Chapitre quatre
Eijiro fixait Denki dans les yeux, perturbé par sa déclaration d’amour. Cela avait été si soudain qu’il n’était pas certain d‘avoir bien compris, et pourtant, Denki rougissait et semblait anxieux.
– Tu… Quoi ? Balbutia-t-il.
– Je t’aime… Je sais que cela peut paraître absurde, mais j’étais déjà amoureux de toi lorsqu’on était en seconde et te revoir… Mes sentiments n’ont pas changé… Je t’aime toujours…
– Denki… je ne sais pas quoi te répondre… On vient de se retrouver alors c’est un peu confus dans ma tête…
– Je comprends, ne t'inquiète pas, je ne te demande pas de me donner une réponse. À vrai dire, je n'en attends pas, c'est sorti tout seul…
– Nous nous voyons dimanche, non ? Pour le festival.
– Oui mais… Tu veux toujours y aller après ce que je viens de te dire ?
– Bien-sûr, ça ne va pas me faire te voir différent.
– Oh…
– Non ce que je veux dire c'est que… Argh ! Je ne vais pas me mettre à te fuir simplement parce que tu m'aimes. Et… je vais y réfléchir pour dimanche.
– Tu n'es pas obligé tu sais…
– Je ne me force pas.
– Très bien…
– Et puis, on se verra assez souvent à l'université alors rattrapons le temps perdu et passons du temps ensemble.
– Je ne veux pas t'influencer en étant toujours avec toi.
– J'ai envie de passer du temps avec toi. Et au-delà de ça, on ne s'est pas vu depuis longtemps alors rattrapons tout ça.
– D'accord. J'ai hâte, sourit-il timidement.
– Oui… mais nous devrions y aller maintenant, fit Eijiro car après tout, ils étaient toujours à l'école.
– Tu as raison, allons-y.
Les deux hommes quittèrent l'école sans trop se faire remarquer. Ils avaient réuni les informations nécessaires pour leur devoir alors ils n'avaient plus de raison de traîner au milieu d'enfants.
Les deux étudiants marchaient dans les rues côte à côte sans savoir quoi se dire. Denki était encore gêné par sa confession qu'il n'avait pas prémédité. Il aurait préféré attendre quelques semaines pour leur laisser le temps de se retrouver mais ce baiser avait délié sa langue. Toutefois, Eijiro se montrait compréhensif et ne le rejetait pas malgré tout. Cette idée le fit rougir à nouveau. Son béguin l'acceptait. Denki exultait à l'intérieur de lui, louchant même sur les lèvres de son ami. Il y avait goûté une fois et son corps réclamait une autre bouchée.
– Eijiro…
– Mmh ?
– Tu trouverais ça bizarre si… si je voulais t'embrasser encore une fois… ?
– Non, pas vraiment. Je trouverai ça même normal.
– Ah… ah oui ?
– Tu m'aimes, alors c'est naturel de vouloir embrasser la personne dont on est amoureux.
– Et… ça te dérange ?
– Non. Je t'ai embrassé sans ton accord alors ce serait un juste retour des choses que de te laisser m'embra… dit-il avant de se faire couper.
Denki venait de saisir son visage entre ses mains pour l'embrasser à nouveau. Eijiro ne se fit pas prier pour réagir et posa ses mains sur la taille de son partenaire. C'était si enivrant qu'ils en oubliaient qu'ils étaient en pleine rue. S’ils le voyaient faire, ses amis s’en donneraient sûrement à cœur joie pour lui faire remémorer ses paroles sur les relations amoureuses. Cependant Eijiro vivait le moment présent et profitait des lèvres de cet ami retrouvé pressées sur les siennes. Et puis, partager un baiser avec un autre homme n’était pas désagréable à ressentir. Il pressa un peu plus son corps contre celui de Denki, appuyant plus franchement sur le bas de son dos. Eijiro se rendit bien compte que ses actes et ses paroles étaient complètement contradictoires. Lui qui proclamait haut et fort ne pas vouloir être en couple ou encore qu'il allait réfléchir sérieusement à la confession de son ami, le voilà en pleine, embrassant Denki à pleine bouche. Il le guida lui-même contre la façade d'un bâtiment, le poussant à s'accrocher à lui. Plus grand de quelques centimètres, Eijiro n'avait pas de mal à couvrir Denki avec sa carrure, ce dernier ne s'en plaignait d'ailleurs pas. Denki avait perdu toute inhibition et s'accrochait férocement au dos et aux cheveux d'Eijiro. Il pouvait bien tenter de séduire Eijiro avec ses lèvres et vu les réactions de son ami, cela fonctionnait plutôt bien.
– Okaasan, ils font quoi les deux Oniichan ?
– Oh mon… Ne regarde pas Riku, avance, répondit la mère de famille, outrée de voir ces deux hommes se dévorer en pleine rue.
Eijiro mit fin au baiser, mal à l'aise. Il regarda la mère et son enfant partir avant de reporter son regard sur Denki. Il s'accrochait à lui, les pommettes roses. Eijiro caressa sa joue, avant de l'attraper par la nuque.
– Eijiro… Je suis désolé… bafouilla Denki, gêné lui aussi.
– Pour m'avoir embrassé ? Tu n'as pas à l'être. J'aurais continué si on n'avait pas été vu.
Denki, silencieux, serra les cheveux rouges d'Eijiro entre ses doigts, l'attirant un peu plus contre lui. Toutes ces années à ne penser qu'à lui en espérant le revoir un jour, et voilà maintenant qu'ils partageaient les mêmes cours, et les mêmes bras. Il pensait à un rêve. Il ne croyait pas cela possible, goûter ses lèvres, à plusieurs reprises et en vouloir toujours plus. Denki effleura de nouveau les lèvres d'Eijiro, il les voulait encore. Son cœur tambourinait dans sa poitrine et ses sens étaient embrouillés par cet amour qui brûlait au creux de ses reins. Il désirait plus que tout avoir l'amour d'Eijiro en retour, qu'il l'aime comme lui l'aimait depuis leur première rencontre. Cela avait été un véritable coup de foudre, dès lors que leur regard s'était croisé et qu'un premier salut eut été échangé, son cœur avait flanché pour ses yeux rouges plein de vie. Et maintenant qu'il sentait les mains de son amour prendre vie sur son corps, Denki était prêt à devenir fou pour les sentir davantage se glisser sur sa peau frémissante et avide de ce toucher délicat. Il glissa son pouce sur la lèvre inférieure de son ami.
— Douce et humide… murmura-t-il, désirant une nouvelle fois y goûter.
Eijiro fit lentement descendre ses mains sur le torse de Denki, s'attardant quelques secondes sur sa poitrine avant d'attraper violemment les hanches de l'étudiant. Il ressentait une curieuse envie de l'embrasser à nouveau. C'était un sentiment qu'il n'avait plus connu depuis longtemps et pourtant, il enflammait son cœur.
— Si tu continues de me regarder comme ça, je pourrais finir par te dire oui tout de suite, fit Eijiro en sentant le corps de Denki trembler entre ses mains.
— Il n'y a pas de raisons que j'arrête alors… répondit-il au bord de ses lèvres.
— Ce n'est pas faux…
Eijiro s'apprêtait à l'embrasser une nouvelle fois, guidé par une envie irrépressible de le sentir contre lui, seulement, des vibrations dans son pantalon le fit reculer pour récupérer son téléphone dans sa poche.
— Ah… Katsuki veut que je fasse des courses pour ce soir. Je dois y aller.
– Oh, oui, je vois. Je vais te laisser alors…
– Denki, tu sais je… commença-t-il avant que des lèvres ne lui coupent la parole.
– Eijiro, je sais, prends ton temps. Nous nous reverrons en cours demain et ce week-end. Tu n'auras aucun répit loin de moi, rit-il en lui laissant de l'espace. Je vais tout faire pour que tu sois avec moi, tiens toi prêt.
– Tu dois déjà te douter de la réponse, n'est-ce pas ?
– On n'est jamais sûr de rien.
– Tu as raison. À demain. Envoie moi un message lorsque tu seras chez toi.
– D'accord.
Ainsi, après des regards échangés et une caresse faite sur la joue de Denki, les deux étudiants se séparèrent.
–
Il y avait deux hommes enfermés dans un appartement de la banlieue de Tokyo. L'un ne portait pratiquement rien, simplement une fine dentelle blanche qui épousait délicatement la forme de ses cuisses, tandis que l'autre, avait le pantalon baissé jusqu'aux chevilles et le tee-shirt remonté jusqu'au torse. Izuku était penché en avant, au-dessus de la table de leur salon, son ventre touchait le bois froid du meuble tandis que son corps était secoué de toute part. Katsuki avait relevé ses hanches et le pénétrait à présent sans aucune délicatesse. Les gémissements et les cris d'Izuku animaient la pièce pendant qu'il se donnait complètement à l'homme qu'il aimait. Il sentait le sexe de Katsuki le labourrer dans de puissants va-et-vient sans qu'il ne puisse reprendre son souffle. Leur peau claquaient l'une contre l'autre à chacun des coups de reins de Katsuki, faisant presque hurler Izuku de plaisir. Sa jambe droite fut brusquement mise sur la table tandis que ses hanches furent ramenées avec la même puissance contre Katsuki qui ne cassait pas son rythme. Il s'accrochait au bassin de son petit-ami soumis à ses mouvements. Il donnait de puissants coups sec et appuyés à l'intérieur de lui, contractant ses jambes pour faire l'amour à l'homme qui l'aime et qu'il l'aime en retour.
— Katchan… ! Hurla presque Izuku après un énième mouvement.
— Bordel Deku… fit-il en se mordant la lèvre.
Katsuki attrapa la jambe posée d'Izuku et sa fesse se retirant le temps de changer de préservatif, jetant l'usager sur le sol avec les autres. Cette pause, bien que minime, permit à Izuku de souffler quelques secondes. Il toucha son ventre humide et poisseux, ayant encore la sensation du pénis de son amant en lui. Katsuki était parfois brutal lorsqu'ils faisaient l'amour mais Izuku ne pouvait s'empêcher d'aimer cela. Puis, sans prévenir, Katsuki le pénétra à nouveau tout en le gratifiant d'une claque sur la fesse avant de serrer sa chair entre ses doigts. De son autre main, il attrapa délicatement son amant à la gorge, le guidant pour qu'il se redresse. Izuku dû cambrer le bas de son dos pendant qu'il se faisait à nouveau pilonner sans douceur. Son corps entier était secoué par le rythme rapide des coups de Katsuki. Sa poitrine était agitée par cette puissance et sa voix ne trouvait pas le repos. Son seul refuge fut la main qu'il plaqua sur la fesse droite de Katsuki pour s'y accrocher.
— Katchan… mes jambes… gémit-il alors que ses jambes étaient tremblantes.
— Tiens encore un peu… C'est si bon putain…
Izuku sentait la bouche de Katsuki embrasser ses épaules pendant qu'il s'accrochait un peu plus à son cou. Il était habitué à la violence de Katsuki. Elle n'était pas péjorative car il n'avait jamais levé la main sur lui néanmoins, il lui arrivait de ne pas savoir contrôler sa force lorsqu'il était emporté par l'excitation de leurs coucheries. Et puis, Izuku était bien obligé d'avouer que cette force brutale l'excitait autant que la douceur dont pouvait faire preuve Katsuki lorsqu'ils faisaient l'amour. Chacune des facettes de Katsuki lui plaisaient. Il bascula soudainement la tête en arrière pendant qu'il se sentait contrôler par cette force. Izuku éjacula une énième fois sur la table. Il sentit Katsuki se tendre dans ses mouvements, venant à son tour. Les deux hommes s'écroulèrent l'un sur l'autre, épuisés.
— Katchan… murmura Izuku, à bout de souffle.
Il sentit les bras de son amant venir s'enrouler autour de son ventre et sa bouche embrasser sa nuque. Izuku caressa les épis blonds de son amant. Il souriait comme un bienheureux pendant qu'il reprenait un souffle plus régulier. Il n'était pas certain d'arriver à s'en lasser un jour.
— Je t'ai fait mal… ?
— Je ne pense pas pouvoir aller jusqu'à la salle de bain ni même nettoyer avant qu'Eijiro ne revienne de son rendez-vous…
– Je l'ai envoyé faire des courses pour nous laisser du temps… Je vais te nettoyer et tu pourras prendre un bain après.
– Tu avais prévu ton coup, rit Izuku.
– Je ne pouvais pas rater un après-midi seul avec toi.
– Ce n'est pas ce qui te retient d'habitude.
– Mais d'habitude tu ne portes pas ça, murmura Katsuki en caressant les cuisses d'Izuku, enveloppées par les mailles des bas qu'il portait.
– Je ne pense pas en remettre vu l'effet qu'ils ont sur toi. Aide-moi plutôt à aller jusqu'à la salle de bain. Je la sens qui bouge à l'intérieur.
Katsuki se colla davantage à son petit-ami, le visage enfoui contre son cou. Il n'aurait pu rêver mieux comme amant qu'Izuku. Il était ce qu'il avait de mieux dans sa vie. Et Katsuki souhaitait qu'Eijiro trouve lui aussi un homme qui saurait lui apporter autant de bonheur qu'Izuku.
– Je suis vraiment fou de toi…
– Moi aussi je t'aime Katchan.
Ils s'échangèrent un tendre baiser pendant que Katsuki massait le bas du dos d'Izuku pour le détendre un peu. Il l'aimait tellement.
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