PDV Natsu

C'est lors d'une après-midi de printemps que je l'ai vu et rencontré pour la première fois.

Je jouais dans le parc à proximité de chez moi lorsque j'entends des plaintes et un cri. Je relève les yeux de ma construction de sable et vois deux garçons, pas plus âgés que moi, piétiner sans pitié un doudou qui se couvre peu à peu de terre et de poussière. Ils rient aux éclat et sortent toute sorte de débilité en se moquant ouvertement. Leurs visages affichent des sourires carnassiers qui me donnent froid dans le dos, alors que derrière eux, sans bouger, une petite fille pleure, à genoux par terre. Elle se relève et les supplie d'arrêter mais l'un des deux l'a pousse brusquement.

- Ne t'approche pas de nous, sale bébé ! hurle-t-il dans sa frappe.

- Hou ! La bébé ! Elle a encore un doudou hé hé ! s'exclame le second alors qu'elle heurte violemment le sol sur les fesses.

Je ferme les yeux pendant sa chute, ressentant sa douleur. Et en les rouvrant, elle reste allongée par terre, tremblante. Des larmes de plus en plus grosses dévalent ses joues rosées et ses épaules tressaillent en même temps que ses gémissements. Je regarde cette scène hypnotisé, et je n'arrive pas à bouger. Ce qui se passe sous mes yeux est horrible, et j'ai énormément de peine pour elle. Ma gorge se sert, j'ai peur. Parce que comme elle, j'ai un doudou... Mais je ne l'ai pas sur moi. Une main se pose sur mon épaule et je sursaute de panique.

- Hey ! T'inquiète pas. C'est moi.

En me retournant, j'aperçois le visage d'une personne que je connais plus que trop bien. Il s'agit de mon grand frère. Il me regarde un instant puis porte son regard sur la scène devant nous, impassiblement. Ses cheveux noir tombent devant ses yeux de la même teinte, et aucune émotion ne se dégagent de ses traits. J'aime beaucoup mon ainé, mais quelque part, il me fait toujours un peu peur.

Je reporte mon regard vers la scène et sert les poings. Je ne veux pas continuer de voir ça. Je baisse les yeux le cœur serré. Ses garçons n'ont toujours pas finit de maltraiter se pauvre doudou.

- Tss... Quel bébé. murmure mon frère à voix basse.

Je me retourne vers lui les yeux écarquillés.

- La pauvre... Elle n'a vraiment pas de chance. souffle-t-il d'un ton ironique.

Je le regarde perplexe. Comment peut-il sortir une truc pareil ? Il s'éloigne lentement, sans un regard, marchant tranquillement les mains dans les poches. Je n'ai jamais vu mon frère réagir comme ça. Pourquoi tant de froideur dans son regard ? Je ne comprend pas. Cette fille se fait maltraiter et il en a rien à faire ? Je baisse la tête et sert les dents, contrarié par ce que je viens d'entendre. Un élan de courage me pousse à me lever et je m'avance lentement vers les deux garnement, les poing serrés. Après avoir pris un grande inspiration, je me poste derrière eux et les interpelle.

- Hep vous deux ! Laissez la tranquille !

Ils arrêtent tous mouvements et se retourne vers moi avant de me sonder de la tête au pied, le regard hautain. Un silence s'installe et j'avale ma salive. L'un des deux se poste devant moi et fronce les sourcils.

- Qu'est-ce que tu veux ? C'est pas t'es oignons, sale mioche ! lance-t-il, coupant le silence devenue froid.

J'écarquille les yeux. Sale mioche ?! J'en suis pas un ! Il va regretter ses paroles le minus. Je ferme les yeux et fais appel a mon self-contrôle.

- Je vous le redemande gentiment... Laissez la tranquille !

Je pose mon regard sur elle un instant et constate qu'elle me regarde surprise, avec de grand yeux.

- On t'as dit que c'était pas t'es oignons ! Alors dégage sale mioche ! renchérit l'autre.

- Je suis pas un sale mioche ! je craque avant de me jeter sur le premier venue.

La colère ayant raison de moi, mon poing se lève et vient frapper sa mâchoire. Il sert les dents en grognant et me donne un coup en retour, que j'arrive a stopper. Je lui saute dessus et le rut de coups au visage alors qu'il essaie de se défendre. Après mainte tentative, il me retourne à son tour et me plaque au sol avant de m'affliger le même sort. Je réussi à prendre ses poignets et lui donne un coup de pied dans le ventre, le propulsant. Il cri de douleur puis heurte le sol sous le regard de son pote qui court vers lui. Il se tient les côtes et me lance un regard noir, essoufflé. Il regarde son copain et ils grognent ensemble.

- On se reverra sale mioche ! Ne te crois pas gagnant si facilement ! affirme-t-il avant de partir avec son pote en courant.

Quoi ? Ils abandonnent si vite ? Bande de lâche ! Mais alors... ça veut dire que j'ai gagné, je suis le plus fort ! Je souris bêtement en affirmant ma victoire les mains sur les hanches. Mais j'arrête de sourire, sentant un regard posé sur moi. Je me retourne et vois des cheveux voler dans le vents, un petite mèche de cheveux remontée sur le côté. Sa robe rose ornée de petit papillon blanc virevolte elle aussi. Elle se tient debout face à moi, quelques larmes aux coin des yeux. Ses grand yeux noisette me fixant avec étonnement. Nos regards se croisent un cours moment, sans trop savoir quoi faire. Puis je m'avance vers elle timidement, avec le sourire.

- Euh... ça va ? je lui demande

Elle baisse les yeux en rougissant légèrement. Je rêve ou elle est gênée ?...

- Euh... Oui oui ! ça va... répond t-elle timidement.

Je me gratte la nuque.

- Ouf. Au moins tu n'as rien. Ne t'inquiète pas, j'ai l'habitude des bagarres. Tu as eu peur ?

- Non... c'est bon. Elle relève la tête avec un radieux sourire. Merci !

Mes joues chauffent d'un coup et je me retourne déstabilisé.

- De-de rien ! De toute façon, ce n'était que des bons à rien. Je te jure que si je les retrouve je leur fais leur fête !

Elle rit. Son rire est vraiment jolie à entendre, je me retourne vers elle et lui souris en retour. Je m'avance vers elle mais bute dans quelque chose. Ses yeux s'écarquillent et me regarde tristement. Je ne réagit pas tout de suite et lui demande se qui ne va pas, puis sens quelque chose sous mon pied. Je baisse la tête et remarque que je piétine son doudou. Je relève le pied brusquement et m'excuse.

- Pardon ! Je... Ce n'est pas ce que tu crois ! C'était pas voulu !

Je le ramasse et le tapote un peu, regardant la poussière tomber par terre. Elle me regarde faire avec de grand yeux puis essuit ses larmes du revers de la main. Une fois la peluche assez dépoussiéré, je m'approche d'elle et le lui la tend.

- Tient... J'ai enlevé la poussière mais... Je pense qu'il faudra le laver. Je murmure timidement.

Merde ! Pourquoi mon cœur s'emballe ?... Elle me regarde un instant puis reprend sa peluche avant de l'a serrer contre elle. Je mes les mains dans mes poches et elle s'approche de moi avec le sourire.

- Mer...

- LUCYYYYY !!!

Une voix forte et masculine cri au loin, la faisant se retourner et lever les yeux. Je remonte le nez de mon écharpe. Un homme se précipite vers elle et la prend dans ses bras.

"Lucy... ?"

- Oh mon dieu Lucy ! Tu n'as rien ? Tu as mal quelque part ? Je suis désolé de t'avoir laissé toute seule, j'ai vu se qu'il s'est passé et...

Son regard se pose sur moi et ses traits se raidissent. Les sourcils froncés, il s'avance vers moi.

- Toi... gronde-t-il dans sa moustache, le regard noir.

- Euh... je...

Je n'ai pas le temps de dire un mot qu'il me baffe. Je tombe sur les fesses, les yeux grand ouvert. Mais ?... Que ?... Je le regarde apeuré, tenant ma joue devenue rouge, alors qu'il me toise de haut. Ça fait mal !

- Ne t'approche pas de ma fille... sale mioche. murmure-t-il d'une voix grave et pleine de haine.

Je ne comprends pas. Qu'est-ce que j'ai fait de mal ? Je baisse la tête et lève légèrement les yeux vers elle. Elle regarde son père surprise sans trop comprendre pourquoi.

- Papa... Il... Il ne m'a rien fait. Il m'a juste aider pour...

- Je ne veux rien savoir ! lui coupe-t-il sans se retourner. Je ne veux pas que tu t'approches de lui, compris ?!

- Mais...

- Il n'y a pas de « mais » qui tiennent Lucy ! Retourne à la maison.

Elle pose son regard contrarié sur moi et je lui sourit pour la rassurer, avant de baissé les yeux tristement.

- Quant à toi... je ne veux plus te voir ici, compris ?

- C'est bon, je pense qu'il a compris.

- Zeleph ?! je me retourne.

- Je ne pensais pas vous revoir ici, Jude. continue-t-il sans prêter attention à moi.

- Abruti de fils Dragnir. grommelle-t-il entre ses dents. Déguerpissez ! Je ne veux plus vous voir ! cri-t-il d'un geste brusque de la main.

Il tourne les talons et prend la petite fille... enfin Lucy par le bras. Il l'a tire et partent du parc. Je les regarde s'éloigner tristement lorsqu'elle se retourne pour me regarder, la mine déçu. Elle me fit un signe de la main pour me dire au revoir, tout en serrant son doudou contre elle. Je fais de même en soupirant mais mon frère frappa ma main pour la faire descendre.

- Mais enfin ?!...

- Ne lui dit pas au revoir, ne l'a regarde pas, ne lui adresse pas la parole. Compris ? m'annonce-t-il d'un ton autoritaire et froid.

Alors là, je suis bouche bée... Pourquoi je n'en aurais pas le droit ? Je viens tout juste de l'a rencontrer. Qu'est-ce que c'est que ce cirque ? Je l'aidais juste à se libérer de ces crétins. Je le regarde avec de grand yeux étonnés et il soupir désespéré.

- Aah... Papa ne te l'a jamais dit ?

- De quoi ? je demande alors que je commence à paniquer, voyant le regard glacial que porte mon ainé sur eux.

- C'est la famille Heartfilia. Jude et Lucy, sa fille, mais aussi nos pires ennemis...

Je le regard choqué par cette annonce. Nos pire ennemis ?...