. Je suis déjà en retard, alors ne me met pas plus de bâtons dans les roues, abrutit. preste-t-elle.
Irrité par son comportement, je chope son bras fermement et rapproche son visage du mien, l'a regardant le haut pour lui faire comprendre que j'ai le dessus sur son petit speech qui m'agace.
- Abrutit tu dis ? C'est toi qui m'a foncer dedans. J'ai aucune excuse à te donner, sale peste ! je proteste en fronçant les sourcils, essayant de garder mon self-control.
Les surveillants regardent la scène prêt à intervenir et je n'ai pas envie de me battre et de débattre avec cette garce qui se croit tout permis. J'ai d'autre préoccupation. Sans doute résignée au faite que j'ai l'avantage sur elle, elle baisse les yeux en ronchonnant et se dégage de mon emprise d'un geste brusque. Elle ramasse ses affaires rageusement et se retourne pour m'adresser un dernier regard noir plein de sous-entendu sadisme. Puis, elle tourne les talons la tête haute et part en furie, tenant son sac à dos dans ses bras.
- J'ai pas d'excuse à donner au bouffon comme toi sale chien...
- Tss...
J'y crois pas. Elle a quand même pas oser ? Ok, je vais lui refaire la face. Non, Natsu calme toi, c'est juste de la provoque. Je ferme les yeux, soupire un grand coup pour évacuer la colère et pars de mon côté en imaginant toutes les tortures possible et inimaginable que je pourrais lui faire subir, déterminé à lui faire regretter ses paroles lorsqu'on se reverra. Pour l'instant j'ai d'autre chat à fouetter plutôt que de la suivre pour lui en coller une.
A peine je passe la porte du bâtiment que je fais face à d'autre problème.
- Tient tient ? Mais qui voilà ? Le chewing-gum dans toute sa splendeur n'a pas pu se battre contre Bunny Girl et boude. T'es pathétique.
Il s'avance vers moi, un sourire carnassier collé au visage.
- Et qu'est-ce que ça peut te faire, c'est pas t'es oignons alors va emmerdé d'autre victime ailleurs. je lui balance banalement avant de passer à côté de lui sans lui adresser un regard.
- Mais je fais déjà joujou hé hé...
- Ta gueule et fais pas chier, ok !
- Vous n'allez pas commencer les garçons ?! Je vais pas passer ma vie à vous séparer pour des querelles de gosse de primaire ! sort la voix d'une personne qui nous fait trembler à chaque fois.
Je me stop net et me retourne avec le teint pâle, de même que l'autre tête de clou. Elle s'avance vers nous d'un pas lent et lourd, ses cheveux écarlate volant, le regard de tueuse avec une aura maléfique autour d'elle. L'autre abruti et moi tremblons comme des feuilles et nous collons comme des meilleurs ami en essayant de la dissuader. Mais ni une ni deux, elle nous chope à tous les deux le colbaque et nous cogne tête contre tête avant de nous écrouler par terre, une grosse bosse sur le front. Sérieux, j'ai vraiment un problème avec le sol moi. Les dieux s'acharnent sur moi ou quoi ? C'est parce que j'ai traité l'autre blonde de peste c'est ça ? Vous êtes pas cool les vieux. C'est la deuxième fois que je me mange le sol en une matinée, ça fait même pas 10 minutes que je viens de débarquer. J'en ai marre !
Je me relève brusquement et allait lui donner un coup lorsqu'un bras atterrit violemment sur ma tête, me faisant retomber sur le sol la tête la première. Le bruit de ma mâchoire claquant sur le carrelage a résonné dans tout le couloir, j'en suis sûr, tout le monde s'est retourner pour nous voir.
- Pff... Arrête, tu t'enfonces là. me souffle exaspéré la voix de M. Freeze.
Et encore une fois le sol. Je vais me marié avec un jour... En même temps je peux pas être plus enfoncé, à moins que ma tête traverse le sol, mais ça m'étonnerais. Je sers les poings et les dents. Un liquide chaud et amer se rependre dans ma bouche et passe la barrière de mes lèvres pour goutter sur le carrelage sale du couloir. Je me suis mordu la langue dans ma chute et je déteste le goût du sang. Un jour... Un jour... ILS ME LE PAIERONT !...
Je me relève une nouvelle fois en furie et allait vraiment le frapper pour de bon mais un regard noir m'arrêta net dans mon élan de force surnaturel. Je reste immobile le poing levé et les yeux grand ouvert. Au milieu du couloir, elle me regarde, vexée et en colère, triturant ses mèches blondes à côté de son casier, accompagnée de ses amies qui me toisent du regard elles aussi. Je baisse les yeux et le bras par la même occasion.
- Bah alors ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Tapette. ricane l'exhibitionniste qui me sert d'ami.
Je ramasse pour une seconde fois mais affaires sans prêter attention à sa réflexion débile. Je passe à côté d'eux sans un mot, ni un regard. Je m'avance doucement dans le couloir, essuyant du revers de la main ma bouche, puis avale avec difficulté le sang qui s'était accumulé. Je vais en cours, ça me saoule... J'ai plus envie de me battre pour des bêtises. J'en ai assez eu comme ça.
Arrivé à son niveau, je relève la tête de mon écharpe et nos regards se croisent. Ses yeux pétillent et je lui souris brièvement avec un léger clin d'œil sans que personne ne le remarque. Un sourire timide se dessine sur son visage et elle tourne la tête avec quelques rougeurs qui ne m'échappe pas. Elle ouvre son casier en se cachant dans ses cheveux doré. Je m'éloigne à la même allure et fais comme si rien ne c'était passé en reprenant un air frustré.
Je passe les grande portes de l'amphithéâtre et, heureusement, je ne suis pas le dernier, ni après que la cloche sonne. Ouf, pour l'instant aucun retard. Je monte les marche dans la grande allé et m'assoit tout au fond à côté d'une fenêtre. On a cours de quoi déjà ? Je pose mon sac par terre après avoir sortie une feuille et un crayon et m'avachit sur la table en soupirant. Au bout d'un moment, je pose mon menton sur ma paume de main, accoudé au bureau. Mon regard se perd à travers la vitre de la salle. Même les oiseau qui volent sont plus intéressant que les cours de Philo. Le prof baratine sont cours et bien sûr, je n'écoute rien. Mon esprit est bien perturbé, trop perturbé pour une matinée... Je préfère rêvasser, penser à tout ce qu'il s'est passé ces dernières années. A tout ce que je n'ai pas pu faire, a tout ce que nous n'avons pas pu faire.
Je pense à elle. Avec le temps, elle n'a cessé d'embellir de jour en jour et est devenue la magnifique jeune femme que je côtoie en secret depuis 11 ans. Cette fille... Son visage d'ange, ses cheveux blond scintillant, ses yeux chocolat qui brillent en me voyant, ses formes... généreuses que je rêve d'avoir entre mes mains. Et dire que je n'ai jamais rien tenté... Je me sens rougir et ferme les yeux. C'est fou comme elle me rend dingue. Je me mors la lèvres après qu'une vision affriolante est traversé mon esprit. J'enfouis mon visage entre mes bras et soupire, tristement.
Si seulement on avait la possibilité de se voir et arrêter ce jeu d'élèves qui veulent s'entretuer. J'en ai marre de toutes ces petites scènes de ménages qui nous rendent encore plus ridicules. Mais c'est la seule solution que nous avons trouvé pour faire croire aux autres, à nos proches, à tous ceux qui nous connaissent ou non que nous sommes nés pour nous détester et se battre en se crachant des vulgarités dessus. Tout pour rabaisser l'autre. Et tout cette comédie à cause de nos familles ennemies.
J'aimerais tellement lui dire à quel point elle compte pour moi, à la minutes ou nos chemins se sont croisé, je savais que je n'arriverais jamais à la détester, à la trahir, à l'oublier, à lui faire du mal... Nos fausses disputes me font mal au cœur, et je n'arrête pas de culpabilisé face à ça. Mais c'est pour une bonne cause, caché notre amitié.
Enfin... depuis quelque temps, je me demande si c'est vraiment de l'amitié. Elle... est plus timide qu'avant et... quelque chose à changer dans son regard. Lorsqu'on se croise, ses yeux brillent et de légères rougeurs adorables se forment sur ses joues. Est-ce que ça voudrait dire qu'elle ne ressentirait pas que de l'amitié pour moi ?...
Je souris tous seul à cette idée. Elle... m'aimer... ?
J'ai été dans mes pensées toute la matinée, et je n'ai même pas vu le temps passer. La cloche sonne en même temps que mon ventre, m'annonçant l'heure de manger et la faim arrivé à vive allure. Je sors de l'amphi en rangeant rapidement mes affaires et cours jusqu'à la cafétéria avec un grand sourire. Arriver là-bas, mon sourire fait place au dégoût. Et merde, si j'étais sorti plus vite il n'y aurait pas autant de monde. Je vais encore poireauté 3 heures dans la queue. Mon ventre gargouille sans discrétion et alerte les personnes devant moi. Je leur faire signe que ce n'était rien en me grattant la nuque, gêné.
- Natsu !!! me cri la voix d'une personne que je connais plus que trop bien.
Je regarde le devant de la queue et vois mes amis me faire de grand signe de la main.
- Aller ! Ramène ton cul, on va ne pas t'attendre trois ans ! me hurle le glaçon.
- Ouais ! C'est bon, j'arrive ! je souffle exaspéré.
Je passe entre les élèves avec difficulté de me hisser, de plus qu'ils me lancent tous des regards noir. Ok, je double, excusez moi... Puis j'arrive à rejoindre mes amis à bout de souffle en sentant des milliers d'auras sadique et de regards diabolique dans mon dos. Tu te fais d'autres ennemies dans le dos Natsu... Tu vas en voir de toute les couleurs à la sortie du lycée, me murmure une voix obscure dans ma tête. Sans doute celle de tous les gangs du bahut qui aime bien castagné les gens parce qu'ils ne se sont pas fait respecter. Enfin bon, je veux pas dire, mais lisez la définition du mot respect avant de l'employer, parce que c'est pas en se battant que ça marche. Hum hum... On en parle de ce matin ?... Bref ! Revenons à nos montons.
- Ah bah t'es enfin là ! Au faite pour ce matin, tu ne lui en a toujours pas fait voir de toutes les couleurs à Bunny Girl. me demande l'autre bras cassé.
- C'est bon Gajil. Fou moi la paix tu veux.
J'ai pas envie d'en parler. J'ai eu ma dose de bagarre aujourd'hui.
- Ah non ! Pas de dispute dans les rangs ! s'exclame la terreur, grinçant des dents comme un animal qu'il ne faut pas chercher.
- ... D'a... D'accord er... erza. Disons en cœur en tremblant.
Je ravale difficilement ma salive avec une larme au coin de l'œil en pensant à la torture qu'elle pourrait nous faire subir encore une fois. Erza est une meurtrière, tu l'a met en colère, tu meurs. A moins d'être suicidaire... Alors, ne l'énerve pas. Je me tourne vers l'autre bouffon de congélateur qui se marre plié en deux, se tenant le ventre avec son bras et sa main devant la bouche pour s'empêcher de rire.
- Tu cherches les problèmes toi ! Arrête de te payer nos tronches Grey. je grogne en le fixant.
- Non, mais vous auriez vu vos têtes ! On aurait dit que vous aviez vu passer un fantôme. Éclate-t-il à n'en plus respirer.
Finalement, on arrive au buffet et choisissons nos plats. Une fois à table on se met à discuter, à rire, à se chamailler aussi. En même temps, on s'est souvent pris le choux entre potes, c'est habituel. Mais quelque chose me manque, elle est la personne qui me rend triste car je ne peux pas manger avec elle. Je regarde mon assiette vide en pensant à ce qu'on pourrait faire tous les deux, si jamais on mangeait ensemble. On parlerait beaucoup et elle n'arrêterait pas de sourire et rire à mes blagues pourrit. Je souris et ferme les yeux en nous imaginant tous deux à une table. J'aimerais tellement que l'on puisse être comme tout le monde, à se voir, partager, rire, sourire, se taquiner de temps en temps. Tous, sauf se battre, comme on le fait à chaque fois... On me tape l'épaule brusquement et je sursaute légèrement sur ma chaise puis soupire en me retournant vers le destinataire de ce coup.
- Alors mon vieux. On rêvasse tous seul dans son coin ? me demande Grey en me tapotant dans le dos.
- C'est vrai, tu as l'air pensif. Quelque chose ne va pas ? me demande Erza à son tour en mangeant son dessert préférer, son fraisier.
- Faut pas chercher, il pense à Bunny Girl ! Il cherche une torture à lui faire subir. ricane Gajil en croisant ses bras derrière sa nuque en mâchouillant le manche d'une malheureuse petite cuillère.
- Pff... n'importe quoi ! Pourquoi je penserais à cette fouteuse de merde. je soupire en croisant les bras et en leur tournant la tête.
Je regrette tellement mes paroles. Si seulement ils savaient ce que je ressens. Je ne peux pas leur dire la vérité, puisque je leur mens depuis que je les connais. Ils ne savent pas que je la fréquente en cachète, que nous somme amis... voir même peut-être un peu plus. Je baisse les yeux.
- Eh Natsu ? T'as l'air triste. Ça ne va pas ? me redemande Erza en finissant sa part de gâteau.
Je relève la tête surpris. Zut il ne faut pas qu'ils le remarquent. Je fais un faux sourire et me gratte la nuque avant de m'exclamer à haute voix.
- Mais non voyons ! Qu'est-ce qui vous fait dire ça ?
Et le repas se finis sur ces notes d'embarras et de mensonge, encore une fois.
Tout le reste de l'après-midi j'ai rêvassé en cours, comme à mon habitude. Mais pas tout à fait. J'étais tendu, stressé... Et je ne sais pas pourquoi. Au dernier cours, j'ai regardé la pendule toutes les minutes en bougeant frénétiquement ma jambe et en jouant avec mon bic que je passais entre mes doigts. Jusqu'à ce que la cloche sonne la fin des cours. Je prends mon sac, ramasse mes affaires que je fourre dedans et sors rapidement, sans courir, essayant de paraître naturel et décontracté, alors que ce n'est pas le cas... Quand quelqu'un se poste devant moi et m'arrête dans mon élan, surpris.
- Alors comme ça, tu pars sans dire au revoir ? annonce-t-elle en fronçant les sourcils, les bras croiser devant sa poitrine.
- Erza, s'il te plaît je... J'ai un rendez-vous, je suis pressé, j'ai pas le temps.
Elle me juge du regard, suspicieuse. Ok, je mens très mal et elle le sait mais par pitié qu'elle me laisse passer ! J'essaie de paraître cool et décontracté alors qu'elle se penche vers moi dans un long échange de regard qui ne m'annonce rien de bon. Alors, elle se décide ou quoi ? J'ai pas envie de me prendre le choux là. Soudain, elle soupire et se redresse.
- Un rendez-vous ? Et tu ne nous en a pas parlé.
Elle me fixe avec étonnement et souris de façon étrange.
- C'est quoi ? demande-t-elle avec un regard malicieux.
Oh non, pas le questionnaire. Pas le questionnaire ! Qu'est-ce que je lui sors ?! Raah... Mince, c'est pas bon, une solution vite !...
- Eh bien.... Je... Je dois aller... je bafouille en essayant de trouver mes mots.
Un nouveau silence passe et je commence vraiment à m'impatienter. Faite que ça ne dure pas des plombs !...
- Bon, tant pis, ce n'est pas grave. Vas-y, je ne veux pas te rendre en retard. Salut !
Et elle part en me faisant un clin d'œil, trottinant comme si de rien n'était. C'était quoi ça ?... Puis, elle se retourne.
- Si c'est un rendez-vous amoureux, tu auras intérêt à tout me raconter. C'est clair ?... souffle-t-elle, me rendant d'un coup mal à l'aise.
Je manque de m'étouffer. Un rendez-vous amoureux ? Merde ! Pourquoi mon cœur s'emballe ?...
- Ce n'en est pas un... Erza. je murmure, essayant moi-même de m'en convaincre.
Sans lui laisser le temps de riposter une nouvelle fois, je tourne les talons et m'en vais. Je marche d'un pas plutôt rapide, la tête enfouit dans mon écharpe. Un rendez-vous amoureux ?... Le rouge me monte au joue. Nous ne sommes que de simple amis, oui... de simple amis... Mais, une partie de mon cœur me dit le contraire, et je ne sais pas comment le canaliser. Je n'arrive pas à comprendre ce que je ressens, j'ai l'impression d'être pommé. Et si je l'a voyais d'un autre œil sans m'en rendre compte ?...
Bizarrement, c'est avec le cœur battant que je me dirige vers notre cachète. Qu'est-ce qu'il m'arrive ? C'est bien la première fois que je me sens comme ça. Mon estomac se serre. Pourquoi cette boule dans mon ventre ne veut-elle pas partir ?
Je n'ai pas arrêté de penser à elle, toute la journée, j'avais hâte de la revoir. Soudain, je me stop et écarquille les yeux. La scène de ce matin me revient en tête, comme une frappe, un flash.
- Abrutit tu dis ? C'est toi qui m'a foncé dedans. J'ai aucune excuse à te donner, sale peste !
- J'ai pas d'excuse à donner au bouffon comme toi, sale chien !
- Pff... N'importe quoi ! Pourquoi je penserais à cette fouteuse de merde ?
Je soupire et ma poitrine se sert. Je me déteste quand je fais ça. C'est évident, je lui ai dis des choses horrible, et elle n'a sans doute pas aimé. Ces phrases tournent en boucle dans ma tête et j'aimerais que ça s'arrête. Surtout ce qu'elle m'a dit. Je vais surement me faire tirer par les oreilles. Pardon... Je n'ai jamais voulu dire des choses pareil, je ne l'ai est jamais pensées réellement. Raaah... Et puis merde ! J'en ai marre de me tourmenter et de m'apitoyer sur mon sort. Quand il faut assumer ses erreurs, on les assume ! Je relève la tête et me met à courir en direction de la cachette. Je vais lui dire.
Je cours depuis un quart d'heure et c'est vachement fatiguant, surtout avec la chaleur de la grande saison qui approche. Je lève les yeux et regarde le ciel un instant. Je n'ai même pas remarqué que la nuit commençait à tomber. Je ralentit ma course pour marcher plus tranquillement, même si mon cœur n'arrête pas son rythme effréné.
Arrivé sur place, je regarde autour de moi. J'observe un moment l'étant, l'étant de notre rencontre, là où notre amitié est née depuis maintenant 11 ans. Je balais l'endroit des yeux et tombe sur ses cheveux doré qui virevolte dans mon champ de vision. Elle est assise dans l'herbe, la tête baissée, sans doute dans ses pensées. Mon cœur rate un battement. Elle est... si belle. Mais quelque chose me turlupine. Sa moue actuel ne me dis rien qui vaille. Je n'aime pas ce sentiment. Je m'avance vers elle et bizarrement, mon cœur à repris son rythme normal.
- Hey...
Elle relève la tête surprise et lorsqu'elle me voit, ses joues se teint d'une ravissante couleur rose. Au moins, elle n'était pas en train de pleurer.
- Hey. se reprend t-elle avec un grand sourire. Assis toi.
Je hoche la tête et m'assoit prêt d'elle. Un silence s'installe mais celui-là n'est pas gênant. Au contraire, je préfère ne rien dire. On est seul, tous les deux, sans rien dire. On laisse parler le silence à notre place. Je ferme les yeux et écoute les clapotis de l'eau devant nous et le vent glisser dans les feuillages. Un poids sur mon épaule me fait ouvrir les yeux. Je tourne la tête vers elle et l'a vois appuyer sa tête contre moi, les yeux fermés et le coin des joues légèrement rosies. Un étrange frisson parcours mon corps. Elle est...
- Excuse-moi pour ce que je t'ai dis ce matin... avoue-t-elle en ouvrant doucement les yeux.
Je reste un moment silencieux puis baisse les yeux en appuyant à mon tour ma tête contre la sienne.
- Non... Tu n'as pas à t'excuser. C'est moi qui t'ai dit des choses horrible. C'est moi qui suis désolé, Lucy... Et puis ne t'en fais pas, mon dos est solide.
Elle relève les yeux sur moi avec une légère moue et nos regard se croise.
- Natsu...
Je souris et passe un bras autour de son épaule, l'attirant un peu plus vers moi.
- On a tous les deux des excuses à se faire. murmure-t-elle.
Nous sommes seule, mais elle parle comme si nous étions espionné, à voix basse. Une voix douce. Sa voix est plus belle quand elle ne dit pas de vilain mot.
- Je n'ai jamais pensé ce que je te dis. Sache le, et je commence à en avoir de toutes ses disputes.
- Lucy...
Sans vraiment savoir pourquoi, il me semble nécessaire de la rassurer. Je lui caresse l'épaule.
- Moi aussi j'en ai marre. Tu n'es pas la seule à y penser, crois moi. J'aimerais bien que ça s'arrête.
- Si seulement on pouvait arrêter de se cacher. Souffle-t-elle la voix légèrement nouée.
Je l'a sens se crisper et je l'a tourne vers moi pour la prendre dans mes bras. Ce geste me surprend moi-même. C'est bien la première fois que je la prend dans mes bras. D'habitude, on ne fais que discuter et rigoler pour décompresser de nos durs journées de travail. Hum hum... Toi travailler ? C'est bon, tais toi stupide conscience. Tout d'un coup, je me sens tellement proche d'elle. J'aimerais que cette instant dur toujours...
- Je te promet de trouver une autre solution. Quoi qu'il arrive, je ne partirais pas, je ne t'abandonnerais pas, jamais... je lui murmure à l'oreille.
Elle relève les yeux sur moi et on se regarde. Je lui souris et ses yeux brillent avec le reflet de la lune sur nous. Elle paraît comme la petite fille perdu que j'ai rencontré il y a 11 ans, et d'un élan protecteur, j'embrasse son front, la faisant légèrement rougir. Elle est si mignonne, elle sourit et se reblottit contre moi. Ses doigts viennent chercher les miens et on se prend la main.
Le silence revient et on se remet à contempler le ciel et ses étoiles qui scintillent, se reflétant dans l'eau calme du petit lac qui se dresse devant nous. De ce que je me souviens, après un moment, nos amis les lucioles ont fait leur apparition, à mon plus grand bonheur de la voir sourire. Je n'attendais que ça, la voir sourire, plutôt que de croiser son regard noir dans les couloir. Je ne pouvais pas finir mieux une énième journée...
Mais toute bonne chose ont une fin et mon cellulaire se mit à vibrer. C'est mon alarme qui m'indique qu'à 21h je dois rentrer chez moi. C'est alors le visage déçu que je l'ai laissé et que nous sommes partie chacun de notre côté. J'espère du fond de mon cœur que pour rien au monde, je serais séparé d'elle. Et si ça venait à ce produire, je ne pourrais plus vivre. Parce qu'elle est ma vie...
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