12 ~ Retrouvaille

PDV Externe

Il voit noir, puis la lumière. Ses paupières s'ouvrent doucement, laissant une douce lumière le réveiller peu à peu. La grande chambre avec toutes leurs affaires se dessine sous yeux, les lueurs du jour perçant les rideaux blancs qui donne sur le balcon. Une fois les yeux bien ouverts, il sourit. Son bras glisse autour de la taille de la jeune femme pour coller leur corps sous les draps blancs. Ses cheveux blonds forment une auréole sur l'oreiller et sa tête s'enfouit aux creux de son cou. Son nez effleurant sa peau, dont le souffle le chatouille agréablement. Il caresse sa hanche du pouce et remonte sa paume dans son dos. Sa peau, si douce, si bouillante. Comment les femmes font-elles pour avoir le corps si chaud ? Remontant ses doigts sur son épaule, il dégage ses cheveux pour admirer son visage endormit.

Un visage d'ange.

Sa poitrine se réchauffe, il est heureux. Il ne pouvait rêver mieux, prendre dans ses bras la seule femme de sa vie et la voir comblé lui suffit à être comblé lui aussi.

Cela fait maintenant une semaine que les tourtereaux ont emménagés. Et ils se sont bien installés. Lucy à acheter un nouveau téléphone, afin de pouvoir joindre Natsu à tout moment. Leur premier échange téléphonique, enfin. Bien sûr, Lucy à voulu faire toutes les boutiques de la ville pour trouver plus de déco et Natsu à dû lui rappeler qu'il n'avait plus assez d'argent. C'est pour ça qu'aujourd'hui, il décide de chercher du boulot. De ce point de vue, son frère avait raison, et il ne peut pas le nier, pour gagner de l'argent il faut bosser. C'est donc d'un pas déterminé qu'il se rend en ville à la recherche de son future moyen de revenu. Et pour ça, il va demander conseil à Jellal.

Arrivé à l'auberge, il salut Mira d'un geste de la main avant de se diriger vers son objectif principal. Assis à une table, il le retrouve avec Erza sous son bras qui ronronne sous ses caresses. Un rictus s'étire à la vue complètement inédite qu'offre la soi-disant plus timide de ses amie. On ne verra jamais Erza comme ça avec un autre homme, songe-t-il.

- Hello les amoureux, lance-t-il en se pointant devant eux.

Les deux concernés sortent de leur petite transe et lèvent leurs yeux en sa direction.

- Salut Natsu. Comment ça roule ? lui répond Erza le sourire aux lèvres.

- Ça baigne. Est-ce que je peux t'empreinter Jellal ? lui demande-t-il avec un clin d'œil.

- Hum hum, oui tu peux. Je vous laisse alors, je vais voir Mira, acquiesce-t-elle en se levant.

- Merci.

Jellal lui fait signe de s'assoit.

- Je t'en prie, assis toi.

Le rose s'assoit et avant même d'ouvrir la bouche, le bleu le coupe.

- Un problème ? La maison s'est détruite ? demande-t-il d'un ton ironique.

- Non, la maison est toujours debout, ricane-t-il. Je viens pour te demander un conseil.

- Oh ! il regarde autour de lui et s'approche de Natsu de prêt le regard plein de sous-entendu. Tu veux savoir comment la faire monter au 7e ciel ? Désolé, mais Mira sera plus experte que moi.

- Je ne parlais pas de ça, soupire-t-il exaspérer en essayant de masquer sa gêne.

- Bon... Alors qu'est-ce qui t'amène ici ?

- Je voulais te demander s'il y avait du boulot dans le coin ?

Jellal réfléchit un instant puis se lève et se dirige vers l'entrée.

- Suis moi.

Ils se dirigent vers un panneau de bois où toutes sortes de papiers y sont accrochées. Ils se postent devant et commence à survoler les annonces une par une.

- Je ne savais pas qu'une petite ville comme celle-là demandait autant de travailleurs.

- Oui, on ne dirait pas. Moi aussi, je suis venu ici pour la tranquillité du coin mais l'activité s'est étoffée au fur et à mesure des années et maintenant plein de commerces fluctue. Tu ne risque pas de rester les bras croisés à te tourner les pouces, il y aura toujours des offres d'emplois dans n'importes quels commerces.

- Cool, merci Jellal.

- De rien. Si tu vois quelque chose qui t'intéresse va voir Mira, c'est elle qui se charge des annonces.

- Ok, je vais regarder tout ça. Merci encore.

- Ya pas de quoi. Bon, j'y vais. A toute. Reviens me voir si tu as besoin d'autres choses.

- Ça marche !

Le bleu s'en va pendant que le rose reste devant le panneau à passer une à une les différentes annonces qui sont affichées. Au bout de quelques minutes, il chope une feuille et se dirige vers le bar. Mira lève les yeux de sa vaisselles et lui sourit. Ils se salut et lui donne la feuille.

- Tu vas te mettre au bosser ?

- Ouais. J'ai vu nos économies s'envoler depuis notre arrivée. J'ai payé la chambre et les repas, et il ne nous reste pas grand-chose pour se nourrir. De plus, Lucy à envie de refaire la déco alors il faut bien trouver l'argent.

­- C'est sur. Et Lucy, comment elle va depuis cette semaine.

- Très bien. Elle est sur un nuage et je suis content. Le coin est vraiment super, je ne pensais pas qu'il y aurait autant de petits commerces ici. Je m'attendais à une ville plus calme et moins dynamique.

- Il est vrai qu'à l'époque, elle n'était pas très grande. Quand on est arrivés ici pour faire cette auberge, il n'y avait grand-chose.

- Quand tu dis "on" tu parle de toi, Jellal et Erza?

- Oui, mais pas seulement. Il fallait être 4 membres pour pouvoir être propriétaire.

- 4 membres ? Mais vous êtes 3.

- C'est parce qu'elle n'est pas encore là. Il s'agit de ma petite sœur.

- Tu as une petite sœur ?

- Oui, elle a environ votre âge. Elle n'est pas là parce qu'elle finit ses études à l'université. Elle est en 1ere année et les examen ne sont pas encore finit. Elle nous a prévenu qu'elle viendrait nous rendre visite d'ici quelques jours mais je ne sais pas quand.

- C'est cool. Hâte de la rencontrer alors.

- Moi aussi. J'ai hâte de la revoir, ça fait 1 an qu'on ne s'est pas vu avec notre frère.

- Ton frère ? Mais vous êtes combien ?

- Oui, je suis l'ainé. Il y a ma petite sœur et j'ai un petit frère, ricane-t-elle. Il travaille à la forge de la ville pas très loin d'ici.

- Cool. Bah tient. Je crois bien que c'est l'annonce que j'ai prise, affirme-t-il en regardant la feuille.

Elle se penche dessus et la prend.

- Effectivement oui, sourit-elle.

- C'est cool ça. Je pourrais lui dire que je te connais. Il est comment ?

- Si tu vois un grand baraqué qui ne parle que de force masculine, c'est lui.

- Oh... Ok.

Elle ricane puis écrit sur un morceau de papier avant de le tendre à Natsu.

- Tiens, donne lui ce mot en rentrant, il saura que c'est moi qui t'envoie. J'espère que tu es endurant, il n'accepte pas les « mauviette ».

- Tu ne m'a pas vu refaire la terrasse la semaine dernière toi.

J'embrasse mon biceps et elle rit.

- Elle est où cette forge ? reprend-t-il en prenant le papier avant de le mettre dans sa poche de pantalon.

- Prends à gauche quand tu sors de l'auberge, elle est à l'angle d'une rue perpendiculaire, sur ta droite, en face d'un bar.

- Ça marche. Merci !

Il prend son sac à dos et salut Mira. Il tourne la tête et croise le regard de Jellal. Ils se saluent de loin en levant le bras puis il part.

A quelques pas de la boutique, il entend déjà la frappe d'un marteau qui tape le métal, remplissant la petite rue d'un bruit aiguë et répétitif. Plus il se rapproche plus l'odeur du métal fondu remplit ses narines. Cette odeur, il ne peut que l'apprécier.

Arrivé devant la boutique, il ne fut pas surpris de voir l'homme que lui avait décrit Mira. Un homme grand, aux muscles gros et saillant, tenant d'une main ferme un marteau qu'il frappe sur un morceau de métal avec de grand geste. De la sueur perle sur son front par la chaleur qu'émet un large four derrière lui, crépitant.

Il s'avance mais l'homme ne semble pas le remarquer entrer, concentré sur son morceau de métal pas plus grand qu'un poing.

- Excusez moi ? Lance-t-il assez fort pour arrêter toute activité à l'homme qui lève les yeux sur lui.

- Salut ! Besoin de quelque chose ? répond t-il avec un grand sourire.

Natsu plonge sa main dans sa poche et ressort le morceau de papier que lui avait donné Mira. Il le tend à l'homme qui le prend. Il lit les lignes puis relève la tête avec un grand sourire.

- Alors comme ça tu connais ma grande sœur ?

- C'est exact oui. J'ai vu votre annonce et...

- Si t'es un homme fort et courageux, tu es embauché ! le coupe-t-il en contractant ses muscles et serrant les poings.

Natsu retient un rictus. C'est bien l'homme que lui avait décrit Mira, et son exclamation le confirme bien, même si c'est complètement débile.

- Mais je suis plus fort que vous ne le croyez, le nargue-t-il sans trop le montrer.

- Oooh. Toi tu me plais petit ! Allez, ramènes tes muscles et viens filer un coup de main.

Et c'est ainsi qu'il se fit embaucher. Il s'avance dans la boutique qu'il décrirait davantage comme un garage ouvert sur la rue. Une fois à l'intérieur, la chaleur du four entour son corps et l'air est lourd.

- Wow ! Il fait chaud ici.

- Un homme fort doit savoir supporter la chaleur, s'exclame l'homme devant lui.

- Tu dis toujours des trucs comme ça ?

Il ne lui répond pas et continue d'avancer jusqu'à l'arrière du garage où une silhouette travaille de dos devant une table en bois couverte d'objets métalliques.

- Hey ! Tu vas avoir de la compagnie viril ! s'adresse t-il à la silhouette.

Elle ne bouge pas, toujours le dos tourné. Elle est imposante, des épaules saillantes, une longue tignasse de cheveux noirs et des bottes cloutées... Des clous ?! Natsu se fige et écarquille les yeux lorsque la silhouette se retourne de profil.

- Tient tient... prononce la silhouette, un fil de fer entre les dents, affichant un sourire surpris et carnassier.

Natsu se fige, le sourire crispé. Impossible de bouger, comme paralysé. Ses pieds s'encrent dans le sol et son corps se raidit, la gorge noué par l'angoisse qui monte.

- Je ne pensais pas te revoir ici, le bonbon.

- Ga... Gajil !?

- En chair, en os et en fer ! Qu'est ce' tu fous là ?

Natsu se fige une nouvelle fois. Doit-il dire la vérité ? Mentir ? Encore ? Il ne peut pas lui dire la vérité. Et dire qu'il était venu ici pour échapper aux mensonges, voilà maintenant qu'il fait face à d'autre problème, et celui-ci s'appelle quand même Gajil aux poings de fer. Erza à accepter leur relation mais l'homme qui se tient devant lui ne sera pas près d'avaler la vérité. Et tout bien réfléchit, il va encore devoir encore mentir. Toutes sortes de question lui traverse l'esprit une à une comme des échardes et son esprit est complètement embrouillé. Il ne sait pas quoi faire et n'arrive plus à sortir le moindre mot à cause de l'angoisse qui lui monte à la gorge.

- Eh ? Je t'ai posé une question, grimace Gajil.

- Et ?... Qu'est ce que tu fais là ? Finit-il par répondre en se reprenant.

Gajil fronce un sourcil et dévisage son ami. Cependant il sent que quelque chose tracasse Natsu qui se met légèrement à trembler.

- Alors comme ça, vous vous connaissez ?! s'exclame l'autre homme aux gros muscles en leur tapant tout les deux dans le dos, manquant de les faire s'étouffer.

Ils se retournent tout les deux vers lui avec de grands yeux et Gajil soupire bruyamment.

- Sérieusement Elfman ! Apprend à taper moins fort ! Tu vas finir par lui casser les omoplates, ricane-t-il en désignant Natsu.

- Ah ouais ?! Rétorque le concerné. Répète un peu pour voir, je pari que les tiennes sont déjà en miettes et puis... Natsu fait de grands yeux. Sérieux ! C'est quoi cette tenue ridicule, on dirait Bob le bricoleur. Tu ressembles à un éboueur ! rit-il en pointant du doigt sa salopette vert kaki.

Gajil chope son col de chemise et l'attire vers lui en montrant des crocs.

- Insultes moi encore une fois et je te couds la bouche au fil de fer !

Grâce à cette petite dispute, Natsu se détend et reprend un peu d'assurance. Remarquant que son ami avait oublié leurs premières questions. Il est soulagé que les retrouvailles se fassent comme d'habitude.

Ils continuent de se chamailler encore un peu avant qu'Elfman les sépare en leur rappelant que des clients passent devant la boutique. Les garçons se calment et Elfman demande à Natsu de le suivre. Il lui donne la même salopette que Gajil mais en bordeaux. Natsu la prend et remercie Elfman de l'avoir embauché.

Le reste de la matinée, Natsu observe Elfman travailler pour une formation expresse, observer les gestes, les différentes manipulations des machines et outils. Gajil les regarde du coin de l'œil, toujours le dos tourné, penché sur sa table en bois couvert d'objets métalliques.

A midi, Natsu mange à l'auberge et appelle Lucy pour la prévenir qu'il ne rentrerait pas avant ce soir. Entendre sa voix à l'autre bout du fil ravive son cœur. Il lui explique qu'il s'est fait embaucher par le frère de Mira et hésite lui parler de Gajil. Il préfère ne rien lui dire, préférant lui raconter ce soir puis repart travailler.

Alors qu'il enfourne du métal dans le four et essuie son front du revers de la main en soufflant, Elfman s'approche de lui.

- Eh Natsu ? Tu n'as pas chaud avec ta chemise sous ta salopette ? lui demande Elfman qui enlève son débardeur de sous sa salopette bleu.

- Hum... si, tu as raison.

Natsu prend un chiffon et s'essuie les mains avant de défaire ses bretelles et enlève sa chemise bouton par bouton. Elfman le regarde, fasciner par le jeune homme qui retire le tissus qui lui colle à la peau. C'est bien la première fois qu'on l'autorise à se désapé au travail, et il laisse à la vue de tous ses abdos magnifiquement bien sculptés. Natsu accroche sa chemise sur un porte manteau à côté de son sac. Il remet ses bretelles de salopette et continue de mettre le métal dans le four. Elfman viens vers lui avec un sourire.

- Un coup de main ? demande-t-il.

-Non c'est bon, j'y arrive. répond t-il avec un sourire, les yeux rivés sur le four.

- Au fait, tu devrais rester comme ça tout le temps. Annonce le baraqué en croisant les bras.

Natsu se retourne vers lui, confus.

- Torse nu ?...

Elfman ricane et lui fait un signe de tête vers le bar d'en face.

- Regarde derrière toi. Sur la terrasse. Depuis ton arrivé cette après-midi, il y a plein de nanas qui te regardent, même la petite serveuse n'arrive plus à écouter les clients prendre leurs commandes. A rester comme tu es, tu vas attirer les clientes, ricane-t-il en accentuant sur le "e".

Le concerné se retourne et observe la terrasse derrière lui. Du coin de l'œil, il aperçoit le visage de plusieurs jeunes filles, qui détournent le regard le visage surmonter de quelques rougeurs. Certaines font mine de discuter tandis que d'autres glousse en le regardant. Que dis-je, en le matant.

Il se surprend à avoir un rire nerveux. Savoir qu'il a un public l'amuse. Pendant un instant, il s'imagine sa petite blonde préféré parmi elles. Le dévorer des yeux avec désir en se mordant la lèvre inférieur. Cette vision l'emballe et son sourire s'élargit. Demain, il lui demande de venir le voir, songe-t-il en se retournant vers le four, un rictus suspicieux puis revient à ses activités.

La journée se passe plutôt vite et Elfman félicite Natsu pour sa première journée. Il range sa salopette dans un casier qui lui a été attribué et salut l'équipe avant de sortir de la boutique le sourire aux lèvres. Il passe devant la terrasse du bar et voit les mêmes jeunes filles qui arrêtent toutes activités en le voyant passer. Il leur adresse un léger sourire les faisant rougir puis s'en va.

Désolé les minettes, mais son cœur appartient déjà à une femme. Sa femme.

Une fois rentré, il s'écroule sur le canapé en soufflant. Les bras écartés et la tête en arrière sur l'accoudoir. Il ferme les yeux, épuisé par cette journée. Une délicieuse odeur sucrée vient chatouiller ses narines alors que de douces lèvres se posent délicatement sur les siennes. Il répond aux avance de celle-ci et attend qu'elle ouvre sa bouche pour qu'il introduise doucement sa langue. Il passe sa main dans ses cheveux miel et caresse sa nuque tout en débutant un long baiser tendre et passionné.

Ils finissent par se séparer, s'observant mutuellement amoureusement. Il ramène une de ses mèches blondes derrière son oreille. Ils se sourient tendrement et elle caresse sa joue.

- Bonne journée ? Lui demande-t-elle d'une voix mielleuse.

- Ça fait bien des années que je n'avais pas autant bossé sur le physique. Soupire-t-il en fermant les yeux.

- C'est sûr qu'entre rester assis sur une chaise et travailler le métal à longueur de journée ne correspond pas au même effort Natsu.

- Hum... sourit-il.

- Tu veux quelque chose ? demande-t-elle en glissant ses doigts sur sa joue.

Elle glisse ses bras autour de son cou puis son torse. Quelques centimètres séparent leurs lèvres et il ne lui faudrait que relever le menton pour les goûter encore une fois. Il songe à sa question un instant, avant qu'un sourire malicieux s'étire sur son visage. Ses pupilles deviennent sombres et désireuses en plongeant dans celle de sa partenaire. Son regard devient chaud et elle se pince les lèvres.

- Toi. Lui susurre t-il d'une voix rauque.

Son sang ne fit qu'un tour avant que ses joues ne s'empourprent. Son cœur s'emballe tandis qu'elle se dégage de lui et recule.

- Qu-quoi ?!... Mais, je... Pourquoi tu penses à ça ? S'écrit-t-elle alors que ses joues brulent comme du piment.

Son cœur bat la chamade. Elle n'est pas encore prête et elle sait que Natsu lui dit ça pour l'embêter. Pourtant, elle a bien vu la lueur dans ses yeux et elle sait que quelque part, il en à envie. Elle baisse les yeux en se pinçant les lèvres et un frisson d'envie la parcours. Elle ne va pas nier que l'idée ne lui a pas traverser l'esprit. Mais, est-ce qu'elle veut le faire?...

Non, c'est encore trop tôt pour elle. Elle veut attendre. Elle secoue la tête, souffle et se lève. Natsu la regarde faire et elle s'éloigne. Il sourit et ferme les yeux un instant, il sait ce qu'elle a pensé. Elle préfère fuir. Il la regarde partir dans la cuisine et ouvrir un placard pour sortir une tasse. Elle finit par croisé son regard et lui sourit.

- Je te prépare un thé ?

Il hoche la tête avant de prendre la télécommande sur la petite table et allume la télé. Elle arrive quelques minutes après avec deux tasses chaudes en main. Elle lui en donne une et s'assoit à ses côté. Il passe son bras autour de ses épaules et elle se blottit contre lui, sa tête sur son torse.

- Toi, tu sens le mec qui va aller prendre une douche. Dit-elle en regardant la télé.

- Ah ?

Il renifle sa chemise et fait la grimace.

- Ouais. Tu as raison, je vais y aller. Ça va laisser le temps au thé de refroidir.

Il se lève, dépose un baiser sur son front et se dirige vers l'escalier. Il monte les marches deux par deux puis il se stop avant de se retourner.

- Luce ?

- Oui ?

- J'aurais à te parler d'un truc, après.

- Oh... d'accord.

Puis il remonte. Elle reste un instant surpris, puis regarde la télé.

Il redescend 25 minutes plus tard, torse nu, en pantalon, une serviette blanche autour du cou. Des gouttes perlent encore de ses cheveux. A la vue de jeune homme, elle ne peut s'empêcher de couler un regard sur lui. Natsu ricane intérieurement, et repense à la terrasse du bar. Peut-être qu'il peut lui parler de ça aussi mais, il y a autre chose plus importante, et il s'appelle Gajil.

Il s'assoit sur le canapé et prend une gorgé de thé, puis regarde la télé. Il voit bien du coin de l'œil les yeux de Lucy rouler sur son torse et fait s'emblant de ne rien remarquer.

-T'aimes ? Demande-t-il en lui adressant un regard malicieux.

Elle rougit et tourne la tête en gonflant une joue. Elle est tellement prévisible. Il arrête de sourire et baisse les yeux.

- J'ai vu Gajil.

Ces simples mots la fait presque sursauter et relever la tête vers lui avec de grands yeux.

- Il travail au même endroit que moi à la forge. Il était déjà là depuis un bout de temps je pense. Il m'a demandé ce que je faisais là et ... Je n'ai pas su répondre. Je ne sais pas si je dois lui mentir ou lui dire la vérité...

Lucy à la gorge qui se noue. Une désagréable sensation d'impuissance l'accable et elle ne sait pas quoi répondre. Elle regarde sa tasse de thé entre ses mains.

- Je ne te l'ai pas dit au téléphone parce que je voulais te le dire en face.

- Oui, je comprends.

Un silence règne et elle ne sait pas quoi dire de plus. Elle connaît Gajil, du moins, Natsu lui as déjà parlé de lui plusieurs fois et elle comprend son inquiétude face à lui. Elle sait que s'il apprend leur relation, il va devenir fou. Gajil à horreur des mensonges et c'est l'un de ses meilleures potes. Pourquoi a-t-il fallu qu'il se trouve des potes impulsifs ? A moins que...

- J'ai peut-être une idée mais il faut que tu me fasses confiance. annonce-t-elle.

Il relève la tête de ses pensées et la regarde. Une lueur d'espoir traverse son regard, il s'approche d'elle et prend sa main dans la sienne.

- Bien sûr que j'ai confiance en toi ma Luce. Dis-moi tout.

Elle inspire un grand coup et devient plus sérieuse.

- Laisse moi aller le voir. Si c'est moi qui lui dis la vérité, il ne sera pas capable de me faire du mal. Il acceptera mieux la vérité si c'est moi qui lui dis.

La main de Natsu se crispe sur celle de Lucy. Elle le sait qu'il est inquiet mais si on peu éviter toute bagarre ça l'arrangerait. Natsu ne dit rien et lâche la main de Lucy pour les mettre derrière sa tête en soupirant. Il semble réfléchir et être en plein dilemme. Elle n'insiste pas plus et se lève.

- Tu vas où ? demande-t-il en la voyant partir.

- Il est 19h passé, je vais préparer à manger

Natsu se retourne brusquement.

- Attends t'es sur ? Parce que toi et la cuisine... grimace-t-il.

Elle lui jette un torchon sur la tête.

- Baka ! Parce que tu cuisine mieux que moi peut-être ? ronchonne-t-elle en faisant la moue et croisant les bras sous sa poitrine.

- Ça va. Je rigole, ricane t-il en se retournant pour regarder la télé.

Au moins, ça aura détendu l'atmosphère.

- Je vais réchauffer du poulet et des frites que m'a donné Mira gratuitement, annonce-t-elle avec une voix chantante.

Il se lève comme une fusée du canapé, laissant tomber sa serviette et cours avant de se jeter sur elle et la prendre dans les bras en la soulevant.

- Oh ma Luce ! T'es la meilleur ! s'exclame-t-il comme un enfant a qui ont dit qu'il part à Disneyland Paris.

- Natsu ! ronchonne-t-elle en rougissant sachant que celui-ci avait la tête entre ses seins.

Il rigole puis la repose au sol. Il embrasse sa joue tout en la rapprochant de lui.

- Je t'aime, chuchote-t-il prêt de son oreille.

- Moi aussi. Mais c'est juste du poulet frite, je ne vois pas ce qu'il y a de si super, murmure-t-elle le regard fuyant.

- Pour moi ça l'est. C'est même sacré !

- Si tu le dis, ricane-t-elle.

Elle s'extirpe de ses bras et se dirige vers le frigo. Elle l'ouvre, se penche et sort le plat.

- Allez, va mettre la table pendant que je prépare tout ça.

- Aye Miss !

Elle sourit par cette réflexion et il ouvre les placards pour sortir se qu'il faut et met la table. Le repas se passe bien. Et une fois fini. Lucy va à la douche. Sans compter qu'elle a fermé la porte à double tours, de peur qu'une touffe rose ne s'incruste dans son bain moussant.

- Lucyyyy! Laisse moi renter, supplie-t-il comme un enfant, toquant à la porte en le répétant plusieurs fois. Lucyyyyyyyyyy!

- Non Natsu ! Répète-le autant que tu le veux, je ne bougerais pas d'un iota pour t'ouvrir.

Elle ne cède pas et il ronchonne, obligé d'abandonner. Elle ricane depuis son bain et il souffle. Elle termine sa toilette puis sort du bain, se sèche et s'habille. Une fois couverte, elle se lave les dents. Elle déverrouille la porte et sort. Ledit enfant est toujours assis par terre, en train de bouder les bras croisés, la tête enfouit dans son écharpe.

- Tu vas faire l'enfant encore longtemps ? sourit-elle en se penchant au-dessus de lui.

- Je boude.

- Ça, j'avais remarqué, ricane-t-elle. Allez, lève-toi et arrête de bouder sinon... elle s'approche de son oreille. Sinon tu n'auras plus de câlin.

Il soupire puis se lève. Elle lui sourit et se dirige vers la chambre. Natsu ne bouge pas, la regardant se dandiner en se dirigeant vers la chambre. Il la regarde de haut en bas mais s'arrête sur ses fesses rebondit. Il remarque son mini short rose clair et grogne dans son écharpe. Elle rentre dans la chambre, laissant la porte ouverte, et se glisse sous les draps. Il ne tarde pas à la rejoindre et se glisse à son tour en la collant à lui. Elle se blottit contre lui et ferme les yeux. Il embrasse sa tempe et s'approche de son oreille.

- Je suis d'accord pour que tu le vois.

Elle sourit. Puis ils plongent dans les bras de Morphée, Natsu bien content de toucher enfin l'oreiller après cette longue journée.

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